Billy Brouillard, Tome 1 : Le don de trouble vue

Une bd qui n'en est pas vraiment une ( on y trouve également des poèmes, des extraits de la gazette du bizarre, des extraits de l'Encyclopédie de Billy...) un livre pour enfant qui n'en est pas vraiment un ( ou en tout cas pas adapté à de trop jeunes lecteurs). Visuellement, le livre est superbe et les illustrations en noir et blanc ou en sépia s'adaptent parfaitement au contenu et accentuent l'aspect fantasmagorique du contenu.
Billy, est un enfant qui voit des choses que les autres ne voient pas ( ou peut-être les imagine-t-il ?) et qui suite au décès de son chat s'interroge sur la Mort et tente d'obtenir des réponses.
Des textes et des dessins à la fois macabres et cruels, poétiques et oniriques , le tout saupoudré d'une touche d'humour. Une vraie réussite, un ouvrage pour ceux qui apprécient l'univers de Tim Burton, dont on retrouve certains aspects ( notamment de rendre beau, ce que l'on n'aurait pas considéré comme tel).

Lecture mitigée car je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers proposé par l'auteur. le mélange entre récit de Billy, citations, encyclopédie m'a perdu. Je n'ai pas trouvé le fil conducteur si ce n'est la question de la mort que se pose Billy après la mort de son chat Tarzan. Et je me demande à quel public s'adresse ce livre car c'est parfois assez violent.

J'ai passé un très agréable moment en compagnie de ce chenapan!
Bien qu'il s'en défende, Billy a peur de la mort, en tout cas, il s'interroge à son propos et veut absolument retrouver son chat mort.
L'ouvrage ne se lit pas d'un seul tenant, on peu le picorer : l'auteur alterne entre planches d'aventures de Billy, double page de journal, poème, fiche informative...
Les dessins sont extrêmement riches, chaque page est un trésor d'imagination.
La colorimétrie est en parfaite harmonie : noir et blanc ou sépia!
Je suis totalement conquise par l'humour (noir/sarcastique) de l'auteur.
Billy est un personnage attachant tout en se montrant souvent détestable!

Billy Brouillard a 7 ans et il est obsédé par la mort. Et pour cause ; il voit les défunts. Lorsque Tarzan, son chat passe l'arme à gauche, il fait tout pour retrouver son fantôme.
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Les planches de cette BD alternent récit des aventures de Billy, poèmes, contes, bestiaires, articles de journaux, lettres au Père Noël… c'est une sorte de cabinet des curiosités, assaisonné d'humour noir, de sarcasmes et de scènes macabres. Parce qu'à l'instar de Tim Burton (la comparaison est évidente), Guillaume Bianco représente la mort dans les moindres détails et réussit à s'en amuser.
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Billy est un gamin attachant, bien que bizarrement peu aimable. Il maltraite sa petite soeur, tue des oiseaux à coup de lance-pierres, est en conflit avec les adultes et ne sourit que quand il a mal, mais il a réussi à me toucher.
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Cet ouvrage s'adresse aux amateurs d'ovnis sordides, aux grands enfants qui ont peur des fantômes et aux petits qui n'en ont pas peur.

Cet album qui inaugure la collection Métamorphose des éditions Soleil et qui ne dépasse jamais la page 13, est un bel objet au contenu cependant assez étrange.

A l'intérieur de ce premier tome aux allures de vieux grimoire, le lecteur découvre des poèmes illustrés, des extraits de journaux fictifs, des fiches encyclopédiques et même une lettre au père noël. Mais derrière cette jolie couverture, il découvre surtout un étrange petit garçon doté d'un curieux pouvoir et aimant s'aventurer du côté obscur de la force. Billy Brouillard est en effet capable de voir les fantômes et autres créatures fantastique et, suite à la mort de son chat Tarzan, il est maintenant obsédé par la Mort. le récit invite donc à suivre la quête morbide de ce héros qui préfère la pluie au beau temps et la nuit au jour.

Au niveau du graphisme, Guillaume Bianco varie également les plaisirs, en mêlant pages de gazettes, illustrations et autres. Usant d'une trait noir et blanc hachuré, il parvient à plonger le récit dans l'ambiance adéquate.

Conte pour enfants sans être vraiment «tous publics», souvent poétique et régulièrement cruelle, humoristique et morbide, voire parfois philosophique, cette oeuvre inclassable s'avère pourtant une très belle réussite.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..

Cette BD est vraiment inclassable.
Ovni littéraire, elle joue avec les styles et nous offre un voyage macabre, très bien construit et graphiquement riche qui emporte le lecteur dans un périple glauque et décalé.
Le quotidien est revu par les yeux de ce garçon myope qui refuse de porter ses lunettes et qui se dit doté du don de trouble vue. Il voit donc le monde différemment dans une optique plutôt noire et 'burtonienne'.
Le dessin est simple mais riche et fouillé.
Toutefois, outre les planches BD, une grande partie de la BD est composée d'extraits de journaux faisant penser à des extraits d'encyclopédies ésotériques du XIXe siècle.
C'est très bien fait, intéressant et addictif. J'en redemande

Esthétique rétro et travaillée, planches documentaires alternant avec le récit, questionnement incessant de l'enfant devant l'absurdité de l'existence : voici un objet littéraire très dense et riche et aussi… très surprenant. Ça déborde d'imagination, le graphisme n'étant pas en reste, et le lecteur jubile à chaque page. J'éviterais toutefois de le mettre entre les mains d'un enfant impressionnable…

J'ai été bien surpris par cette BD, je pensais que c'était un livre pour enfants. Eh bien pas trop en fait. Billy est tout droit sorti d'un univers à la Tim BURTON, morbide. Enfin ce gamin qui voit des fantômes prend une claque quand il découvre son chat "Tarzan" mort dans le jardin... Pas trop étonnant après ce qu'il lui a fait endurer. L'humour de ce gamin nous renvoie vers pas mal d'oeuvres cinématographiques, il est morbide, méchant avec sa petite soeur mais comme il dit "je suis pas méchant j'ai du caractère"; Les planches sont entrecoupées de page d'encyclopédie du bizarre assez délirantes. Entre certaines blagues à humour très noir, on trouve des sujets graves et beaucoup de questions sur la mort et l'au dela.

Billy Brouillard est un garçon un rien morbide, imaginatif, très souvent énervé, et doté du don de trouble vue. Ceci pouvant revêtir deux significations, par ailleurs pas du tout incompatibles. Il est myope comme une taupe tout en refusant de porter ses lunettes, et il voit ce que personne d'autre ne voit : des fantômes, des créatures monstrueuses, tout un monde qui revêt l'apparence de la normalité mais qui recèle mystère, horreur, épouvante.

Dans le monde de Billy, hors les fantômes et autres créatures fantastiques, deux personnes tiennent une place particulière : sa soeur Jeanne, qu'il aime bien mais avec qui il se montre assez désagréable, voire odieux, et son chat Tarzan. Or, Tarzan meurt. C'est le début de la quête de Billy pour percer les mystères de la mort et parvenir à faire ressusciter Tarzan. le travail de deuil, Billy n'en est pas encore là, et il lutte durant tout l'album de toutes ses forces contre son chagrin et l'injustice de la mort de Tarzan pour le ramener à la vie.

Comme la collection Métamorphose de Soleil, qui décidément me charme à chaque opus, donne dans l'originalité, la série Billy Brouillard ne se présente pas comme un album classique. Certes, ce n'est pas nouveau, et si je vais chercher du côté de grands auteurs de la BD franco-belge, il me suffit de penser à Benoît Peeters et François Schuiten pour trouver l'exemple d'une bande dessinée qui, parfois, n'en est plus vraiment une, et se mêle activement à d'autres formes comme l'album illustré, entre autres. Ici, Guillaume Bianco a choisi de faire alterner des strips avec des poèmes et des comptines illustrées (tous morbides à souhait), des extraits d'une pseudo-encyclopédie intitulée Encyclopédie Curieuse et Bizarre de Cryptozoologie (par Billy Brouillard), de conseils divers et de présentations d'objets, de jeux (de tas de choses, en fait), toujours illustrés, toujours morbides, et toujours farfelus. Tout n'est pas du même acabit, les extraits d'encyclopédie, notamment, pouvant d'avérer un peu longs, et les poèmes un rien répétitifs. Les strips sont en revanche tous réussis, les personnages également, et le tout fonctionne vraiment bien, uni par une esthétique morbide - vous l'aurez compris - dans des tons monochromes (noir et blanc, sépia, ocre).

J'ai hésité un bon moment avant de me lancer dans Billy Brouillard, pour une raison simple : il est impossible, rien qu'en feuilletant les albums, et surtout lorsqu'on connaît la série d'animation Stain Boy et le recueil de poèmes illustrés La Triste Fin du petit enfant huître et autres histoires, de ne pas penser à l'univers de Tim Burton. C'est d'ailleurs devenu un genre assez à la mode depuis un moment, les dessinateurs amateurs ou jeunes pro qui suivent cette voie pullulent, et donc... Et donc je craignais que Guillaume Bianco ne sache pas s'affranchir de cette influence assez pesante. Je n'affirmerais pas qu'il s'est complètement libéré de sa tutelle dans ce premier tome, mais le monde de Billy Brouillard recèle suffisamment de richesses propres pour qu'on reconnaisse à son auteur un véritable travail personnel. Comme je le mentionnais, il existe un fil conducteur fort dans ce premier album, qui sera développé dans la suite, et qui s'épanouit à travers certains thèmes spécifiques : l'univers de l'enfance, une imagination débordante incomprise des autres, la confrontation à la mort d'un être aimé et la nécessité du deuil, les questions multiples qui se posent aux enfants et auxquelles ils cherchent leurs propres réponses.

Billy, en dernier recours, cherchera l'aide du Père Noël, qui lui fera une réponse qui est loin de le satisfaire, et à raison, réponse qui m'a d'ailleurs abasourdie - j'en ai conclu que le Père Noël de Billy était un sociopathe qui n'éprouvait aucune empathie. Mais nous en reparlerons à propos du tome suivant, consacré à ce vilain bonhomme.

Grâce à la BD, on se rappelle que les enfants peuvent aussi avoir de grandes questions philosophiques sans réponse, et qu'ils vont aller chercher les réponses là où ils peuvent : dans leur imagination, bien souvent.

Qui plus est, je suis toujours très impressionnée par les dessins – à la fois très simples et très efficaces, mais qui permettent de bien mettre en images les récits, les comptines, les drôles de monstres que Billy recense dans son petit carnet de cryptozoologie. Il ne fait aucun doute que je vais tenter de m'approprier, petit à petit, les autres tomes de la saga (ou des sagas parallèles qui en découlent) pour profiter encore un peu du bonheur qu'apporte Billy Brouillard avec son esprit un peu tordu.
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