Les jours heureux, programme du Conseil National de la Résistance: Précédé de 'Il est minuit moins le quart' par Sophie Binet

C'est un livre très intéressant qui nous montre que la financiarisation de nos sociétés modernes donnent tout le pouvoir aux puissants, à ceux qui possèdent, et retirent tout pouvoir à ceux qui ne possèdent pas grand chose et doivent se contenter de leur salaire pour vivre tous les mois.
La rémunération du capital est favorisée au détriment de la rémunération du travail. Pour inverser les choses, il faudrait donner plus de poids aux syndicats mais la faible représentation de ces derniers dans les entreprises limite leur influence.
Au lendemain de la guerre, les communistes étaient auréolées de tous leurs actes de résistance et avaient une légitimité pour reconstruire le pays.
La création de la Sécurité Sociale a pu avoir lieu avec les communistes et le Général de Gaulle lui-même avait dit aux patrons réticents de ne pas freiner la création de cette sécurité sociale car beaucoup d'entre eux avaient profité de la guerre pour s'enrichir, souvent d'une façon peu honorable.
Nous ne sommes pas dans le même contexte aujourd'hui et on imagine mal le rapport de force s'inverser entre le capital et le travail.
De là à espérer un révolution, il n'y a qu'un pas. Mais parfois le rêve peut se transformer en cauchemar. Et sans révolution, le rêve ne peut pas se réaliser non plus. Nous en sommes encore là.