⚠ Ça spoile un peu par ici !
Cinquième roman que je lis de Cléo (ici écrit à quatre mains avec Monsieur Blackwood !), et ça a été un régal !
Ici nous allons suivre Rozenn, lieutenante dans la police de Denver, accompagnée de son chien Apollo et de sa prothèse de jambe, souvenir de son passage dans la Delta Force. Rozenn se voit octroyer sa première enquête solo. Ça devait bien se passer, mais c'était sans compter sur le passé de la flic qui ressurgit devant elle sous la forme d'un dieu affublé de bois de cerf et beaucoup trop immortel. L'univers, le destin, le karma, l'alignement des planètes ont décidé de les réunir pour le meilleur et pour le pire. Peut-être plus pour le pire, d'ailleurs.
Je sais que ce n'est pas un très "gros" tome, mais franchement je n'ai pas vu les pages passer !
J'ai trouvé ce premier tome très bon et pas affublé de la malédiction du premier tome : long à se mettre en route, trop d'info, trop denses, etc. Ici le décor est rapidement posé, c'est clair, on a des info qui arrivent au fil de l'eau ce qui nous permet de les appréhender au fur et à mesure et de ne pas en zapper en cours de route.
Niveau scénario c'était franchement plaisant. Quand il y a une enquête on s'attend forcément à des retournements de situation mais j'ai trouvé que c'était bien amené, fluide et que ça tenait vraiment en haleine. On ne voit pas forcément les révélations venir à l'avance, et le fait que les jobs de Rozenn et de Cern finissent par s'entremêler, même si en soi c'est prévisible rien que dans le titre du tome, c'était un régal à suivre !
Rozenn est un personnage assez étonnant et détonnant de par son passé et son handicap. J'attends un peu le T2 pour confirmer mon opinion mais je pense pouvoir dire que je la classe dans les héroïnes badass. Elle est forte, avec un sacré tempérament, mais elle a aussi des failles, dont elle a conscience. Elle n'est pas surhumaine, elle est faillible mais elle sait rebondir et avoir du mordant sans larmoyer sur son sort. C'est, personnellement, des choses que j'adore dans un personnage.
J'ai adoré Bélial, d'
Apocalypse selon Bélial, et franchement Cern... Il est un cran au-dessus pour moi. Bon, ça se joue pas à grand-chose et c'est purement des goûts personnels. Il pue la classe et irradie une divinité brutale et sans appel. Et il a une espèce de nonchalance un peu désabusée que j'ai adorée, je crois que c'est ce que je préfère haha. Bon, et il a des bois de cerf, aussi. Sérieux, ça en jette.
La relation est électrique entre eux, un jeu du chat et de la souris, un vrai petit régal à lire ! Les piques qu'ils se lancent sont incroyables, certains dialogues sont dingues.
Comme presque toujours, il y a forcément un perso secondaire que j'aime d'amûr, et là c'est Corvus. J'espère qu'on le reverra dans la suite et, peut-être, si Dieu le veut (ou si M & Mme Blackwood le veulent), qu'on pourra le découvrir un peu plus.
Point appréciable, toujours pour les personnages : hormis pour John, où il m'a fallu 2/3 secondes pour le remettre, on se souvient bien des perso secondaires qui gravitent autour du duo.
Comme d'habitude avec les romans de Cléo, on nous offre une plume à la fois fluide et légère (pas dans le mauvais sens du terme !) qui se dévore. On ne nous perds pas dans des descriptions trop longues ou lourdes, les décors sont bien plantés, l'action quand elle se présente est tonitruante. C'est rythmé, avec quelques petites pauses par-ci, par-là, de façon un peu inégale mais qui, du coup, collent très bien avec la teneur du récit et ce qu'il s'y passe. Il y a un très bon page-turner. Globalement, à chaque fin de chapitre on a envie de commencer le suivant (le fameux truc du "encore un dernier et j'arrête"). L'humour est bien présent, un peu tranchant et cinglant. Comme toujours on retrouve quelques répliques bien senties qui font merveille.
J'aime beaucoup comment les auteurs ont réussis à mettre du relief dans leur roman, notamment concernant la Chasse Sauvage, par exemple. le fait qu'elle influe directement sur ses participants c'était vraiment bien pensé et c'est le genre de petit plus que je trouve très agréable.
Et la fiiiiiin ! Elle clôt bien ce premier tome, tout en ouvrant grand la porte sur la suite et en donnant envie de poursuivre l'enquête. Et de suivre l'évolution de notre duo, héhé.
Le chapitre bonus est étonnant, je m'attendais à quelque chose en rapport direct avec le roman mais finalement j'ai trouvé ça sympa de découvrir un fragment du passé de Rozenn, d'autant plus que John refait surface à la toute fin du tome et je pense qu'on a pas fini d'entendre parler de lui !
Bref, pour moi une très bonne lecture, un premier tome immersif et très accessible qui donne envie de découvrir la suite, des personnages forts et attachants, un bon scénario bien ficelé avec ce côté surnaturel qui s'y imbrique hyper bien et un humour efficace.