AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 41 notes
Un livre alléchant gouteux et émouvant qui apprend beaucoup sur le café de sa production jusqu' a notre tasse de café. Un luxe que peut se payer Massimo Pietrangeli Italien qui détient un trésor: les meilleurs grains de café du monde.
Flanqué de voitures aménagées pour sa civière et son percolateur, le vieil homme part en famille au Costa Rica sur les traces de son ancien amour perdu.
le café devient la boisson de l'amour et une fixation de la mémoire.
La variété des cafés ainsi que les marques sont impressionnantes et l'on peut refermer le livre les aromes dans les narines et l'amer sur la langue tant le café fait appel à nos sens.
Un bon cru

Commenter  J’apprécie          221
J'ai fini par lâcher à la p.115.
Même si c'est bien écrit, le côté trop descriptif m'a paru morne et, à force, dénué d'intérêt. Il faut s'accrocher pour faire du lien entre les personnages, le tout avec très peu d'actions, plutôt une attente... que je n'ai pas eu la patience de suivre ;-)
Ce n'était peut être juste pas le bon moment pour cette lecture!
Commenter  J’apprécie          00
Ma première réflexion, en finissant ce livre, c'est que Olivier Bleys a le don de se renouveler. Chaque roman qu'il écrit ne ressemble pas aux autres. Ici, le rôle principal est donné au café et à celui qui le fait. le vieil homme va mourir (ou pas ?!) et veut transmettre à ses quatre enfants le ‘trésor' de la torréfaction. Ce qui n'est pas, pour certain, la priorité mais l'héritage. Sa dernière volonté est qu'ils les accompagnent dans une épopée rocambolesque qui se déroule dans les années 50 de l'Italie au Costa Rica. Je laisse découvrir à ce qui ne l'ont pas lu ce qu'ils véhiculent... Déjanté à la façon de Arto Paasilinna
Commenter  J’apprécie          390
Massimo Pietrangelli, vieux torréfacteur italien de renom n'a pas besoin de lire dans le marc de café pour comprendre que son heure a bientôt sonné. Avant de tirer sa révérence, il réunit autour de lui toute sa famille pour leur faire part de ses dernières volontés. La messe n'est pourtant pas dite pour autant et ses héritiers iront se brosser chez plumeau s'ils pensent s'en sortir avec trois pater et deux ave ! le vieux gribou impose ses conditions et se met en branle pour un périple à la destination inconnue à bord d'une automobile et de son précieux chargement: le cercueil du futur défunt et la "storta" la fameuse cafetière aux dimensions inhumaines mais dont le patriarche seul détient le secret pour en tirer un café d'exception tel un grand maestro.
Gringo, si tu aimes le café voluptueux, si tu as le sens de la famille, ce roman te laissera un petit je ne sais quoi sur le bout de la langue. Un ouvrage sur la transmission et le partage, un grain de plaisir et deux doigts d'émotion. Je vous le recommande chaudement !
Commenter  J’apprécie          260
Dans ce roman en trois parties, Olivier Bleys aborde le thème de la famille et de la mort à la manière d"un voyage initiatique : à rebours pour le père mourant qui se replonge dans son passé et souhaite retourner au Costa Rica où tout a commencé, et d'une manière plus conventionnelle pour sa famille qui, à le côtoyer dans ses dernières heures, apprend à connaître un père qui fût plutôt absent pendant leur enfance.
Une façon pour chacun d'apprivoiser l'autre et de préparer le deuil (le maître de café, non dénué d'humour, finit même par apprivoiser son cercueil en dormant dedans !).
La narration flirte avec la comédie de moeurs ou la pantalonnade à l'italienne, elle est émaillée de scènes franchement jubilatoires, mais elle est, comme toujours avec Olivier Bleys, maîtrisée au mot près, toujours plaisante.
C'est aussi l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le café, ses variétés et sa torréfaction, les mélanges...et bien que cela puisse semble académique, c'est amené sans lourdeur, au fil des souvenirs égrainés par le patriarche. Et en tout cas, on est bien loin du café "what else" de l'ami George C. !
Un roman agréable, au final !
Commenter  J’apprécie          10
Comme souvent Olivier Bleys nous entraîne dans une époque passée (les années 50 ici) et raconte une passion, une folie, une de ces émotions qui transcendent une vie humaine. Après les tulipes de Semper Augustus, le bleu de Pastel, le monstre marin de Canisse, c'est le café qui est au coeur et le coeur de son dernier roman. Au terme d'une vie toute entière vouée à découvrir les meilleurs mélanges, les plus subtils arômes, Massimo Pietrangeli retourne sur les traces de sa jeunesse et de son seul amour en entraînant avec lui sa famille dans un cortège à la fois burlesque et attendrissant. Ce voyage épique, ponctué de haltes consacrées à la dégustation de tasses d'un café unique, renoue les liens familiaux, fait émerger les souvenirs, adoucit les rancoeurs et permet aux enfants de découvrir et comprendre la vie de leur père, toute entière vouée au café. L'écriture d'Olivier Bleys est toute de sensualité, de tendresse et d'humour léger. J'ai aimé ce magnifique voyage au Costa Rica, cette plongée dans une obsession merveilleuse et le goût du café qui irrigue chaque page !
Commenter  J’apprécie          10
Le maître de café ou Éloge au café ou encore Ode au café ?
Le maître de café et patriarche de la famille Pietrangeli se remet miraculeusement et grâce à une tasse de café d'une syncope. Bien sûr, celui-ci sent la mort lui chatouiller les orteils. Il demandera donc à sa famille de l'accompagner pour un ultime périple au coeur du pays du café: le Costa Rica. Une dernière fois, là, il pourra cueillir les grains sublimes. Et voilà toute la famille embarquée dans un bien étrange voyage.
Voyage de réconciliation familiale, filiale, voyage de retrouvailles, de fraternisation où enfants, soeur, beau-frère, belle-soeur et associé suivront aveuglément, sans poser de questions le paternel, le grand chevalier du café dans cette folle aventure.
On en apprend énormément sur les grains de café, les différentes espèces, les cultures, la torréfaction, l'infusion et comme tout ça est joliment amené, c'est loin d'être didactique et c'est bien sûr plus charmant et amusant que dans un traité.
Le maître de café est l'histoire de la passion d'un homme pour le café et cette passion nous est raconté avec humour et amour, le tout bien dosé par Olivier Bleys.
Voici avec quelle genre de déférence et de poésie on parle du café dans ce livre: "À l'oeil , déjà, le café du maître clamait sa supériorité sur tout autre nectar. Ce qui baignait au fond des coupes, médaille oscillante à la bordure mousseuse , était de la nature des joyaux, des gemmes les plus rares. La couleur en était chaude, caramel ou noisette à bandes plus foncées. Il semblait qu'on eût, par quelque opération magique, réduit l'écorce d'arbre à l'état de sirop. La texture en était dense, veloutée. Sur le noir du café flottait une bonne épaisseur de crema, produit de la pression de l'eau sur la mouture. Enfin, des effluves s'élevaient en spires lentes au-dessus du café, parfums qu'inspirait le buveur dans une félicité sans nom. Telle l'amoureuse dont la présence affadit le reste de l'humanité, le nectar du maître semblait ravaler tous les autres café à l'état de suées immondes, de vils écoulements noirs, indignes d'abreuver un être humain." (P.140)
C'est presque tout du long ainsi. On élève le café au rang de nectar des dieux. Une bien gentille lecture qui nous donne envie d'un bon café et fait sourire d'aise à plus d'une reprise.
Commenter  J’apprécie          250
Un roman en trois parties…

La première partie de l'ouvrage nous permet de faire la connaissance de la famille Pietrangeli dont les membres se sont réunis chez le patriarche, Massimo Pietrangeli, suite à son malaise dont il lui a fallu quelques jours pour se réveiller. C'est à travers leurs échanges qu'on a une première approche de la personnalité du torréfacteur attitré du Président italien. Néanmoins, le lecteur n'entrevoit qu'une ébauche de ce personnage que sa propre famille ne semble pas vraiment connaître. C'est que M.Pietrangeli semble avoir été toute sa vie, torréfacteur bien avant d'être un mari ou un père.

Dans la deuxième partie, nous découvrons un peu mieux Massimo qui s'est réveillé grâce aux effluves d'un café, raison qui coule presque de source quand l'on connaît un peu le personnage. Nous suivons le cheminement de ses pensées qui va le conduire à une décision un peu folle pour un homme dont l'état de santé est préoccupant : entreprendre un long voyage pour réapprovisionner sa réserve personnelle en café. Et tant qu'à être fantasque autant l'être jusqu'au bout, pour cet ultime voyage, le maître de café désire que sa famille l'accompagne. Ce souhait, étonnant, quand l'on sait les relations plus que superficielles qui l'unit à sa famille n'est au final point dépourvu de sens. Alors que cette deuxième partie est avant tout un prélude au voyage, Massimo commence déjà à se dévoiler, à partager avec sa famille, parfois malgré lui, ses faiblesses et ses souvenirs.

_« Tu ne m'as jamais parlé de ton premier café? l'interpella Oreste.

_Je n'ai jamais parlé de rien, reconnut le maître avec humilité. Je suis un sac dont un noeud longtemps a fermé l'ouverture, mais un jour le noeud est tranché et le sac libère son contenu! »

Quant à la troisième partie, elle permet de suivre le convoi familial dans ses déplacements jusqu'à la destination finale que seul Massimo connaît. Durant ce périple, les liens familiaux se resserrent autour d'un Massimo qui consent enfin à se dévoiler le rendant ainsi plus humain autant aux yeux de ses enfants que du lecteur.

La question de la mort et de la famille…

La question de la mort est en suspens durant tout le livre même si elle est abordée comme une simple formalité dans les premiers chapitres. La manière dont les relations entre les enfants et le père est décrite permet aux lecteurs de ne pas s'en offusquer. Loin d'avoir été un père, Massimo a plutôt été un géniteur gardant une certaine distance avec les siens. Cependant, dès la deuxième partie, Massimo développe la certitude que sa mort approche ce qui le pousse d'abord chichement et puis presque avidement, à se raconter. La parole est alors libérée et même enregistrée grâce à sa fille écrivain comme si après tant d'années à se « cacher », Massimo considérait enfin la nécessité de laisser une trace à ses descendants.

Les relations entre Massimo et ses enfants finissent par évoluer subrepticement, l‘attachement familial semblant se développer parallèlement à l'idée que la mort plane au-dessus de notre maître de café. Au final, le voyage destiné à approvisionner sa réserve de café semble s'être transformé, pour Massimo, en une quête tardive destinée à apprivoiser sa famille et tisser des liens familiaux jusqu'alors quasi inexistants.

Le café est un personnage à part entière dans le roman. Sa personnification lui confère un statut particulier : encore plus qu'une passion ou une obsession, LE café est un membre comme les autres de la famille Pietrangeli si ce n'est un prolongement de Massimo. Il sert de fil conducteur au récit et permet aux membres de la famille de se rapprocher autour de sa chaleur et des arômes qu'il exalte. En offrant le café aux membres de sa famille, il semblerait que c'est un peu de lui-même que Massimo partage.
J'ai apprécié ce roman qui, en plus de raconter une histoire, permet d'apprendre des informations intéressantes sur le café. Néanmoins, j'ai eu parfois du mal à m'y plonger. Je pense que cela provient de la difficulté que j'ai eue à m'attacher aux personnages. Je n'avais pas spécifiquement envie de les retrouver du moins jusqu'à ce que Massimo fasse tomber le masque…

En résumé, le Maître de café est un roman que j'ai trouvé agréable. Je n'ai pas eu envie de le lire frénétiquement mais plutôt de le déguster lentement et avec attention comme un bon café. Je pense qu'il fait partie de ces romans dont une deuxième lecture s'impose afin d'en détecter les subtilités. Je le conseille aux amateurs de café qui apprécieront sûrement la belle place que le roman laisse à cette boisson.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10
Beau roman sur la fin de vie.
Toute une famille se trouve réunie autour du patriarche mourant. le 1er tiers du roman est consacré à la présentation de la galerie de personnages, parents, enfants, beaux-enfants et collaborateurs de Massimo Pietrangeli, maître torréfacteur au service du président de la république italienne en 1954. Massimo est à la tête d'une entreprise de café. Certains membres de la famille se conduisent en prédateur convoitant l'héritage.
Massimo se réveille et demande aux siens d'exaucer son dernier voeu, aller chercher en famille des grains exceptionnels de café pour remplir une dernière fois sa réserve personnelle et partager ses derniers jours.
Le café est aussi un des personnages principaux du roman. Quelques anecdotes encyclopédiques parsèment le roman.
Commenter  J’apprécie          30
Une belle saga pleine d'imagination et d'odeur de café, j'en reprendrai une tasse un de ces soirs
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
603 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}