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Avec un tome 3 intitulé "Le Loup Blanc", la Dream Team réunie par Glénat continue son adaptation blockbustérienne du chef d'oeuvre de Michael Moorcock :
- les auteurs font l'impasse sur "La Forteresse de la perle", sans doute à juste titre car le pamphlet anti-impérialiste à l'intérieur d'un pamphlet anti-impérialiste cela aurait été de trop (mais j'espère qu'ils ne feront pas l'impasse sur le personnage de la fille du voleur de rêve car SPOILER)
- on reprend la rencontre entre Elric et le Comte Smiorgan des Cités Pourpres, et force est de constater non seulement que le remake est meilleur que l'original mais aussi qu'on entre dans le buddy movie avant même l'arrivé de Tristelune ^^
- on réalise l'adaptation de la nouvelle Cap sur le Présent, et c'est 100% rhââ lovely puisqu'on parvient à sublimer et transfigurer le matériel d'origine tout en gardant le message d'origine... Je suis complètement bluffé, je suis complètement bouleversé !

- en épilogue Elric et Smiorgan sont secourus par le navire du Duc Avran d'Astran qui leur apprend que le nouvel empereur de Melniboné met les jeunes royaumes à feu et à sang pour retrouver Elric mort ou vivant, et le cliffhanger de fin est un twist géant qui sublime et transfigure à tout jamais la mythologie d'Elric tout gardant le message d'origine (ne pas spoiler, ne pas spoiler, non ne pas spoiler... putain si vous saviez comme c'est dur de ne pas spoiler ^^)

En piochant chez Frank Herbert, Anne Rice, Ching Siu-Tung, Shakespeare et H.G. Giger, Julien Blondel et Jean-Luc Cano sont inspirés par les Dieux du Chaos (c'est pitié que l'excellent "Gilgamesh" ait été oublié par la critique et le lectorat), impossible de distinguer le travail de Robin Recht et de Julien Telo qui rivalisent de virtuosité, tous les deux impérialement servis par les couleurs de Jean Bastide... Avec un sense of wonder incroyable, il rendent épiques les épisodes les moins épiques de la saga Elric, donc qu'est-ce que cela va être quand on va vraiment rentrer dans l'epicness to the max !!! Vais-je une fois de plus mourir pour me retrouver au paradis des geeks ???
Il y aurait tellement à dire sur Elric, Melniboné, Stormbringer... Pilier de la New Wave SFFF Michael Moorcock s'est plongé dans les sciences sociales pour réaliser un existentialisme accessible à toute l'humanité qui sublime les archétypes jungiens qui au-delà de l'espace et du temps relient tous les êtres vivants : c'est délicieux, prodigieux, vertigineux... Delenda Carthago Est : je n'arrive toujours pas à comprendre les raisonnement biaisés des littéros qui résument tout cela à des conneries crytpo-nazies, ces derniers montrant une fois de plus le suprématistes malsain des intellos qui ne dépassent pas le niveau des poivrots, ce qui une fois de plus voue aux gémonies l'intelligentsia de notre pays... C'est triste, mais avec le temps on finit malheureusement par s'habituer au désastre sans fin de l'exception culturelle franco-française !
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Le troisième tome des aventures d'Elric s'ouvre sur un superbe avant-propos rédigé par Neil Gaiman en juillet 2017. L'auteur y décrit son admiration pour les écrits de Michael Moorcock et la façon dont ceux-ci ont modelé le futur écrivain qu'il devrait devenir par la suite. Chaque tome de cette série commence toujours par un hommage dithyrambique par différents auteurs célèbres de fantasy sur l'oeuvre de Moorcock et pourtant cet avant-propos là est celui qui m'a le plus marqué.
Neil Gaiman fait parler l'enfant qu'il était alors, émerveillé et fasciné par cette créature sombre qu'est Elric. C'est accompagnée de cette émotion que je me suis plongée dans les superbes planches de la team Blondel, Cano, Recht et Telo.

Le Loup Blanc décrit une aventure d'Elric dans les jeunes royaumes. le prince en exil a souhaité tourner la page de Melniboné et erre désormais sur les terres enneigées près de la cité Dhakos, toujours en proie à la soif d'âmes de son épée Stormbringer. Accompagné d'un esclave qu'il a libéré sur un malentendu, il décide de se rendre à la cité pour rencontrer Vassliss, l'héritière de la guilde des princes-Marchands du Jharkor.

Comme dans les autres tomes, le travail éditorial est remarquable. Les illustrations sont soignées et se déclinent en alternant les tons froids et chauds. J'ai beaucoup apprécié la genèse en fin d'ouvrage où les auteurs expliquent le processus de création des personnages de la bande dessinée et et la mise en page.

Enfin la contribution d'autres illustrateurs sur des portraits d'Elric en pleine page alimentent l'imaginaire et marque l'inspiration de Moorcock sur toute une génération d'auteurs de fantasy.
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Bon je sais, "on" pourra me reprocher d'être fan d'Elric à la base, de pas être objective du tout, d'avoir un avis complètement biaisé. Et "on" aura tout à fait raison ! Arf ! Tout le monde n'a pas une toile sur son mur, d"Elric des dragons", commandée à un illustrateur que j'aime beaucoup, Vincent Devault, alias Yogh.

Mais force est de constater que cette adaptation BD (que je suis depuis le tome 1) dépasse (et de loin) les espérances que je plaçais en elle.
Alors j'avoue tout, je n'ai pas de souvenir assez précis de la saga, lue il y a beaucoup trop longtemps, pour savoir ce qui diffère ici. Référez-vous à l'avis d'Alfaric pour cela.

Pour ma part, je suis séduite par l'esthétisme de l'ensemble, par la puissance du récit, par les dialogues qui sont sans fioritures, par les caractères des personnages, intenses, qu'ils soient très présents ou peu présents, ce qui est dû à la fois aux dessins et aux mots.

C'est du grand art, de la bande dessinée ciselée, hyper-travaillée, on le sent dans chaque case, dans chaque planche.
Toutes les planches de la fin confirment ce ressenti.
Le travail de ces artistes (Tous, Blondel, Cano, Recht et Telo dans ce tome 3) est formidable. Un très grand bravo à eux, un très grand merci aux éditions Glénat et à Babelio pour ce très très beau cadeau de Masse critique, qui n'a pas fini de m'enchanter, j'ai déjà envie de tout reprendre du début...

Vite, la suite, s'il vous plaît ! Enfin non, pas trop vite, continuez à beaucoup travailler cette bande dessinée, afin que le niveau en reste ce qu'il est dans les 3 premiers tomes... Prenez votre temps, mais faites en sorte d'aller au bout, par contre ! Merci !
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Elric parcoure les terres des hommes, cherchant à fuir cette soif de sang qu'il trimballe pourtant partout avec lui. Il est le Loup Blanc armé de l'Epée de Sang, fille du Chaos.

Notre seigneur albinos a donc laissé sa couronne à son demi-frère et le voilà errant seul puisque pour protéger celle qu'il aime il s'en est fait une ennemie. Ah triste destin que celui d'Elric. Il va néanmoins rencontrer un compagnon inattendu, Smiorgan marin des cités pourpres. Tous les deux ils forment un duo bien équilibré, qui je trouve fonctionne bien dans l'histoire.
Le second moitié de l'album verra Elric envoyé à travers le temps, chez un de ses prédécesseurs qui comme lui a du s'acoquiner d'un dieu du chaos et en payer le prix... Cette seconde partie m'a moins emballé mais j'ai trouvé les messages véhiculés intéressants et cela va sûrement permettre à notre héros de rebondir dans une quête de la vérité de ses origines.
Les dernières pages sont de belles promesses pour la suite avec le réveil des dragons et l'apparition du nouveau seigneur de Melniboné!
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Je ne connais pas la totalité de ce qui a été écrit au sujet d'Elric, mes lectures se réduisant au cycle principal. Aussi ne puis je comparer avec le matériau d'origine. Ou bien je suis complètement passé à côté...
Cependant sur cette adaptation, on sent bien l'effort des auteurs pour mentionner cet épisode et lui rendre son importance dans la vie du Melnibonéen. Mêler ainsi passé et présent, confronter Elric à son ancêtre pour nourrir encore un peu plus la tragédie du personnage, tracer les lignes indélébiles de ce que sera son funeste destin, et ce faisant amener délicatement la figure mythologique du Champion Éternel, tout cela concordant parfaitement avec un final et une révélation "prend ça dans les dents!", c'est juste phénoménal.
On voulait de l'épique, on est servi. Et pas seulement par les mots, qui se veulent essentiels, concis, intenses mais également par les images.
D'une tonalité froide tout du long quelles que soient les teintes employées, les cases de l'équipe graphique sont simplement sublimes et transcrivent totalement ce que je me rappelle avoir lu des jeunes royaumes. de la froideur, il y en a aussi dans les personnages, leurs personnalités, leurs visages, leurs comportements ne sont que pâleur, anémie, blancheur cadavérique qui suintent, sentent, transpirent la mort ou la maladie.
Quels que soient les artistes qui interviennent sur cette bd, les graphismes et les couleurs sont toujours excellentes, et c'est tellement rare qu'il convient de le préciser.
En route pour La Cité qui Rêve...
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Seigneur du chaos.

Graphiquement, c'est plutôt sympa avec des chara-design et décors souvent inspirés, des pleines pages ou grandes cases qui en mettent plein la vue, et une colorisation soignée qui marque bien les ambiances.

Niveau histoire, celle-ci est assez plaisante même si on sent toujours que plein d'éléments sont vite expédiés ou mis là en clins d'oeil à d'autres oeuvres de Moorcock dont on n'a pas forcément la référence si on est non-initié·e.
La grandiloquence est toujours présente, sur le fil du rasoir, parfois proche de basculer vers le too much.
Mais globalement ça passe bien, ça se lit avec plaisir et je suis curieux de lire le tome suivant qui conclura le premier cycle.
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Avec ce troisième tome, l'histoire prend encore de l'ampleur. Un peu différent des deux premiers.
On y voit Elric se débattre avec son association avec Arioch. Il reste un fond de bonté. Ce qui fait de lui un personnage très intéressant et attachant, complexe. le duo qu'il forme avec Smiorgan Tête-Chauve fonctionne très bien, trouve un équilibre et permet des échanges.
L'exil d'Elric nous permet de voir autre chose que Melniboné. On voyage et on en apprend plus sur la magie, la cité aux milles flèches et sur le passé encore flou des Melnibonéens.
La fin nous réserve son lot de retournements de situation et d'informations. Une note d'espoir et de ténèbres qui nous donnent une envie insoutenable de lire la suite.
Les dessins sont toujours d'une grande beauté et finesse.
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Cette fois je me suis perdue dans l'histoire. je n'ai pas bien compris cette fin un peu étrange. Soit. C'était une expérience de lecture.
Ca occupe le temps sans que je trouve ça formidable.
Je vais pouvoir enfin rendre cette série à la médiathèque
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Ayant relu récemment "Le navigateur sur les mers du destin" de Moorcock j'ai voulu en découvrir l'adaptation en BD . Mon opinion est globalement positive : l'esprit de la saga est respecté , le dessin est épique (j'y retrouve des aspects de celui de Druillet de 1969 qui m'avait ébloui. ) et la couleur de bon aloi. Cependant le scénario est très elliptique peu clair pour qui ne connaîtrait pas la saga originelle et j'aime moyennement le look d'Elric ,un peu trop glamour. Je préfère la version dans le cahier graphique où il ressemble à Iggy Pop .
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L'éditeur a fait un joli travail avec un cahier graphique décrivant le processus de création en fin d'album, une galerie d'illustrations d'Elric par différents auteurs et une préface désormais rituelle d'un des papes de la littérature geek (Neil Gaiman ce coup-ci). La couverture est bien plus réussie que sur le tome 2. L'indication du nombre de volumes sur le premier cycle (en quatrième de couverture) est louable.

Pas très fan des trucs de métalleux et gothiques je n'ai jamais lu leur bible, la saga de Michael Moorcock sur l'albinos et son épée buveuse d'âmes Stormbringer, même si la réputation de cette oeuvre m'intriguait, notamment dans le milieu rôliste (Julien Blondel a commencé comme auteur de jeux de rôle, comme le scénariste de Servitude…). En revanche la dark fantasy me plaît par son côté graphique, via l'univers de Frazetta principalement (qu'on retrouve chez Esad Ribic), Conan et le travail graphique d‘Alberto Varanda sur le jeu de rôle Bloodlust que je pratiquais quand j'étais plus jeune. En voyant arriver cette adaptation auréolée de la préface de l'auteur original et d'Alan Moore (sur le t2), étant grand admirateur du travail de Robin Recht et Jean Bastide je me suis laissé tenter.

Premier constat: c'est sombre, gothique, violent, barbare. Les trois volumes (sur les 4 du premier cycle) sont relativement différents. le premier est clairement le plus impressionnant, par la puissance des planches portées par Bastide (qui n'officie malheureusement que comme coloriste sur les suivants), par la radicalité des scènes de sexe, de torture, de combat, par les pleines pages, le découpage, les décors, bref, on en prend plein la vue. L'oeuvre et l'univers de Moorcock sont assumés sans aucune autocensure et c'est ce qui plait. Un univers païen, mélange du fruste minéral et de la flamboyance des architectures et des costumes orientaux. On retrouve le côté épique, foisonnant, gigantesque qu'Olivier Ledroit avait apporté aux premiers Chroniques de la Lune noire. le second tome est en deçà, tant au niveau graphique que scénaristique. La quête d'Elric assisté d'élémentaires pour retrouver son impératrice Cymoril est assez linéaire. La violence reste présente (la scène du village est assez trash) ainsi que les démons. Mais le changement de dessinateur principal se ressent et le tout manque quelque peu d'inspiration.

Le Loup blanc marque une certains pause dans la virulence de la série. Elric est exilé dans les jeunes royaumes avec sa seule arme-dieu. Il va entamer une amitié avec un prince-marchand et accepter la mission d'une princesse souhaitant se rendre dans un autre plan de réalité lié à Elric et à sa généalogie. Les explications sur le passé de Melniboné alimentent la narration générale mais le tout reste assez sage. Les décors hivernaux sont très beaux et maîtrisés, les rues et plans larges de la cité sont très détaillés et inspirant. Les costumes sont toujours aussi travaillés et l'on sent que l'équipe s'est régalée visuellement sur ces éléments de décors. Niveau graphique on reste dans l'école Lauffray et c'est plus qu'honnête, avec quelques fulgurances sur certaines pages. La perte de Bastide est indéniable mais le niveau est maintenu par une méthode de travail collectif expliqué dans les annexes très intéressantes. Elric fait partie des quelques rares séries à parvenir à maintenir une homogénéité graphique malgré la multiplication des dessinateurs (comme Avant la Quête) et c'est louable. Niveau intrigue on revient à de l'assez classique en héroïc-fantasy, l'ambiguïté du personnage, de son épée et de sa relation avec le démon Arioch ne survenant que sur les toutes dernières cases de ce troisième tome. On reste dans de la très bonne fantasy mais j'espère que le quatrième opus renouera avec la radicalité et la grandiloquence du premier.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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