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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jean Philippe Blondel est un auteur qui compte énormément pour moi, je l'ai déjà dit mais je le redis. Pourquoi? Sans doute parce que ses livres parlent de la vie , celle que je connais , anonyme, marqué au fer rouge par le drame, l'amitié , la simplicité .

Ici, c'est sa vie qu'il nous raconte , sa vie que l'on a effleurée si souvent à travers ses romans . Les accidents de voiture , la G229, Troyes, la prépa, la musique , la relation à trois ...tout.
Quand j'ouvre un de ses livres , je suis chez moi et sa vision de la course à pied ne peut que me conforter dans mon sentiment. Oui courir , c'est divaguer , c'est tellement vrai. le premier chapitre de cette traversée du feu m'a parlé comme il y a longtemps qu'un livre ne l'avait fait.

Au fil des pages , on accompagne l'auteur dans son combat récent, source de souvenirs égrainés au cours du récit.

C'est touchant, profondément humain. C'est une explication de texte de tous ses autres livres . Une lecture nécessaire pour les fans , une introduction pour les autres .
Pas envie d'en dire plus, si ce n'est merci collègue !
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Livre reçu lors d'une masse critique privilège, un grand merci à Babelio et L'iconoclaste.

J'avais déjà lu certains livres de l'auteur et j'en garde plutôt un bon souvenir, je n'ai donc pas hésité à demandé ce livre et très rapidement j'ai trouvé un point commun de vie la course à pied.

Comme l'auteur après le confinement et cet enfermement j'ai eu ce besoin comme également beaucoup de gens de me mettre au sport pour me défouler et profiter de cette liberté du grand air retrouvé.

J'ai beaucoup aimé ce récit sans doute le plus personnel de l'auteur sur son vécu et les épreuves qu'il a du traverser, elles ont pourtant été nombreuses et ce dès un jeune âge mais Jean-Philippe Blondel raconte cela avec beaucoup de pudeur et nous transmet ces ressentis sans jamais tombé dans le pathos.

Malgré les accidents et les pertes dans sa famille que cela a engendrer ainsi que son cancer plus récemment, il nous montre sa joie incroyable d'être parmi les vivants et que la mort fait malheureusement partie de la vie et que nous y serons tous confrontés un jour ou l'autre en ce qui nous concerne ou en ce qui concerne nos proches.

Un très beau récit de résilience qui m'a beaucoup touché, malgré le faible nombre de page l'auteur a su mettre de l'émotion dans cet ouvrage.
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ROMAN REÇU DANS LE CADRE D'UNE MASSE CRITIQUE PRIVILÉGIÉE
Un grand merci à Déborah Zitt et aux Éditions L'Iconoclaste pour cette superbe découverte.


En tant qu'écrivain Jean-Philippe Blondel est attentif à la conjugaison.

Au passé simple (mais incommensurablement violent), les accidents de voiture qui coûtèrent la vie à sa mère et son frère, puis à son père quatre ans après, laissant un Jean-Philippe âgé de 17 puis 21 ans décider seul du chemin qu'il allait emprunter.

À l'imparfait (mais finalement, ces années-là approchaient la perfection), son amitié avec Jean-Marc et Valérie, un voyage au bout du monde, les débuts dans la vie professionnelle, les manuscrits refusés, les manuscrits acceptés, l'enfance des filles,…

Au présent, l'annonce, brutale, d'un triple lymphome. le temps qui se fige. L'hôpital, les soins, les muscles qui fondent et les cheveux qui tombent. Les amis qui réapparaissent, serrent les rangs, accompagnent. Les promenades, qui permettent de vivre cet instant présent dans ce qu'il a d'unique et de précieux.

Au futur, le dance floor pour lui seul (pour comprendre il faudra lire le roman et son avant-dernier chapitre, bouleversant). Au futur, le rat occupé à courir.

Finalement l'auteur s'autorise à ne pas conjuguer les verbes dont l'infinitif délimite les six parties du roman : COURIR ANNONCER ABSORBER MARCHER ÉCOUTER JOUIR

Le métier de Jean-Philippe, c'est de raconter. Un écrit littéraire n'est pas un compte-rendu clinique. Traversée du feu est un voyage, à travers soi, à travers le temps, au milieu des autres, et avec la fameuse “épée de Damoclès” au-dessus de la tête.
Un texte fort, émouvant, une “leçon de vie”, de courage, d'humilité.
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Avez-vous déjà ressenti cette impression de main posée sur votre épaule ? Connaissez-vous ce souffle léger de la silhouette d'un ami, dont le pas frôle le vôtre ? Je viens de me promener aux côtés de Jean-Philippe Blondel. Il m'a raconté la vie d'un homme que je découvre, par-delà l'écrivain que je prends beaucoup de plaisir à lire. Un homme humble qui prend un coup de massue au pic de la cinquantaine, alors que les lacets du confinement se relâchent, en 2021. La note est déjà salée, les regards penchés qui savent haussent un peu plus les sourcils. Une famille entière disparue : une mère, un frère, puis un père. Et un destin qui se refuse à lui. Lui qui ne se sent pas légitime à être le survivant. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, et la douce faucheuse le rejette ostensiblement. L'annonce de ce cancer ne scellera rien d'un destin qui se consacre au sourire.

Ce pourrait être un roman sur la résilience. C'est un roman sur l'incapacité à se morfondre. C'est un homme à la joie non feinte, un conquérant qui s'ignore.

Impossible de ne pas parler de l'objet livre également ! J'apprécie déjà particulièrement les éditions L'Iconoclaste. le travail du graphiste, Quintin Leeds, est à souligner : cette silhouette granuleuse sur une surface lisse m'a offert le plaisir de caresser cette histoire, qui restera imprimée sur le bout de mes doigts.

Merci Monsieur Blondel pour cette jolie ballade ! Et merci pour ces romans à la patte unique !

Et merci infiniment aux éditions L'Iconoclaste et à Babelio pour ce roman offert dzns le cadre des Masses critiques :)
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AUTHENTIQUE
Lorsque le destin rattrape à nouveau Jean Philippe Blondel, des abîmes de terreur et de détresse se dressent devant lui, des remises en questions fusent.

Revoir ses priorités, comprendre qui est vraiment présent et important autour de lui est instinctif. Parce que les lignes bougent...

Et, une nouvelle brèche s'ouvre. Celle du passé refaisant surface, faisant ressurgir des visages lointains et des moments enfouis. Ses parents décédés dans deux accidents de la route avec son frère, le laissant formidablement libre et terriblement seul à l'âge de vingt et un ans.

Quatre décennies plus tard, comment regarder à nouveau la mort en face?

Un roman authentique touchant et sensible qui apporte une lumière dans les nuits les plus obscures.
Une véritable mise à nu de l'auteur, une ode à la vie.
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Il y a des gens qui n'ont pas de chance dans la vie, des gens sur qui le destin semble s'acharner, des gens qui sont nés sous une mauvaise étoile. On pourrait dire que Jean-Philippe Blondel fait partie de ces gens.
Ce professeur d'anglais, marié, père de deux filles, a vécu à 17 ans puis à 19 ans ans deux "traversées du feu" : la perte de sa mère et de son frère dans un accident de voiture, puis celle de son père dans un autre accident de voiture, deux ans plus tard.
Dans cette autobiographique, il raconte son cancer, un lymphome, qui a pris possession de son corps à 56 ans, en 2021, à l'heure où débute la première campagne de vaccination Covid. Envisager cette troisième traversée du feu le terrasse. "Il y a des gens qui ont un drôle de karma, et apparemment je devais en faire partie".
Avec une écriture minutieuse et un sens aigu de l'observation, il retranscrit avec beaucoup de justesse les émotions sur le visage de ses interlocuteurs comme celles qui le bousculent. "Je suis devenu expert dans l'art de dévisager les autres et de remarquer les détails, les colorations indésirées, le tremblement des membres, la légère cassure dans la voix. C'est par ces failles-là que j'entre dans leur intimité, que je scrute le mouvement de leur pensée et leur façon d'appréhender la situation. Je sais depuis longtemps que le vrai pouvoir réside dans l'écoute et non dans la prise de parole. C'est sans doute cette attachement à l'émotion infinitésimale qui a fait de moi un romancier."
L'écriture précise de Jean-Michel Blondel, qui dépeint les affres de la maladie, les peurs et les fantômes qu'elle réveille, m'a profondément touchée. L'autobiographie est un genre que j'affectionne tout particulièrement. J'adresse un grand merci aux éditions de L'Iconoclaste et à Babelio de m'avoir permis de découvrir cet auteur et ce livre, reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
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Lorsqu'on lui diagnostique un triple lymphome, en 2021, Jean-Philippe Bondel se retrouve projeté 40 ans en arrière, au moment du décès de sa mère et de son frère dans un accident de voiture, puis de son père, dans les mêmes circonstances. En 2021 comme dans les années 80, il affronte ce qu'il appelle "le cercle de feu."

Je suis souvent méfiante avec les récits de vie, particulièrement quand l'auteur raconte des événements tragiques. Or pour ce qui est du tragique, Jean-Philippe Blondel a reçu plus que sa part ! Mais loin de tout misérabilisme, son livre explique de quelle façon il a réussi à avancer coûte que coûte, à 21 comme à 56 ans.

Il se livre avec une simplicité touchante, fait part de ses petites manies de prof, de son attachement à sa salle de cours, la même depuis des années. Son esprit qui bat la campagne pendant son footing matinal, sa façon de se perdre dans l'observation de ses interlocuteurs au point d'en oublier ce qui l'entoure, (J'ai beaucoup aimé ce passage.) sa grande émotivité. Blondel n'ecrit pas un livre sur la mort ou sur la maladie, mais sur toutes les stratégies qu'il déploie au quotidien pour y faire face, et sur ce qu'il retire de ces événements. Les promenades avec les amis, proches ou moins proches, en sont un bel exemple.

Traversée du feu est un récit à la tonalité grave, mais pas triste. C'est un livre, qui laisse beaucoup de place à l'introspection, et dans lequel trouver du réconfort lorsqu'on est confronté à la maladie ou à un deuil.

Merci aux éditions de l'Iconoclaste pour l'envoi de ce titre, dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.







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« Deux fois j'ai regardé la mort en face. Je n'en reviens pas d'être encore là. Ce que j'ai appris se résume en un mot : la joie ».

Voici ce qui est inscrit sur le petit bordereau de ce magnifique livre qu'est « Traversée du feu » de Jean-Philippe Blondel, paru le 25 janvier 2024, aux éditions l'Iconoclaste. Je tiens à remercier la maison d'édition, ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre, dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée.

Moi aussi, j'ai eu à travers le feu. de nombreuses fois. Comme l'auteur, Jean-Philippe Blondel, qui nous livre ici, à la manière d'une autobiographie, l'une de ces traversées. En pleine période Covid, avec ses confinements, ses restrictions et ses incertitudes, il apprend qu'il a un cancer. Prof quinqua et auteur de nombreux romans, le monde s'écroule à nouveau. Oui, à nouveau, car des drames, il en a vécus et s'est construit avec.

C'est l'histoire d'un homme que cette annonce percute de plein fouet et qui se retrouve avec ce statut de « malade » du jour au lendemain. Il raconte avec beaucoup de justesse ce parcours de soin, ces nouvelles rencontres médicales, l'attitude de ses proches, la manière dont la perspective d'une maladie potentiellement mortelle vient chambouler sa vision de l'avenir… et du passé.

Ce passé qui ne passe pas, ces souvenirs bien ancrés et qui refont surface à la lumière de la maladie. Comme quoi ce fichu crabe remet tout en question. Alors oui, j'ai pleuré, oui, je me suis retrouvée dans ce qu'il dit de la maladie, de ce qu'il vit. Parce que c'est tellement juste, tellement vrai. Je me suis retrouvée dans ses mots, moi qui l'ai aussi vécue en tant que patiente, mais aussi professionnelle de santé. On ne tombe pas dans le pathos.

Il explique la chimio, les traitements, les examens, ses émotions, les démarches qu'il entreprend pour se saisir de chaque instant de vie, la manière dont ces autres, proches et moins proches, le considèrent à présent. le plus beau est qu'il en tire une sorte de leçon universelle qu'il va s'appliquer à suivre : que la joie demeure, un peu comme dans le livre de Jean Giono. Mais une joie éclairée par tout ce qu'il a traversé. Et, punaise, c'est à la fois dur et tellement beau. Tellement beau que j'en chiale encore à l'écriture de cette chronique. C'est rare, c'est puissant. Mais il faut le lire pour le comprendre. Ça prend aux tripes, les mots de l'auteur, comme la maladie l'a fait pour lui, nous percutent de plein fouet.

Ce livre est aussi un témoignage d'une époque mémorable, celle du Covid. Pourtant pas si lointaine, on pourrait croire qu'elle n'est que fiction. Et pourtant, cela m'a rappelé ces mois de tumulte sur lesquels l'auteur greffe son expérience de malade du cancer.

C'est aussi une plongée au coeur du métier d'écrivain, qui prend une tout autre dimension au regard de la maladie. L'auteur s'interroge sur ses écrits, sur pourquoi il écrit, sur ce qu'est l'écriture dans notre société aujourd'hui. Moi-même écrivain, cela m'a poussée à m'interroger sur cela aussi.

La plume de l'auteur, que je découvre avec ce livre et qui me donne envie de découvrir ses autres oeuvres, est fluide et agréable à lire. Il ne s'embarrasse pas du superflu et nous livre un témoignage sans fioritures, à l'image de la maladie. Mais peut-être que cela sera un peu dur à lire pour certains, d'un point de vue émotionnel, j'entends. Il faut s'accrocher, il faut accepter ce que ce livre dit de nous à sa lecture.

Pour conclure, c'est un coup de coeur, un coup au coeur, un véritable rappel de vivre chaque instant. Parce que, du jour au lendemain, tout peut s'écrouler. C'est une leçon de vie, une leçon de joie, un témoignage de résilience hors du commun. C'est l'histoire d'un homme dont la vie est traversée de drames que peu de gens ont vécus. C'est l'histoire d'un écrivain qui se cherche, ce qui donne encore plus d'authenticité à ses écrits. Merci, monsieur Blondel pour ce récit de vie !
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J'ai lu presque tous les textes de cet auteur et je les ai tous apprécié. Ce dernier n'échappe pas à la règle : un récit intime touchant, résilient et résolument optimiste. Jean-Philippe Blondel a toujours fait preuve de courage pour cultiver l'espoir et affronter les épreuves. Avec ce témoignage très enveloppant, empreint d'humilité, il revient très honnêtement sur le confinement et sa lutte contre le lymphome sans aucun pathos. Il revient sur son métier d'enseignant, sur ses liens très forts avec son épouse et ses filles, mais aussi sur les mauvais coups que le destin lui a joué. L'auteur parvient même à faire de ce combat contre la maladie une matrice littéraire emplie de joie. Ce récit autobiographique, aussi saisissant que touchant, se lit d'une seule traite. A lire et à conseiller.
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J'ai déjà lu plusieurs romans de JP Blondel. Là, il s'agit de lui. Dans toute sa douleur, sa résilience, ses souvenirs. Un livre où l'on découvre les drames qui ont traversé sa vie, mais qui est aussi un bel hommage au métier d'enseignant, aux soignants, aux amis et à la marche. Qui est plein d'émotions, de tristesse, de rire... et de joie. Avec un dernier chapitre aussi émouvant que beau, triste et solaire à la fois.
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