C'est le propre du roman d'amener le lecteur à renoncer au sommeil. A se relever, sans faire de bruit, pour ne pas troubler celui ou celle qui dort à ses côtés. A descendre dans le salon, allumer les lumières et s'affaler dans le canapé, vaincu. La prose a gagné le combat. On ne peut plus lui résister.
La vie, c'est long. Il y a un moment où vous accumulez trop de souvenirs. Alors, vous ouvrez une trappe et les plus douloureux disparaissent.
"C'est le propre du roman d'amener le lecteur à renoncer au sommeil."
C'est le propre du roman d'amener le lecteur à renoncer au sommeil. À se relever, sans faire de bruit, pour ne pas troubler celui ou celle qui dort à son côté. À descendre dans le salon, allumer les lumières et s'affaler dans le canapé, vaincu. La prose a gagné le combat. On ne peut plus lui résister.
Décembre. Les grands magasins du boulevard Haussmann transformaient leurs vitrines. Les passants s'arrêtaient et regardaient les vendeuses organiser les saynètes. Les trains électriques roulaient dans des décors champêtres, les ours en peluche se retrouvaient en famille autour d'un repas de Noël. Les guirlandes dans les rues s'éteignaient et s'allumaient avec une régularité désarmante. Ma vie aussi.
Il m’a proposé un thé à la mûre. Je n’en avais jamais goûté.
- Alors, son goût va rester lié à cette endroit, Victor. Chaque fois que vous boirez du thé à la mûre, plus tard, vous reviendrez brièvement ici. À moins que vous n’en consommiez des litres par jour. La quantité dilue le souvenir
Je commençais à comprendre que, plus tard, j’aimerais enseigner moi-aussi. Transmettre. Pas seulement des savoirs, mais aussi un décryptage du monde et des codes sociaux et culturels qui permettent de s’adapter ou de s’intégrer à n’importe quel groupe préexistants. P 56
Réfléchissez à ce qui est essentiel. Pensez au présent, et non à l’avenir.
Chaque matin,en saluant Clauzet,je souriais intérieurement en me rappelant qu'il était mon exemple négatif.Celui que je ne voulais pas devenir.p.56
Ce que j’avais appris, pendant toutes ces semaines, c’était mon penchant pour le monde des vivants.