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« Et c'est la neige qui revient et cette fois-ci elle reste, elle simplifie la vue en recouvrant les petites différences du paysage, et c'est ta mort qui s'attarde et recouvre les petites singularités de ton séjour sur terre, cette préférence accordée par toi à de menus objets… »

Sa femme est morte et ce n'est pas en regardant sa tombe qu'il continuera à la rendre vivante, mais plutôt en lui tournant le dos, en se mettant face à la vie. Faire entrer à nouveau la joie frivole dans le coeur, chasser la tristesse qui l'encombre, tenter d'apercevoir la rose rouge qui pointera le bout de son nez quand l'hiver sera passé.

Un roman qui raconte l'amour léger, vivant, fou, qu'on ne peut mettre en cage. Un amour intelligent. Une vie vouée à la gaité, à la liberté, et à l'envie toujours pressante de se lancer en avant, en traversant les déchirures, en en faisant de l'espoir.

La mort est rendue plus douce si on la voit comme une ondulation de la vie. Comme si elle avait revêtu une nouvelle robe. Elle nous parle un autre langage, à travers les objets et les souvenirs. À nous de l'entendre, une fois la déchirure rendue moins douloureuse, une fois le manque de l'autre apprivoisé.

« vivez encore, toujours, vivez de plus en plus, surtout ne vous faites pas de mal et ne perdez pas le rire. »

Des mots d'amour, de liberté, d'intelligence et de gaité, tout en légèreté et en simplicité. De l'amour, du manque, naît l'espoir, l'envie de le faire revivre.
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Je ne serai pas dithyrambique sur ce petit "essai poétique de 100 pages ; mais ce fut néanmoins un bon moment de lecture, et de découverte de Christian Bobin, que je compte bien poursuivre.
Cette longue lettre intime, par delà la mort, à son amie Ghislaine, n'était peut-être pas la meilleure occasion de rencontrer -et critiquer, dans de telles circonstances- les écrits de ce monsieur.
Je dois avouer en effet que la candeur -ou pureté- de ses mots m'a parfois agacé, et que la justesse de mots travaillés appliquée à de belles pensées, mais finalement simples, voire lieux-communs, m'a empêché d'en percevoir la seule beauté, me donnant l'impression qu'on cherche juste à faire pleurer dans les chaumières...
Mais, malgré ces moments de doute, l' "amoureux du silence et des roses" m'a semblé le plus souvent sincère, et, dans ces moments là, la douce simplicité de ces mots, alliée à un sens de la formule, a porté juste, suscitant l'émotion.
Sa poésie n'a rien de révolutionnaire, elle se veut d'ailleurs tout le contraire, comme une chanson de Cabrel : ancrée dans un quotidien provincial non événementiel, elle révèle simplement une sensibilité qui s'est attardée dans l'enfance, où l'amour et la mort, la joie et la tristesse, sont intimement liées.
Cette douceur simple et sans surprise, alliée à une pensée d'inspiration chrétienne traditionnelle, n'est pas a priori ma tasse de thé, mais pour autant je relirai certainement, et avec plaisir, du Christian Bobin, pour cette douce sensibilité qu'il exprime, pour la justesse de ses formules, et parce moi aussi, parfois, j'aime approcher en silence les roses rouges et me ressourcer dans la pureté de la première neige.
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Ce petit livre est une déclaration d'amour inconditionnel, poétique et sublime de Christian Bobin à Ghislaine, qui meurt brutalement à quarante quatre ans.
Ce petit livre est d'une telle beauté que je ne sais pas trop quoi dire d'autre, j'ai envie de le citer de bout en bout, chaque mot chaque pensée m'a émue, tant de beauté et d'amour c'est tellement rare.
C'est un recueil de pensées profondes, notées telles qu'elles sans souci chronologiques, juste des mots sur des sentiments et des souvenirs de moments, de rires, de beauté partagés, c'est tellement intime qu'on pourrait presque dire que c'est impudique, mais la poésie des pensées sauve tout.
On n'en ressort pas indifférente, on en ressort différente.
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Premier contact avec Christian Bobin dont pendant longtemps, je me suis désintéressée, la foi, qu'elle soit du charbonnier ou de l'intellectuel, ne m'attirant pas.
Mais ce n'est pas dans cette approche là que Bobin écrit son texte. Il dit la vie qui va ou ne va pas, après la mort de sa femme. C'est très beau, puisqu'il l'aimait, puisqu'elle était rayonnante et entière, puisqu'ils avaient une entente rare. C'est très beau mais ça n'appartient qu'à lui, qu'à eux.
J'ai l'impression d'être un peu voyeur, à tout le moins spectatrice de l'exhibition d'une intimité que je ne peux appréhender, à laquelle je reste étrangère. Parce que c'était elle, parce que c'était lui.
Autant de deuils, autant de façons de les vivre, si tant est qu'on puisse vivre un deuil... Ceux qui ne connaissent pas cette expérience, ne peuvent que lire en tentant d'imaginer, sans comprendre vraiment. Ceux qui ont connu savent que c'est impartageable. Bien sûr, il y a des anecdotes, des réactions, des pensées, presque banales, qui n'épargnent personne, et pas plus Christian Bobin qu'un autre. Mais la couleur de l'absence, sa spécificité, ne peuvent se comparer à rien puisque la personne disparue était incomparable. Il n'y a que celui qui reste qui sait. Et qui sait que c'est indicible.
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Lu d'une traite La plus que vive, cet hymne à l'Amour, d'une fulgurance rare, que Christian Bobin adresse à titre posthume à sa compagne, disparue prématurément à l'âge de 44 ans suite à une rupture d'anévrisme.

Il y a quelque chose qui touche au sacré et à l'essentiel dans les livres de Bobin. C'est une écriture incomparable, qui révèle une vraie compréhension des choses de la vie et une grande intelligence de coeur. La perfection à l'état pur pour autant qu'elle fasse partie de ce monde...
Lien : http://rozven.hautetfort.com
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Lire Christian Bobin, c'est retrouver un souffle. Une envie nouvelle.

L'envie de regarder les choses alentour en y ôtant les habitudes. Puisque la moindre petite particule ne serait elle pas merveilleuse et empreinte de magie?

Lire Christian Bobin, c'est effleurer les mots avec douceur, avec sensualité.

Dans cet petit ouvrages de quelques pages, l'auteur compose une si belle musique que les mots se font symphonie du coeur, ode à la vie, à l'envie de mondes intérieurs plus denses, plus riches.

Lire Christian Bobin, c'est s'envoler un instant. Une éternité.

Lire Christian Bobin, c'est en tout cas s'élever vers autre chose que sa petite vie. Pour revenir de cette lecture plus vivant qu'on ne l'a jamais été.

Christian Bobin est un diseur de belles aventures. Un alchimiste qui transforme en or les dictionnaires et fait virevolter en milliers d'échos vibrants des choses belles, tout justes un peu enfouies à l'intérieur de nous.

Lire Christian Bobin, peut-être serait ce un moyen de changer.

N'est-il pas là le beau , le véritable artiste? Celui qui laisse à penser que quelque chose peut changer. Celui qui nous montre du doigt ces choses si habituelles qu'on ne les voyait pas et qui nous donne le gout d'avancer.

J'avais envie ce soir de changer d'air. Je me suis envolé.

Merci à cet écrivain de talent. Les sommets atteints par sa plume m'ont offert une bien belle bouffée d'oxygène.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Chaque phrase de ce livre pourrait être une citation.
Chaque phrase, chaque mot est une douceur, une lumière.
Bobin nous partage un amour si pur, si fort, que j'aimerais être cette femme, vivante, morte, qu'importe, pour que mon âme s'en imprègne pour l'éternité, et plus encore.
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Les citations de Christian Bobin ont été le déclencheur pour me pousser à découvrir ces livres et mon choix s'est porté sur « La plus que vive » pour son plat verso très poétique qui relate un amour perdu dans la noirceur de la mort.
C'est un court texte d'une finesse irréprochable tant la plume de l'auteur est sensible et douce. Une caresse de mots pour exprimer son ressenti envers une femme qu'il a aimé jadis d'un amour pur et que la maladie a emporté subitement le 12 août 1995 une date fatale.
C'est à coeur ouvert que Christian Bobin en parle avec beaucoup d'humilité et de tendresse. Il idéalise cette femme et l'honore dans cet ouvrage en laissant son coeur guider sa plume sans aucune once de reproche ou critique, mais plutôt de louanges pour l'éternité.
Une question s'impose : Est-ce qu'un amour d'une telle ampleur existe ? je ne sais que dire… Ce livre est magique ! Je reste sans voix par tant de ferveur et compte sûrement lire d'autres oeuvres de Christian Bobin.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Cet ouvrage est en fait un éloge funèbre... Je crois que j'aurai toujours un peu de mal à lire Christian Bobin... Des réflexions et des phrases qui me touchent, mais assemblées par trop de liant, un ciment trop fluide... Cela coule, dégouline, et cette prolixité étrangement mène à la vacuité.
Pas totalement convaincue donc, une lecture qui ne correspond sans doute pas à mon tempérament.
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Ce livre est un hymne à l'amour, l'amour personnifié par la femme disparue
trop tôt. Ecrit sobrement...très émouvant...
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