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sur 233 notes
IN KOLI JEAN BOFANE

Né en 1954 à Mbandaka en République démocratique du Congo. Exilé en Belgique il revient en RDC alors Zaïre en 1983.
• Pourquoi le lion n'est plus le roi des animaux, 1996
• Bibi et les Canards, 2000
Mathématiques congolaises, 2008
• Congo Inc. le Testament de Bismarck, 2014, Grand prix du roman métis ; Prix des cinq continents de la Francophonie
La Belle de Casa, 2018
CONGO INC. LE TESTAMENT DE BISMARCK

Isookanga vit dans un village au Congo. Depuis qu'une antenne a été installée et qu'il s'est procuré un PC, il est persuadé que sa voie se trouve dans la mondialisation et non pas dans un avenir de jeune chef de clan pygmée comme l'espère son oncle. D'autant plus que les jeux vidéo auxquels il s'adonne lui procure de l'assurance par ses succès stratégiques. Il part donc à Kinshasa. Là il va rencontrer Shasha-la-jactance, une jeune pute qui a perdu sa famille et les shengués, ces enfants de la rue, mis dehors pour certains par leurs parents car on les considère comme des enfants sorciers. Il va faire aussi des affaires avec un jeune chinois, Zhang Xia en se lançant dans la superproduction d'« eaux pires Suisses ». Il espère bien faire fortune et un passage fortuit à la télévision pourrait lui en donner l'occasion mais il ne sait pas où il met les pieds en rencontrant un ancien chef rebelle qui a été muté dans les bureaux de khinshasa.

On côtoie la misère dans ce roman mais aussi la bonne société qui fait des affaires plus ou moins avec la bénédiction, voire la complicité de l'ONU. L'église n'est pas en reste avec son pasteur qui organise des loteries peu honnêtes ou encore cette anthropologue à la libido exacerbée. L'auteur de façon caustique égratigne les héritiers du colonialisme à la Bismarck qui visait avant tout les sous-sols du pays mais également les autochtones qui usent de trafics d'influence pour continuer de s'enrichir sur le dos de la population et tout particulièrement celle qui semble encore naïve dans cette grande forêt qui regorge de richesses minières. L'oncle a conscience que, toute la modernité apportée par le mondialisme, déséquilibre l'écosystème mais le futur chef le comprendra-t-il ?

Citation en exergue au début du livre
« le nouvel état du congo est destiné à être un des plus importants exécutants de l'oeuvre que nous entendons accomplir… » le chancelier Bismarck en clôture de la conférence de Berlin février 1885
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Si l'auteur de ce roman vit en Belgique, il est bien d'origine Congolaise. Et nous montre un peu de la vie au Congo à travers ce roman...

Isookanga est un jeune pygmé de 26 ans de la tribu Ekoanda, au Congo. Mais, loin de suivre les pas des siens, il aime Internet, écoute Snoop Dogg et est pour la mondialisation. Il joue à Raging Rage sur son ordinateur et cela lui a permis de découvrir les stratégies commerciales et guerriére. Alors il quitte son peuple et rejoint Kinshasa où il va vivre avec les shégés, les enfants des rues sans famille... En paralléle, on découvre différents personnages, tous trés différents...

Du prêtre vénale de l'église de la multiplication, au chef de guerre, en passant par l'employé chinois trahis ou la journaliste française, ils apportent une bonne touche d'humour au roman, qui n'en manque pas. Il faut pourtant savoir l'apprécier sans pour autant laisser de côté les vérités sur l'absurdité de certaines choses, sur les disparités dans le peuple congolais, entre les mondes. Mais aussi sur les aides trés artificielles apportés par les autres nations. On a donc affaire à une drôle d'histoire, souvent bancale, mais pas désagréable du tout. Si je pourrais m'insurger sur les descriptions de parties de jeu, pas crédible (mais bon, je suis joueur), le reste m'a bien plus et j'ai trouvé attachant, bien qu'étrange, cet Isookanga. Et touchant le pauvre Zhang Xia. Alors si certaines parties m'ont un peu ennuyé, j'ai globalement assez apprécié ce roman différent de ce que l'on peut lire habituellement !
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Sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire : envoyé gentiment par l'équipe d'Exploratology en septembre à la suite d'un concours gagné cet été, l'ouvrage s'avérait prometteur et de qualité. Toutefois, le charme n'a pas vraiment opéré cette fois-ci. L'histoire débute alors qu'Isookanga, un pygmée congolais décide de quitter son village natal et ses forêts sauvages pour rejoindre la ville afin de participer activement à la mondialisation. Très vite, il fait la connaissance de personnages hauts en couleur, plus déterminés les uns que les autres. On y rencontre, Shasha, jeune fille qui vit dans la rue suite au massacre de sa famille, Zhang Chia, un vendeur d'eau potable venu de Chine, Aude Martin, une chercheuse africaniste, et la galerie est encore bien fournie... C'est d'ailleurs cela qui m'a gênée, on passe d'un personnage à un autre sans qu'il y ait vraiment une intrigue construite. Les épisodes se succèdent sans lien véritable. Ce n'est pourtant pas un mauvais roman, le style est agréable, parfois acerbe ou poétique, et certaines pages sont très fortes, particulièrement celles sur le massacre des Tutsis. Toutefois, l'absence de trame m'a empêchée d'apprécier cette lecture à sa juste valeur et j'ai trouvé la fin plutôt précipitée.
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le portrait sans concession du Congo, un pays riche en matières premières ...qui attirent la convoitise des puissances du monde entier. L'auteur nous dresse le portrait d'une société gangréné par la corruption à tous ses étages tant nationaux qu'internationaux (O.N.U.), par une pauvreté endémique qui se manifeste par une violence exacerbé...
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Personnellement, ça n'engage que moi et je n'ai pas été torturée dans mon enfance, je n'ai jamais vu une telle inhumanité dans mon enfance toujours, mais je trouve qu'il n'est pas nécessaire de décrire la cruauté avec autant de détail, on peut la suggérer, la faire deviner à qui le veut mais non merci , j'ai renoncé. Il me reste juste à espérer que les conflits que nous vivons en Belgique entre les Régions s'arrêteront avant d'en arriver là.
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Il faut le dire : depuis un bon moment, bien des bouquins, souvent salués par les critiques, me sont tombés des mains. Mais aujourd'hui, je me régale, à la lecture de "Congo Inc. le testament de Bismarck", de In Koli Jean Bofane, auteur belge-congolais, dont j'ignorais jusqu'alors l'existence.
Au travers des aventures rocambolesques d'un jeune Pygmée, c'est l'Afrique qui défilé : pillage des ressources, corruption, seigneurs de la guerre, enfants-soldats..
L'écriture me rappelle le grand Raphaël Confiant, que j'ai découvert il y a quelques années, grâce à l'excellent auteur de polars, Jérôme Gauthey.
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Une leçon de sociologie, l'humour en prime
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Une belle découverte. L'intrigue semble un peu confuse au départ et le style m'a agréablement déroutée, puis tout ou presque se met en place. C'est un bon roman pour les après-midi d'été, qui ne cède pas à la facilité mais recèle des moments d'humour et de tendresse.
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Burlesque et par moments hilarant, ce livre est aussi, pour un petit-fils de "coopérant", très perturbant.

Un aperçu à découvrir du Congo et de sa vie étonnante.

Non, pas de "folklore", pas d' "évasion", juste un dérangement salutaire.
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