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EAN : 9782824610764
432 pages
City Editions (18/10/2017)
4.31/5   42 notes
Résumé :
Mère célibataire, Melissa élève seule Angela, sa fille de cinq ans. Un soir on frappe à la porte. Face à elle, trois criminels, une arme à la main. Le marché qu'ils lui proposent est terrifiant : le lendemain, elle se rendra au bureau du Trésor public où elle travaille, videra le coffre et leur apportera l'argent. Sinon, ils tueront sa fille.
Mais la jeune femme n’a rien d’une braqueuse de banque et, entre son inquiétude dévorante pour sa fille et les questi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre qui traînait dans ma bibliothèque depuis un moment, commandé chez France Loisirs, choisi pour sa quatrième que j'avais trouvée, à l'époque, plutôt originale mettant en scène une mère célibataire.

J'ai passé un vrai bon moment avec cette lecture et j'ai été ravie de découvrir l'auteur. Je suis très contente qu'Olivier, mon binôme de lecture de mai, m'ait fait sortir ce bouquin de la pal car je pense qu'il y serait, et ce de manière dommageable, resté encore longtemps...

La plume est directe, plaisante, sans fioritures mais le style est bon. C'est tout à fait efficace et adapté à ce genre de récit contemporain dans le monde du polar. Ici pas vraiment d'enquête en fait, plutôt une course poursuite, une traque, on est aux côtés de nos personnages jour après jour (c'est d'ailleurs sur ces quelques journées que se base la construction du roman), en alternant les focus : Mélissa, les méchants ravisseurs ou encore les policiers (et quelques autres à-côtés qui viennent harmonieusement se greffer). Il y a quelques rebondissements (point trop n'en faut pour rester réaliste), de l'action, une approche sociétale intéressante même si secondaire, et des émotions !

Au final, j'ai adoré ma lecture pour le côté captivant de la traque, et surtout j'ai admiré le courage de cette maman (qui en fait vivait juste séparée de son mari, un personnage du roman aussi).

À découvrir ! Je ne manquerai pas de lire les autres écrits de l'auteur si j'en ai l'occasion en tout cas.
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on ouvre le livre, et comme l'héroïne qui ouvre la porte de sa maison, on se retrouve entraîné dans ce huis-clos glaçant. Pas de répit pour le lecteur, pas de possibilité de reprendre son souffle ou s'échapper. D'apparence simple, mais extrêmement bien construit et avec des personnages aux profils bien ciselés. Lu d'une traite un soir/tard dans la nuit, ça faisait très longtemps que je n'avais pas été collé de la sorte par un polar. Bravo !
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Un roman sympathique à lire et qui accroche bien. Mélissa a divorcé et s'occupe seule de sa fille Angela. Elle bosse au trésor public, quand des hommes kidnappent sa fille, pour la revoir elle doit donner le coffre en échange, mais rien ne se passe comme prévu. S'ensuit alors tout un tas d'actions et de rebondissements, parfois un peu tirées par les cheveux, mais on ne s'essoufle jamais. On s'attendrait à ce que tout se finisse bien et ce n'est pas si simple... mais chuuuut...
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Excellent thriller, mené à vive allure, plein de rebondissements. On voit la patte du scénariste et en plus, très bien écrit. Je recommande vivement ce livre. J'attends le prochain avec impatience, s'il est du même acabit.
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Comment en trois secondes la.vie peut basculer, plus rien ne sera comme avant après ce soir là, quatre gangsters se pointent à ta porte et te demande de braquer ton boulot qui est au trésor public en échange de ta petite fille qu'ils ont kidnappée, mais rien ne va ce passer comme prévu
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Prologue

Une légère brise transportait des fragrances de pollen et d’humus à travers les branches des châtaigniers. Jumelles collées aux yeux, Pascal Roche observait une bécasse fourrager son bec dans un tas de feuilles mortes. Cet oiseau nocturne se montrait rarement en plein jour, il profitait donc de ce moment privilégié pour l’admirer sous la lumière du soleil.
Une détonation retentit soudain. Pascal sursauta et, le temps d’ajuster l’orientation de ses jumelles, la bécasse avait disparu dans les cieux. Il serra les dents tandis qu’il scrutait les frondaisons en direction du bruit. La chasse était fermée aujourd’hui, tous les chasseurs le savaient bien. Il allait encore
une fois devoir jouer les gendarmes. Parmi toutes ses fonctions, la verbalisation constituait sans doute celle qui l’intéressait le moins ; impossible pour autant d’ignorer cette partie de son métier – sans compter qu’il détestait les individus qui ne respectaient pas la nature.
Pascal laissa choir ses jumelles sur son torse et rejoignit Mirabelle, sa jument de six ans attachée au tronc d’un hêtre. D’après la détonation, il s’agissait d’un gros calibre. Il suspectait Michel Tronquin et ses amis de braconner des sangliers. Il les avait rappelés à l’ordre plusieurs fois, mais ils ne prenaient pas son uniforme au sérieux et tentaient systématiquement de
l’amadouer en jouant la carte de la camaraderie. Pascal avait suffisamment rencontré d’individus de leur trempe pour deviner leur façon de penser. À l’aise financièrement, issus d’un milieu social favorisé, ils considéraient la chasse comme un privilège et refusaient de se soumettre à la réglementation en vigueur. Tant pis pour eux, Pascal ne ferait preuve d’aucune clémence cette
fois-ci. En théorie, compte tenu de la surpopulation de sangliers – impossible à juguler malgré les battues de régulation –, il aurait pu se permettre de fermer les yeux, mais il interprétait ces infractions répétées comme un affront personnel.
Pascal détacha Mirabelle, monta en selle, lui flatta l’encolure, puis la guida vers l’origine du bruit. À l’oreille, il situait les contrevenants du côté de la tourbière de la Cailleuse. Ils avaient sans doute stationné leur véhicule sur la route des Fonds avant de s’enfoncer dans les bois. Par sécurité, Pascal décida de le débusquer en premier lieu afin de relever leur plaque minéralogique, de façon à les verbaliser même s’ils parvenaient à lui échapper. Arrivé au niveau du pont du Diable, il bifurqua vers le chemin de l’Entonnoir pour contourner la zone de tir. Plusieurs coups de feu successifs confirmèrent son impression initiale.
Comme prévu, il trouva un véhicule stationné sur le bas-côté, mais il doutait qu’il appartienne à Tronquin. Immatriculée dans les Hauts-de-Seine, la petite Citroën rouge avait l’air de cumuler un nombre faramineux de kilomètres.
Chef d’entreprise, Michel Tronquin roulait en BMW et habitait le Val-d’Oise.
Qu’à cela ne tienne, Pascal photographia la plaque minéralogique avec son téléphone portable, puis guida Mirabelle vers les profondeurs de la forêt.
Une dizaine de minutes plus tard, une détonation retentit de nouveau, portant à six le nombre total de coups de feu. Il rectifia sa trajectoire, poursuivit sa route sur une centaine de mètres, puis descendit de sa monture. Malgré ses innombrables qualités, Mirabelle se montrait trop bruyante dans ce type de situation. Pascal préférait donc l’attacher à un arbre et continuer la traque à
pied. Après une dernière tape amicale sur la croupe de la jument, il s’enfonça à travers les taillis en prenant soin d’éviter d’écraser les branches mortes.
Au bout de quinze minutes de marche et quatre coups de feu
supplémentaires, Pascal entrevit la lueur du jour poindre par-delà les frondaisons, droit devant lui. Il avait dédaigné les sentiers pour évoluer entre les arbres et avançait à pas légers, comme lorsqu’il souhaitait approcher un animal sauvage sans se faire remarquer. Il franchit les derniers mètres avec un regain de prudence, respirant le plus silencieusement possible malgré
l’emballement de son rythme cardiaque.
Il arriva enfin à proximité de la trouée, se coula derrière un chêne et risqua un oeil à travers les feuillages. Il distingua trois silhouettes au milieu d’une clairière. L’une d’entre elles, un homme d’allure athlétique, braquait un pistolet vers l’extrémité de la zone dégagée. En plissant les yeux, Pascal discerna plusieurs cannettes de soda entreposées sur un arbre mort. Le tireur pressa la détente, la détonation déchira le silence et l’une des cannettes tomba.
La silhouette la plus proche, une femme blonde en jogging, applaudit la performance. Quelques commentaires fusèrent, inaudibles à cette distance, après quoi le tireur confia son arme à la troisième personne, un homme barbu de plus forte corpulence.
En dix-sept ans de carrière, dont douze sur le triage de Montmorency, Pascal avait rencontré divers cas insolites, depuis le couple au milieu d’une séance sadomasochiste – avec menottes, cravache et carcan – jusqu’au tournage d’un
court-métrage clandestin en passant par le rendez-vous d’illuminés persuadés de l’arrivée imminente d’un vaisseau extraterrestre. Il n’avait toutefois jamais été confronté à un concours de tir en pleine nature, et n’aurait jamais pensé
assister un jour à une telle scène. En d’autres circonstances, il serait sans doute intervenu, mais quelque chose dans l’attitude de ces trois individus ne lui inspirait aucune confiance. Pascal n’était pas armé, et quand bien même l’eût-il été, il n’aurait pas tenté de parlementer avec eux. Sa femme et sa fille l’attendaient à la maison et il comptait bien dîner ce soir avec elles. Les tireurs n’étaient sans doute que des amateurs d’armes à feu désireux de tester leurs nouveaux jouets, ils n’avaient probablement pas l’intention de faire un carton sur le premier agent patrimonial venu, mais Pascal n’ignorait pas qu’au beau milieu de la forêt, sans témoins ni traces tangibles de civilisation, les contrevenants manifestaient parfois un caractère imprévisible. Dans un tel cas, la situation pouvait facilement s’envenimer jusqu’au point de rupture. La prudence intimait donc à Pascal de s’éloigner du site afin de prévenir les gendarmes. Ils disposaient de tout l’équipement nécessaire pour régler ce type de cas.
La respiration coupée, Pascal Roche recula dans l’épaisseur du sous-bois sans lâcher la clairière des yeux. C’était au tour du deuxième homme de tirer.
Il braqua le pistolet, visa une cannette, puis appuya sur la détente. Le coup de feu résonna dans le lointain, mais la cannette resta en place.
— Manqué ! constata la femme.
Puis elle s’approcha du tireur et corrigea sa posture. Contre toute attente, elle semblait jouer le rôle de l’officier instructeur. Pascal continua de reculer à pas de loup, puis, quand il estima avoir gagné suffisamment de terrain, il fit volte-face et mit le cap sur Mirabelle, prenant garde d’éviter les branches mortes.
Il trouva la jument à sa place, paisiblement attachée au chêne, en train de brouter les maigres touffes d’herbe qui entouraient les racines de l’arbre.
Pascal extirpa son téléphone de sa poche, composa le numéro de la gendarmerie, puis étouffa un juron en constatant l’absence de barres sur le niveau supérieur de l’écran. Aucun réseau. Plusieurs zones encaissées de la forêt échappaient à la couverture des antennes. Tant pis, pas de quoi s’inquiéter, il n’avait qu’à progresser de cinq cents mètres vers la route pour retrouver du réseau.
Il détacha Mirabelle en tremblant, monta en selle, puis prit la direction de la route, résistant à l’envie d’ordonner à la jument de se lancer au galop. Son coeur battait à toute allure et il ne cessait de se retourner pour s’assurer que personne ne l’avait pris en chasse. Il ignorait la raison de ce stress et se contraignit à respirer profondément, afin d’éviter de communiquer sa tension
à sa monture. Au bout de quelques minutes, deux coups de feu retentirent au loin, preuves que les tireurs poursuivaient leur entraînement sans suspecter sa présence. Il s’autorisa à sourire de son propre affolement.
Du calme. Tout va bien. Aucune raison de paniquer.
La route n’était plus qu’à quelques encablures ; il apercevait déjà la carrosserie rouge de la voiture à travers les feuillages. Il sortit son téléphone de sa poche et se réjouit de la présence de deux barres de réception. Au moment où il s’apprêtait à composer le numéro de la gendarmerie, une voix masculine l’interpella :
— Bonjour, monsieur le garde-chasse !
Pascal sursauta, manqua de laisser tomber son téléphone, le rattrapa de justesse, puis ordonna à Mirabelle de s’immobiliser. À une dizaine de mètres de lui, un homme d’une cinquantaine d’années, grand et sec, les tempes grisonnantes, le considérait avec intérêt.
— Bonjour, répondit Pascal en détaillant l’inconnu.
Il portait un jean et un blouson en cuir. A priori, il ne s’agissait pas de l’un des tireurs de la clairière.
— Il me semble que la chasse est fermée, se plaignit le quinquagénaire.
Pourquoi tous ces coups de feu ?
Pascal dévisagea son interlocuteur. Ses rides d’expression et les tics nerveux qui agitaient la commissure de ses lèvres ne lui inspiraient pas confiance.
— Ce n’est rien, mentit-il. Probablement une battue de régulation.
— Je pense qu’il vaudrait mieux appeler les gendarmes, insista l’inconnu.
Pascal réfléchissait à toute allure. Cet homme était peut-être un simple promeneur venu l’alerter au sujet des coups de feu, mais quelque chose dans sa tenue vestimentaire, dans son comportement et dans sa façon de l’interpeller ne collait pas au tableau. Pascal émit une autre théorie : et s’il s’agissait d’un complice des tireurs ? Et s’il était en train de le tester, afin de
déterminer s’il s’apprêtait à appeler les gendarmes ou pas ?
Pourquoi ferait-il une chose pareille ?
Eh bien… Tout simplement pour savoir s’il devait le tuer ou non.
Pascal déglutit, se contraignit à sourire et répondit :
— Non, je vous re
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l avait repris l’exercice sur les conseils de son psychiatre et ne le regrettait pas. De jour en jour, il se sentait plus fort, aussi bien physiquement que mentalement. Il avait commencé doucement, puis avait peu à peu relevé les exigences de ses objectifs ; il courait aujourd’hui douze kilomètres en moins d’une heure et effectuait au quotidien plusieurs séries de tractions, de pompes et d’abdominaux. Il retira son sweat, se plaça devant le miroir et détailla son torse avec satisfaction. Les résultats de ses efforts se constataient déjà : pas un gramme de graisse n’encombrait sa silhouette, et les muscles saillaient sous sa peau à chacun de ses mouvements. Tous ses proches avaient d’ailleurs remarqué sa métamorphose. Malheureusement, seule Mélissa restait indifférente à ces changements, alors même qu’elle représentait son unique moteur.
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l ne supportait pas de vivre aux crochets de sa femme, il ne supportait pas de se sentir inutile. Il avait alors commencé à devenir amer, irritable, voire mesquin. Il traînait toute la journée dans son survêtement gris en pestant contre la fatalité qui s’acharnait contre lui. Capable de sautes d’humeur aussi soudaines qu’imprévisibles, il passait son temps à surfer sur Internet ou à regarder la télévision, un rictus désabusé sur les lèvres.
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Elle avait sincèrement aimé son époux, et leurs premières années de mariage symbolisaient un bonheur qu’elle ne serait jamais en mesure de vivre à nouveau. C’est justement parce qu’elle avait souffert de la dégradation de leur relation que la séparation lui avait paru inéluctable. Si elle avait été insensible, elle ne l’aurait pas quitté, et elle n’aurait en tout cas aucun mal à choisir froidement de se remettre en couple avec lui aujourd’hui. Cette solution confortable à bien des égards lui faciliterait la vie à tous points de vue. Mais elle avait besoin d’aimer l’homme qui partageait sa vie, de l’aimer de manière totale et inconditionnelle.
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Toute sa vie, on lui avait reproché d’être froide, dure, voire psychorigide. Elle avait beau se montrer avenante, elle avait beau déployer des efforts de sociabilité et de compréhension, elle avait beau sourire le plus possible et considérer les autres avec bienveillance, il se trouvait toujours quelqu’un pour critiquer sa posture distante, pour suggérer qu’elle était coincée ou, pire, pour l’accuser d’insensibilité.
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