AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 118 notes
5
27 avis
4
25 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les Milles, voilà qui ne m'évoquait strictement rien avant de lire ce livre.
Maintenant, je ne pourrai plus penser à ce nom sans qu'un frisson me parcoure l'échine.
Les Milles … camp d'internement français, situé près d'Aix-en-Provence.
Ariane Bois raconte avoir visité ce site, une ancienne tuilerie, avant son ouverture au public en 2012, et en avoir été profondément marquée. Cela au point qu'elle a souhaité y retourner quelques années plus tard, elle y a alors puisé son inspiration pour écrire un roman qui mêle personnages réels et de fiction.
L'autrice nous fait découvrir le fonctionnement de ce camp, le profil des personnes qui y sont retenues, d'abord des « sujets ennemis », puis des « indésirables » (de juillet 40 à juillet 42) et pour finir en 1942, le camp se transforme en camp de déportation vers Auschwitz (cinq convois y partiront).
D'abord camp pour hommes, il accueille ensuite femmes et enfants dans des conditions sans cesse plus déplorables, sous commandement français.
Ce camp a eu la particularité de rassembler de nombreux intellectuels et artistes comme Max Ernst, Franz Meyer et Karl Bodek qui a dessiné des fresques murales toujours visibles. L'Art pour s'évader, rester humain, …
Beaucoup personnes, d'associations, vont graviter autour de ce camp pour aider les internés, parfois réussir à en sauver quelques-uns en leur accordant un visa, un certificat de baptême, ou en les aidant à s'évader. Plusieurs seront ensuite reconnus Justes parmi les Nations.
C'est un formidable travail de recherche historique qu'a réalisé Ariane Bois, elle a redonné vie, une identité et une dignité à tous ces internés, j'ai tourné les pages le coeur serré à la lecture de leurs peurs, de leurs espoirs déçus, des maladies, des conditions de vie et d'hygiène, …
Je mettrai cependant un bémol, j'ai été moins convaincue par les personnages fictifs de Léo Stein et Margot Keller. J'ai parfois eu un peu de mal à croire à cette histoire d'amour au milieu de tout ce malheur et de cette détresse. L'arrivée également de personnes connues dans le camp par Léo et Margot (je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler) m'a également laissée dubitative.
La fin m'a semblé un peu trop heureuse et pas vraiment représentative du destin de ces milliers de malheureux qui ont transité dans ce camp ou en sont sortis les pieds devant.
Un roman très intéressant et enrichissant qui lève le voile sur ce pan honteux et méconnu de l'histoire de France. Il m'a cependant manqué un attachement aux personnages principaux pour être complètement touchée.
Je vous invite en tout cas à découvrir le site des Milles (sur internet ou géographiquement) qui permet d'en apprendre un peu plus sur la vie de ce camp méconnu.
Commenter  J’apprécie          599
L'autrice raconte le camp des Milles, qui fut le plus grand camp d'internement d'étrangers, en France, pendant la Seconde Guerre mondiale

Installé dans une ancienne briqueterie près d'Aix, il n'était bien évidemment pas adapté à recevoir des milliers de personnes, même si quelques commodités existaient à l'inverse d'autres camps qui n'avaient pas même un toit !

Beaucoup d'allemands, réfractaires au régime nazi, artistes, écrivains mais aussi réfugiés d'autres pays tombés sous la coupe d'Hitler, bien souvent juifs ou communistes. Ennemis d'Hitler ils l'étaient aussi du régime de Vichy.

Le roman se déroule en 1942, peu de temps avant l'invasion de la France libre. Ariane Bois décrit plus particulièrement le quotidien de Leonard, jeune caricaturiste allemand, réfugié à Sanary avant les Milles.

Beaucoup d'intellectuels et d'artistes sont passés par ce camp qui était le plus grand du Sud, ce qui a permis le développement de la culture et la création comme sauvegarde. Leonard va rencontrer une jeune juive française qui travaille dans un réseau de sauvetage.

Je trouve que toute la partie “roman d'amour” a pris trop place dans l'histoire et qu'elle n'était pas nécessaire pour décrire tout ce qui a été entrepris pour le départ de réfugiés, pour éviter la déportation, choses qui furent réelles et dont le déroulement est un peu passé à la trappe !

J'aurais préféré y trouver les démarches et événements qui ont permis à diverses personnalités des arts et de la littérature à fuir loin de la France.

Mais ce roman reste un bon témoignage de la vie aux Milles, plus facile à aborder par le grand public qui bien souvent ne connait même pas l'existence des camps d'internement français.

#Cepaysquonappellevivre #NetGalleyFrance

Challenge Plumes Féminines 2023
Commenter  J’apprécie          292
Dans une interview, Ariane Bois confie qu'elle aime "raconter des histoires inattendues dans une période que l'on croit vraiment très bien connaître" ; elle dit également qu'elle aime "raconter des histoires de gens oubliés de l'Histoire", et c'est exactement ce qu'elle fait dans ce livre.

La Seconde guerre mondiale, la Shoah, vous avez certainement lu quantité d'ouvrages sur ces sujets. Mais avez-vous entendu parler du camp des Milles ?
Ce camp, situé tout près d'Aix-en-Provence, était un camp d'internement et de déportation conçu par des Français et administré par des Français.
Au début de la guerre, le gouvernement radical-socialiste d'Édouard Daladier prit la décision d'y enfermer les ressortissants du Reich, considérés comme "sujets ennemis", alors que la plupart étaient venus en France pour fuir le nazisme. Nombre d'entre eux seront ensuite déportés vers Auschwitz, dont de très jeunes enfants.
Cet épisode honteux de l'histoire française sert de trame à cet ouvrage.

En bonne journaliste, Ariane Bois s'est beaucoup documentée et a visité les lieux à de nombreuses reprises pour s'imprégner de l'atmosphère. À partir de ce travail, elle a bâti une fiction très réaliste.
Elle s'est inspirée de personnages réels, en a créé d'autres, mais finalement, le personnage principal de son ouvrage est le camp lui-même.
Ce camp est un monstre qui a sa vie propre ; il respire, avale les hommes et les recrache. Ce camp n'a aucun état d'âme et broie ceux qui y sont enfermés.

Merci à Ariane Bois d'avoir mis en lumière cet épisode méconnu de notre histoire. Méconnu car peu glorieux...
L'État français a failli. Il a trahi ces gens qui s'étaient réfugiés dans la patrie des droits de l'Homme et se croyaient en sûreté en zone libre. Il les a livrés aux nazis.
Quelle ignominie !

Grâce à Babelio, que je remercie infiniment, j'ai participé à une rencontre passionnante avec Ariane Bois, au cours de laquelle elle a raconté la genèse de ce roman et son contexte historique.
J'ai eu la chance, avec une autre membre de Babelio, d'échanger un peu avec elle après la rencontre et ce fut un réel plaisir de parler avec une écrivaine disponible et d'un abord très simple. Nous avons parlé de son livre, naturellement, mais plus largement de lecture et j'ai découvert avec joie qu'Ariane Bois et moi partagions la même admiration pour Joyce Carol Oates.
C'est là toute la magie des rencontres organisées par Babelio !
Merci également aux éditions Plon.
Commenter  J’apprécie          272
Dans l'enfer des Miles, un camp d'internement et de déportation du Sud de la France, Léo survit. Son ancienne vie de dessinateur de presse lui semble tellement loin. Comment continuer à garder la tête haute, à espérer en un avenir meilleur ? Comment ne pas sombrer… Léo trouve un sens à cette vie dans les yeux amoureux de Margot, dans l'accolade d'un ami ou dans la beauté d'un tableau…

Je connais l'écriture sensible d'Ariane Bois. Je connais son sens aiguë de l'histoire et cette façon subtile de partir du réel pour nous emmener dans la fiction…

De cette terrible seconde guerre mondiale, on croit avoir tout lu, tout entendu… Et pourtant, il reste toujours des épisodes inhumains à découvrir.
Les camps français font partie, pour moi, de ceux-là. Les excuses derrière lesquelles l'administration se cachaient pour justifier ses actes sont honteuses et ridicules.

Heureusement, dans cette horreur, il y a de belles histoires. Celles qu'écrivent des individus comme Léo ou Margaux, qui malgré les doutes, les blessures, les coups bas, pensent d'avantage aux autres qu'à eux-mêmes. Ceux qui se réchauffent auprès d'un coeur amoureux, ou d'une main amicale. Ceux que le courage galvanise et transporte…

Ceux qui d'une petite flamme font un feu de joie…
Commenter  J’apprécie          270
J'ai vécu deux ans à Aix en Provence, au début des années 1980, pour mes études. Des Milles je ne connaissais que la zone industrielle et commerciale, et encore, de nom seulement. C'est donc avec un grand étonnement que je découvre que cette banlieue d'Aix à abriter un camp pendant l'occupation allemande, tant il est vrai que l'histoire que nous apprenons (apprenions ?) à l'école ne fait (faisait) pas grand bruit sur cet aspect pas glorieux de notre histoire, à part pour mentionner Drancy.

Ariane Bois place son roman historique dans ce cas situé dans la France dite libre et gérée par les Français. C'est là qu'à partir de 1940 sont parqués des réfugiés de plusieurs nationalités, dont des Allemands opposés à Hitler ou des Espagnols ayant combattu puis fui la guerre d'Espagne, mais aussi des juifs de toutes nationalités, plus particulièrement d'Europe de l'Est. C'est là que Léo, jeune caricaturiste de la presse d'opposition, va se retrouver après avoir été arrêté par la police française, alors qu'il avait trouvé légalement un refuge à Sanary sur Mer. Personnage de fiction le jeune artiste va y côtoyer ou y croiser, des personnages illustrent ou d'autres plus modestes qui pourraient être qualifiés de Justes. Il y rencontrera aussi l'amour avec la belle Margot, issue d'une famille juive et qui se dévoue nuit et jour pour aider les réfugiés persécutés, notamment les femmes et les enfants.

L'auteure nous plonge dans l'univers de plus en plus inhumain de ces camps, au fur et à mesure des renoncements de gouvernement de Vichy face à l'occupant allemand. Elle nous décrit avec brio les émotions et sentiments qui traversent ses hommes privés de liberté parce qu'ils se sont exprimés contre la tyrannie. Ariane Bois raconte la colère, l'incompréhension, la solitude, la lutte quotidienne pour survivre, mais aussi la solidarité, l'entraide, les petites joies, les activités pour occuper le temps et/ou gagner un peu d'argent, les difficultés des démarches pour obtenir des papiers, un visa, une place sur un bateau pour s'exiler loin de l'Europe en guerre. On vit avec Léo la montée de l'horreur, de l'incommensurable. On tremble pour ces hommes, puis ces femmes et ces enfants lorsque le camp les « accueillera » aussi avant les trains vers Drancy puis les camps de concentration.

Mais il y a ces moments de bonheur volés à la violence de la guerre : l'éclosion d'un amour réciproque et passionné, des instants de douceur, le sourire d'un enfant, les dessins et la peinture de cette fresque dans le réfectoire.
Le style est sobre et élégant. Les descriptions sont réalistes, lumineuses comme le ciel de Provence ou sombres comme la noirceur de ces temps. le rythme du récit varié : lent comme le temps qui ne passe pas dans ce camp d'internement il s'accélère quand la tension monte, devient haletant. On vibre à chaque moment, partage les espoirs et les déceptions de Léo. La colère s'infiltre en nous, les larmes coulent. La honte aussi.

Ariane Bois nous livre ici un roman très fort, et un vibrant hommage à ces hommes et ces femmes qui ont gardé espoir, se sont battus. Il y a nos deux héros imaginaires, mais c'est aussi l'occasion de mettre la lumière sur ceux qui ont vécu cette période : des artistes comme Max Ernst, des résistantes comme Hélène Taich, des justes comme le Pasteur Manen.

Il est clair que la prochaine fois que je passe du côté d'Aix-en-Provence je ferai une étape au Musée Mémorial du camp des Milles.

Merci à Babelio et aux Éditions Plon pour cette Masse Critique Privilège. Et merci à Ariane Bois pour ce roman qui fait vivre une mémoire qui ne devrait jamais s'éteindre.
Commenter  J’apprécie          260
Je n'ai pas souvenir d'avoir entendu parler du Camp des Milles, ancienne usine de tuiles reconvertie par la France libre, en camp d'internement et de déportation avant d'ouvrir le dernier roman d'Ariane Bois qui m'a permis entre-autre de découvrir ce lieu de sinistre mémoire en suivant l'histoire de Léo.
Léonard Stein, dessinateur caricaturiste de presse, juif allemand se retrouve au Camp des Milles après avoir été détenu à Dachau pour un dessin jugé infamant par l'Allemagne nazie.
Il fuit l'Allemagne pour combattre le franquisme en Espagne avant de se réfugier à Sanary, dans la douceur méditerranéenne d'une France encore libre.
Aux Milles, l'envie de s'évader ne le quitte pas, même si ses plans échouent les uns après les autres, jusqu'à sa rencontre avec Margot dont il tombe amoureux. le jeune couple décide de tenter l'impossible : sauver les enfants juifs de la déportation et rejoindre la résistance.
Ariane Bois décrit le quotidien des détenus en proie à la faim, à la peur, à la saleté mais réussit à le faire en nous épargnant le pathos, dans un style tout en sobriété.
Bien que traitant d'un sujet ô combien douloureux, ce roman est lumineux par la force, l'humanité et l'espoir qui s'en dégagent.
Commenter  J’apprécie          191
Léo Stein est un juif allemand. Artiste reconnu, vivant dans le sud de la France il est enfermé au camps des Milles à Marseille en 1941. C'est là qu'il rencontre Marguerite, surnommée Margot, une jeune femme française qui aide les réfugiés en zone libre française en attente d'émigration. Léo a une seule idée en tête : s'évader et partir en Amérique. Margot va tout faire pour l'aider et au fil du temps et des échecs, une relation amoureuse va naître entre les deux jeunes gens. Léo va-t-il réussir à s'échapper ?
J'ai passé un bon moment de lecture.
C'est un livre très documenté sur une partie de la guerre au sujet de laquelle j'ai peu lu : la collaboration entre l'Allemagne et la France. L'histoire se situe à Marseille, du côté de la France libre. Cependant, on voit bien que même en zone libre, la collaboration est latente. Au fur et à mesure que le livre avance, la pression de l'Allemagne sur la France se fait plus sentir. On nous parle de quotas de juifs à envoyer dans les camps, de raffles, d'arrestations arbitraires.
J'ai trouvé la plume assez froide et j'ai donc ressenti peu d'émotions sauf vers la fin.
Léo a fait de multiples tentatives d'évasions, mais rate souvent à un cheveu, c'est rageant.
L'histoire entre Margot et Léo est jolie, mais étonnante car tolérée par les gardiens du camps. Margot peut voir assez souvent Léo et passer des moments intimes avec lui.
La dernière partie du livre est plus difficile car on plonge dans l'horreur des rafles inhumaines ordonnées par l'Allemagne, ou femmes et enfants sont internés puis séparés. Il y a une scène particulièrement difficile à lire.
Bref c'est un livre sur la seconde guerre mondiale très intéressant. Je recommande.
Commenter  J’apprécie          100
Une belle découverte que ce roman.
Je suis une lectrice insassiable sur la période la 2ème guerre mondiale.
Je connaissais le Camp des Milles de nom mais ne m'y étais jamais intéressée.
Ce roman est une rencontre indispensable avec ce pan de l'histoire française .
A travers deux personnages principaux : un caricaturiste allemand juif prisonnier aux Milles et une jeune femme qui tente d'aider ces prisonniers , l'Autrice nous raconte leur histoire mais également celle du camp.
J'ai découvert l'incroyable travail de Vivian Fry, 1er Juste américain.
Je ne peux que vous recommander de lire ce roman, doux dans la douleur.
Commenter  J’apprécie          100
Il y a quelques années, déjà grâce à un Masse Critique de Babelio, j'avais fait la découverte du camp des Milles. La forme et le style du roman ne m'avaient pas plu mais j'avais été très intéressée par ce sinistre lieu dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. En mêlant les faits historiques à une histoire romanesque, Ariane Bois, m'en a plus appris qu'un livre d'histoire que j'aurais eu la flemme d'ouvrir.
Ce pays qu'on appelle vivre est bien documenté. Ariane Bois a très bien su rendre le quotidien des hommes désoeuvrés dans le camp. Que le temps devait être long à vivre dans la crasse et la promiscuité ! C'est un récit qui nous interroge sur des faits qui se sont déroulés en France, il n'y a pas si longtemps. le personnel du camp semblait, pour la plupart, indifférent aux malheurs de tous les prisonniers étrangers. La xénophobie ambiante devait avoir annihilé leur capacité d'empathie. A la lecture de ce genre de récit, je ne peux m'empêcher de me demander : qu'aurais-je fait ?
Heureusement, le personnage de Margot redonne de l'espoir en notre humanité.
Je ne vais pas spoiler la fin mais je m'attendais à une issue moins plaisante. C'est le petit reproche que je fais à ce récit un poil trop romanesque. Néanmoins, il faut le lire et le faire lire car il peut éveiller quelques consciences. Anne Bois envisage-t-elle une suite ?
Merci aux éditions Plon et à Babelio qui organise une rencontre avec Ariane Bois

Lien : https://ffloladilettante.wor..
Commenter  J’apprécie          90
Le camp des Milles, est une ancienne usine de fabrication de tuiles, devenue camp d'internement puis de déportation dans le Sud de la France, en zone libre. On y interne les étrangers qui sont arrivés en France pour fuir le régime d'Hitler.C'est le cas de Léonard Steiner, caricaturiste juif allemand ayant fui son pays après avoir été interné à Dachau, pour s'installer en Espagne et s'enrôler en tant que brigadier. Mais le danger que représente Franco l'oblige à quitter l'Espagne et le fait arriver à Sanary où il pense vivre des jours meilleurs. C'est sans compter les lois pétainistes qui font interner en camps les étrangers, de surcroît juifs, pour une période indéterminée.Aux Milles, chacun lutte pour survivre. La faim, le froid, la saleté, les maladies sont le quotidien de plusieurs milliers d'hommes, enfermés comme des bêtes et chacun essaie de trouver un petit bout de lumière pour ne pas perdre l'espoir de retrouver sa liberté.Certains peignent comme Max Ernst ou Hans Bellmer, d'autres chantent ou devisent avec des camarades. L'amitié est importante et pouvoir compter sur quelques-uns est primordial dans ces temps où l'on se sent si seul et loin des siens.La lumière de Léo, ce sera Margot, une jeune fille croisée à Marseille, alors qu'il avait une permission pour essayer de trouver une porte de sortie dans les divers consulats délivrant encore des visas aux étrangers. Elle travaille pour des associations juives et apportent son soutien aux femmes et enfants arrivés à Marseille sans toit ni bien.  Entre eux c'est l'amour fou, et c'est ce qui le fera tenir et surmonter les déceptions et la peur de l'avenir. Il se résistera quotidiennement pour ne pas se laisser abattre et vivre malgré tout

J'ai beaucoup aimé ce roman qui mêle la grande et la petite histoire et j'ai beaucoup appris sur ces camps du Sud de la France (les Milles, les Gurs...). On découvre également les histoires de personnages célèbres tels que Gilberto Bosque, diplomate mexicain qui délivrait des visas pour sauver des juifs, Varian Fry, journaliste américain, qui a sauvé une multitude de juifs dont certains très connus comme André Breton, Hannah Arendt, Marc Chagall ou encore le Pasteur Manen, qui a fait sortir des enfants du camps et les a sauvés... Tant de personnes qui n'ont pas hésité à mettre leur vie en danger pour en sauver d'autres. Les deux personnages principaux, Léo et Margot, sont construits sur le même moule : aider son prochain, quoi qu'il se passe, quoi qu'on en dise. J'ai été touchée par tant d'humanité et de solidarité dans une période si dure.
Ce fut une très belle lecture, à la fois sombre et lumineuse, qui met en avant le courage incroyable dont ont pu faire preuve certains dans cette période de guerre qui nous marque et nous touche encore aujourd'hui.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          70





Lecteurs (417) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3201 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}