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J'ai l'illusion que le temps se rejoint...
...que mon aventure tient tout entière dans une seconde élastique, monstrueusement distendue...
...mais qui se resserre au point de n'être plus, en vérité...
qu'une seconde.

p78
cas typique du temps hélas TIC tacTique .

------arrêt sur image ------
-- début XXem, retour sur la Belle Image--
Le destin lui offre un nouveau visage
tour de passe passe, digne d'un roi mage
son seul soucis... et c'est bien dommage
retrouver sa femme et son ménage.
Pas laid ontologiste, mélange des ages
tu y mêles un siècle après le message
on te renverra une autre belle e-mage...

l'auteur du Passe muraille et de la Traversée de Paris
nous enseigne ici comment rendre cocu son homme avec son mari !!?
Cyril Bonin nous retranscrit si bien le roman de Marcel AYmé
qu'inutile de vous dire,moi plus que ça, j'ai vraiment bien... adoré.


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Raoul Cérusier, un courtier en publicité, marié et père de deux enfants, se rend compte tout à coup que son visage s'est complètement transformé. Raoul était commun et grâce à sa métamorphose il est devenu très beau garçon. ● Je ne connaissais pas le roman de Marcel Aymé que Cyril Bonin a adapté en BD, mais en effet on est en plein dans l'univers si particulier, à la fois fantastique et réaliste du romancier. ● La BD fonctionne à merveille et est très agréable à lire. ● Outre les conséquences vaudevillesques qu'entraîne le changement de visage, nous nous rendons compte notamment de l'influence que peut avoir notre apparence sur notre esprit et nos actes, même si ce point, qui est le plus intéressant, me paraît insuffisamment développé. ● Les dessins sont très réussis, avec une belle palette de couleurs.
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Raoul Cérusier est courtier en publicité. Un jour où il a besoin d'un permis B.O.B., la secrétaire lui demande s'il a tous les papiers nécessaires dont deux photos d'identité. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle lui dit qu'il faut absolument qu'il donne des photos de lui et non d'un autre. Stupéfait face à cette remarque, il ne comprend pas bien ce qu'elle veut dire et lui certifie que c'est bien lui sur les photos. C'est donc bredouille qu'il repart. S'en retournant dans ses bureaux, il voit son reflet dans une vitrine. Et ce n'est pas lui qu'il voit mais un autre homme. Comme par magie, il est devenu un autre, un bel homme dans la fleur de l'âge, avec la même voix cependant. Il se retrouve face à un affreux dilemme puisque ses proches ne vont pas le reconnaître et encore moins sa femme et ses enfants. Il appelle donc sa femme, prétexte un voyage de plusieurs semaines à Bucarest. Il change alors d'identité, se fait appeler Roland Colbert et s'installe à l'étage au dessus de son appartement. Il recroisera ainsi sa femme et ses amis. Une étrange et nouvelle vie s'offre à lui...

Tiré du roman de Marcel Aymé, Cyril Bonin nous livre un album tout à fait fascinant et superbement retranscrit. Avec un scénario parfaitement huilé, des personnages attachants, un questionnement sur l'image de soi et de celle que l'on renvoie et une intrigue existentielle, ce one-shot de très bonne facture redonne une sorte de deuxième vie au roman. le dessin nous plonge dans une ambiance subtile, rétro, mi-fantastique mi-réaliste. Les illustrations sont tout simplement exquises, le trait est élégant et raffiné et les couleurs sont magnifiques, avec une dominance de jaune passéiste.

La belle image... une agréable allégorie...
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Peut-être serait-il idéal d'avoir lu l'oeuvre éponyme de Marcel Aymé, dont est tirée l'adaptation en bande dessinée de Cyril Bonin, pour parler de cette dernière en connaissance de cause ? Pour ma part, j'ai ouvert la Belle Image du dessinateur sans avoir jamais lu celle de l'écrivain…


Force est de constater que Cyril Bonin ne cause certainement aucun déshonneur à son inspirateur. L'album dont il est à l'origine est d'une grande cohérence, ne serait-ce qu'en ce qui concerne l'atmosphère et les ambiances visuelles. Les tons rappellent le sépia du papier ancien et nous font voyager dans la France du début du siècle, dans un dépaysement qui paraît entièrement naturel. le dessin semble d'une inspiration classique, mais on ne tarde pourtant pas à sentir l'originalité des traits vifs de Cyril Bonin.


Toute aussi cohérente est la narration de l'histoire, qui s'égrène en seulement 70 planches sans qu'on n'ait jamais l'impression que Cyril Bonin ait omis de nous faire part d'un évènement ou d'une pensée utiles à la bonne compréhension de la globalité. Où s'arrête l'oeuvre de Marcel Aymé ; où commence elle de Cyril Bonin ? Difficile de savoir. La plupart des textes sont denses et porteurs d'une identité littéraire. Sans doute sont-ils empruntés à l'écrivain… Mais la question se pose légitimement de savoir si Cyril Bonin n'a pas apporté sa propre contribution à l'écriture des textes, et ce doute révèle sa capacité à se fondre dans l'univers d'un écrivain pour créer une nouvelle oeuvre singulière. En admettant que Cyril Bonin ait glissé quelques apports personnels dans le texte, ils se confondent avec les passages tirés de l'oeuvre de Marcel Aymé et ne déparent pas avec le reste de l'album.


Merveilleuse idée que de s'emparer de cette oeuvre peu connue de Marcel Aymé pour l'adapter en bande dessinée… le support se prête à l'histoire, qui traite de l'influence de l'image sur le caractère et les relations sociales, étendant de manière plus vaste la réflexion sur la superficialité des existences que les individus aiment se créer. Cyril Bonin est talentueux : il réussit à faire apprécier son travail mais n'oublie pas de rendre un hommage suffisant à son inspirateur Marcel Aymé pour donner envie au lecteur, séduit par son adaptation, de se pencher ensuite sur l'oeuvre originale…




Lien : http://colimasson.over-blog...
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"Il me semble qu'un visage ne soit pas seulement un miroir reflétant nos pensées et nos sentiments,mais qu'il interagisse avec eux", s'angoisse Raoul Cérusier,un courtier en publicité parisien, tout en examinant sa nouvelle tête dans un miroir.
La bande dessinée de Cyril Bonin (trait de crayon expressif et couleurs nostalgiques rendant palpable le désarroi décrit) s'inspire du roman éponyme de Marcel Aymé: La belle image, dont il a apprécié "l'histoire fascinante" et "l'écriture magique et limpide".
La belle image prend, un tant soit peu, le contrepied de la Métamorphose de Franz Kafka, puisque Raoul Cérusier, homme banal,change de visage, comme par magie, et se transforme en un séducteur. Mais qui dit, changement d' image, dit changement d'attitudes, d'émotions, de pensées, de relations: les siennes,celles de l'entourage et celles d'inconnus.Evidemment on ne le reconnait pas. D'où mensonges à sa femme (épouse modèle mais frustrée) qu'il rêve de conquérir alors qu'elle s'avère troublée par ce charmant voisin. Mais qu'en est-il de ses sentiments, à lui et à elle? I
En même temps, il rencontre une inconnue qui le désire et qu'il désire. Osera-t-il sortir de son cadre habituel de bon père tranquille? Et son meilleur ami que pense-t-il vraiment?
Cette histoire, dont je ne révèlerai pas la fin (innattendue) est à portée philosophique.Elle aborde l'éphémère de la vie où tout bascule d'un coup.. de foudre ou autre! Son analyse psychologique des tenants et des aboutissants d'une relation est très fine.Elle parle d'usure de couple, du désamour du au quotidien trop terne, de fidélité, de rêves et fantasmes,du désir qui nait si on s'en donne la peine, de la culpabilité liée au mauvais choix de partenaire,aux habitudes et au devoir qui empêchent de repartir à zéro.
Que sait-on vraiment des réactions des autres en cas d'imprévu? Connait-on leurs pensées intimes? On croit les connaitre mais on n'en connait qu'une image liée aux apparences.
La belle image en tous cas ouvre des portes, au propre et au figuré!! Après, évidemment on gratte un tant soit peu le vernis et....
Cinq étoiles!
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Voici encore une BD qui me donne envie de lire le roman original. J'aime bien ce type d'histoire, où tout est réaliste sauf un petit détail. Un petit détail qui ouvre une perception totalement différente du monde qui nous entoure.
Par contre j'ai trouvé le rythme très lent, alors que la situation pourrait produire un sentiment d'urgence : c'est tout le contraire qui se dégage de l'ambiance de cette BD.
Peut-être est ce dû à la mise en couleurs très mono-chrome.
Et surtout, je trouve les visages des personnages peu expressifs, ils semblent très lisses, comme des masques... c'est un peu le sujet de l'histoire, peut-être est ce volontaire. Mais ça m'a mise mal à l'aise, alors que le discourt semble parfois animé, l'image ne correspond pas.
Une lecture agréable tout de même.
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Lorsque j'ai découvert cet album du roman éponyme de Marcel Aimé, parce que les adaptations sont toujours pour moi une vraie curiosité, je n'ai pu résister à sa lecture.
N'ayant contrairement à des cas semblables pas lu le livre, j'ai eu le sentiment d'une rencontre.
« Une rencontre avec un genre d'histoires qui fascine, celles qui jettent sur le pavé du quotidien un petit grain de surnaturel et suscitent le questionnement ».

Au delà de l'histoire elle même d'un homme qui, du jour au lendemain, se retrouve avec un visage différent du sien, un visage qui le rend méconnaissable de la part des siens, c'est une réflexion sur le regard des autres. Nos proches, nos amis, nos collèges de travail. C'est aussi une réflexion sur l'image que nous renvoyons « à l'insu de notre plein gré » comme aurait dit l'autre!

Donc oui un album qui donne envie de lire le livre, sans parler du dessin très travaillé, très expressif, assez sombre malgré l'aquarelle qui estompe les teintes.
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J'ai rarement lu un ouvrage aussi bien écrit de bout en bout avec une maîtrise frisant la perfection. La belle image est un regard sur soi-même lorsqu'on prend un autre visage. J'ai bien aimé cette intrigue de métamorphose qui invite à la réflexion. La vie d'un homme peut basculer en l'espace d'un instant.

Il y a certes une dose de fantastique dans l'idée mais on ne le voit pas concrètement tant le discours est celui du quotidien. On pourrait même soupçonner une forme de maladie mentale. La conclusion en sera d'ailleurs plus surprenante...

Cette histoire reprend un roman de Marcel Aymé paru en 1941 aux éditions Gallimard. Pourtant, je n'ai pas senti le poids du temps car cette aventure semble intemporelle. Par ailleurs, la fluidité de cette lecture a été excellente. Personnellement, je classe cette bd parmi mes plus belles bd de l'année 2011. Bref, une adaptation des plus réussies !

Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.25/5
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De Marcel Aymé je connais plusieurs romans, quelques contes et nouvelles mais je n'avais jamais lu La belle image. Je suis donc bien incapable de dire à quel point l'adaptation en BD est réussie. le fait est que je me suis laissé emporter par les images, le texte et l'histoire qui m'a fait penser, par le côté absurde — prétexte de réflexions profondes sur la société et les valeurs véhiculées — à la fois au Nez de Gogol et à La moustache de Carrère. J'ai reconnu là la verve de Marcel Aymé qui m'a donné le goût de « revisiter » son oeuvre originale. Par contre j'ai été un peu déroutée par ce qui m'a semblé être des anachronismes: si , par exemple, le film à l'affiche (Le jour se lève sorti en 1939) est compatible avec la date de parution du roman(1941), il n'en est pas de même avec la 4 CV qui n'est apparue qu'en 1947). Certains détails semblent indiquer une transposition de l'histoire à la fin de la guerre ou au début des années 50 mais ce choix ne m'a pas paru complètement assumé. Les couleurs dans les tonalités rompues de bistres et de vert ainsi que certains détails (tels les coiffures) m'ont plutôt évoqué la période de la guerre…
J'aime de temps à autre lire des BD que je choisis souvent au hasard dans les rayons de ma bibliothèque de quartier. Celle-ci m'a procuré un agréable moment de lecture et m'invite à faire plus ample connaissance avec son auteur.
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Adaptation réussie de l'univers de Marcel Aymé, auteur injustement tombé en désuétude.
Si Monsieur Bonin a bien capté l'amertume qui flotte dans les romans, je suis un peu déçue qu'il n'en soit resté qu'à une sorte de résumé de l'oeuvre « source ».
Le thème est l'écartèlement entre physique et psychisme. Et, la question sous-jacente : en changeant de peau peut-on changer de vie ?
Cette "belle image" qui nous fait tous phantasmer comme clé de la réussite et du bonheur est aussi un fardeau et il faut s'y accoutumer depuis l'enfance : affronter le regard admiratif ou jaloux s'est aussi , en quelque sorte, se faire piéger.
Ici, la belle image est un masque appliqué sur une personnalité aguerrie : l'homme a fait ses choix de vie et il ne lui sera pas possible d'en changer. C'est comme pour un lourd paquebot : changer de cap, nécessite des manoeuvres sont lourdes, difficiles, très techniques. Il n'y gagnera que le plaisir ( ?) de connaître les pensées et sentiments de ses proches à son égard, et cela ne va pas plus loin.
En lisant cette BD je pensais au film de Cayatte "Le miroir à deux faces" où la beauté impromptue va déclencher la colère et précipiter le malheur. Dans ce film, la beauté est la marque extérieure du raffinement, de la délicatesse intérieure de celle à laquelle elle est offerte. Mais l'héroïne choisira de continuer une vie terne et d'assumer son rôle d'épouse et de mère. Faut pas rêver : c'est un film des années 50, tout de même !
Déçue que ce récit reste coincé à l'époque où se situe le roman ; il y a matière à actualiser ce récit D'une part l'engouement universel et accéléré de notre époque pour la chirurgie esthétique, les coaching s pour avoir le bon "look". D'autre part, le travail psychologique qui doit accompagner certaines greffes.
Quoi qu'il en soit, le dessin est fin et racé, la palette délicate. Les visages de ces héros sont expressifs, reflètent leur personnalité. Mais ceux de Jean Gabin et Jules Berry sont moins réussis. Mais qu'importe ! La lecture est agréable même si je suis restée engluée dans ces années d'après guerre.
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