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Adapté du roman éponyme de Sawako Ariyoshi, Cyril Bonin met en image quatre générations de femmes japonaises de la fin du 19ème siècle à la seconde guerre mondiale.
Il y a tout d'abord l'aïeule, qui va transmettre le joug de la tradition à sa petite fille Hana.
Hana a fait des études, elle est intelligente mais va, pourtant, accepter les exigences de cette société en épousant un homme, maire d'un village voisin. Elle l'accompagnera, soumise et loyale. Elle donnera naissance à une fille, Fumio, qui se rebellera, quittera sa famille pour Tokio avec l'intention de combattre le poids des traditions…
Fumio aura aussi une fille qui, elle, se rapprochera de sa grand-mère…
Si cette histoire met en scène la condition féminine au Japon sur une période de près de 50 ans, les illustrations témoignent d'une douceur, d'une « zénitude » liées aux traditions et au respect. Si d'un premier abord, l'héroïne semble dans une prison dorée, sa sagacité et sa clairvoyance lui donne aussi le rôle de conseillère de son important mari. Ces quatre femmes sont toutes remarquables et fidèles à leurs convictions. Une agréable découverte qui nous transporte au pays des cerisiers en fleurs !
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Avant de lire cette BD, je ne savais pas qu'il s'agissait d'une adaptation littéraire. Je vais m'empresser d'acquérir le roman de Sawako Ariyoshi en le commandant chez mon libraire préféré. L'exotisme japonais m'a toujours fascinée. 'écriture ciselée est un art se rapprochant beaucoup de la calligraphie. Cyril Bonin apporte son style dans les traits fins des visages, les vêtements sont simples, confortables et modestes, les paysages sont bouleversés par la violence de la nature mais aussi grandioses. L'habitation et le mobilier sont parcimonieux. Il y a de l'espace.
La bande dessinée raconte le destins de trois femmes, la grand-mère, la mère et la fille et cela durant la fin du dix-neuvième siècle et une bonne partie du vingtième. Hana est une belle jeune femme sur le point de se marier. Au Japon, la femme quitte sa famille pour entrer dans la famille de son époux. Hana est une femme accomplie. Elle est soumise à son mari ce qui ne l'empêche pas d'avoir de l'ambition pour son époux qui deviendra plus tard un élu local. Hana a d'abord un fils choyé par son père puis une fille Fumio. La tradition est une prison pour cette dernière qui s'en soustrait en allant étudier à Tokyo, loin de sa mère. Son dynamisme, son ouverture d'esprit lui ouvriront d'autres portes, loin de la tradition. Cette tradition que redécouvrira la fille de Fumio auprès de sa grand-mère.
J'ai hâte de lire le roman.
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💕Coup de coeur 💕

Je viens de finir de lire Les dames de Kimoto et je suis toujours sous le charme de cette BD aussi délicate que sa couverture le suggère.

L'histoire de trois générations de femmes dans le Japon du début du XXe siècle.
Hana, qui doit quitter sa grand-mère adorée pour se marier.
Sa fille Fumio, jeune rebelle, féministe dans l'âme.
Et enfin, Hanako.
Chacune avec ses idéaux, ses valeurs, ses combats et ses passions.
Des vies traversées par des joies et des drames qui nous rendent les personnages tellement attachants.
Tableau de la condition féminine au Japon mais également le questionnement des traditions, de la relation mère-fille, du flambeau que l'on se passe… ou pas.

J'ai trouvé le graphisme d'une infinie poésie, avec ces tons roses, ces fleurs délicates, le soin apporté aux décors et aux kimonos.
Il y a tellement de subtilité dans les drames abordés, voire de la pudeur, que ça m'a pris aux tripes.
Je me suis régalée à chaque page, c'est un véritable voyage dans le temps et l'espace.

J'ai tellement adoré cette superbe BD que j'ai désormais envie de lire le roman de Sawako Ariyoshi dont elle est adaptée.

À découvrir d'urgence !
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Dans la famille Kimoto au Japon, la jeune Hana s'apprête à se marier. Son prétendant, qui a été choisi par sa grand-mère dont elle est très proche, est un bon parti. La jeune femme est prête pour remplir son rôle d'épouse et servir son mari comme la tradition japonaise le veut.

Adaptée du roman de Sawako Ariyoshi, la condition de vie des femmes japonaises est au coeur de cette histoire qui se déroule dans la première moitié du XXème siècle.

Au travers de trois générations de femmes et avec pour toile de fond les aléas historiques qui secoué le Japon durant cette période, le récit est principalement centré sur Hanna qui vit dans le plus profond respect des traditions ainsi que sur sa fille Fumio, qui ne partage pas cette vision du rôle de la femme et aspire à davantage de liberté.

Transmission, poids des traditions, émancipation font partie des thématiques de cette très belle histoire. Côté graphismes, les illustrations de Cyril Bonin sont de toute splendeur. Les détails des dessins et les superbes couleurs viennent enjoliver avec talent cette lecture captivante.

Un magnifique roman graphique.
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Ce fût d'abord une surprise. Je ne m'attendais pas à voir Cyril Bonin adapter ce roman japonais… puis ce fut une évidence tant le style bien reconnaissable du dessinateur magnifie ce récit qui couvre plusieurs générations de femmes japonaises.

De Hana à Hanako, sa petite-fille, sans oublier Fumio sa fille et Toyomo sa grand-mère, on suit l'histoire d'une famille, entre traditions et modernité, deuils et naissances… Cette lignée de femmes permet de brosser l'évolution du Japon sur toute la première moitié du 20ème siècle. La condition de la femme est au coeur du récit : Hana, personnage central, est l'emblème d'une certaine tradition, d'une vision ancestrale du rôle de la femme… elle sera confrontée au désir de modernité de sa fille Fumio.

Cette saga est sublimement représentée par le trait caractéristique de Cyril Bonin. C'est beau, doux, délicat, la soie et les étoffes, les maisons et décors, les personnages, les couleurs… On sent l'immense travail qu'il a fallu mener pour obtenir une telle précision.

Un travail dont il a bien voulu me parler dans l'interview qu'il m'a accordée, c'est sur ma page !

Au final, Cyril Bonin offre un écrin merveilleux à un récit passionnant ! Un album à ne pas manquer !
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Au risque de passer pour une inculte, je dois avouer que j'ignorais, avant la lecture de ce roman graphique, que les familles et les fratries japonaises étaient régies par un système hiérarchique plutôt complexe. Branche "principale", branche "collatérale" étaient des notions totalement inconnues pour moi jusqu'alors.

Ce récit traite du cycle de la vie, ainsi que du poids des traditions japonaises (qui conditionnent l'éducation des jeunes nippones) à travers plusieurs générations de femmes incarnées par les personnages d'Hana (la grand-mère), de Fumio (la fille) et d'Hanako (la petite-fille).
Au terme de ma lecture, voici mon ressenti : je pense qu'il faut avoir lu le roman de Sawako ARIYOSHI pour apprécier pleinement cette adaptation de Cyril Bonin au format bande-dessinée.
Selon moi, cette BD aurait mérité un peu plus de développements :
- le lecteur fait régulièrement de longs bonds dans le temps et ne sait plus trop dans quelle décennie du XXème siècle il se trouve,
- il n'y a aucune information concernant la maman d'Hana au début de l'histoire (qui est-elle ? où est-elle ? est-elle encore vivante ?), ni non plus de précisions sur les raisons de la mort du père de Fumio, puis de celui d'Hanako.

Hana a été élevée dans la pure tradition japonaise qui veut que la femme s'occupe "des fleurs, du thé et du koto" (une longue harpe plate).
Hana, bien que douée d'une grande intelligence, accepte sa condition sans se poser de questions. Elle est une épouse docile et soumise, et une mère dévouée.Elle tente d'élever sa fille Fumio selon les mêmes principes, ce que Fumio refuse.
Avec son caractère bien trempée, Fumio refuse le "culte des traditions", bien trop archaïque pour elle. Elle fait tout pour s'émanciper et vivre librement.
Les relations entre la mère et la fille s'en ressentent forcément; et c'est avec beaucoup de désespoir qu'Hana se résignera à accepter la vie que sa fille s'est choisie.
La naissance d'Hanako (dont le prénom signifie "l'enfant de la fleur") permettra d'apaiser quelque peu les tensions entre Hana et Fumio.
Hanako est d'un caractère plus tempérée.En quête d'identité (née au Japon, elle passera les 10 premières années de sa vie à Java), elle se rapprochera beaucoup de sa grand-mère lors du retour de la famille au Japon. Cela permettra à Hana d' enseigner à sa petite-fille les préceptes qu'elle avait elle-même reçu dans son enfance.

Hana, Fumio et Hanako, 3 figures féminines fortes traverseront le XXème siècle chacune à leur manière.
Je ne suis parvenue à m'attacher à aucune de ces femmes.
Peut-être cela vient-il du graphisme :
- j'ai trouvé qu'il rendait les visages figés et inexpressifs la plupart du temps,
-l'emploi des couleurs (avec une récurrence de rose, de brun et de vert pour la grande majorité des planches) a généré chez moi un sentiment de grande monotonie.

Bref, une lecture mitigée.





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Ayant noté que cette BD était inspirée d'un roman, je pense m'intéresser de plus près à ce dernier car j'ai eu l'impression que la BD restait très en surface sur certaines situations et personnages.
Il y a beaucoup de textes de descriptions dans les cases, ce qui alourdi certaines pages mais est un mal nécessaire pour pouvoir expliquer l'histoire.
Le dessin est très joli et délicat, mais je rejoins l'avis d'autres membres de Babelio : il y a beaucoup de rose, partout, tout le temps.
Pour l'histoire, je reste sur ma faim ; si l'on suit longuement Hana, ses descendantes ne sont pas vraiment mises en avant comme j'aurai aimé.
Malgré tout, j'ai suivi avec intérêt l'évolution de la société japonaise, avec ses bouleversements et les liens familiaux conflictuels, le poids des traditions, la volonté d'émancipation... de nombreux thèmes sont abordés durant la lecture et j'ai apprécié ma lecture, sans pour autant être transportée.
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Adaptation en bande dessinée d'un classique de la littérature japonaise de la fin des années 50 retraçant l'évolution de la condition de la femme au Japon sur trois générations.
De beaux portraits de femmes, entre tradition des campagnes et modernité des villes, au début du XXème siècle.
Un superbe roman graphique, élégant, subtil et délicat.
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1 pays, 5 décennies, 3 femmes, 3 générations, 3 façons de faire face à la tradition : soumission, rébellion, équilibre. Et, comme un lien plus solide encore que les règles imposées ou que la volonté de s'en émanciper, un fil conducteur subtil traverse toute cette histoire : l'attachement entre mère et fille et entre grand-mère et petite-fille.
Cyril Bonin reconstitue le Japon de la première moitié du XXe siècle avec un dessin élégant et expressif. Personnages, vêtements, décors naturels et intérieurs, d'époque et de standing différents, sont rendus de manière précise et délicate. L'artiste a choisi une palette limitée, fondée majoritairement sur des nuances de verts et de rose, ce qui crée une unité et donc une communauté entre les générations qui se succèdent, en dépit de l'évolution des moeurs, des événements tragiques (guerres, tremblements de terre) ou encore des inévitables oppositions mère-fille quand viennent l'adolescence et les désirs de liberté et d'affirmation de soi. Ces tons peuvent aussi donner une impression de douceur, impression illusoire, puisque sur la durée de cette histoire, les épreuves ne sont évidemment pas absentes. Cette douceur visuelle est-elle une allégorie de la manière dont les Japonais parviennent à traverser lesdites épreuves, en estompant les marques qu'elles infligent grâce à la grande équanimité qu'on prête à ce peuple ?
Je ne connais pas Sawako Ariyoshi, dont Cyril Bonin adapte ici l'un des romans. La subtilité de l'histoire, la profondeur des personnages et la restitution de leur époque me donnent envie de découvrir l'écriture de cette autrice.
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Adaptation du livre éponyme de Sawaka Ariyoshi datant de 1959, les dames de Kimoto traite du destin de quatre femmes, quatre générations qui seront tiraillées entre tradition et modernité dans le Japon du début du XXème siècle.

Hana va se marier avec un homme choisi par sa famille mais avant elle doit se rendre au temple Jison avec sa grand-mère Toyomo. Hana a fait des études et il était hors de question pour sa grand-mère que l'époux choisi soit indigne de sa petite-fille, faisant fi de l'importance d'une autre famille et se basant sur une croyance ancestrale qui veut qu'une femme descende le fleuve Ki pour se marier et en aucun cas remonter son cours.
L'éducation d'Hana a été fait dans la pure tradition nipponne, une épouse se doit d'être soumise et de faire silence, et d'exceller dans les arts ménagers.

Avec son mari, maire du village, Hana aura deux enfants. L'un d'eux, une fille prénommée Fumio, montre un caractère bien trempée et des idées beaucoup moins « classiques » que celles de sa mère. Fumio refuse d'être soumise et préfère se rebeller contre la tradition. Elle veut très vite être indépendante.
Fumio aura elle aussi une fille, Hanako, qui contre toute attente se rapprochera de sa grand-mère. Un fil se tisse entre Hana et sa fille, entre tradition et modernité.

Dans ce récit nous voyons Fumio protester contre les croyances de sa mère et résister contre l'importance des traditions alors que la femme se libère peu à peu. Pourtant un drame les rapprochera, mère et fille, grand-mère et petite-fille ensuite, pour mieux affronter l'avenir alors que les guerres détruisent leur vie, leur maison, tout ce qu'elles ont connus.

C'était un pur plaisir de voyager au Japon à des époques si éloignées, témoignant des bouleversement qu'à connu le pays et de l'évolution de la condition féminisme et de la place de la tradition.
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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