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sur 679 notes
Tout commence avec la légende d'un trésor. Un trésor monumental : des centaines de ducats, de doublons, de louis, des draps d'or, de la vaisselle en nacre, des diadèmes, des topazes, des rubis et bien d'autres merveilles. Au XVIII è siècle, le richissime pirate Henry Morgan fait naufrage dans les Caraïbes et son bateau qui transporte ce fabuleux butin s'échoue à la cime des arbres de la mangrove.
Trois siècles plus tard le trésor perdu dans la forêt vénézuélienne reste introuvable et les explorateurs et autres chercheurs d'or ont progressivement laissé la place aux locaux, si bien qu'un village s'installe à l'endroit où le bateau a disparu. Vivant de la récolte de la canne à sucre et de la fabrication de rhum, la famille Otero y mène une vie paisible jusqu'à l'arrivée de Severo Bracamonte un jeune homme ivre d'espoir et de fortune. Après plusieurs échecs, il délaisse peu à peu la recherche du trésor pour s'intéresser à la fille Serena Otero. Des fois certains viennent pour chercher de l'or et trouvent l'amour...

Sucre noir est un conte philosophique où chacun cherche son propre trésor et découvre qu'en réalité un trésor peut avoir bien des formes auxquelles on ne s'attend pas. Je découvre Miguel Bonnefoy et je suis sous le charme. Un style poétique et très fluide, une écriture envoûtante, des descriptions d'une nature luxuriante et sauvage. La dernière fois que j'ai ressenti cela c'était pour le soleil des Scorta de Laurent Gaudé. Une langue riche et colorée qui évoque une multitude de senteurs et de saveurs exotiques : "Cet appareil moderne arriva dans ce paysage archaïque au fond d'une pirogue, sur le ponton d'amarrage du fleuve, où des oiseaux fabuleux étaient vendus dans des cages. Il avait traversé des villages sur pilotis, des rivières où des enfants se baignaient avec vacarme, voyagé pendant plusieurs jours en char à boeufs, défiant les douanes, longeant les bananeraies et les élevages de perroquets."
Un énorme coup de coeur qui a tout pour devenir LE roman de la rentrée littéraire !!!
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Un bateau de pirate est venu s'échouer, lors d'une tempête, dans la Mangrove aux Caraïbes. Il transporte un trésor. Trois siècles plus tard, ce trésor englouti dans la forêt attire toujours des chercheurs qui espèrent tomber sur le Saint-Graal et faire fortune.

Serena Otero, fille unique, se morfond dans son village, court la Mangrove pour mieux connaître la végétation qui l'entoure. Elle tient un herbier, répertorient les plantes et effectue des prélèvements de tout ce qu'elle trouve. C'est son trésor à elle. Severo Bracamonte s'installe chez les Otero et se met à la recherche du trésor.

Il a tout un matériel et cours, jours après jour, après le trésor, sonnant et trébuchant, qu'il ne trouve pas malgré ses recherches.

Alors, petit à petit, il va aider le père de Serena à la plantation de sucre et développer cette industrie.

D'autres, plus tard, entendront parler de ce trésor et ne cesseront de le rechercher. Il y a toujours un revers à la fortune.

Quel est le plus important ? C'est la question que pose Miguel BONNEFOY dans ce conte où légendes, superstitions, exubérance, se côtoient.

Là encore, difficile de donner mon ressenti, pourtant l'écriture est belle, mais je suis restée sur le bord du chemin…
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Les premières pages charment et intriguent; l'histoire se déplace ensuite trois cents ans plus tard dans un petit village d'Amérique latine sur les berges d'un fleuve entraperçu plus tôt. Une chasse au trésor s'installe alors, insidieuse, dans une famille régnant sur une plantation de cannes à sucre. Bien écrit et narré, ce roman n'était cependant pas celui que j'attendais... Mais j'ai été agréablement surprise par ces récits de la grande ère de la flibusterie aux XVIIe et XVIIIe siècles.
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Sucre Noir - Miguel Bonnefoy

Français et Vénézuélien, Miguel Bonnefoy, récompensé par de nombreux prix littéraires, nous transporte dans ce roman sous forme de conte philosophique dans les Caraïbes avec un parfum d'aventures exprimé dans une langue voluptueuse, chaude, riche, colorée.

Le premier chapitre donne le ton : la frégate du Capitaine Henry Morgan, célèbre corsaire, s'échoue sur la cime d'un arbre au milieu d'une forêt. Les images sont poétiques telles les filets jetés du bateau pour pêcher des oiseaux permettant de survivre, la végétation qui s'empare de la coque ou celle du coffre empli de toutes les richesses gardé jalousement par un capitaine affaibli se morfondant au fond de sa cabine.
Le navire naufragé finit par s'effondrer avec son équipage et son trésor. Les images, les sons sont d'ores et déjà sollicités avec bonheur et nous pénétrons avec l'auteur dans un univers empreint de merveilleux.

300 ans plus tard, la famille Otero achète une ferme sur le site présumé du naufrage à la condition qu'une pièce reste fermée à clef et que personne n'y pénètre. Seule une vieille femme l'ouvre et s'enferme une fois l'an avant de repartir jusqu'à l'année suivante.
Serena, la fille du couple Otero épouse un chercheur de trésor, Severo Bracamonte, trésor qu'il cherche en vain, mais fait prospérer la propriété en exploitant la canne à sucre, transformée en mélasse, le sucre noir, puis en rhum, situation qui n'est pas sans faire penser à Jean de Lafontaine « Le laboureur et ses enfants ».

La suite aux multiples rebondissements que je vous laisse découvrir est savoureuse et surprenante, reflet du riche imaginaire de l'auteur.

J'ai beaucoup apprécié ce roman qualifié de « bonbon » par la personne qui me l'a offert. À la lecture on ressent bien qu'il n'est pas fait allusion qu'au titre. C'est une magnifique épopée caraïbéene relatée avec sensualité
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Dans un village des Caraïbes, la légende d'un trésor disparu vient bouleverser l'existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l'ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l'héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d'autres horizons.

Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu'elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.

Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l'un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d'hommes et de femmes guidés par la quête de l'amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d'un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de Miguel Bonnefoy. Il nous transporte dans une aventure rocambolesque aux personnages quelques fois solaires. Quelques fois sombres. Les facettes de l'humain aux valeurs pas toujours avouables quand il s'agit de trésor.

J'aime trop la couverture de rivage poche !
Lien : https://educpop.fr/2024/01/3..
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Triste histoire qu'est celle de Serena, Severo et Eva ! La fin de cet ouvrage m'a laissé un goût amer. Pourtant, il est difficile de ne pas reconnaître la qualité de la plume de Miguel Bonnefoy ou son talent de narrateur. « Sucre noir », c'est avant tout une quête. Une aventure humaine où l'on cherche or, richesse, famille, idéal, égalité des sexes et avenir meilleur. Un récit s'étalant sur plusieurs années et générations. le résultat est agréable à lire. Certes, ce n'est pas mon genre de lecture, mais le dénouement et certaines thématiques ont su me toucher.
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Lecture très agréable aux allures de conte philosophique. Nous nous laissons porter tout au long du roman par la très belle plume de Miguel Bonnefoy.

Tout est histoire d'un trésor, un trésor caché, enfoui on ne sait où depuis des siècles et dont les hommes sont avides d'en trouver l'endroit.

Les personnages sont très ntéressants, notamment les femmes. Serena est une jeune fille aux sentiments intenses, désirant vivre avec ardeur, aimer et être aimée avec passion. Mais voilà, ce petit bout de terre sur lequel elle vit est trop loin de tout, isolé, arriéré. Elle devient femme, s'accomode tant bien que mal de son existence avant de tout laisser tomber.
Eva Fuega, quant à elle, femme masculine, dure en affaires, n'a qu'un désir : s'enrichir. Mais peut-être cela cache-t-il une cause beaucoup plus profonde que la cupidité, cela prend peut-être racine dans son sentiment d'insécurité, lié à l'abandon qu'elle a vécu.

J'ai aimé la force tranquille de Severo, sa resignation ainsi que son goût peu à peu plus prononcé pour le travail, la satisfaction procurée par ses récoltes et son quotidien simple. À quoi bon un trésor finalment ?

J'ai adoré l'ambiance du roman, qui donne à l'histoire des allures de conte. La plume de l'auteur est très agréable et nous donne envie d'écouter/de lire d'autres romans de lui.
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C'était le poche du mois dans ma librairie préférée. D'habitude je ne suis guère sensible à ce genre d'argument, mais là, en voyant la couverture, je me suis dit que c'était un livre pour moi ou bien je ne m'y connaissais pas. (Et puis j'avais entendu, il y a longtemps, un entretien avec cet auteur, à propos d'un autre livre, celui de l'escalade puis de la descente d'un tepuy, et je m'étais promis de lire ce livre ou un autre de cet auteur).
Miguel Bonnefoy est un écrivain vénézuélien, et son livre s'inscrit dans la veine du réalisme magique que le sous-continent sud-américain a offert à la littérature. Ce livre est une fresque familiale un peu réaliste et beaucoup affabulée comme on peut en lire sous la plume de nombreux auteurs de cette région du monde.
Miguel Bonnefoy n'a pas la profondeur d'un Garcia Marquez ni l'âme rêveusement nostalgique d'un Sepulveda, mais il donne ici au lecteur tous les ingrédients d'un bon divertissement. Un livre léger qui ne laissera pas beaucoup de trace, certes, mais un moment de lecture très agréable, plein de dépaysement et de surprise. Il me semble que l'on est plus proche, dans l'intention littéraire, d'une Laura Esquivel par exemple.
En tout cas, j'ai passé un bon moment entre recherche d'un trésor et vie d'un petit village de la campagne sucrière vénézuélienne. Un roman que j'ai lu au début de l'été, et c'était une bonne façon d'accueillir les beaux jours avec ce livre plein de soleil et d'une énergie communicative. Un roman « bon-pour-le-moral » (je n'aime pas les anglicismes, les romans « feel good », ce n'est pas pour moi) comme je les aime !
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Il y a encore deux mois je ne connaissais pas Miguel Bonnefoy. Je le découvre avec Sucre noir, son troisième livre. Ce roman publié sous le label Rivages, est un très beau texte qui s'apparente à un conte philosophique. Il y est question de pirates au destin dantesque, de trésors dormant dans d'impossibles caches, de la touffeur de la jungle bruissante de vie sauvage. le récit s'ouvre sur une fantasmagorie qui a réveillé et enchanté l'enfant en moi. A partir de là, on ne le lâche plus jusqu'au point final.

C'est très immersif, étonnant, fort, poétique, émouvant et flamboyant, bref une merveille. Miguel Bonnefoy nous conte l'histoire d'une famille sur trois générations. Son écriture travaillée et évocatrice nous entraîne dans un voyage sensuel, dans un village perdu des caraïbes, à une époque dont il ne donne que de rares indices. J'ai été fascinée par sa façon de créer des images envoûtantes, par son emploi du champ lexical de l'alcool ( l'auteur s'est documenté sur le travail du rhum, entre autres choses ) et la sonorité de ses mots, par exemple le corozo ( ivoire végétal ) ou Moluques (Les îles ), Malabar...
Ce livre foisonne de détails fouillés, de ...
Lien : https://wordpress.com/post/c..
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Après Héritage et L'inventeur, je continue mon exploration de l'oeuvre de Miguel Bonnefoy
Suis-je objectif pour parler de Sucre Noir ? Son écriture, Son cadre géographique, Son imaginaire me replongent dans mes années haïtiennes ponctuées de rencontres géographiques, littéraires, historiques, mais surtout humaines.
Beauté des paysages, culture métisse, histoire tragique et traversée de personnages légendaires, odeurs du rhum, des épices, des fleurs. Tout est dans Sucre Noir
Le style de Bonnefoy est indissociable de son ascendance vénézuélienne car le pays est autant caribéen que latino. Pas étonnant dès lors que des noms prestigieux viennent à l'esprit en découvrant cette oeuvre : Amado, Garcia Marquez, Sepulveda, Stephen Alexis… Les « poto mitan » de Sucre Noir sont deux femmes, Serena et Eva Fuego. N'incarnent-elles pas le Venezuela ? La mère qui voit dans la campagne « les orchidées des jardins des rois » et la fille, adoptive, qui se rêve de la « race des fauves ». L'une plonge ses racines dans l'humus, l'autre dans les profondeurs telluriques. L'une est idéaliste, l'autre matérialiste. le magnifique dénouement du roman semble indiquer la préférence de l'auteur. Sucre Noir n'est pas seulement un livre d'aventure mais bien une saga qui invite à s'interroger sur l'histoire passée, présente et à venir de cette région du monde. Mais, surtout, Sucre Noir renvoie aussi chacun de nous, à une introspection salutaire sur le sens qu'il doit donner au mot trésor.
Images poétiques, personnages picaresques, rythme du récit. Tout ici vous transporte quelque part entre Tropique du Cancer et Equateur. Pas question d'en dire davantage pour que vous vous précipitiez dans Sucre Noir et que les alizés mais aussi les tempêtes tropicales vous accompagnent. Pour ma part, je regrette presque que le roman soit court, un séjour plus long entre Selva et sable blanc ne m'aurait pas déplu.
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