Le Traité des animaux (1755) consacre la montée en puissance de l'animal dans le champ de la pensée européenne au XVIIIe siècle. Le lire, c'est entrer dans une aventure philosophique certes liée à des circonstances polémiques, mais ouvrant la porte aux bêtes en les rapprochant de façon étonnante de l'homme. Loin d'un simple doute ou provocation visant la vanité humaine dans la tradition sceptique, la nouveauté du geste est d'interroger par ce biais la manière dont l... >Voir plus
Il y a trois sentiments sur les bêtes. On croit communément qu'elles sentent et qu'elles pensent: les Scolastiques prétendent qu'elles sentent et qu'elles ne pensent pas, et les Cartésiens les prennent pour des automates insensibles...