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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Véhir quitte sa communauté, refusant les régles établies. Il va devenir un fugitif, et recontrer Jarid qui va le guider vers une recherche d' un autre monde. Au cours de son périple, il va être délivré par Tia, qui cherche elle aussi une autre vérité. Les deux font partie de communauté différentes, mais ils apprendront à s'apprivoiser. le plus dur dans ce livre sont les dialogues écrits dans un langage difficile à lire, mais qui malgré tout relate bien la bâtardise des ces différents mondes de personnages tous plus excentriques et imaginaires les uns que les autres. L'histoire est malgré tout prenante.
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Véhir, moitié homme – moitié cochon (à dire sur l'air de Bioman…), n'est plus en phase avec ses semblables. Lors du traditionnel ‘grut' – séance d'accouplement collectif dans un espace confiné – il s'échappera de l'enclos. Il n'a pas pu supporter le fait que la troia qu'il convoitait depuis des mois se soit offerte à d'autres en laissant son instinct prendre le dessus. Véhir sera donc livré à lui-même, plus question de revenir dans son clan, sous peine de se voir punir par les Lais de l'Humpur, les garants de la foi et de la bonne conduite. Mais comment survivre hors de sa communauté, lorsque l'on est un Grogne, un « pue-la-merde » juste bon à finir dans l'assiette des nombreux prédateurs de la région de la Dorgne. Heureusement il va rencontrer Jarit – un autre Grogne rejeté par son clan il y a des années – et cette rencontre va changer le destin de Véhir. Jarit va tout d'abord lui donner les clefs pour survivre sans se faire attraper par un Hurle, Miaule ou autre prédateur. Ensuite il lui parlera des Dieux Humains vivant dans le grand centre, lui montrera des photos de ces Dieux, trouvés dans un livre et lui donnera une épée forgée de la main des Dieux – Il y a longtemps que les différents clans de la Dorgne ont oublié comment forger le métal.
Dès lors, Véhir partira à la recherche des Dieux Humains afin de comprendre son existence et de donner une signification à la dégénérescence des clans, à ce retour dans le règne animal.
Au fur et à mesure de son périple, il sera rejoint par d'autres protagonistes à la recherche des Dieux Humains. Il connaîtra même l'amour, mais avec une femelle d'un autre clan, ce que réprouvent le plus fermement les Lais de l'Humpur.

Dans un futur éloigné, l'humanité a disparue pour laisser place à de nombreux clans, les Grognes (homme/cochon), les Hurles (homme/loup), les Siffles (homme/serpent), les Miaules (homme/chat), les Ronges (homme/rat), les Beles, les Cousins roux, les Aboyes et tant d'autres. Et chacun de ces clans régresse, le coté animal prenant le pas sur le coté humain au fil des générations. Cette régression est palpable dans les dialogues du livre. Pierre Bordage, utilisant un vocabulaire imaginatif et des tournures de phrase particulières, plonge son lecteur de façon convaincante dans un monde aux allures médiévales.
« le grand Mesle, le démon, l'est çui qui pousse au fraye avec une seule troia, déclara Graum sans tenir compte de sa réaction. Compren't ça, Vehir : le grand Mesle s'aglisse dans la tendre tete des grognelets pour ebouiller les communautes. » p12
« L'est pas le moment ! maugréa Vehir. Pouvons plus ensauver, dornavant ! » p45
Cela devient même un jeu, au fur et à mesure de la lecture, trouver la signification des termes employés. La plupart du temps c'est évident – Bordage ne va tout de même pas écrire quelque chose de totalement incompréhensible- mais par moment il faut se creuser un peu plus les méninges.

La religion est une fois de plus très présente dans ce livre de Bordage. Les Lais de l'Humpur qui dictent les lois divines, sont à nouveau les maîtres d'oeuvre de l'endoctrinement des faibles afin de les conduire où ils le désirent. C'est un thème récurrent chez l'auteur (voir Abzalon, Orcheron, Les guerriers du silence, Les derniers hommes…), mais à chaque fois il arrive à lui donner un nouveau souffle, en évitant ainsi de lasser ses fidèles lecteurs.

Cette quête des Dieux Humains sera donc l'occasion de découvrir une civilisation féodale à cheval entre le règne animal et humain.
Et même si on peut regretter certaines lourdeurs – il est parfois un peu trop bavard – et une fin avec une morale à trente centimes d'euros* – le progrès, c'est pas toujours pour le bien de l'humanité - les talents de conteur de Bordage sont ici à nouveau mis en valeur.
En d'autres termes, laissez vous porter par la narration car le voyage vaut la peine d'être vécu.

* C'etait quand même mieux avec les francs ;-)
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Pierre Bordage nous raconte le désarroi de créatures découvrant peu à peu leurs origines. Simples objets d'amusement de dieux sans scrupules ou êtres à part entière avec une âme, entités individuelles intelligentes ayant leur place dans le grand concert de la vie ? Un grand moment à passer en compagnie de monstres étranges mais attachants, terriblement humains et tellement avides de découvrir leurs racines même au péril de leur vie. Hymne au courage, à l'amitié, au dévouement et surtout à la tolérance... Un vrai régal!
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On n'avait annoncé ce livre comme étant le meilleur de P. Bordage, et ayant beaucoup aimé les dames blanches, je me suis lancée avec enthousiasme dans cette lecture.
Si j'ai été amusée au début par l'originalité du texte, j'ai aussi vite été gênée par la syntaxe particulière, les mots empruntés au vocabulaire médiéval, déformés ou inventés, et je me suis perdue dans les nombreux noms des différentes créatures et des peuples /clans. Même si je comprends que c'est justement cette particularité lexicale et syntaxique qui fait l'originalité du livre, j'ai finit par trouver cette lecture fatigante.
Pour me motiver à poursuivre et m'aider à visualiser à quoi pouvait bien ressembler ces créatures, j'ai cherché des représentations dans l'adaptation BD (Peut-être d'ailleurs vaut-il mieux lire les BD?).
Ce ne sera définitivement pas mon livre préféré de cet auteur, mais malgré cette gène à la lecture qui a finit par s'estomper au fil des pages, j'ai bien aimé cette belle quête et son aboutissement.
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