C'est le testament olographe, expliqua-t-il.
Une clause, et c'est la dernière, nous adjoint ceci.
Et il lut :
"Le legs de tous mes biens, meubles et immeubles, titres et fonds divers, laissés à ma nièce, Hermeline, épouse Carolus, Fulgence, Clet, Hérodien, Carre-Benoît, ne sera valable que si mes héritiers s'engagent préalablement, par écrit, à ne jamais , de leur vivant, pénétrer dans la partie est du grand grenier dont Me Ratou aura soin, après mon décès, de condamner la porte en la scellant. Je le charge d'aller, régulièrement, chaque mois, vérifier lesdits scellés, en présence de deux témoins, et de dresser constat de sa visite. S'il advenait qu'il constatât la moindre tentative d'effraction, il devrait aussitôt prendre toute mesures pour transférer mes biens à la personne que j'ai désignée nommément par un codicille olographe, déposé, cacheté, entre ses mains. Et c'est là mon expresse volonté.
Lucile, Hortense MAMELIN, veuve CHOBINET"
M. Carre-Benoît faillit s'asseoir, de stupéfaction, sur la malle.
- Ils ont tous perdu la raison, murmura-t-il.
Cette abstraction incarnait le Capital. Car c'était bien le Capital qui se ruait sur le pauvre village. Le Capital massif, volumineux, carré, dont l'aveugle brutalité avait soulevé du repos des bancs énormes de matière. La force qui les animait presque animalement les faisait converger de toute parts en blocs dévastateurs sur cette précaire agglomération de vieux murs et d'âmes friables et, quand l'un de ces blocs roulait à travers le pays, des pans entiers des Aversols s'écroulaient sur son passage, en ébranlant toute la communauté
Il y a dans les chats une majesté qui m'inspire la patience et la paix du cœur, même pour le ressentiment. Le chat, c'est ma pensée, du moins quand ma vie devient grave. Et, si j'ai quelquefois une faible divination, je la dois aux vertus de ce compagnon si secret qui, à ceux dont l'amour observe le silence, communique le don qu'il a d'une connaissance invisible. C'est pourquoi le lien qui nous lie est celui d'une grave et nocturne amitié.
Le village paraissait mort. Un chien, le nez sur le trottoir, dormait avec une sorte de mépris. L'auberge dormait, elle aussi, mais avec plus d'indifférence.
Bosco : l'
art d'être heureux
Visite à l'écrivain
Henri BOSCO dans sa maison niçoise ; il évoque son
enfance, sa manière de travailler, son goût pour la
cuisine et pour
la musique et parle surtout d'un certain
art de vivre, de sa conception de la vie. Evocation d'un de ses ancêtres proches, Don Bosco avec
reportage dans une école
technique de la fondation Don Bosco qui forme des ouvriers qualifiés. Présentation d'un...