J'ai adoré ce livre et les enfants aussi ,je l'ai presenté à la prof de ma fille ( 6 ans ) et ils l'ont étudié à l'école .Les enfants l'ont tellement aimé que l'auteur a été contacté pour dialoguer avec la classe . C'était vraiment joyeux . le petit cancrelat a plu à tous même si beaucoup ne connaissaient pas ce petit insecte . A lire absolument .
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Ça y est. La réponse était là. Elle était évidente ! Il se devait d'écrire un journal, relater les faits sommairement, pas avec de longs discours, juste avec des mots jetés sur un cahier. De retour à la maison, il aurait tout son temps pour entourer ces mots avec d'autres mots et former des phrases joliment liées (et maintenant, il se voyait un peu poète).
Horreur! Petit Cancrelat se souvint alors d'une chose essentielle: il ne savait pas écrire.
En vérité, il écrivait quelques trucs surtout des textes recopiés dans ses livres favoris, mais il ne connaissait pas la grammaire et encore moins la conjugaison. Misère…
« Bof, se dit-il, tant pis pour la syntaxe ».
Et ce mot le fit rire, mais rire, il l'utilisait et c'était un mot de grand.
Il riait comme un fou « syntaxe ». Il ne savait même pas ce que ce mot voulait dire, mais il l'aimait bien, avec un Y et un X.
« Zut ! Crotte ! Flûte ! Maman a disparu. »
Pas de doute, le Petit Cancrelat venait d’assister à l’enlèvement de sa mère.
Sa si jolie et si douce maman. Elle aurait dû s’en méfier.
D’ailleurs, elle le lui répétait sans cesse :
« Attention aux chaussures, savates et autres ustensiles pendus aux pieds des humains. »
Et là, alors qu’elle lui faisait un signe de la main tout en trottinant vers les réserves de nourriture de Mr
Trucbonbec, la grosse savate de l’homme les avait impitoyablement séparé.
Il se souvient encore du doux visage de sa maman et de cette botte, qui l’avait fait disparaître devant lui.
« Pauvre Maman… Et pauvre de moi. »
Ainsi par cette belle matinée d’automne, le Petit Cancrelat se retrouvait seul, seul pour la toute première
fois de sa vie.
Le jeune insecte avait envie de pleurer, mais il se rappela des paroles de sa mère disparue :
« Il faut toujours aller de l’avant. »
De l’avant ? Mais où ? À gauche ? À droite ?
Pendant un moment, le petit cancrelat réfléchit, ravalant ses larmes. Puis, il sut quoi faire : il devait
chercher sa maman, partir à l’aventure.