C'est la couverture qui m'a attirée en premier, où l'on voit cette petite fille qui va être le sujet principal du roman. le résumé est tout aussi attrayant et donne envie de se plonger de suite dans l'histoire.
Je découvre en même temps un nouvel auteur,
Hugues Boulet, que je ne connaissais pas encore. J'ai apprécié sa plume poétique, son style tout en discrétion, en délicatesse. Il a su à la perfection se mettre dans la peau de cette petite fille qui est dans cette étape de la vie entre l'enfance et l'adolescence. En effet Mathilde va avoir bientôt douze ans, elle commence à se poser des questions sur beaucoup de sujets, elle doute aussi et s'imagine facilement bien des choses. Elle est à la limite de ce moment où on veut encore croire à certaines histoires de notre enfance et celui où on se rend compte qu'elles sont totalement farfelues.
De même, ces parents que l'on mettait sur un piédestal deviennent plus louches, on a des doutes sur eux, on se demande s'ils font vraiment ce qu'ils disent. Mathilde se pose beaucoup de questions à leur sujet. Et en plus de tout cela, son corps lui aussi joue à la révolution en se transformant petit à petit. Mathilde ressent le besoin d'écrire un journal et de s'y confier, d'y raconter ses journées, ses joies, ses peines, ses questionnements.
Hugues Boulet parle très bien et justement de la vie de cette enfant pré-adolescente. Je me suis très vite attachée à elle et j'ai aimé la suivre tout le long de son histoire. Il parle aussi très bien des lieux, de cette île tropicale sur laquelle se passe tout le roman.
J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur dépeint cette période de l'enfance. Je me suis retrouvée dans certains états ou interrogations de Mathilde. On veut grandir, devenir déjà adulte, ou tout du moins tout comprendre comme eux, mais on a envie aussi qu'on continue de nous câliner, on a encore envie de croire aux fables. L'histoire de Mathilde a eu en tout cas l'avantage de me faire retomber à cet âge et me rappeler mes propres souvenirs.
Et si l'important justement était de garder cet âme d'enfant dans nos coeurs d'adulte et de continuer de rêver comme lorsque nous étions petits. En tout cas Mathilde ne laisse pas indifférent, ses joies sont belles à vivre, j'ai eu envie de la consoler ou de lui dire de ne pas avoir peur, de ne pas s'inquiéter, comme je l'aurais fait si elle avait été ma fille. J'ai d'ailleurs beaucoup pensé aux miennes en lisant ce récit. Elles aussi ont tenu un journal, poser des mots sur papier est un très bon moyen pour extérioriser les situations et d'y voir plus clair. On ne le fait plus assez lorsqu'on devient adulte, malheureusement et c'est dommage.
Les derniers jours est une belle histoire qui fait réfléchir, qui nous pousse dans nos propres souvenirs et nous permet de voir tout le chemin parcouru. J'aime beaucoup quand un roman, en plus d'être distractif, amène certaines réflexions comme celles-là.
Une chose est sûre, j'ai apprécié le style de
Hugues Boulet, sa façon de raconter tout en douceur. Je vais continuer à le suivre et m'intéresser à ses autres écrits.
Je vous invite d'ailleurs à en faire de même et à plonger vous aussi dans l'enfance de Mathilde, je suis sûre que vous aurez certains points communs avec elle ! En tout cas, un grand merci à
Hugues Boulet pour ce beau chemin parcouru avec son héroïne.
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