Beaux Rivages

Une merveille, un bijou que ce soit dans l'analyse des sentiments que dans l'écriture.
Toutes les émotions de la rupture sont là et analysées c'est peaufiné, du grand art.
A LIRE ABSOLUMENT

Toujours dans la rubrique, je découvre l'oeuvre de Nina Bouraoui – rencontrée au Livre sur la Place à Nancy, après Satisfaction et Otages, voici Beaux rivages.
La plume et le style sont toujours aussi envoutants, le lecteur y retrouve la lame incisive, pourtant tout en tendresse, de Nina Bouraoui.
L'histoire est d'une triste banalité: Adrian quitte A. pour une autre femme. Mais A. ne peut se résoudre à perdre l'homme de sa vie, son phare, son lendemain, etc. Cette femme tente désespérément de poursuivre sa vie, de se construire un avenir amoureux sans grand succès.
Un très joli roman sur cette douleur sans fin qui résulte de la perte du vrai et grand Amour.
Un livre qui rappelle les magnifiques paroles de la chanson « Et même après je t'aimerai » d'Hoshi.


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250 pages autour d'une rupture. L'autrice réussit à décrire, décortiquer, analyser chaque étape de la séparation subie par une femme sans avoir le ton d'une revue scientifique. Certains lecteurs critiquent le manque d'émotion ressentie, l'impression d'avoir face à soi une femme froide et analyste. C'est vrai que l'on ne pleure pas avec elle. On la suit, on l'observe, on évolue avec elle sans jamais entrer dans son coeur.

Nina Bouraoui est née d'un père algérien et d'une mère bretonne. le déracinement, la nostalgie de l'enfance, le désir, l'homosexualité, l'écriture et l'identité sont les thèmes majeurs de son travail. 
C'est une histoire simple, universelle. Après huit ans d'amour, Adrian quitte A. pour une autre femme : Beaux rivages est la radiographie de cette séparation.Quels que soient notre âge, notre sexe, ...
L'autrice cisèle ses phrases dans la douleur : « ma tristesse avait le coupant des couteaux », écrit-elle. Elle enjoint le lecteur de « ne jamais craindre les sentiments, ces rivages que l‘on accoste sans en mesurer le danger, ni la beauté ». Et file la métaphore marine tout au long de son livre. Cette jeune femme qui perd pied, manque de se noyer, puis tente de sortir la tête de l'eau, ressemble à chacun d'entre nous. Nina Bouraoui a voulu écrire un roman de résistance pour « tous les quittés du monde ». Il est réussi, et parvient même à nous faire aimer les chagrins. Un comble! Il se passe avec ce livre exactement comme avec les amours dont on sait la fin proche: on fait tout pour le faire durer, parce qu'on n'a pas envie de le quitter. À lire et à découvrir

Beaux rivages aborde le thème de la rupture. Après 8 ans de relation Adrian quitte A pour une autre. Un roman au style simple, qui se lit rapidement où l'on passe de de la douleur insoutenable, l'oubli de se nourrir, l'espoir et l'attente et la renonciation pour avancer.
Faut-il vivre cette même expérience pour mieux appréhender ce roman? Chacun y trouvera une partie de son histoire.

Quand elle se fait quitter par Adrian après huit ans d'amour, elle peine à croire que leur histoire est bel et bien terminée. du chagrin à une certaine forme de renaissance, nous allons suivre A. dans le dédale de la séparation amoureuse.

Le récit est très réaliste et poétique. Beaucoup d'entre nous pourrons s'identifier à la situation de la narratrice, à ce qu'elle ressent, à ses agissements de peine et de désespoir, à ses doutes mais aussi à ses envies de revivre une belle histoire.

Tout d'abord, les moments douloureux de l'annonce de la séparation et du déménagement de son grand amour rejoignant une autre femme vont s'imposer à elle. Au départ persuadée qu'il finira par revenir, le choc annihilant les causes du départ – les problèmes rencontrés dans le couple -, elle va plonger dans une sorte de période malsaine pendant laquelle elle va vouloir en savoir plus sur l'Autre et Adrian. Tourmentée, maigrissant, s'accrochant encore à l'homme qu'elle aime toujours, elle nous raconte avec poésie et délicatesse comment elle pense avoir perdu l'homme de sa vie et comment elle croit de pas pouvoir refaire sa vie un jour. Il n'y a pas de violence ni d'animosité, Adrian étant toujours présent pour elle dans les premières semaines de leur séparation. Puis elle va peu à peu prendre du recul et reconnaître que leur relation n'était pas sans faille. Elle va également comprendre d'où lui vient ce sentiment d'abandon qui semble ancré en elle et qui revient à plusieurs reprises dans le récit.

Beaux rivages nous déroule entièrement le chagrin d'amour d'une femme qui pense ne jamais se relever du départ de l'homme qu'elle aime profondément. Sa tristesse est racontée d'une belle façon, elle est empathique et l'on ne peut que s'attacher à cette femme qui nous ressemble. Mais avec le temps, avec force aussi, nous sommes tous capables d'atteindre de nouveau les jolis rivages des sentiments amoureux, ensoleillés comme une plage corse. Un roman doux, sincère et malgré tout optimiste que l'on commence sans ne plus pouvoir s'arrêter.
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Beaux rivages c'est le récit d'une douleur intime.
La douleur d'avoir été quittée par l'Amour de sa vie pour une autre femme.

Beaux rivages, c'est la douleur de A. la narratrice qui habite à Paris et qui vient d'être quittée par Adrian après huit ans d'une vie à deux, une vie à deux à distance. Lui habite en Suisse et A. habite à Paris.
Une rupture via sms.

Nina Bouraoui livre à son lecteur un récit beau et émouvant de la douleur intime que procure à la narratrice cette rupture amoureuse.

La plume de Nina Bouraoui est élégante et superbe.

Un beau roman qui questionne sur son propre vécu amoureux.

je viens de le terminer. Quel beau roman d'amour sans tomber dans la sensiblerie. Une analyse presque clinique de ce que peuvent ressentir les "quittés" comme l'auteure les appelle. Rien ne se fait par hasard en effet, et il reste toujours quelque chose de plus fort que tout le reste dès qu'il y a rupture.

Nina Bouraoui aborde dans ce roman un thème universel: la rupture amoureuse. Après 8 ans d'un amour hors norme, épris de liberté et de confiance, c'est le drame. Adrian quitte A. pour une autre femme. Elle, qui n'a pas voulu voir les signes annonciateurs, perd tout à coup ses repères. Elle interroge le passé, se demande comment elle peut gérer le présent et doit se réinventer un avenir...Pas facile quand l'amour cheville encore au coeur et au corps..."Beaux rivages", c'est l'histoire d'un deuil: celui de l'amour. Potentiellement, ce deuil nous parle à tous. le souci avec ce livre, c'est que l'on a justement du mal à faire corps avec la peine de l'auteure. Mises à part quelques phrases bien senties, le reste est trop disséqué, analysé. le ton en est presque chirurgical. Peut-être que pour éviter le tragique ou les lieux communs, Nina Bouraoui s'est-elle égarée dans une distance émotionnelle par rapport à son lecteur et à elle-même. Ecrire la souffrance, le manque n'est pas chose aisée parce que sûrement trop intense, l'abandon aussi d'ailleurs et là pour autant elle le fait de manière très intéressante. C'est cette réflexion que je retiendrais: la peine d'amour nous ramène toujours à un abandon plus précoce, voire originel et c'est peut-être toujours cette part de nous-même qui s'exprime lorsque l'on est quitté...Quant à moi, je quitte cette lecture avec un avis mitigé. J'ai glané quelques jolies phrases mais j'en attendais plus...

« Beaux rivages » est une longue méditation sur les ravages (rivages?) de l'amour quand il se brise, sur la douleur de la rupture et la difficulté de la reconstruction. Perte d'envie, perte de joie, perte d'estime de soi, la perte de l'être cher, du fait de sa décision à lui, est un maelström dévastateur. L'auteure affirme écrire pour « tous les quittés du monde. Pour ceux qui ont perdu la foi en perdant leur bonheur. Pour ceux qui pensent qu'ils ne sauront plus vivre sans l'autre et qu'ils ne sauront plus aimer. » On ne doute pas un instant de la sincérité de l'auteure (il s'agit de toute évidence d'une expérience vécue) mais pour dire la vérité, cette longue plainte manque au final d'intérêt. L'expérience des uns ne vaut pas pour les autres, chacun se croyant, se sachant unique et ordinaire, exceptionnel et très banal. Nul doute que « tous les quittés du monde » se reconnaîtront peu ou prou dans ce récit-témoignage ; tant mieux si cela leur re-donne quelque espoir de reconstruction. Pour autant, on ne voit là rien de très utile, rien qui justifie l'écriture – parfois maladroite- de ces longues pages. Si ce n'est une thérapie par l'écriture ce qui n'est déjà pas si mal.