AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,41

sur 221 notes
Il y a deux ans, j'avais découvert, au hasard de mes lectures, Thierry Bourcy et son policier Célestin Louise, au travers du roman le gendarme scalpé. Un livre qui m'avait quelque peu laissé sur ma faim.
Aujourd'hui, je termine le premier de la série, La cote 512.
La genèse. Des personnages aux décors , il y a tout ce qui me manquait dans ma précédente lecture, mais c'est logique. Bref, je ne peux qu'encourager les futurs lecteurs à prendre l'histoire depuis le début.
1914, mobilisation générale, Célestin Louise, jeune policier parisien choisit de répondre à l'appel de la Nation.
Au milieu des horreurs de la Grande Guerre, un flic reste un flic, et quand le lieutenant de sa compagnie est abattu d'une balle dans le dos, Célestin décide de mener son enquête.
Si la trame policière est assez classique, l'intérêt du livre, pour moi, réside dans le contexte et la période historique dans laquelle elle se déroule.
Parce que notre inspecteur, il met le nez dans la boue et le sang. Parce que notre inspecteur il tremble sous les bombes et le froid glacial. Parce que notre inspecteur n'est plus tout à fait le même à la fin du livre.
Non, la guerre n'est pas jolie. Thierry Bourcy ne fait pas de son policier un super héros, c'est un homme, un simple soldat. Un camarade de combat. Dans les tranchées, on est tous pareil, pas de bourgeois, de paysan, d'ouvrier, de voleur ou de gendarme, tous unis, pour le meilleur et pour le pire, la solidarité est de mise.
Bourcy nous emmène au coeur de la bataille il nous écrit la peur et l'horreur.
Un livre sans prétention qui risque de décontenancer les amateurs de polar et de ravir ceux de romans historiques et de cette période en particulier. Il y a des façons différentes d'aborder une lecture, selon ce qu'on espère y trouver.
En tout cas, moi je pense que je vais bientôt retrouver les protagonistes de cette série.
Parce que comme Célestin Louise, je ne peux pas abandonner mes camarades de combat, pas question de rester planqué derrière un bureau... Allons enfants de la Patrie......
Commenter  J’apprécie          291
L'originalité de ce livre, c'est d'être à mi-chemin entre roman historique et policier.

Le décor:la guerre 14- 18 depuis la mobilisation jusqu'à l'enfer des tranchées.Le personnage principal, qui mène ici sa première enquête au coeur de la guerre, c'est le jeune inspecteur Célestin Louise. D'autres enquêtes suivront.

J'ai beaucoup apprécié Célestin, son charisme, sa générosité.J'ai trouvé par ailleurs que la vie dans les tranchées est bien décrite, les angoisses de la mort, les horreurs vécues au quotidien, la fausse perception aussi que le monde extérieur avait de ce que vivaient les soldats.

Cependant, est-ce crédible qu'un soldat, plus occupé à se maintenir en vie qu'à enquêter, ait l'esprit à chercher les preuves d'un assassinat, ait du temps à consacrer à cela ? L'intrigue policière est d'ailleurs assez peu consistante.Et certains détails se révèlent invraisemblables.

Mais je garde un bon souvenir de cette lecture, j'ai même envie d'en apprendre un peu plus sur le sympathique Célestin.De ce point de vue, le pari est gagné pour l'auteur...
Commenter  J’apprécie          260
Il se trouve que j'ai quelques connaissances sur la guerre 14. Bien loin de celles d'un historien, mais disons que pour un amateur, je me débrouille. Aussi, quand j'ai lu le pitch de ce bouquin, je me suis demandé comment l'auteur avait fait pour qu'un fantassin puisse mener une enquête au front sans que ça paraisse invraisemblable.
Eh bien en fait, c'est assez simple : il n'y parvient pas.
Outre le fait que la narration a la platitude d'un produit de grande série, et que les dialogues sont sans relief, ce roman se distingue surtout comme étant un tissu d'invraisemblances et d'anachronismes, et une longue série de deus ex machina qui m'ont fait de trop nombreuses fois lever les yeux au ciel.
Célestin déserte de son poste en première ligne (fin 14) pour aller apporter un cadavre à l'arrière et menacer de mort un médecin major. Ce dernier, pas rancunier pour un sou, lui fait un certificat médical complaisant pour lui permettre de mener sa petite enquête (personnelle) loin du front. Fin 14, donc, où la notion même de permission était une lointaine chimère.
Plus grave, Célestin, déjà miraculé deux fois, décide d'en rajouter une couche et de se faire accompagner par son propre camarade pour se dénoncer lui-même pour désertion et passer en conseil de guerre... mais tout va bien, car les gendarmes s'en foutent (!)
Et tout ce traficotage, dans quel but ? Approcher un armurier, pour qu'il lui dise si la balle du meurtre est française ou allemande. Car Célestin, biffin de première ligne, ne sait pas reconnaître les balles françaises, ce qui est bien normal, puisqu'il en tire lui-même en moyenne une bonne dizaine par jour (!)
L'armurier ne lui en tient pourtant pas rigueur, et attention, c'est pas n'importe quel armurier ! le gars, il teste déjà un fusil-mitrailleur à l'automne 14 (le premier sera mis en service fin 1916 de mémoire). Et il est capable de savoir si deux balles ont été tirées par le même fusil, c'est dire si c'est un balisticien en avance sur son temps. Faut dire que tout le bouquin est en avance sur son temps, vu qu'on aura le droit à une attaque au gaz et à plusieurs attaques à la grenade, toujours fin 14.
Entre-temps, un remake de la scène de la mine copié-collé des Croix de bois de Dorgelès (mais en beaucoup moins bien écrit, évidemment). Un hommage ? Un peu grossier, quand même.
"Le monde est petit" doit être un adage cher à Thierry Bourcy, car son héros croise toujours des gens qui se connaissent les uns les autres, ou revoit ensuite de façon déterminante des personnages qu'il a déjà croisés auparavant de façon inopinée et apparemment sans importance. Vous avez dit vieilles ficelles ? de cette grosseur là, vous pouvez sans craindre vous y suspendre pour descendre une montagne en rappel.
Célestin a également le don surhumain de surprendre les conversations privées et compromettantes, d'assister par chance aux scènes embarrassantes pour les tiers (genre, quand il va pisser, ou se promener dans les bois), ou de recevoir des indices tombés du ciel... et à la fin, quand l'auteur en a marre (heureusement, moi aussi, et depuis longtemps !), il fait en sorte de croiser un gars qui lui dit : "tiens, j'ai croisé ton meurtrier y a pas cent mètres !"
Mais malheur, le maudit a un vélo !
Qu'à cela ne tienne, le copain de Célestin, lui, il a un avion, hé hé. Alors, qui c'est qu'a la plus grosse, gamin ?
En fait, tout ça fait penser à un Tex Avery.
Et ce qui laisse songeur, c'est que l'auteur étale sa bibliographie en préface : Dorgelès, Barbusse, Miquel, Audoin-Rouzeau et j'en passe... so, the question is : à quoi pensait-il en lisant ces vénérables ouvrages, pour arriver à un produit fini où il se tamponne à ce point le coquillard de son sujet ?
Franchement, non. Il faut être un minimum sérieux quand on écrit un roman historique.
Quand on écrit un roman tout court, d'ailleurs.
Commenter  J’apprécie          185
Thierry Bourcy nous convie à suivre son héros Célestin Louise, flic et soldat français dans la guerre de 14-18.
Dès le départ attiré par l'étrangeté de cette démarche littéraire, je me suis donc lancé dans l'aventure.
Sept romans plus tard, tirons-en le bilan et, au vu des quelque 90 critiques déjà émises, allons à l'essentiel.
Le Célestin "soldat" correspond plus ou moins à l'horizon de mes attentes.
Du sinistre quotidien des tranchées aux assauts sanglants et meurtriers, des si courtes "pauses" entre deux montées en première ligne aux permissions aussi rares que frustrantes tant moralement qu'affectivement, de la "camaraderie" du front à l'indifférence de l'arrière avec son défilé de planqués en tous genres (galonnés de préférence)... tout cela est généralement bien rendu, plutôt crédible, non dépourvu d'humour et agrémenté de quelques brins d'antimilitarisme de bon aloi mais sans plus.
Le Célestin "flic" ne m'a, par contre, guère convaincu.
En effet, les intrigues développées par l'auteur tout au long de cette saga se révèlent bien souvent assez faibles d'écriture et de contenu.
D'une part : Énigmes policières abracadabrantes, aux grosses ficelles scénaristiques, sans grandes surprises ni originalité particulière le tout frisant l'invraisemblance - D'autre part : Surabondance des dialogues, pas toujours très élaborés, au détriment d'une narration qui, quant à elle, manque singulièrement de relief, d'épaisseur, de profondeur psychologique et de qualité stylistique.
Mon impression : Romancier en pilotage automatique paraissant essentiellement soucieux de se conformer à un canevas d'écriture soigneusement préétabli à l'instar de ces réalisateurs de séries TV préformatées omniprésentes sur nos petits écrans.
En guise de conclusion, puis-je me permettre de vous donner un conseil ?
Souhaitez-vous plonger dans l'enfer de cette première grande boucherie humaine de l'ère industrielle tout en suivant une enquête policière des plus palpitantes ?
Dégustez alors, sans tarder, la BD Notre Mère la Guerre de Kris (récit) et Maël (dessin et couleur) déclinée en quatre complaintes chez Futuropolis.
Vous découvrirez des personnages haut en couleur, plus vrais que nature, une intrigue minutieusement documentée servie par un graphisme époustouflant.
Tout y est fouillé, travaillé, façonné avec soin, intelligence et sensibilité.
Une pure merveille au scénario finement ciselé, à l'écriture aussi précise que concise.
Vous m'en direz des nouvelles !
PS : Ne vous étonnez pas.
J'ai posté simultanément cette critique sur La cote 512 premier opus apparemment le plus lu de la saga et sur Les ombres du Rochambeau clôturant le cycle et bizarrement (?) le moins lu des sept, espérant, de la sorte, susciter quelques commentaires ...
Commenter  J’apprécie          163
Célestin Louise est un jeune flic parisien. En ce début de mois d'août dans la capitale Parisienne, il file Chapoutel, dit "La guimauve", un fameux cambrioleur qui tente d'entrer dans un hôtel particuliers déserté pour l'été.

Sur le chemin qui le mène au poste de Police après l'arrestation réussie de la Guimauve, Célestin apprend que la guerre est déclarée et qu'il est mobilisé. Il doit tout de suite rejoindre son régiment basé à Orléans.

A Orléans, il retrouve Germain Béraud connu des services de Police pour son talent de pick-pocket, lui aussi a été mobilisé. Il fait aussi la connaissance de son supérieur Paul de Mérange.

Un notable issu de la bourgeoisie de province qui dirige une briqueterie.

Arrivées sur les champs de bataille Célestin et tous les hommes de sa compagnie découvrent l'horreur. L'armée s'embourbe, les généraux s'obstinant à pratiquer la stratégie du grignotage. Les pertes humaines sont très couteuses. Sont peu à peu construits les tranchées qui vont évoluer et se sophistiquer avec le temps.

Le lieutenant de Mérange, un homme très capable dirige la compagnie auquelle appartient Célestin avec efficacité jusqu'à ce qu'il soit tué au combat. Célestin était présent et ce qui passe pour une fait de guerre n'en est pas un, Paul de Mérange a été tué par une balle dans le dos.
Célestin se doit alors de mener l'enquête.
Une enquête dans les tranchées durant les six premièrs mois de la Grande Guerre, voilà quelque chose qui ne peut qu'éveiller la curiosité.
L'atmosphère des tranchées est parfaitement bien retranscrite, le lecteur a vraiment l'impression de se trouver en compagnie des hommes mobilisés. Termes techniques, stratégies militaires mais aussi vie quotidienne de ses hommes, soldats malgré eux...

Un contexte qui donne au roman une très grande force et qui lui apporte un intérêt certain. Alors il est vrai que l'intrigue policière est maigre et simpliste mais elle a le mérite d'exister et de ne pas être simplement un prétexte à la description de cette guerre. Je regrette simplement la fin que je trouve un peu bâclée.
Il n'empêche, j'ai vraiment passé un très bon moment de lecture et je me réjouis de très vite lire la suite.
Lien : http://l-ivresque-des-livres..
Commenter  J’apprécie          110
Quelle idée originale que ce policier historique au coeur de la Grande Guerre !
Découvert chez Joyeux Drille puis chez Paikanne, je m'étais promis de le lire dès que j'en aurais l'occasion. Je ne le regrette pas.
Le roman débute avec l'annonce de la mobilisation. Sans hésiter, Célestin Louise s'engage. Il sent que c'est son devoir et ne peut laisser partir les copains sans lui. le hasard va le mettre en présence d'un jeune voleur qu'il a déjà eu l'occasion d'arrêter. Au fil du temps, ils vont se rapprocher, s'apprécier et ne plus se quitter. Avec trois autres soldats, ils sont unis comme les doigts de la main, s'épaulant, se réconfortant et se divertissant les uns les autres. Alors quand Louise décide d'enquêter sur la mort du lieutenant de Mérange, bien qu'ils trouvent ça fou, ils vont former l'union sacrée et l'aider dans sa démarche comme ils s'entraident dans les tranchées. Tandis qu'un hiver glacial cède la place au printemps, ils vont affronter les charges suicidaires, les bombardements, la peur, les trêves inattendues et la mortelle indifférence des généraux, capables de laisser une compagnie dans les tranchées alors qu'ils savent qu'une galerie a été creusée en-dessous afin de la dynamiter. En ont-ils bavé ces pauvres soldats !
Et toujours cette idée fixe de Louise : découvrir le meurtrier et comprendre !

Ce premier roman de Thierry Bourcy qui date de 2005 plonge le lecteur dans une époque apocalyptique et sa force est de nous emmener dans une intrigue policière à travers des faits historiques véridiques et une atmosphère parfaitement décrite. Que ce soit sur le front ou à l'arrière, le contexte historique est précis. L'écriture au style agréable et fluide nous permet d'entrer dans les tranchées avec un héros attachant, rigoureux et débonnaire à la fois et ressentir ses émotions. Témoin de la vie quotidienne des poilus, de l'horreur des combats et des conditions de survie, Louise en est aussi le rapporteur. le rapporteur d'une histoire méconnue des générations actuelles, celle d'une France coupée en deux où la société vivant loin des combats veut oublier cette guerre et fuit tout ce qui la lui rappelle.

La description de ces deux mondes est ce qui m'a plu le plus dans ce policier de facture classique que je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          100
L'idée était tentante (les hommes en guerre, un microcosme comme les autres après tout...), mais on déchante vite. On se croirait dans un mauvais téléfilm français bourré de clichés et où les acteurs "surjouent", faute d'avoir réfléchi à la psychologie des personnages et étudié l'esprit de l'époque. Cela devient vite ridicule, voire grotesque avec l'accumulation d'invraisemblances, d'événements improbables et de personnages caricaturaux. le style est simpliste, Monsieur Bourcy semble oublier que ses lecteurs ont plus de 10 ans. Seul point positif dans ce naufrage littéraire: le personnage de Célestin Louise est sympathique mais cela ne sera pas suffisant pour me donner envie de lire une autre des ses "aventures"!
Commenter  J’apprécie          86
Découvert cette année au salon du livre, un auteur qui nous emmène sur le front de l'Est pendant la Grande Guerre, dans les pas de Celestin Louise. Flic parisien talentueux il décide, contre sa hiérarchie, de s'engager volontairement. C'est la découverte de l'amitié, forgée dans le sang et la boue des tranchées, de la guerre dans ce qu'elle a de plus cruellement absurde, du froid, de la faim, de la peur aussi. Mais un flic reste un flic même sous l'uniforme militaire, aussi quand son lieutenant reçoit une balle dans le dos en montant à l'assaut à ses cotés, c'est le flic qui prend le relai. Au cours de l'enquête il découvrira non seulement les secrets du lieutenant mais aussi la vie « à l'arrière » avec ses planqués, ses magouilleurs, toute une population française qui vit presque normalement quand des milliers de jeunes hommes meurent comme au casse-pipes. Particulièrement bien documentée, cette série de 5 enquêtes de Celestin nous plonge dans les horreurs de la Première Guerre mondiale. de l'incompétence des gradés à leur lâcheté, de la morgue des officiers pour les poilus, jusqu'au mépris des vies humaines nous « vivons » la guerre. le juste équilibre entre la vérité historique et l'enquête policière font de ce roman un véritable bonheur de lecture.

Jean Louis Bourcy a écrit avec Jean-Louis Lorenzi le scénario du téléfilm "La Tranchée des Espoirs" pour France 2 et ARTE. L'éditeur a vu la téléfilm et lui a proposé d'écrire un roman historique. C'est lui qui a décidé d'en faire un polar. Il a reçu le prix Grand Témoin de la France mutualiste pour La Cote 512
Commenter  J’apprécie          80
Voici une époque peu racontée dans les romans policiers traditionnels : La guerre 14/18. Et c'est ce qui fait toute l'originalité de ce livre. Comment un officier Français a-t-il été tué d'un coup de fusil reçu dans le dos? Notre héros, policier dans le civil, ne peut manquer de s'interroger...
Ce n'est pas tant l'intrigue policière - assez maigre, il est vrai - que la description de la vie dans les tranchées qui rend cet ouvrage intéressant.
A découvrir !
Commenter  J’apprécie          80
Un roman policier assez classique, rien de surprenant mais un bon moment de lecture. le style est agréable, les personnages sont bien écrits et plutôt attachants (En particulier Célestin Louise, ses camarades de régiment et sa soeur). le petit plus, est apporté évidemment par le contexte de la première guerre mondiale et la difficulté pour notre policier de mener son enquête sur le meurtre d'un officier, quand des milliers d'hommes meurent chaque jour au combat...
Un bon livre pour le train !
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (472) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3199 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}