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sur 864 notes
Elisabeth voit sa vie basculer à sept ans quand sa mère lui fait la surprise de lui offrir une belle robe et de l'emmener à un concours de mini-miss. Comble de malchance, elle gagne. Ça sera d'ailleurs l'unique fois. Mais c'est suffisant pour que sa mère passe du « côté obscur de la force » ! Elle n'a plus qu'une idée en tête : la faire gagner à nouveau. Comme le dit Elizabeth, elle aurait préféré être moche. Ça lui aurait facilité la vie. A partir de là, sa mère va la traîner tous les week-ends dans ces concours glauques en n'hésitant pas à tenter de la métamorphoser (soutien-gorge rembourré, autobronzant, épilation, opération d'une oreille décollée…etc…). Jusqu'au jour où Elizabeth implose littéralement et met fin brutalement à tout ce cirque. le problème c'est qu'elle en veut terriblement à sa mère de l'avoir instrumentalisée ainsi et à son père de n'avoir rien fait pour l'en empêcher trop content qu'il était d'avoir la paix tous les week-ends. Cet épisode des mini-miss va conditionner toute la suite pour Elizabeth notamment son rapport très compliqué au corps qu'elle ne va cesser de malmener au fil des années. Ce livre dénonce ouvertement les concours de mini-miss mais pas seulement. L'auteur s'en prend aussi aux parents qui utilisent leurs enfants et à la société en général qui dérègle totalement le rapport des femmes à leur corps. Tout ça est fait avec un mélange d'humour et de férocité car tout est raconté par Elizabeth elle-même
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Ben quoi, lecteur, tu kiffes pas les petites filles en string épilées jusqu'au trognon ? Tu rates quelque chose, sérieux, parce qu'une minette à paillettes dont le push-up est assorti aux faux-cils, y'a rien de plus ragoutant, je t'assure !

Pourtant, je dois dire que mon avis sur ce roman reste assez mitigé.

Autant la première partie, qui nous divulgue les dessous des élections de mini-miss, décrit la chute de la jeune héroïne dans l'enfer de la boulimie, puis raconte la lente réappropriation de son corps, m'a séduite, parfois glacée, souvent estomaquée… la plume de l'auteur, flirtant avec l'oralité et la familiarité, donnant plus de force encore aux souvenirs de cette enfant-marionnette.

Autant le reste du livre, évoquant le monde du bodybuilding et l'art du paraître, m'a semblé trop souvent saugrenu, presque fantaisiste : le ton frôlant parfois avec la vulgarité m'aura semblé tristement répétitif.

Pour tout te dire, j'ai du mal à croire qu'on puisse poser des mots aussi clairs sur des sentiments si confus. Peut-être que je me trompe, d'ailleurs. La problématique de l'enfance sacrifiée m'a semblé déconnectée d'une réalité incarnée : le point de vue des parents est à peine évoqué, la rage et la vengeance prennent le pas sur l'ensemble du roman, lui donnant des airs un peu trash sur la fin.

Bref, une impression en demi-teinte, même si, je le reconnais, cette enfant Lolita, son rapport au corps et les relations conflictuelles avec ses parents ont de quoi soulever l'indignation. Parce que, je sais pas toi, mais moi ça m'affole le corset toutes ces gamines déguisées en femme…
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Ah les mini miss ! Ces mignonnes petites filles maquillées vulgairement, déguisées.et avec la coiffure en choucroute . Tout ce que je déteste !
Alors quand j'ai lu la quatrième de couverture je me suis dit que ce livre était pour moi.

Elizabeth a 7 ans lorsque sa mère l'a fait rentrer dans ce monde malsain. Si la petite fille est loin d'etre à l'aise et enjouée avec cet exercice , sa mère elle fonde tous ses espoirs en sa fille. Alors Elisabeth se plie à ce qu'elle lui demande afin de faire plaisir à la "reine Mère'.

S'en suivra 5 années de week-ends à se présenter à ces concours jusqu'au jour où.... Lasse de cette vie, la jeune demoiselle pètera un cable et commencera alors à n'avoir qu'une idée en tête : se venger de ses parents et elle fera tout pour parvenir à ses fins.

Mais Elizabeth est loin de s'imaginer que ce sera une véritable descente aux enfers.

J'ai adoré l'humour du roman, j'ai rit de nombreuses fois. On jubile et à certains moments c'est tellement glauque que l'on a pitié d'Elizabeth.

J'avais adoré "En attendant Bojangles", avec ce nouveau roman l'auteur change de registre et pour moi c'est un succès !
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Ce livre ne peut pas laisser indifférent. Il est dérangeant, violent, perturbant. Mais très très bon.
J'avais adoré "En attendant Bojangles", du même auteur; celui-là m'a moins touché, mais j'ai aussi beaucoup aimé encore une fois cette écriture.

C'est l'histoire d'une princesse. Une princesse que sa mère prend pour une poupée, au risque de lui détruire sa vie "pour son bien". Parcourant les concours de Mini-miss dès l'âge de 7 ans, elle accumule rancoeur et haine contre ses parents qui lui volent son enfance. Un jour, sur scène, elle crie stop. Puis décide de se venger.
Et parce que son corps n'est plus son allié, elle décide de le modeler, le gaver, le gonfler, pour se venger de lui également.

C'est une réflexion sur le corps des femmes, des enfants, sur ces concours débiles de "mini-miss" et autres du même acabit. C'est un roman sur le lien entre le corps et l'âme. C'est un roman sur le désir des hommes, des femmes. Un roman actuel et très prenant.
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" Ne trouvez-vous pas cocasse que dans un pays de gagnants, ma malédiction soit d'avoir un jour gagné ? Pas n'importe quel jour, celui de mes sept ans. Ma mère me disait que j'étais très belle et que je n'étais pas trop bête. L'ordre des compliments est important, la forme aussi. J'étais très belle, une affirmation. Je n'étais pas trop bête, une négation. "

Florida, c'est d'abord une petite fille, Elizabeth Vernn, fille unique d'une " Reine mère ", autoritaire et cupide, et d'un " Valet", mou et vide. Sa mère décide un jour que l'amour doit se monnayer, et que pour obtenir la grâce du sien, Elizabeth se doit de remporter tous les concours de mini-miss pour lesquels, comme elle le dit si bien " Je t'ai sacrifié ma vie, mes week-ends, j'ai dépensé des fortunes pour toi ". Malheureusement, le destin s'acharne et Elizabeth ne dépasse jamais la deuxième place… et surtout regrette de " ne pas être moche ". Pétage de câble sur scène à l'âge de douze ans et mise à mort des ambitions maternelles.
Sur les conseils d'un psy, elle est envoyée en internat. le distributeur automatique de confiseries devient son meilleur ami. Dorénavant boulimique, elle grossit proportionnellement à la rancune qu'elle éprouve vis-à-vis de ses parents.
A dix-huit ans, elle se lance à corps perdu dans le bodybuilding, martyrisant un peu plus son corps et sa féminité à coups de muscles et de produits dopants, puis s'effondre. La Reine mère ne manquera pas de lui rappeler " Tu as tout perdu, pas foutue de gagner, même pas capable de gagner ton concours de gonflette, tu es une perdante ".
Le parricide sera-t-il enfin sa première victoire ?

Le ton est glaçant et cru, parfois vulgaire. Elizabeth, narratrice, a la haine et Olivier Bourdeaut ne manque ainsi pas de le rappeler au lecteur, un peu trop. Néanmoins, ce récit - axé sur les dégâts des traumatismes de l'enfance et du désamour - est original et interpellant. Son rythme permet de le qualifier de véritable thriller psychologique !


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Quand un résumé d'à peine 2 phrases me donne autant envie, forcément je me jette sur l'ouvrage. Dommage pour moi, grosse déception pour Florida où le récit n'était clairement pas à la hauteur de son résumé tape à l'oeil et racoleur.

Bien que les premiers chapitres s'entendent avec le fond de l'histoire, à savoir une petite fille transformée en véritable poupée de scène par sa mère, plus on avance dans l'histoire et plus on s'éloigne complètement de l'idée de base si bien que l'on se perd et finalement, que l'on ne se retrouve jamais.
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Les enfants peuvent-ils servir de séance de rattrapage à des adultes ratés ? C'est ce que pose comme question Olivier Bourdeaut dans les premières pages de son roman où, sans qu'elle n'ai franchement le choix, une petite fille est transformée à machine à remporter les podiums de ces concours de mini-miss comme les américains en raffolent.

Seulement voilà, transformer une petite fille en pute exhib pour vieux pervers et anciennes miss ratées n'est pas sans conséquences sur le développement psychologique. Comment reprendre le pouvoir sur ce corps pendant l'adolescence ? Il suffira de le faire grossir pour le rendre immonde et fermer ainsi les portes aux fantasmes maternels.

Plus tard, quand tout s'effondrera, il faudra se venger de cette mère, transformer encore plus ce corps, vivre dans l'excès, ne renoncer à aucune souffrance, aucun sacrifice, aucune folie pour lui en mettre plein la vue et la faire souffrir. Seulement rien n'est aussi simple dans la vie, et parfois à trop jouer avec le feu, on se brûle les ailes avant d'avoir même pu s'envoler

Florida est un de ces romans clivants qui ne laisse pas le lecteur s'ennuyer, qu'on adore ou qu'on déteste. Si j'ai adoré la première partie plus satyrique, le style déjanté et le caractère frondeur de la narratrice (ça m'a rappelé le style de Kerozene), je me suis plus ennuyé dans la seconde partie du récit qui tournait un peu en rond. Une lecture mitigée, donc.
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"Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée."

Miami. Mini-miss exploitée par sa mère à partir du jour anniversaire de ses sept ans, lorsque sa mère l'inscrit à un concours de beauté, jusqu'à ce qu'elle se révolte à l'âge de douze ans, Elisabeth Vernn a vécu des années d'enfer, son enfance lui a été volée par ses parents. "Princesse la semaine, mini-miss le week-end.... Princesse, j'étais son projet". Elle surnomme sa mère "la Reine-mère" et son père, trop faible pour s'opposer à sa femme, "Le Valet". Répétitions tous les soirs, maquillage, faux-cils, épilation, manucure, autobronzant, toilettes somptueuses, comportements aguicheurs sur l'estrade... pour finir toujours sur la deuxième marche du podium, Élisabeth n'aura été reine que lors de son premier concours à sept ans.

A douze ans elle quitte ce monde des concours de beauté par un acte de rébellion fracassant et passe brutalement de l'enfance à l'adolescence. A partir de ce moment elle va user de son pouvoir sur son corps, passer par la boulimie avant d'avoir recours aux anabolisants pour devenir une bodybuildée. Dominer, torturer son corps jusqu'à la démesure pour être maître de son destin. "Il est difficile d'avoir une maîtrise totale de sa vie et j'en sais quelque chose, il est réconfortant de sentir qu'on a un contrôle total sur son corps". Une transformation physique, une véritable métamorphose pour parfaire sa vengeance, devenir la honte, le fardeau de sa mère. "Je me suis déformée volontairement, je suis sortie du moule car je m'y sentais à l'étroit."

Olivier Bourdeaut parvient admirablement bien à se glisser dans la peau de cette jeune femme qui d'emblée annonce qu'elle peut comprendre ses parents mais qu'elle ne pardonnera jamais. A travers la voix d'Élisabeth, dans ce texte écrit à la première personne, il s'adresse parfois au lecteur dans un style direct et très vivant.
Ayant appris très jeune à se servir de son physique, Élisabeth va tester son pouvoir sur son corps et se métamorphoser progressivement grâce à la consommation de protéines et à un entrainement intensif. La musculation devient vite une addiction pour elle. Se détruire pour détruire ses parents devient une obsession pour cette jeune femme qui passe "de mini-miss à mini-monstre". Une histoire d'addiction au regard des autres, d'autodestruction et de vengeance sur fond de drogue, de haine de soi et des autres. Un voyage à Miami, ville de la démesure, une critique acerbe de l'exploitation des enfants, du culte du corps et de la société américaine mais une héroïne pour laquelle je ne suis pas parvenue à éprouver d'empathie malgré son histoire terrifiante.
Un texte au style très différent du premier roman d'Olivier Bourdeaut "En attendant Bojangles" dont la fantaisie faisait tout le charme et qui reste un gros coup de coeur. Même si l'humour est bien présent, le ton y est plus caustique mais le traitement du sujet reste cependant assez excessif. Un auteur qui a le mérite de savoir se renouveler...


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Quelle est longue cette
histoire.
Autant dans son premier roman Olivier Bourdault se montrait poétique autant il se montre vulgaire dans ce récit tarabiscoté et incroyable.
Je n'ai pas cru à cette histoire
Je repose le livre avec soulagement et cours en chercher un autre.













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« Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée ».
Après « En attendant Bojangles » l'auteur me met encore une belle claque avec ce livre !

Le jour de ses 7 ans, Elisabeth Vernn déballe le cadeau de sa mère : c'est une belle robe blanche de princesse. Mais le vrai cadeau, c'est sa participation à un concours de mini Miss.

Olivier Bourdeaut donne la parole à Elisabeth qui s'adresse au lecteur pour raconter sa descente aux enfers.
Gagner ce premier concours a été sa malédiction. Après l'euphorie de la victoire, sa vie a définitivement changé. C'est la fin de son insouciance d'enfant. Ce qui était un jeu d'enfant devient un enjeu maternel. Sa mère va vouer une obsession maladive pour les concours de Mini Miss, et son père va laisser faire. Sa robe de princesse aura fait une victime, son corps. Elle nourrira une haine féroce contre lui et son image. le temps de la rébellion a sonné en même temps que celui de la vengeance. Un récit qui va crescendo sur la détresse et la rage qui l'habitent, jusqu'à la faire sombrer.

L'auteur signe ici un roman tragique sur un sujet malheureusement d'actualité. Qui n'a pas regardé un jour un reportage sur ces concours de mini miss, sur ces parents qui reportent sur leurs enfants leur besoin de réussite et de paillettes, occultant par là même leurs besoins essentiels. Dans un style cru et dur, teinté d'humour noir et de sarcasmes, il laisse à Elisabeth les rênes du récit, ce qui le rend encore plus poignant. Elle m'a émue et bouleversée. J'ai eu mal pour elle. Un roman qui sonne juste et nous envoûte autant qu'il nous révolte.
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