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3,53

sur 864 notes
Ce n'est pas dans mes habitudes d'abandonner une lecture mais en l'occurence, j'ai lâchement renoncé. Une sensation de perte de temps. Pourquoi s'infliger ce pensum sans intérêt. le personnage principal ne m'a pas convaincu et pourtant j'avais dévoré Bojangle...
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Cinq années de concours de mini miss ont transformé une enfant équilibrée en « bête de foire sophistiquée à l'extrême et hyper féminisée ».

Évidemment, la transformation principale aura surtout été intérieure ; les conséquences psychologiques de cette exhibition forcée et tout son tralala préparatoire sont largement décrites dans ce roman à la première personne. L'héroïne enfant - femme puis femme - détruite se raconte…

Ce sujet, pourtant intéressant, a été, à mon goût, bien mal servi par une écriture pesante, redondante, sans style aucun. Évidemment, car c'est une écriture rapportée de l'oral.

- Où es-tu parti cher Olivier Bourdeaut  ? ( dont j'avais adoré les deux précédents romans)

J'ai cherché où était la lumière et ai très vite réalisé que ce troisième texte ne me plairait pas du tout.

Tout est affaire de style, me direz-vous ?

Nan !

En plus de l'écriture oralisée, à l'extrême parfois, limite vulgaire et fade, c'est très vite l'ennui qui l'a emporté.

Ah chez moi, l'ennui livresque ne passe pas !

Je me suis accrochée jusqu'au bout, mais sans jamais m'attacher à cette jeune femme haineuse.

Il m'a manqué un chouïa d'analyse psychologique, des personnages moins artificiels, un décor mieux travaillé, une ambiance.

Bref, du style, quoi !
Lien : https://justelire.fr/florida..
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Elisabeth nous plonge littéralement dans son univers. Les délires de sa mère. La démission de son père. On partage sa détresse, sa rage, son désir de vengeance. On cautionne, on la soutient. On souffre, on rit parfois car elle a de l'humour malgré tout.
Olivier Bourdeaut nous livre une histoire où le corps occupe une place centrale. C'est intense, féroce, cru, rythmé. Un récit électrique qui ne laisse pas indifférent.
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« Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée. »
La vengeance est un plat qui se mange froid, et Elizabeth a patiemment ourdi la sienne pour la balancer glacée à la figure de ses parents, particulièrement à celle de sa mère.

Florida, c'est l'histoire d'une mini miss.
L'histoire d'une petite fille à l'enfance saccagée.
L'histoire d'une vie entière saccagée.
L'histoire d'une vengeance magistrale.

Vous avez certainement entendu parler des concours de mini miss.
Ces concours vomitifs venus des États-Unis où des fillettes dès l'âge de trois ans (oui, vous avez bien lu !) défilent devant des jurys en tenues affriolantes, maquillées à outrance et se trémoussant d'une façon plus que suggestive et totalement déplacée compte tenu de leur jeune âge.
"Il suffit de taper mini-miss dans le moteur de recherche pour se régaler jusqu'à la nausée" écrit Olivier Bourdeaut : si vous n'avez jamais vu d'images de ces dingueries, allez-y !

Elizabeth fait partie de ces mini miss.
C'est une victime.
Victime des tordus qui osent organiser ce genre de concours, et de sa mère qui, voulant vivre la réussite à travers sa fille, ne recule devant rien et lui fait subir tout un cortège de choses invraisemblables.
L'auteur s'est manifestement régalé et a laissé libre cours à une imagination débridée. Son roman est plein d'humour, décalé et caustique à souhait.

La haine et le désir de vengeance sont de puissants moteurs, Elizabeth en est une excellente illustration.
Dès qu'elle se libère de ce monde délirant et malsain, elle n'a qu'une idée en tête : se venger.
Irréversiblement marquée par une enfance qui lui a été volée, elle va utiliser toute son énergie pour atteindre son but. D'autant plus que, comme elle l'écrit au début de son texte : "Je ne pardonne pas. Je ne pardonnerai jamais."
Je la comprends ! Si j'avais subi ce que sa mère lui a fait subir, je n'aurais pas pardonné.

Florida est un livre choc, drôle et plein d'ironie.
J'ai ri aux larmes par moments, je me suis indignée à d'autres. Parfois, j'ai fait les deux en même temps.
En tout cas, j'ai éprouvé de la compassion pour Elizabeth de la première à la dernière page.
Qu'un roman procure autant d'émotions, voilà ce que j'adore !
Florida est un ouvrage satirique formidable, un immense plaisir de lecture.

PS : sur le thème des mini miss et dans un genre complètement différent, je vous recommande Petite soeur, mon amour de Joyce Carol Oates.
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J'avais vraiment envie de découvrir l'auteur, car j'ai beaucoup entendu parlé de son roman "En attendant Bojangles" mais c'est ce titre qui m'a attiré en premier. Malheureusement je n'ai pas apprécié ma lecture 😕. Je m'attendais a ce que l'on parle uniquement des mini-miss et de cet univers complètement fou mais non, c'est une petite partie présente uniquement au début du roman, et je n'ai pas du tout accroché avec le reste du livre. Si vous l'avez lu dites moi ce que vous en avez pensé, mais pour moi c'est un flop total !
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Petit livre que j'ai lu très rapidement.

Ce livre est une histoire de vengeance et de rancoeur contre des parents qui n'ont pas su etre bienveillants.

Mon avis :
J'ai eu du mal à accrocher avec cette histoire. le style est assez brut et je n'ai pas ressentit d'empathie pour le personnage principal.
Je n'en dirai donc pas plus et je laisse le soin à chacun de se faire son propre avis.
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Je ne sais plus comment ce roman a atterri dans ma liste de livres à lire. Probablement une recommandation sur Babelio.
Et bien je n'ai pas été déçue.
Un roman bien rythmé et plein d'humour noir.

L'histoire d'une petite fille qui, poussée par sa mère, participe à des concours de mini miss, dont on découvre les abominations : déguiser des fillettes en femmes surmaquillées et aux soutiens-gorges rembourrés (bien qu'inutiles pour elles bien sûr), les strings, le bronzage artificiel... Bref le comble de l'horreur.

Le "comble", mot que la narratrice adulte réalise qu'elle utilise souvent dans son récit car dans sa vie, tout n'est que démesure à partir du moment où elle comprend l'absurdité de ses concours dont elle n'a jamais choisi de participer. 

La suite de la vie de cette femme, je vous laisse la découvrir, dans tous ses excès. Les concours de mini miss n'en sont que le point de départ.

Un livre écrit par un homme qui se met dans la peau d'une femme. Dans cette période où des auteurs et autrices se font vilipender, insulter, voire menacer de mort (par exemple Jeanine Cummins pour "American Dirt" aux USA) pour avoir écrit sur des sujets qu'ils ne sont censés pas connaître ou pour lesquels ils ne sont soi disant pas concernés, c'est une preuve que ces polémiques sont stériles. Elles empêchent toute imagination et création, ce qui est le coeur du métier d'écrivain.
Ou alors chaque auteur ne peut écrire qu'un livre dans sa vie : son autobiographie.

Un(e) écrivain(e) doué(e) peut écrire sur tout et se mettre dans la peau d'une personne totalement différente de lui ou d'elle.
La preuve avec ce livre réussi.

Quant aux mini miss, pour conclure, je dis : vive la petite héroïne de Little Miss Sunshine ! Tellement plus belle et intéressante que ses concurrentes. 

Mais si on allait plus loin et qu'on cessait tout simplement de demander aux petites filles et aux femmes d'être belles ?

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Dans son journal, Elizabeth Vernn nous raconte son histoire. Inscrite par sa mère à un concours de mini-miss à 7 ans, elle fait preuve de malchance et gagne. Paradoxal me direz-vous. Pas du tout. Car cette victoire va entretenir une succession de défaites et être vécue comme un échec.

Ce roman retranscrit l'impatience et l'intransigeance d'une mère qui va façonner sa fille, jusqu'à la briser.Dans cette compétition, le problème devient l'enfant et la mère n'a qu'une idée: modifier sa fille pour l'améliorer.
On voit évoluer cette petite fille qui ne va avoir de cesse de martyriser son corps pour punir sa mère. Adolescente, puis adulte, elle va passer de l'extrême esthétique à l'extrême puissance en devenant body bodybuildeuse. Et s'enfermer dans une prison: la vengeance.

J'ai souvent cru que l'héroïne était plus âgée tant son vécu et son phrasé sont intenses et violents. Rédigé comme un témoignage, cette histoire d'auto-destruction dénonce crûment la superficialité et le culte du corps. Mais l'aspect psychologique m'a manqué. Une écriture féroce, souvent agressive. Il faut chercher l'émotion et, plutôt que touchée, j'ai fini ma lecture en colère. J'aurai préféré la première fin proposée par l'auteur, plus cinglante, plus cruelle, plus... Elizabeth quoi!
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Un sujet assez alarmant !
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D'un événement qu'elle a pris pour un jeu au début, Elizabeth s'est vite retrouvée à grandir plus vite que son âge, à être contrainte de faire des choses qu'on n'est absolument pas censé faire à l'âge de 7 ans. Sa mère ne vit plus que pour entraîner sa fille à être une mini-miss, lui faire passer des concours, seulement Elizabeth n'obtient jamais plus “que” la seconde place.
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Je trouve ça incroyable qu'il n'y ait pas plus de contrôle que cela sur ce genre d'événements… Quel est l'intérêt de forcer ses enfants à faire une activité qui ne leur plaît pas ?
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Habité par un désir de vengeance vis-à-vis de ses parents, tout au long de ce récit, nous assistons à sa destruction de sa personne, mais aussi de son corps.
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Je noterais juste un aspect qui m'a dérangé à l'écoute de ce livre : l'intonation de la lectrice. J'ai vraiment eu du mal, notamment sur les dialogues…
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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« Florida » d'Olivier Bourdeaut
Noirceur profonde, noirceur prenante sous le ciel de Floride : pas de pardon possible pour cette mère qui précipite sa fille dans la spirale des concours de « mini-Miss » à l'âge tendre de 7 ans, sous l'oeil d'un père mitoyen.

Non, Olivier Bourdeaut n'excuse rien d'un apprentissage biaisé de la beauté.
Il préfère scruter les méandres de la vengeance dans toutes ses acceptions possibles, avec le corps de la jeune fille comme une arme élastique à qui il fait tout faire, et qui voudrait toucher à la fois ses parents, le monde entier et elle-même en son centre.

Le style saccadé d'Olivier joue les miroirs déformants : ce corps est à la fois maigre et gras, musclé et piqué de seringues, pâle et bronzé.
Les images sont contraires et se disputent.
Sur leur violence, même le soleil de Floride s'éteint : seule reste le grésillement du néon.

Pour respirer un peu, Olivier ne donne qu'une unique amitié à sa petite Elizabeth : un artiste photographe, qui, par chance, a d'autres yeux que son objectif.
Peut-il à lui seul dégonfler la solitude avant l'explosion finale ?
Lien : https://pecayral.fr/florida-..
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