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EAN : 9782954107660
246 pages
9782954107660 (24/11/2014)
2/5   1 notes
Résumé :
Ce livre a pour vocation de vous faire naviguer vers l’âme du monde.
Il n’a pas pour prétention de détenir l’ « Ultime Vérité » mais de vous faire découvrir un autre aspect de l’invisible, de vous faire voyager sur de nouveaux chemins de réflexions philosophiques, grâce à l’apport actuel de nos connaissances scientifiques.

La meilleure chose que je puisse vous y promettre est qu’en parcourant cette analyse, chacun y découvrira LA réponse adap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Décevant comme peut l'être un livre écrit par un athée qui ne considère que son propre point de vue.
Des kilomètres de lieux communs sur la religion, avec une lecture très simplificatrice.

« Toute lecture littérale des textes religieux conduit à l'intolérance et à la violence, et donc au terrorisme religieux, aussi irrespectueux de l'humanité que du Dieu qu'ils trahissent. »
Non, non et non. Bien sûr qu'il ne faut pas avoir une lecture trop littérale des textes sacrés mais combien de grands hommes ont pris au sérieux cette parole du Christ « aimez vous les uns les autres ». Non les textes sacrés ne sont pas des appels à l'intolérance et à la violence. Ce ne sont pas tant des lectures littérales que des lectures partisanes qui appellent à la violence, ce n'est pas tout à fait la même chose.

Voltaire, ah Voltaire, encore faudrait il le citer correctement.

"Voltaire disait d'ailleurs à ce sujet : - Je ne sais pas si Dieu est à l'image de l'homme mais l'inverse est incontestable. -" [la citation exacte De Voltaire est "Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu"]
Alors il me semble que Voltaire voulait brosser l'image d'un Dieu que nous aurions façonné à l'aune de nos désirs. Un Dieu trop humain. C'est le cas pour les dieux grecs. Mais absolument pas pour le Dieu de l'Islam totalement transcendant et qui ne révèle rien de lui même si ce n'est sa loi. Et encore moins pour le Dieu chrétien qui s'est fait homme pour qu'on le connaisse à travers le Christ. Un Christ qui va aller au bout du don de soin. Rien de « trop humain là dedans »

Pas loin du but en ce qui concerne la foi :
« La foi est nécessaire car elle est une composante essentielle sur laquelle nous bâtissons notre propre réalité. Nous avons tous besoin d'avoir foi en un Dieu, ou en quelqu'un, ou en nous-mêmes, comme nous le verrons plus loin. »

La foi consolide la réalité par un dépassement permanent, que ce soit la foi d'un passionné de football, la foi en la science, ou la foi du croyant. L'athée lui même a la foi brûlante sur Dieu n'existe pas. Eh oui la foi nous porte car elle nous permet de voir ce qui reste invisible à la raison. Elle est consubstantielle à l'homme et non l'égarement décrit dans ce livre.

Les religions sont elles une perte de temps comme décrit ci dessous?

« Car sur le plan ‘Darwinien', une telle perte de temps et d'énergie consacrée à autre chose que la survie et la reproduction est un gaspillage insensé qui normalement ne peut que nuire à l'espèce concernée. »
Et les civilisations? Qui les a bâties? N'est ce pas la foi commune, le storytelling des religions qui a donné aux hommes l'unité nécessaire pour bâtir les civilisations.

Avec une curieuse lecture qui inverse les priorités.
« Bref Dieu est mis à toutes les sauces, du moment que chacun y trouve ce qu'il recherche et que cela arrange les détenteurs des règles du jeu. »
Pitié non, un peu de respect pour les croyants sincères!! La religion ne s'interprète pas qu'à l'aune des hypocrites qui l'instrumentalisent!!

Méconnaissance sévère du christianisme :
« Or que trouve-t-on dans la bible sinon une mère, (la vierge Marie) qui se contente de veiller sur nous, et un père, (Dieu le père) qui lui a tous les pouvoirs, impose son autorité, nous éduque et nous juge. »
Ah mon Dieu, quelle lecture archaïque du christianisme!! le problème d'être un athée convaincu c'est bien qu'on n'a qu'une idée caricaturale des religions si on ne fait pas l'effort de s'y intéresser.
Ou est la soit disant toute puissance de Dieu quand le Christ est en croix? le Dieu chrétien est lié par l'amour, par l'alliance, il a renoncé à sa toute puissance au profit de la liberté de l'homme.

Il y a aussi de la vraie profondeur aussi quand il dit
« La spiritualité est la dimension verticale des religions. C'est le lien qui nous unit avec un absolu, une transcendance et c'est ce qui répond (au mieux)  à notre besoin de sens. »

Passons sur la relecture partisane du Concile de Nicee qui fait tout un chapitre.

Suit une lecture assez stupéfiante et pour le coup tres littérale de l'apocalypse. Ici l'auteur confond lecture ésotérique (prophétie!) et lecture soteriologique (révélation de Jesus sauveur). Mais bon nous pourrions être d'accord sur ce point : une telle lecture littérale de l'apocalypse est absurde.

La partie sur le hasard et la nécessité m'a semblé absconse, il me faudra relire Monod, mais je trouve qu'y mêler les Bogdanov décrédibilise carrément le propos. Voilà plusieurs chapitres qu'on prétend parler de l'existence de Dieu et on n'a donné la parole à aucun théologien sérieux pour une parole profonde. le salmigondis des Bogdanov n'est guère soluble dans la rigueur scientifique.

Le livre est lui même truffé de croyances sans fondement :
« Où se situe cette énergie ? Et bien partout ! »
« Il est plus que probable que des formes de vie et de conscience sont légion dans l'univers. »
« Il est donc tout à fait logique de penser que le but de l'univers n'est bien sûr pas d'avoir créé des humains mais des réceptacles intelligents aptes à développer et transmettre de l'information dont je le rappelle, il tire mystérieusement profit d'une façon ou d'une autre. »
« Je pense que la mort définitive de l'esprit est une aberration contre nature. »

Tir complètement raté sur la question de l'amour avec une citation De Saint Paul attribuée à Jesus (passons..) mais surtout c'est le fondement du message chrétien et pas forcément d'autres religions. On ne peut pas rester dans les généralités.

L'auteur passe aussi complètement à côté de la question de la liberté quand il écrit :

« Pourquoi ce Dieu unique, s'il existe, n'impose- t-il pas une fois pour toute sa loi afin que l'on soit débarrassé des guerres fratricides à tout jamais ? »

Je passe complètement la partie sur l'au delà qui est une succession de témoignages d'expériences de mort imminente, c'est un sujet qui me semble passé de mode. Et surtout une tentative maladroite de remplacer une croyance par une autre.

Le bien et le mal. Sujet beaucoup plus intéressant. Mais qui hélas commence par des affirmations fort manichéennes.
L'auteur effleure un instant le lien essentiel entre la liberté et la question du mal mais loupé, il s'égare rapidement dans un discours sur le déterminisme.

Mathieu Ricard (boudhistes) est convoqué à temps pour revenir sur la notion de responsabilité personnelle et de choix.

Mais la réflexion tourne vite court. Dommage car on est sur des questions centrales de la vie spirituelle.

Suit une très longue digression sur des sujets voisins liés à l'au delà ou les anges. Aucun intérêt pour moi que ces croyances ésotériques avec un vernis de pseudo science.

Au final, le livre passe à côté de l'essentiel : on ne démontre pas l'existence de Dieu, ni l'inverse. Ça n'a simplement aucun sens. Au croyant Dieu se révèle, ou pas.
Mais rien de tout cela n'a d'importance non plus. le diable, brièvement évoque à quelques reprises, pourrait tout aussi bien croire en Dieu, ou vouloir prendre sa place. On est encore à côté de l'essentiel.
L'essentiel c'est l'amour. Croire en Dieu, quelle importance? Ce qui compte c'est de l'aimer, le reste n'est que distraction. le livre passe à côté de cette réflexion par méconnaissance profonde du christianisme au profit de clichés. Je ne conteste pas le fait que le christianisme n'aie pas su apporter cette civilisation de l'amour et soit décrédibilisé aujourd'hui. Je conteste qu'on le juge sur la base de caricatures, et pour le remplacer par des croyances New âge sur l'au delà qui n'ont guère de fondement rationnel non plus.
Je conteste aussi une vision très réductrice de la foi, largement confondue avec la croyance. Je conteste le mélange entre la science et la religion qui ont deux objets d'études différents. Je suis déçu car j'ai de l'estime pour l'humanisme profond de l'auteur.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Devenir adulte, c'est apprendre à vivre dans le doute et à développer, au travers des expériences, sa propre philosophie, sa propre morale.
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