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Second tome de l'Archipel des Numinées. Nous quittons Arachnaé, l'universelle araigne, pour rejoindre Cytheriae et sa cité envahie par les eaux. L'auteure a laissé les héros cabossés d'Arachnaé continuer leurs vies tourmentées, et nous en présente d'autres, pas tellement plus chanceux, il faut bien le reconnaître, avec leur passé chaotique, leur présent douloureux, et, seulement par temps clair, leur rêve d'un avenir meilleur…
La menace, qui demeurait en arrière-plan sur Arachnaé, devient cette fois beaucoup plus tangible. On sent ramper cette entité supérieure venue du fond des âges dans les venelles malodorantes de cette cité lagunaire ; on la voit prendre, avec toute sa malignité, sa cruauté, sa perversité, possession des âmes ; on la voit grandir, se renforcer d'heure en heure, pour assurer son hégémonie sur ces archipels dont les chefs s'ingénient à regarder ailleurs. C'est l'éternelle lutte entre le bien et le mal si présente dans les livres de fantasy…
Le combat que mène nos héros contre Elle, et au premier chef, l'ensorcelante Nola et le glacial Angelo est désespéré, perdu d'avance. C'est le combat des sacrifiés.
J'ai préféré ce second tome. J'ai aimé me perdre dans les ruelles tortueuses auréolées de brume de Cribella, la grande cité lagunaire en train de se perdre inexorablement dans ses eaux noires ; d'entendre le clapotis des vaguelettes sur les coques des frêles esquifs ; de frissonner dans les dédales désordonnées des innombrables pièces et corridors des grands palais laissés à l'abandon, signe d'une grandeur passée, à jamais révolue ; de craindre ces ombres mouvantes tapies au fond des venelles ; de m'asseoir à un coin de table de l'Ambre Rouge pour y savourer, à la lueur tremblotante d'une bougie, une soupe chaude, manger quelques écrevisses, et admirer Rossana, l'exubérante libertine.
Et puis Nola, belle comme un ange ! Écrivain public, elle accueille dans sa petite échoppe toutes les peines et toutes les espérances du monde, fait des poèmes à trois sous pour les amoureux transis qui ne savent comment déclarer leur flamme… Nola, qui casse tous les codes et désespère ses adorateurs, âme libre qui ne rend compte à personne et prend tous les risques, âme tourmentée, âme passante entre deux mondes…
Bientôt le troisième tome et un embarquement pour une nouvelle archipel. Un nouveau monde. Mais toujours la même menace.



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ROMAN FANTASY / DARK FANTASY.
On aurait pu avoir un "Seven" lovecraftien au sein d'une Venise Dark Fantasy. Oui mais non. Au lieu de cela on nous refait le coup de l'artiste maudit du romantisme noir. Fin du rêve (ou plutôt du cauchemar au vu de tous les éléments horrifiques)...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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J'avais peur d'avoir oublié tout du premier tome avant d'entamer celui-ci mais c'est pas grave, ce ne sont pas les mêmes personnages ! Nous sommes cette fois à Cytheriae et si il a quelques rappels des évènements survenus à arachnaé, il peut se lire presque indépendamment. Si ce n'est que l'univers est tellement riche que l'on peut un peu si perdre. C'est d'ailleurs ça que j'adore dans cette trilogie : un univers bien développé, sombre, presque glauque parfois. Les personnages par contre j'ai l'impression de retrouver un peu les caractéristiques de ceux du tome un, bien que ma mémoire me fasse un peu défaut après deux ans : des personnages torturés, sombres, à la recherche dont on ne sais quoi. Mais j'aime bien ! Et puis la plume est superbe il faut le dire. L'enquête est intéressante et prenante, de même que cette histoire d'amour décriée qui donne naissante à un monstre hybride. Fascinant ! Je n'attendrai pas aussi longtemps pour plonger dans le dernier tome , je pourrai ainsi faire des liens .
Challenge mauvais genres 2022
Challenge auteure sfff
Challenge Les aventuriers du rail 2022
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Après la ville d'Arachnae, Charlotte Bousquet nous entraine avec ce second volume de « L'archipel des Numinées » au coeur de Cribella , cité lagunaire menacée depuis quelque temps par de mystérieuses créatures surnaturelles qui semblent être de plus en plus nombreuses à hanter ses canaux. Et se ne sont pas les étranges disparitions ou meurtres dont sont victimes les habitants qui risquent de rétablir le calme dans la ville qui menace de s'enfoncer irrémédiablement dans la décrépitude. C'est dans ces circonstances que l'on suit, comme dans le tome précédent, l'enquête menée cette fois par Nola, écrivaine publique à tendance dépressive, et Angelo, son sombre amant nécromancien au moral également en berne. L'intrigue est encore une fois passionnante et on retrouve l'ambiance sombre et inquiétante que l'auteur avait déjà excellé à créer dans le tome précédent.

J'ai malgré tout été davantage séduite par le premier volume, celui-ci m'ayant laissé plutôt indifférente quant au sort des différents personnages, à commencer par celui de l'héroïne. Seul celui de la prostituée Parminia est ainsi parvenu à véritablement m'émouvoir, personnage auquel Charlotte Bousquet a d'ailleurs consacré une très courte mais excellente nouvelle disponible sur son blog ou via l'excellent site internet d'Elbakin et intitulée « Chair et âme ». le roman n'en reste pas moins très divertissant et c'est avec plaisir qu'on découvre une nouvelle facette de cet archipel qui recèle décidément bien des surprises. « Cytheriae » a d'ailleurs été récompensé en 2010 par le prix Elbakin et s'est vu décerner l'année suivante un second prix au festival des Imaginales. Ne reste plus désormais qu'à attendre le troisième tome, « Matricia », censé clore cette trilogie de « L'archipel des Numinées ».
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Tout d'abord, Merci à Babelio et aux Editions Mnemos pour m'avoir offert ce livre.

Je ne connaissais pas du tout Charlotte Bousquet et je dois dire que j'aime bien sa plume.
Bien que ce roman ne sera de loin pas mon préféré de l'année, il me laisse une petit goût de mystère et de poésie alors que je viens de le refermer.

Pour essayer un peu de résumer l'histoire : Un enquête, des meurtres bizarres, le mal qui s'insinue partout et la mort d'une femme, une très belle femme, un sacrifice, une mélopée, une poétesse...

Les points forts de ce roman ?
Moi qui aime la poésie, j'ai été servie, entre les pamphlets d'Orseo, la poésie de Nola, les extraits des scènes des pièces de théâtre de "l'ange de Cribella", il y en a pour tous les goûts et dans cette histoire cela casse le rythme ... mais c'est nécessaire.

Malgré une très belle plume, j'ai trouvé que le début du roman était trop long, vraiment trop long... il m'a fallu une vingtaine de jours pour réussir à m'extirper des 100 premières pages dont le rythme ne m'a pas du tout convenue... je ne voyais vraiment pas où l'auteur voulait en venir... passée ces pages, le rythme se fait un peu plus soutenu et on a moins de peine à se plonger dans l'histoire.
Un autre point un peu négatif : On voit arriver trop facilement le tueur et on connait son identité bien trop tôt à mon goût ... un peu trop simple comme intrigue et surtout la fin de l'histoire nous laisse présager une suite à tout ce mal... que je m'y attende m'a un peu cassée le plaisir de lire la fin... c'était trop prévu... enfin je me comprends...

Pour finir : J'ai trouvé la lecture de se roman plutôt agréable dans l'ensemble, je garderai de bon souvenir des parties plus poétiques et je ne pense pas forcément lire la suite ou le premier tome, car le rythme de l'histoire ne me convient pas beaucoup.

En tout cas, Merci pour cette découverte.
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Un joli coup de coeur pour moi, qui m'a rassuré après la semi-déception qu'était Arachnae, pas assez abouti.
Ici, l'histoire est plus resserrée, part moins dans tous les sens, et si c'est toujours aussi passionnant et page-turner, le rythme est un peu moins mené tambour battant, ce qui permet à l'auteur de plus approfondir et ses personnages et ses intrigues, d'autant que sa plume demeure toujours aussi belle et maitrisée sans faiblir tout au long du roman.
Les personnages, donc, semblent plus proches de nous, plus humains (y compris dans leurs failles et monstruosité).
La ville m'a paru plus convaincante, moins passe-partout qu'Arachnae, tout en restant toujours aussi glauque et mal-famée.
Les intrigues, aussi bien politiques que policières, sont très bien menées. Seules l'identité du tueur, devinable très longtemps à l'avance, et la résolution de l'intrigue autour de Malatesta qui m'a paru vite expédiée et un peu facile, m'ont un peu déçues mais l'épilogue promet de belles choses pour le tome suivant.

Bonus appréciable de la (belle) version poche : deux nouvelles revenant sur les personnages principaux d'Arachnae. La première sur Tigran et l'Arlequin Sanglant est très bonne, l'autre, sur Théodora est plus anecdotique mais très agréable.

Tout ça laisse impatient de lire Matricia, dernier tome de l'Archipel des Numinées.
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En terminant Arachnae, le premier tome de l'Archipel des Numinées, j'étais restée sur une impression en demie-teinte. L'univers et l'écriture de Charlotte Bousquet avaient su me séduire, mais j'avais trouvé que l'ensemble restait un peu en surface, et que de telles promesse méritaient d'être plus développées.

Malgré que je sois restée sur ma faim, j'avais quand même envie de poursuivre l'aventure ; l'univers de Charlotte Bousquet et la singularité de sa plume suffisaient à me donner envie de continuer. J'ai donc été ravie de recevoir le mail de Masse Critique m'annonçant que j'allais recevoir Cytheria comme lecture.

Sitôt reçu, sitôt entamé ! Voilà que ce nouveau tome est devenu mon nouveau compagnon des transports en commun (et quand on y passe plus de 3h par jour, autant que ce soit un bon compagnon !). Autant dire que je n'ai pas vu les stations du train défiler, et que c'est à regret que je rangeais le livre arrivée à destination. Là où Arachnae m'avait laissé un goût d'inachevé, Cytheria a rempli toutes les promesses auxquelles je m'attendais.

L'univers sombre et glauque de Charlotte Bousquet a toujours cet attrait étrange, attire toujours en nous cette fascination noire pour un monde recouvert en permanence d'un sentiment de danger, de violence, de désespoir. Tous les personnages semblent torturés, tous à leur manière. Chacun ses chaînes, chacun ses démons... Et l'écriture de Charlotte Bousquet restitue cette lugubre atmosphère avec une subtilité et une finesse sans pareil. On pourrait craindre de tomber dans le pathos, mais il y a une certaine distance qui nous en garde toujours.

A l'instar d'Arachnae, ce tome prend des allures d'enquête policière en nous mettant sur les traces d'un meurtrier en série. On pourrait croire à une redite mais ce n'est pas le cas : nouveaux personnages, nouvelle ville, nouveau modus operandi. L'intérêt du lecteur est renouvelé et l'intrigue est assez bien ficelée pour nous porter tout au long. Même si j'ai remis quelques pièces du puzzle en place avant le dénouement, l'histoire est suffisamment palpitante et pleine d'enjeux pour nous garder en haleine. A l'investigation se mêlent de la magie (noire évidemment), un soupçon de révolte sociale et d'intrigue politique, et des relations entre personnages bien compliquées... Ce qui fait de ce tome un roman complet et riche, bien construit et bien mené.

A noter que, bien que ce tome soit le second de la série L'Archipel des Numinées, l'intrigue n'a pas de lien direct avec le premier tome. Les deux romans peuvent se lire séparément ; il est fait quelques fois références à Arachnae mais nul besoin de connaître l'histoire du premier. le seul lien direct est la référence à la sombre entité qui sème folie et peur au sein de L'Archipel toute entière, et que l'on retrouvera très certainement dans la suite, Matricia, qui est légèrement amorcée à la fin de Cytheria.

Pour finir sur une petite note nuancée (on ne peut pas tout apprécier), j'ai seulement regretté qu'il y a autant de personnages, et avec des noms aussi similaires. Je m'y suis un peu perdue par moment et je suis même revenue en arrière pour vérifier si je ne me trompais pas... L'alternance parfois très rapide des différents points de vue fait que, au début surtout, on a un peu tendance à s'y perdre dans cette galerie de personnages.

Et comme je n'ai pas envie de finir sur une note négative, dernier petit point : le livre se termine sur des extraits de poésie et deux nouvelles qui se passent à Arachnae avec deux personnages déjà croisés dans le premier tome (et pas des moindres) : Tigran et Théodora.
La partie poésie n'est pas forcément indispensable, mais elle montre bien la diversité de plume de Charlotte Bousquet, et sa façon de manier la poésie sombre.
Les deux nouvelles m'ont plu, en particulier celle avec Tigran et l'Arlequin Sanglant, qui fait référence à une enquête mentionnée dans Arachnae et qui se déroule avant ce premier tome. Peut-être l'enquête aurait-elle mérité un véritable roman à elle seule, mais j'ai quand même apprécié ce petit clin d'oeil.
La seconde nouvelle, plus courte, met en scène Théodora. Je n'ai pas souvenir qu'il s'agisse d'une histoire évoquée dans le premier tome (mais peut-être est-ce ma mémoire qui me fait défaut). Cette nouvelle m'a paru un peu trop courte et aurait peut-être mérité quelques pages de plus. Mais j'ai malgré tout apprécié de remettre un pied à Arachnae... avant de plonger à pieds joints à Matricia !
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Je suis assez partagée sur ce livre. le style littéraire est très riche et très efficace : il s'agit d'un roman très bien écrit dans lequel l'auteure allie plusieurs styles tels que la chronique, la poésie, le théâtre, le roman policier, le fantastique, etc... On se projette également très bien dans l'univers imaginé par Charlotte BOUSQUET : on a l'impression de déambuler avec les personnages principaux dans cette Venise fantastique décadente. Rien que pour cela, j'aurais mis 4/5. Oui mais voilà, au niveau de l'histoire en elle-même, il ne se passe pas grand chose et l'intrigue ne décolle jamais. J'ai eu du mal à m'identifier aux personnages et à avoir de l'empathie pour eux. Et pour cela, j'aurais mis 2/5 d'où ma note finale. Alors, c'est vrai, je n'ai pas commencé par le tome 1 Arachnea mais les deux ouvrages sont apparemment indépendants. C'est dommage mais je pense néanmoins lire le tome 1 au cas où.
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Ce deuxième opus de L'Archipel des Numinées nous emmène à Cribella, la capitale de la Principauté de Cytheriae. La splendeur de la ville n'est plus : l'ambiance de la ville se fait glauque, comme moisie (cette impression est très bien rendue par l'illustration de couverture). C'est dans cette atmosphère de déliquescence que des suicides étranges se produisent dans le quartier de Metida. Mais est-ce que ce sont réellement des suicides ?

L'intrigue de Cytheriae semble simple en lisant ces quelques lignes. Ne vous y trompez pas : des intrigues parallèles voient le jour, le roman est très (trop ?) touffu de par ses personnages, la politique, les aspects ésotériques et symboliques... tout cela s'entremêle dans une toile encore plus complexe que celle d'Arachnae. Je ne sais exactement si c'est pour cette raison que je ne suis jamais vraiment arrivée à rentrer dans l'histoire. Certes en me remémorant les différents pans du roman après l'avoir refermé, je parviens à remettre de l'ordre dans les fils. Mais j'ai eu l'impression de subir ma lecture passivement sans arriver à mettre de l'ordre dans tout ça. Ce qui m'a complètement bloquée pour me plonger à 100% dans les méandres de Cribella.

C'est bien dommage car je sens la richesse du contenu, la beauté de la langue, tout le travail que l'auteure a dû faire pour avoir un récit cohérent et un univers aussi construit. J'ai l'impression de passer à côté de quelque chose.

Je terminerai cependant sur une note positive. J'ai beaucoup aimé l'importance donnée à l'écrit dans ce récit. le personnage principal, Nola, est scribe ; les chapitres sont ponctués de poèmes, d'extraits de journaux intimes ou de revues de presse ; presse qui a aussi son importance, avec la Gazette de Métida. Vraiment très chouette et j'ai trouvé que le métier d'écrivain public de Nola était une bonne idée et en totale cohérence avec la place centrale accordée à l'écrit dans ce roman.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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[...]

Peu importe donc le genre, la plume reste tout aussi cynique et alerte. L'auteur démarque très bien des personnages brisés et torturés. La lecture nous plonge dans un véritable maelström de ruptures. L'intrigue policière, en elle-même, est vite vendue. Mais là ne réside pas l'attrait principal du roman. Ce qui sublime le récit, malgré le défaut intrinsèque d'une lecture hachée liée aux (trop) nombreux points de vue, ce sont les éclats de ce kaléidoscope d'âmes en peine, du démon au barbier, en passant par l'apothicaire ou la prostituée. Ce livre nous plonge dans la quête d'un apaisement intérieur, dans une accalmie révélée par la conscience de soi. Les moyens pour y parvenir important peu, les voies sont ouvertes sur des options que peu recommanderaient.

[...]

Lien : http://question-sf.over-blog..
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