Sang-de-lune

Pour commencer, je tiens à remercier Babelio et les éditions Gulf Stream pour l'envoi de ce roman dans le cadre de Masse Critique.


A Alta, la société et divisée en deux : d'un côté, les sang-de-lune et les fils-du-soleil. A comprendre, les hommes et les femmes, une différence qui détermine les rapports sociaux et les destins des uns et des autres. Mais Gia et Arienn ne supportent plus cette société ultra-patriarchale où leur naissance les réduits à un esclavage permanent et les condamne à ne pas pouvoir s'exprimer, encore moins à s'épanouir. Deux éléments vont les bouleverser et les pousser à vouloir concrétiser leur rêve d'évasion : la lapidation de leur cousine et la découverte d'une carte mystérieuse.

Mon avis est finalement assez mitigé sur ce roman. La première partie est assez intéressante, et même si pour un lecteur adulte beaucoup de scènes ont un air de déjà-vu, pour les plus jeunes, elle met bien en scène les maux que certaines femmes subissent à cause de société qui les jugent inférieures. On a bien sûr les mariages arrangés, la lapidation, la répudiation, la culpabilité liée au péché d'Eve, la stigmatisation à cause des menstruations, et bien sûr la vision utilitaire de la femme comme objet de reproduction - avec obligation d'engendrer des héritiers mâles, bien sûr.
Charlotte Bousquet fait une bonne description d'un Etat totalitaire, et cela a un raisonnement particulier au vue de l'actualité.
Mais la seconde partie.... qui représente tout de même la moitié du livre ! Je l'ai trouvée mal construite, fouillis , avec des manques de cohérence. Et pour le dire clairement, m'a vraiment ennuyée.
Certes la fin, les vingt dernières pages, offrent un retournement assez inattendu et bien pensé et permettent de ne pas finir sur une note trop mauvaise. Mais globalement, j'admets avoir eu hâte que ma lecture se termine pour enfin passer à autre chose.

Ce roman était depuis très longtemps dans ma PAL ! Sang-de-Lune de Charlotte Bousquet fait partie d'une collection des éditions Gulf Stream qui aborde des thématiques sombres. C'était le cas avec le roman que j'avais acheté au même moment dans la collection : Rouge de Pascaline Nolot. Ici, l'autrice nous livre un voyage dans un univers dystopique sur le thème de la condition de la femme.

Le roman nous plonge dans un univers dans lequel les femmes sont totalement soumises aux hommes, appelés les fils-du-soleil. Au contraire, les femmes sont des sang-de-lunes, des êtres inférieurs aisément corruptibles. Évidemment, la thématique rappelle d'autres livres dans la même veine, notamment La servante écarlate. ici, la cible est plus jeune et emprunte des bifurcations au niveau du scénario et de la construction de l'univers. A Alta, toutes les croyances sont fondées sur la dichotomie entre ombre et lumière. La lumière est pure, morale et bienfaitrice. C'est le soleil et les hommes. L'Ombre corrompt, détruit et fait le mal. C'est la lune et les femmes. C'est une logique qui peut sembler très binaire, mais Charlotte Bousquet parvient à mettre en avant les mécaniques d'embrigadement social dès le plus jeune âge.

Le début du récit nous plonge en plein dans le quotidien de la ville d'Alta. L'autrice met en scène des illustrations déchirantes des injustices structurelles. Les hommes et les femmes sont séparés et ne mangent pas ensemble. Lorsque les femmes commettent une erreur, elles sont envoyées au couvent lunaire pour punition. le mariage forcé est normal et encouragé, encourageant des drames comme des infanticides et des suicides. La peine de mort est bien sûr courante pour éliminer les femmes trop rebelles sous prétexte qu'elles sont corrompues. Charlotte Bousquet propose certes un roman pour la jeunesse, mais c'est un récit sombre et mature qu'elle dépeint. J'aime l'usage qu'elle fait des contes, qui permet d'installer une ambiance gothique et crépusculaire à souhait, en appuyant l'embrigadement de la jeunesse.

La partie après la fuite est toujours compliquée à mener dans les dystopies. Ici, j'ai trouvé qu'elle manquait de rythme et de cohésion. J'ai eu l'impression que l'autrice ne savait pas où aller avec cet arc narratif. Les nouveaux personnages, à part Valli, sont trop nombreux et manquent de corps et de personnalité. le scénario semble un peu accéléré avec de multiples personnes et intérêts, qui ne sont pas assez développés pour vraiment retenir l'attention. de la même façon, beaucoup d'éléments de contexte sont expédiés. La création d'Alta manque de crédibilité, les créatures des profondeurs sont peu exploitées… Je pense qu'il manque quelques chapitres et du liant pour mieux structurer cette partie de l'histoire.

C'est dommage, car la première partie a bien développé les personnages principaux. Il y a notamment une belle relation de sororité entre Gia et sa jeune soeur, Arienn, qui est finalement rapidement avorté. Gia n'est pas une rebelle dans l'âme, c'est donc un lead atypique dans ce type de littérature. Elle est guidée par l'amour pour sa soeur, car elle est à l'origine calme, limite docile. L'usage de la première personne permet de bien comprendre l'évolution de Gia, l'héroïne, ainsi que de créer une vraie proximité avec elle. de la même façon, il n'y a pas de romance traditionnelle à proprement parler ni de happy ending. C'est donc une oeuvre audacieuse en ce sens dans la littérature dystopique pour la jeunesse.

Sang-de-lune a une ambiance particulière qui permet de plonger dans la première partie aisément. La société est construite autour de la dichotomie homme/femme, avec tout un historique et une esthétique clair-obscur. L'histoire a des accents de conte gothique mêlé à la servante écarlate. le personnage principal, Gia, est une réussite, et sa relation avec sa soeur est très bien mise en avant. La seconde partie est cependant moins bien gérée. L'ensemble manque de rythme et de cohésion, présentant les enjeux et la majorité des nouveaux personnages de manière trop succincte pour être captivante.
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L'idée de départ est bonne : une société où les femmes sont sous les ordres des hommes, et ne servent quasiment qu'à la reproduction. Mais le doute commence à s'immiscer dans une jeune fille qui va se rebeller.
Il y a de l'action, des méchants, de bonnes idées, un univers qui intrigue. Mais il m'a manqué quelque chose : du sentiment, de l'empathie. Je n'ai pas réussi à m'attacher à l'héroïne, à entrer complètement dans ce monde qui m'est resté un peu opaque. Il y avait constamment une distance que je n'ai pas réussi à franchir. Sauf peut-être par les personnages secondaires.
Et finalement c'est la même impression que pour le roman de Charlotte Bousquet que j'ai lu précédemment. Mais dans "Là où tombent les anges" cela ne m'avait pas posé tant de problème, j'avais compris cette distance. Ici, avec cet univers nouveau, je ne l'ai pas comprise. J'aurai eu besoin de plus d'affect. du coup, même Alta et ce monde me sont resté mystérieux. Tous ces tunnels, l'absence de lumière, la mythologie, le rôle des sept...il y a bien trop de flou pour moi.
Une lecture sympathique donc, mais qui aurait pu être tellement plus.

Gia est une Sang-de-lune, une femme, dans ce monde où les Fils-du-Soleil, les hommes, ont droit de vie et de mort sur les femmes. Mais Gia, comme sa petite soeur, s'interroge sur cette société aussi inégalitaire. Qui a décidé ? Et qui sont celles et ceux qui habitent les Régions Libres, là où règnent pourtant des barbares et des monstres sanguinaires ? Alors quand son père veut la marier à une homme tyrannique, et enfermer Arienn dans un couvent pour la dompter, Gia n'hésite pas longtemps. Les deux jeunes filles s'enfuient en espérant trouver une société meilleure.

J'avais beaucoup entendu parler de la plume de Charlotte Bousquet, j'avais donc hâte de découvrir enfin un ouvrage de cet auteur. Je me suis lancée les yeux fermée dans cette histoire que l'on m'annonçait dystopique.


En effet, on se retrouve avec un monde futuriste pas si différent du notre où les coutumes divergent pourtant énormément. On est rapidement plongé dans cet univers étouffant, cette condition humaine rabaissante et avilissante pour les femmes. L'auteur sait nous imprégner de son monde et nous dépeint une condition de la femme qui fait frémir. J'ai beaucoup aimé ce qui nous est proposé, une réflexion permanente sur les libertés, la rébellion, la force de dire non. Des mots forts sont utilisés pour décrire ce combat et tout ce que cela implique. L'auteur nous en montre tous les aspects, les conséquences d'un refus, les peurs des victimes, jusqu'au tréfonds des horreurs des pensées. Un thème fort traité avec brio. La plume de l'auteur est agréable à lire mais pas abordable pour tous. C'est parfois compliqué mais appréciable.


Malheureusement, ce thème est un peu amoindri par une héroïne dont j'ai eu du mal à m'attacher. Je me suis sentie proche d'elle au début, je voulais en savoir plus, l'aider dans sa quête puis progressivement, je me suis détachée. L'intrigue se ralentit fortement et par la même occasion nos sentiments grandissant pour Gia. Elle est trop hésitante parfois et trop volontaire à d'autre moment. J'ai trouvé cela mal dosé; peut-être plus réaliste pour certains mais trop brouillon pour moi.


On rencontre des personnages forts, touchants et pleins de promesses mais j'ai eu le sentiment de les survoler, j'aurais aimé les connaitre d'avantage, les voir évoluer un peu.


L'intrigue démarre fortement avec une description de la vie à Alta, les punitions, les brimades, les restrictions. J'ai vraiment adoré cette première partie, tout simplement passionnante. Puis nous basculons dans un récit plus lent, avec plus de combats mais qui finalement était plus terne. Finalement, nous enchainons les derniers chapitres à une vitesse folle, passons de combats en lutte, en découverte et tout se mélange rapidement, trop parfois. C'est dommage d'avoir eu ce creux qui servait à découvrir d'autres personnages mais qui au final m'a surtout perdue.


Ce livre ne peut définitivement pas laisser indifférent. On aime ou pas, mais on ne peut pas en sortir sans avoir au moins réfléchi à nos actes quotidien, à la façon dont on aurait agi à la place de tel ou tel personnage, à la dérive humaine. le but de l'auteur est largement atteint, remettre en question nos croyances et nous prouver que l'on peut toujours faire mieux. Je conseille vivement malgré mon avis mitigé. Je recommande aussi vivement de lire le glossaire avant d'attaquer la lecture.
Lien : http://preskilia.blogspot.fr..

C'est encore un livre pioché au hasard à la médiathèque, dont j'ai commencé à regretter le choix après avoir lu la 4ème de couverture : la fantasy, la science-fiction, le fantastique, après en avoir lu beaucoup dans mes années collège/lycée, ce n'est plus trop mon truc. Et puis, j'ai commencé la lecture, et bien que ça ne m'emballe pas, j'ai vraiment adoré le fait que l'auteur nous pousse à nous adapter : en gros, au début, il n'y a pas grand chose d'expliqué : on rentre dans le monde ou on referme le livre. Ce monde, il a tout pour me déplaire : les femmes y sont reléguées à un rôle d'animal reproducteur, soumises à la volonté des hommes ; elles vivent dans la peur et leurs esprits sont "formés" à la soumission et à l'absence de réflexion. Formatées donc, et pourtant Gia,notre héroïne, va se soustraire à ce monde et gagner l'autre, celui qu'elle croit libre et qui pourtant ne l'est pas.
Le monde d'Alta, les lois qui le régissent, les codes qui unissent (ou pas) les habitants, sont à la fois très clairs dans la tête de l'auteur, très aboutis, mais aussi très bien transmis au lecteur, sans qu'il y ait d'explications : on les devine, au travers des actions des personnages, de leurs craintes aussi. C'est plutôt bien fichu et j'ai pris plaisir à lire ce roman, même si la fin me fait un peu penser à la planète des singes... On a des éléments d'explication de ce monde d'Alta mais on reste quand même sur des interrogations... (c'est sympa aussi, de refermer un bouquin en continuant de se poser des questions!)

Ce livre raconte l'histoire de Gia. Elle vit à Alta dans une société qui est divisé en deux. D'un côté les Fils-du-Soleil : les hommes fort, qui ont tous les droits, qui sont de véritables cadeaux et qui dominent. de l'autre les Sang-de-Lune : les femmes soumises qui n'ont aucun droit mais qui ont le devoir d'obéir à leur mari ou à leur père sinon elles risque la mort. Seulement comment accepter de ne pas être une personne à par entière avec ses propres idées et pensé sous prétexte que l'on est une femme ? Gia et sa soeur vont alors avoir du mal à vivre dans cette société. Mais un jour elles trouve une carte qui pourraient leurs permettre de fuir. Vont elles décider de se soumettre malgré tout ou vont elles tenter de partir le plus loin possible d'Alta ?
L'histoire du livre est intéressante et originale. En effet il n'y a pas beaucoup de livre (en tout cas que j'ai lu) qui parle des problèmes qu'on les femmes juste parce qu'elles sont des femmes. Bien entendu ce livre n'est pas le récit d'une histoire vraie puisqu'il se déroule dans une société qui n'existe pas. Pourtant les femmes ont déjà été traité comme ça et le sont encore malheureusement dans certaines sociétés. J'ai bien aimé le principe du livre et l'histoire.
La deuxième partir du livre est pour moi moins intéressante que la première. Cependant à certains moments il n'y avait à mon goût pas assez de description des lieux, l'histoire manque d'approfondissement. de plus dans cette partie des questions restent sans réponse : qui sont les traîtres ?, comment cette société c'est elle réellement créé ?
Je déconseille cette lecture aux adolescent trop jeunes ou sensible car certaines scènes sont assez violente, mais, à partir d'un certain âge cette lectures peut être très intéressante.
(Morgane)

Dans un monde où les femmes appelées Sang-De-Lune sont inférieures aux Hommes appelés Fils du Soleil , Gia comme toutes les Sang-De-Lune doit se plier aux règles édictées par le conseil des Septs. Gia et sa soeur Arienn partent un jour à la cueillette des champignons, accompagnées d'un Fils du Soleil pour les surveiller. Arienn trouve alors une ancienne carte révélant l'emplacement d'un monde inconnu. Gia promet alors à sa soeur de partir de l'enfer où elles vivent. Cependant tout cela sera bousculé par le mariage politique de Gia arrangé par son père. J'ai bien aimé ce livre, car il met en scène deux soeur ne se pliant pas aux règles de leur monde voulant vivre une vie libre. Ce livre nous montre aussi les horreurs qui peuvent se passer dans certaines partie du monde.

J'ai apprécié cette histoire parce que je trouve que ce livre permet de nous faire ouvrir les yeux sur la façon dont peuvent être traités certaines personnes, même si cela reste imaginaire. Ce livre est une manière de répondre à la question : « Est ce qu'obéir depuis le plus jeune âge est vraiment une bonne chose ? ».
Dans cette cité, on considère que les femmes ne servent qu'à mettre au monde des enfants ; elles sont dominées par les hommes. Etant une fille, on se met plus facilement à la place des femmes et on peut ressentir de la colère ou encore de l'écoeurement.
Charlotte Bousquet a écrit un roman engagé pour les femmes. Son livre parle des rapports de domination, de pouvoir, de soumission et de liberté. Ce roman aborde des sujets intéressants mais aussi complexes, par exemple à travers les doutes de Gia. C'est un roman compliqué avec une ouverture à l'espoir à la fin de l'histoire.
Je pense que ce roman peut être considéré d'actualité pour certains pays du monde. Je trouve également que ce texte est assez fort et pourrait donner envie de prendre en main son destin et d'avoir la liberté de choisir son avenir.
Oxana

"Sang-De-Lune" est une histoire qui parle d'une jeune fille nommée Gia et de sa petite soeur qui s'enfuient de leur domicile pour échapper à l'emprise d'une société où reigne la terreur et où les femmes sont soumises à l'autorité des hommes. Malheureusement Arienn, sa petite soeur est tuée avant qu'elles n'atteignent leur but, la liberté. On suit durant tout le reste du livre les aventures de Gia.

Je n'ai pas vraiment apprécié ce livre. Je le trouve bien écrit mais l'histoire est trop longue et ennuyeuse à mon goût. Il y a souvent de nouvelles notions (personnages,objets...) qui apparaissent mais qui ne sont pas très bien expliquées. On peut facilement se perdre au milieu de tous les personnages et des noms spécifiques des créatures que l'on peut trouver dans le roman.

Cependant malgré que cela reste une fiction, on ne peut s'empêcher de se dire qu'il existe quand même certains pays au 21ème siecle qui traitent encore les femmes de cette manière.

Lison