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3,9

sur 1617 notes
Ah je suis partagée ! J'ai de nouveau apprécié l'écriture de F. Bouysse. J'ai aimé l'atmosphère rurale, profonde à la fois, rustre, dure...simple et vraie de Gus et son voisin Abel, qui vivent en ermite au fin fond des Cévennes. J'ai moins aimé la fin que j'ai trouvé un peu 'grosse' mais cela n'engage que moi ;0) A découvrir sans aucun doute !
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Franck Bouysse, il aime le noir. le sauvage. Les solitaires qui vivent dans des espaces battus par les vents, oubliés par les gens.
Il aime les cabanes mal éclairés où la lumière du jour peine à traverser les fenêtres trop petites et trop peu souvent nettoyées.
Il aime les profils sombres, torturés. Les enfants qu'on n'a pas assez aimé.
Il aime le vent, la pluie fine qui s'insinue jusqu'au creux des os malgré les vestes usées et reprisées.
Et moi ? Moi j'aime bien Frank Bouysse. Parce qu'avec lui on est sûr de ce qu'on va trouver quand on ouvre un de ses romans ?
Alors si vous cherchez des villas de luxe, des pin-up sexy, des histoires d'amour qui finissent bien, passez votre chemin.
Là on est dans le rude, le rustique.

Moi ça me plait. Mais là quand même, on manque un peu de perspective. On est un peu dans le poème déprimant "quand le ciel bas et lourd" Baudelaire.
J'ai donc moins aimé cet opus que Glaise ou Né d'aucune femme.
Parce que le sombre sans espoir a quand même besoin d'une petite lueur d'espoir, aussi minuscule soit-elle.

Alors, faut-il le lire ?
Si vous voulez. Mais je vous recommande plutôt Né d'aucune femme ou Glaise.


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Une immense découverte. Quelle plume ! Une écriture puissante, au couteau.
Un roman noir, psychologique et en même temps très poétique. Quel talent ce Franck Bouysse ! L'auteur nous plonge au coeur des Cévennes où l'on fait la découverte de Gus qui vit seul dans sa ferme des Doges. Ses seuls amis sont Mars, son chien et son voisin, Abel qui habite la ferme d'à côté. Gus a vécu une enfance très malheureuse et n'a jamais reçu d'amour (sauf celui de sa grand-mère). Une vie très solitaire surtout après le décès de toute sa famille. Mais des événements troublants et énigmatiques vont survenir. Franck Bouysse sait créer une atmosphère et nous offre une lecture haletante. Un roman très fort qui prend aux tripes, sur la solitude et de lourds secrets.

Challenge Multi-Défis 2021
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Abasourdie...
C'est ainsi que je sors de ce roman. L'auteur dessine non seulement les traits de ses personnages et de leur milieu mais aussi les sons qu'ils soient cris ou murmures, ainsi que les sensations... Froid, amitié, peur, amour, solitude, inquiétude, ... tissent un récit sombre et d'une psychologie admirablement ciselée et maîtrisée.
Un roman beau et intense.
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Grossir le ciel est un livre noir, mais très prenant.
Gus et Abel sont 2 paysans dont les propriétés sont mitoyennes. Ils vivent dans un coin reculé, quasi seuls au monde. Gus n'a pas eu une enfance heureuse, haï par ses parents. Seule sa Mémé lui portait de l'affection. Au cours de la lecture, on en apprendra plus sur le passé d'Abel. Tous les deux se serrent les coudes, s'entraident quand il le faut, et boivent un verre ensemble à l'occasion. Gus se rappelle que du temps de ses parents, ces derniers n'entretenaient aucune relation avec ce voisin. Mais pour quelle raison, il n'en sait rien. Leur existence à tous les deux, très rustique, va se poursuivre jusqu'au décès de l'Abbé Pierre. Et là, tout se dérègle... Des coups de feu inexpliqués, des traces dans la neige, un chien terrorisé... A lire.
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Encore un très beau livre, à la plume poétique.
Un huit clos digne d'un Winter Sleep, où le temps, les saisons, la solitude habitent l'espace. On ressent le silence de la campagne, le feu qui crépite dans la cheminée, le bruit des pas dans la neige... Ce suspence, plus présent qu'une réelle présence, psychologique, sociologique, ce secret qui peu à peu se dessine... mais ne se devine pas... La nuit, plus noire que le fond des ténèbres. Cette relation si étrange entre les personnages principaux et ces intrusions d'autres âmes perturbant le cycle de ces vies...
L'Abbé Pierre est décédé, emportant avec lui, une certaine paix, faite de secrets si bien enterrés...

A lire, c est pour moi une évidence.
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Deux paysans rustres, taciturnes et cinglants au caractère trempé. Un environnement isolé et rude. Une vie sobre et délibérément dépouillée de superflu.
L'écriture de Franck Bouysse est toujours juste, riche de jolis mots et ses personnages attachants même si leurs tempéraments acariâtres et solitaires décourageraient de toute relation amicale. Une sombre histoire loin d'être banale qui dépeint une vie campagnarde où les secrets se révèlent au fil des pages. Un très bon moment de lecture.
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L'Enfer est sur Terre :
Un très bon et beau roman.
Une atmosphère hivernale, lourde et glaciale.
Des personnages authentiques, rudes, modelés à la solitude, aux secrets, ne connaissant que la détestation des autres.
Un style d'écriture sans fioriture à l'image des sauvages Cévennes.
Chaque phrase, chaque mot est dense et pesé.
L'auteur touche sa cible et le lecteur le suit aux Enfers des Doges.
Un bémol pour la fin ouverte et une fausse piste inexploitée et abandonnée. Sans pour autant ternir l'ensemble du roman.
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Après ma lecture de Né d'aucune femme , je pressentais que Franck Bouysse était un magicien, qu'il était capable de nous décrocher un sourire mais également de nous donner envie de vomir à la page suivante…

Ici, on rentre dans une ambiance lourde, moite et glauque dès les premières pages. On ne sait pas réellement ce que l'auteur nous réserve mais on se doute que ça ne va pas être tout rose et très joyeux ! Bref, on est en apnée, on attend, on tend le dos car on sait que quelque chose va se produire… Ça faisait bien longtemps que mon coeur n'avait pas palpité autant, que je n'avais pas eu quelques sueurs froides en lisant un roman où il n'y a pas de sang sur les murs mais où l'ambiance est tellement asphyxiante que ça fait le travail !

Pourquoi et comment Franck Bouysse arrive-t-il à angoisser son lecteur ? Je dirais que c'est probablement à cause de cette vie paysanne lugubre dans laquelle il nous entraîne, où Gus et Abel trouvent uniquement du réconfort et un peu de bonheur dans un verre de gros rouge qui tâche… Tout est réuni pour qu'on imagine le décor – et quel décor -, un trou paumé au milieu de rien, pas de téléphone chez Gus, la télé qui marche en alternance lorsque le temps est clément, les pièces défraichies avec un vieux papier peint à fleur, les meubles en merisier massif hérités d'une époque révolue… Bref on a l'impression d'être revenu dans les années 1900…

Et puis l'histoire est glauque, vraiment glauque, un bon drame familial dans un milieu où comme le dit la chanson de Brel – que j'ai eu en tête tout au long de ma lecture – « Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là, on n'cause pas, Monsieur, on n'cause pas, on compte… »

J'ai dévoré ce roman et je ne peux que vous le conseiller si vous avez envie de vous faire une belle crise d'angoisse !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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C'est une belle découverte pour moi que ce roman-là. Ce récit prend pour cadre les Cévennes, dans un lieu-dit appelé les Doges. Ici, les doges sont Gus et Abel, deux paysans à l'ancienne, isolés, solitaires, renfermés... Pour être allé récemment dans cette région du centre de la France et m'être parfois perdu sur de petites routes mal indiquées, je comprend d'autant mieux l'âpreté, la "sécheresse" et du pays, et des hommes. C'est dans ce cadre que s'enchaînent pour Gus des évènements inattendus et menaçants, le jour de la mort de l'abbé Pierre, comme si ce décès médiatisé avait tout déclenché. C'est un polar, ne l'oublions pas et tout est fait pour vous tenir accroché aux pages qui se déroulent : un style d'écriture lui aussi sec et incisif, des évènements qui pourraient être anodins mais qui troublent le déroulement mécanique du quotidien, des personnages en vase clos sur un territoire de centaines d'hectares et dont la psychologie est habilement rendue... Une réussite !
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