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3,9

sur 1617 notes
la quatrième de couverture me,plaisait énormément et j étais plus que ravie d avoir pu gagner ce livre. La réalité est assez différente. Je suis très mitigée je ne sais pas si j ai aimé ou non.

C est un livre assez narratif et soyons honnête sans action aucune. On y découvre la vie de gus et de son voisin Abel. Leur rapport l un à l autre si étrange, comme peuvent l'être des rapports entre deux hommes de l ancienne école qui vivent seuls avec leurs bêtes, ils sont bourrus et se contentent du peu.
Durant tout le livre, j ai attendu qu il se passe quelque chose et quand c est (enfin ) arrivé, bah c est comme s il ne s était rien passé. Tout est dans la continuité. l'écriture fait que ce qui arrive passe pour une banalité.
Pire que tout quand j ai refermé le livre je me dis bah où est la suite ? Un livre ne peut pas s arrêter comme ça au début de l,histoire? En fait, si.

Ce livre, catalogue en policier, n à en fait pas de genre. J appelle ça une tranche de vie. On n a pas vraiment de début et pas de fin vraiment. Ce qui me,étonne le plus c est qu'il a reçu des prix dans la catégories polar. Je vois pas trop pourquoi!!! 🤔
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Dans un coin perdu des Cévennes, deux hommes, deux agriculteurs, deux voisins un peu éloignés mais pas trop. Gus est plus jeune qu'Abel mais tout aussi brut, tout aussi économe de paroles.

Des indices, des petits événements dévient Gus de son chemin ordinaire, il se met à douter, à soupçonner. Les non-dits, et la description des menus actes du personnage, de son quotidien amplifient la tension. C'est un roman qui se lit entre deux respirations, qu'on ne peut reposer tellement il est haletant. L'auteur joue avec les nerfs du lecteur. Il l'emmène sur une voie, puis le laisse reprendre son souffle avant de l'emmener sur une autre voie encore plus sombre et sans issue celle-là.

Classé polar ? Pas d'accord, ce roman est inclassable. C'est un roman noir qui décrit la vie âpre des gens de la campagne qui ne sortent pas de chez eux et qui n'ont pour toute relation qu'un chien, et qu'un voisin fait du même bois, et pour seule ouverture sur le monde que la télévision.

C'est du lourd, c'est du noir et j'aime ça.

L'écriture efficace, les mots choisis, quelques métaphores, certaines un peu osées (voire limites), d'autres plus justes, des dialogues savoureux, emprunts de rudesse, tout ça participe à la réussite de ce roman.

Et puis ces retours en arrière, mine de rien, au détour d'une pensée du personnage, un fait entraînant un souvenir, et nous voilà partis quelques années en arrière, dans la mémoire du personnage, la mort de ses parents, la mort d'un faon… et l'on comprend au fur et à mesure la situation, les rapports entre les personnages jusqu'à la révélation finale.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Au fin fond des Cévennes vit Gus, un paysan, ayant pour seule compagnie celle de son chien Mars et de ses animaux et de temps à autre celle de son plus proche voisin : Abel. Tout commence lorsqu'un jour Gus entend des coups de feu chez Abel. Pour se rassurer, il se dit qu'il est certainement en train de chasser, mais de nombreux autres événements tout aussi étranges ont lieu et le potentiel scénario macabre fait acte dans l'esprit de Gus.

Gus est un personnage bourru, renfermé sur lui même et appréciant peu la compagnie humaine. Il a hérité de la ferme de ses parents et mène la même routine chaque jour, mais cela semble lui convenir : par habitude très certainement. Surtout personne ne doit lui dicter sa vie ni ce qu'il doit faire ou ce qui pourrait être bien pour lui. Il incarne un héros ordinaire, mais très intéressant de par ses travers et ses défauts.

L'écriture est juste magnifique, le roman, sorte de polar rural, se lit d'une traite, en quelques heures tant l'intrigue est prenante. le final est très surprenant, et l'on ne s'attend pas du tout à une telle fin ! Quel plaisir de lecture !
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J'ai bien aimé lire ce livre qui se déroule dans une région que je connais bien.
Les personnages Gus et Abel sont très rustiques, peut-être un peu exagérés, mais pas si loin que ça de certaines personnes vivant dans des régions un peu à l'écart. La météo, le relief, le peu de monde aux alentours aigrissent les caractères, et quand la vie se charge d'en rajouter, il n'y a pas beaucoup de possibilité de voir l'avenir sous un oeil optimiste.
Il faut l'avoir lu pour ressentir ces choses, et l'auteur les décrits parfaitement bien.
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Totalement inclassable mais veritablement mémorable, Grossir le ciel est une reussite. Présentant une histoire plutôt simple mais efficace, ce bouquin présenté peut-être à tort comme un polar se lit d'une traite, brillant par la qualité de son ecriture et le portrait exceptionnel de son personnage principal. Celui-ci, un paysan bourru est bouleversant d'authenticité et déborde d'humanité malgré son relatif isolement dans une région cévénole peu hospitalière. Les échanges entre Gus et son banquier, ceux avec les prédicateurs l'amour qu'il porte à son chien sont formidablement relatés. Un super moment de lecture, merci Mr Bouysse pour ce petit bijou!
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L'hiver est là , la neige recouvre peu à peu les alentours des deux fermes , pour tenir les travaux de la ferme , l'entretien des bêtes , voilà ce qui tient debout Gus. C'est en tournant dans ses champs que Gus entend du bruit et voit du sang du côté de la ferme d'Abel. de là , il cherche à ne pas penser , ne pas imaginer - néanmoins il surveille de loin Abel .....

J'ai plus qu'apprécié le monde paysan décrit dans ce roman, j'en ai connu dans d'autres régions. le silence , les secrets , la violence , la rudesse des relations je reconnais ce monde sans pour autant en faire partie et j'ai une certaine tendresse pour ces hommes . J'admire la justesse de ton de l'auteur qui a réussi à décrire Gus et Abel , à donner de l'humanité à ses taiseux , laisser percevoir une sensibilité derrière la rudesse des masques ....
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Voila un roman qui va vous chambouler. Il demande un peu de recul afin d'apprécier chaque mot. Tous ont un sens, une poésie, une dimension. Ils sont là et bien là ! L'auteur a cette magie aux bouts de doigts, celle qui donne vie, qui emplie l'espace et qui vous touche.

Gustave dit "Gus" est un paysan, un de ceux qui ont gardé les valeurs d'antan. Il n'ambitionne pas la prospérité mais simplement vivre avec ses bêtes et son chien sur ses terres. Sans rien devoir à personne. Son voisin le plus proche, Abel, est un vieux bonhomme de la même trempe que lui. L'isolement les a rapproché, ils s'entraident, passent quelques moments ensemble, parlent à quelqu'un qui peut répondre! La vie est ainsi faite et les jours se suivent..
Comme chaque jour, Gus s'était levé tôt. Jusque-là, il enfilait ses journées les unes à la suite des autres, comme des perles sur un collier, la précédente ressemblant à la suivante: et ce jour de janvier 2006, le vingt-deux pour être précis, c'était une drôle de perle qu'il s'apprêtait à enfiler, une qui ne ressemblait pas vraiment à toutes les autres.
Tout pourrait continuer comme ça pendant longtemps, mais un coup de fusil vient bouleverser cette "plénitude" . Que se passe t'il chez Abel? Quel secret cache t'il? le doute s'installe dans l'esprit de Gus et vient envenimer les relations des deux hommes.

Comme dit un peu plus haut, Franck Bouysse est un conteur, on resterait des heures à lire ces lignes où il nous pose un décors, des fermes d'un autre temps avec des conditions météorologiques très dures. On sent la neige crissée sous nos pieds, on entend les sons étouffés et le froid nous pique les joues. On est en autarcie, une sorte de huis clos entre ces deux hommes et nous en observateurs. Et au-delà de cette intrigue, il y a l'histoire de ces deux hommes. Leurs drames familiaux.

Un magnifique roman noir qui va vous émouvoir jusqu'à la dernière ligne..

Mon mot de la fin pour ceux qui ont déjà lu ce roman mais qui passent par là : Qu'il est triste de voir grossir ce ciel !

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Un roman qui nous plonge dans la paysannerie, le vie spartiate et rude d'un petit village au fin fond des Cévennes.
Gustave Targot, plus communément appelé Gus vit éloigné de tous, aux Doges. Peu enclin à se soucier de plus que du lendemain, il vit en ermite avec pour seul compagnon son chien.
Depuis des années une entraide s'est développée avec son seul voisin, Abel.

Les deux sont peu sociables, taciturnes, se suffisant de leur vie retirée des hommes.
L'idée du temps qui passe ne fait pas de bien à Gus, le rendant nostalgique et mélancolique. Abel, encore moins affable, semble lui porter des secrets qui au fil des pages vont prendre de l'ampleur et être la cause d'un malaise grandissant entre les 2 hommes.

Roman rural, d'atmosphère, le rythme suit celui de la nature. Lent, mais porteur de changement chaque jour, à chaque page, il devient difficile de ne pas s'attacher au personnage de Gus.
Même si le dernier roman de Franck Bouysse Pur Sang est pour moi plus fort, Grossir le ciel est à lire pour continuer de plonger dans l'univers tant affectionné par l'auteur : la nature et la solitude rurale que seuls des personnages d'une vraie épaisseur peuvent affronter.
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Si le roman ne démarrait pas le 22.01.07, jour de la mort de l'Abbé Pierre, bien malin à mon sens, le lecteur qui aurait su le dater. Car en pays huguenot, dans la terre protestante des Cévennes rien n'a changé depuis des siècles, depuis que Louis XIV a ordonné à ses sbires d'exterminer les camisards, jusqu'aux enfants. C'est certainement une des raisons expliquant la méfiance des autochtones, cette souffrance atavique, comme un caractère génétique surnuméraire. Ceux qui connaissent les Cévennes savent à quel point de nos jours, la guerre de religions qui a opposé les catholiques et les protestants, imprègne encore la mémoire collective.


Gus est forgé par l'histoire de cette âpre région. Il vit depuis plus de cinquante hivers aux Doges, célibataire, ses parents sont décédés tragiquement, et certains au village prétendent que s'il parle plus volontiers aux animaux qu'aux hommes, c'est en raison d'un retard à l'allumage lors de sa naissance. Il a bien un voisin, Abel, plus âgé de 20 ans. Leurs parents ont été fâchés pour des motifs obscurs, puis les deux hommes restés seuls ont trouvé un arrangement de fortune face aux difficultés d'exploitation de leurs fermes : ils s'entraident pour les travaux les plus durs, achètent du matériel en commun, nécessité fait loi, et quand ils se rencontrent, c'est pour lever le coude ensemble autour de litres de piquette locale en échangeant trois phrases toujours prudentes, quatre dans les bons jours.


Le temps passe au rythme des saisons, chaque journée semblable à la précédente. Gus s'occupe de ses vaches, rafistole des clôtures. Il ne sort pas sans son fusil, on ne sait jamais quand une grive, ou un visiteur indésirable va surgir. Il pêche des truites, connait les meilleurs coins à cèpes. Mais un jour, entre la mort et les funérailles de l'Abbé Pierre, un indélicat flocon de neige enraye les rouages de la vie immuablement réglée des deux ermites.


Franck Bouysse restitue avec une vérité hurlante les infimes gestes, les paroles rares, qui font la rude spécificité de cette région austère. Comme la majorité de ses lecteurs, j'ai beaucoup apprécié ce roman, petit par son nombre de pages, mais grand par sa puissance évocatrice et la force humaine de son histoire. J'ai éprouvé un pincement au coeur en pensant à cette région si proche de chez moi, où les noms de famille s'éteignent faute de descendants, où les fermes tombent en ruine faute d'exploitants, où sur certains causses on traverse des « villages morts », où les châtaigneraies dégénèrent faute de soins, où les ruisseaux issus de mille sources disparaissent faute d'entretien. Frank Bouysse dresse aussi le constat mélancolique de l'inéluctable désertification d'un territoire.
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Gus et Abel sont voisins dans deux fermes des Doges, au milieu des Cévennes, au milieu de nulle part, un trou perdu... le roman commence en plein hiver : c'est dans le froid glacial, le 22 janvier 2007, que la télé annonce la mort de l'abbé Pierre... Et cette nouvelle apporte son lot de tristesse à ces deux existences solitaires. Loin de tout, ils connaissent l'abbé, et sa mort fera monter un peu plus encore leur mélancolie. Franck Bouysse décrit magnifiquement l'isolement, la vie simple en apparence de ces naufragés de la vie. Mais cet événement et certains dérangements de leur rituel de voisins vont briser le ronron des deux "ours" : Une visite d'evangeliste perdu, des traces de pieds nus dans la neige... Des intrus vont bouleverser les destins de cette petite communauté paysanne, qui vit dans le souvenir, qui tient difficilement debout. Ces deux hommes vont se redécouvrir, pour le meilleur ou pour le pire ?
Encore une fois, Franck Bouysse arrive à renverser les existences mornes de paysans, attachés à leur terre, que rien ne semblait pouvoir remuer. L'histoire est simple, mais elle nous accroche et fait de ce roman une étude sociologique de la paysannerie pauvre. il y a du Balzac dans cette écriture. le sens du détail, des travaux quotidiens du métier d'éleveur à la gazinière qui réchauffe la maison froide le soir, son riche vocabulaire nous fait pénétrer dans l'intimité des personnages de ce microcosme. Et c'est tout un univers qui s'ouvre à nous... du pasteur du village à Paradis - l'acheteur potentiel des terres de Gus, les fantômes du passé de la vie d'Abel vont révèler des liens insoupçonnés...
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