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EAN : 9782724247367
192 pages
France loisirs (30/11/-1)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Aujourd'hui même, alors que nous avons rejeté tant de croyances, la conception grecque de l'existence continue à nous passionner et à nous exalter. La pensée grecque et ses conquête spirituelles survivent dans la trame profonde de notre vie - à travers notre langue, les sciences et l'architecture néo-classique par exemple - et c'est assez pour qu'il soit légitime de connaître la Grèce et juger de la valeur et de la portée de sa civilisation. Nul ne saurait renier sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Au début des années 1990 je découvris une collection de beaux livres consacrée à l'Histoire ancienne aux éditions France Loisirs, auxquelles ma mère était abonnée. Je n'eus malheureusement l'occasion que de lire deux des splendides ouvrages – l'un consacré à Byzance et le second au Japon médiéval – et je ne cesse encore aujourd'hui de regretter de ne pas les avoir tous achetés

En fouillant sur les sites de ventes d'occasion, j'ai pu retrouver récemment ce volume consacré à la Grèce antique. En le recevant je me suis tout de même un peu inquiété l'ouvrage est encore plus daté que ce que je pensais car il s'agit d'une traduction d'un livre écrit en 1965 par C.M. Bowra. Est-ce que les informations qu'il contient restaient valides ?
Mais j'avais tort de m'inquiéter.

Ce livre veut faire avant tout oeuvre de vulgarisation ; mieux même il veut nous faire aimer la Grèce antique et nous faire saisir tout ce que les civilisations ultérieures lui doivent. Comme tous les ouvrages de la collection (que je connais), il alterne les chapitres qui décrivent l'Histoire dans l'ordre chronologique, où le texte domine, et les chapitres thématiques consacrés à l'art, les paysages, le théâtre, etc., centrés sur les photos et les dessins. En plus de la description des grands évènements, on a donc un aperçu du théâtre d'Euripide ou d'Aristophane, une esquisse de la philosophie de Platon et d'Aristote, une ébauche des théories scientifiques d'Anaximandre ou Démocrite. le but est de donner envie d'aller voir plus loin, d'approfondir.

Mais il serait faux de dire que je n'ai rien appris dans ce livre-ci. Il met par exemple en exergue les dissensions chroniques qui animaient les cités grecques, toujours à la recherche de leur intérêt propre, et met ainsi bien en relief le comportement similaire des nations au sein de l'Europe. Il propose aussi une réponse à une question que je me suis souvent posée : pourquoi la civilisation grecque est-elle presque entièrement représentée par Athènes et Athènes seulement ? Selon Bowra, les régimes aristocratiques des cités étaient extrêmement méfiants envers les innovations d'Athènes – après tout une de ces innovations était le régime démocratique que les aristocrates ne devaient pas porter dans leur coeur – et ont donc refusé de s'engager dans les mêmes voies. J'ai appris ainsi que même Sparte a eu une éphémère période de créativité artistique.

Quelques petites choses m'ont cependant fait tiquer. le panégyrique d'Athènes est peut-être un peu poussé trop loin ; Bowra semble plutôt compréhensif vis-à-vis de l'impérialisme qu'Athènes exerce sur la ligue de Délos. Il a tendance à vouloir l'expliquer, presque à l'excuser. Un résidu du tempérament impérialiste anglais ?

Mais ce n'est qu'un accroc dans un très bel ensemble. Si ce livre était encore trouvable je vous le conseillerais pour vous ou vos ados.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Platon a donné à ses exposés philosophiques la forme de dialogues dans lesquels des groupes de personnages discutent de problèmes importants. Les discussions, menées sur le ton de la conversation, sont toujours pleines de naturel, ce qui ne les empêchent pas de suivre un plan savamment construit. Socrate est souvent le personnage principal, avec les attitudes qu'il avait de son vivant. Il soumet les idées à une analyse pénétrante, montre les failles et les erreurs des raisonnements de ses collègues et réduit au silence ses adversaires, mais sans autre intention que de découvrir la vérité.
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Les mythes divins traitaient aussi bien des sujets qui ne concernaient pas directement la généalogie des dieux. Parfois, ils expliquaient comment et pourquoi les dieux gouvernaient la nature. Le changement des saisons était interprété dans le mythe d'Hadès, dieu du monde souterrain, qui devient amoureux de Perséphone, fille de Déméter, la déesse de la terre féconde, et qui l'entraîne dans son royaume. Tant que dure le chagrin de Déméter, aucune récolte ne pousse; mais d'autres dieux intercèdent auprès d'Hadès, qui accepte enfin de laisser Perséphone quitter son royaume souterrain et passer une partie de l'année auprès de sa mère.
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Hérodote raconte que Xerxès ne marqua de la considération qu'à une seule personne, une femme. La reine Artémise d'Halicarnasse était venue combattre les Grecs avec cinq navires de guerre, "bien qu'étant une femme" remarque Hérodote... Quand Xerxès eut vu que certaines des meilleures manœuvres de sa flotte avaient été accomplies par Artémise, il dit: " Les hommes à mon service sont devenus des femmes, et les femmes des hommes".
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En Égypte et en Mésopotamie, dans les vastes plaines du Nil et de l'Euphrate, il était facile de soumettre une nombreuse population au même maître et de réduire l'homme à l'état d'un rouage déterminé dans l'immense ensemble d'un système unique. Mais en Grèce, où chaque canton était isolé de son voisin par la montagne ou par la mer, un pouvoir central de ce genre était impossible, et il fallait que les hommes, au lieu d'être spécialisés dans une profession donnée, sachent pratiquer tous les métiers, fassent preuve de tous les talents.
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Ni Athènes ni Sparte ne songeaient lus ni à leur dignité, ni à leur honneur, quand elles croyaient pouvoir s'acquérir quelque avantage. En 427 avant J.-C., quand les Spartiates s'emparèrent de Platée, une cité alliée d'Athènes, ils massacrèrent tous les prisonniers. Dans le courant de l'hiver 416-415 avant J.-C., quand l'île de Milo refusa d'entrer dans l'Empire d'Athènes, les Athéniens en massacrèrent tous les hommes en âge de porter les armes et réduisirent en esclavage tout le reste de la population.

(durant la guerre du Péloponnèse)
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