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Cette fois-ci c'est une série de drames qui se déroulent dans Brooklyn en 1990. La mafia ritale, la pauvreté, les gens qui n'ont jamais quitté le quartier,… Chacun essaye de se faire une place au soleil. Donnie, flic véreux et violent qui assassine un jouer endetté, avec ses 2 collègues qui ne valent pas mieux. Son fils s'est suicidé, sa femme s'est barrée. Ralph son pote qui a perdu et un bébé fille et se prend d'affection pour une jeunette du quartier qui aurait son âge. Sauf que Donnie a violenté son petit ami. C'est croisée de destins chargés de malheurs.
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Après avoir oublié ce roman dans ma PAL de septembre pour le Challenge Gallmeister, j'ai oublié d'en faire une critique… décidément !
Pourtant ça a été pour moi une super découverte de William Boyle. J'aime beaucoup cet univers italo - new-yorkais entre mafia et flics ripoux. Moi qui ne suis pas une grande connaisseuse de romans noirs j'ai complètement accrochée à cette lecture.
Comme son nom l'indique, l'histoire se déroule dans une ville « à la marge » (Brooklyn, dans le quartier de Gravesend si connu de Boyle puisqu'il y a grandi, Coney Island…) avec des personnages à la marge également, chacun dans leur genre … une galerie de portraits qui semblent vivre au tournant de leurs vies, là, juste devant nos yeux.
L'ex-flic bourru un peu trop porté sur la bouteille qui est finalement moins insensible qu'on pourrait le penser, le prof paumé qui a tout mais reste dans les jupes de maman, cette veuve qui a du mal à reprendre pied …

L'histoire commence par un règlement de compte qui dégénère… un « petit » débordement qui aurait pu passer inaperçu dans cet univers mafieux et corrompu. Mais c'était sans compter sur les rencontres du destin, qui, de fil en aiguille, vont changer le cours des événements…

J'ai beaucoup aimé l'écriture de William Boyle qui nous entraîne dans cet univers que l'on s'imagine fort bien. Jusqu'au bout, on se demande comment tout cela va se terminer … je vous laisse lire du coup !
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Quel concept ingénieux ! Avec cette saga Matt Wesolowski renouvelle le genre du thriller, le lecteur se forge son opinion en entendant plusieurs versions d'un événement.

Car oui, le temps d'un podcast qui a lieu vingt ans plus tard, six personnes se retrouvant impliquées ou témoins d'un drame reviennent sur les événements. Six versions au cours desquelles nous espérons comprendre ce qui a bien pu se passer. Car un adolescent est bel et bien mort sans qu'aucune condamnation n'ait eu lieu.

Ce thriller est purement génial. Il se lit extrêmement bien, on a l'impression de mener notre propre enquête. Mais pour parvenir à quoi ? Elle est là la vraie question. Que vaut la parole de ces personnes après autant d'années ? Leurs souvenirs sont-ils corrects ? On pense avoir fait le tour quand le dernier podcast - et oui cela ne pouvait être que le dernier - vient chambouler et mettre à plat nos fondements.

Un polar efficace et original que j'ai beaucoup aimé. Je peux vous dire que j'ai hâte de lire le deuxième tome .
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J'ai acheté ce livre parce que j'avais oublié mon livre du moment et que j'avais pas mal de trajet à faire en transports en commun.
Retrouver l'atmosphère de New York m'intéressait ! La couverture était lumineuse.
Mais je n'ai pas pu… le peu que j'ai lu a été long et fastidieux !

Je n'ai eu aucune affinité avec les personnages et l'histoire ne m'a pas du tout transportée.

J'arrête là (p.143) !
Je vais déposer ce livre dans la mini bibliothèque de la résidence et lui donner une seconde vie. Peut-être ce livre trouvera-t'il son lecteur ?
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Un récit somme tout classique, j'avoue que comparé au livre "Le Témoin Solitaire" du même auteur, j'ai été un peu déçu.

J'ai trouvé que l'action se mettait en place trop longtemps, que l'on poiraute à connaitre la suite, l'auteur nous dévoile un tout petit peu et après plus rien, on attends.
Ca m'a frustré parce que dans "le témoin solitaire" je trouvais que l'action arrivait plus rapidement et c'était plus intense.

M'enfin, malgré tout ça j'ai quand aimé lire cette histoire, car le récit est fluide, on se laisse porter par les événements.
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Une incroyable et nombreuse galerie de personnages. Des histoires de vie qui s'enchevêtrent, se mélangent, se percutent.
Un grand puzzle géant, ou chaque trajectoire de vie a son importance. Un amour visible de l'auteur pour les gens, leurs vies, leurs rêves, leurs envies, et l'impitoyable retour à la réalité. Un très bon roman noir.
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Petite virée dans un Brooklyn à la fin des nineties quartier, on est si proches de Little Italy qu'on en sent clairement le parfum.

Casting composé de flics plus que pourris, de personnages au bout du roll's, de mamma comme n'en fait que l'Italie, de mafia aussi omnipotente que flippante et de personnages à la marge du rêve américain, y'a de quoi faire.

Composé d'abord comme un roman noir à la facture classique, William Boyle prend un temps précieux et un plaisir certain à implanter des personnages cabossés par la vie dans un décor pittoresque à en être palpable. Fin psychologue et observateur perspicace de ses contemporains il dresse des portraits convaincants humains, et de destinées tantôt branlantes tantôt obstinées et inamovibles.

Il a une patte et le coup de main qui va avec pour nous mitonner une sauce qui si elle sent bon l'Italie et rappelle le Gang des rêves de Lucia di Fulvio, avec un peu plus de lucidité car ici le rêve américain n'existe plus : il y a comme un petit relent empyreumatique, ce petit arrière-goût de noirceur qui bien qu'annoncé d'entrée s'atténue peu à peu pour revenir après un solide tiers du livre. Transformée la fresque colorée en roman noir à tendance dramatique.

Si j'ai admiré l'adresse avec laquelle l'auteur tisse l'écheveau des destinées de ses personnages via l'utilisation d'une langue simple et directe, et l'inclusion trop importante à mon goût de références cinématographiques et musicales, le name dropping ici est un peu fatiguant, et rappelle la manière d'Easton Ellis sans son intensité. L'auteur au final déploie un schéma narratif classique au service d'une intrigue un peu convenue même si elle réserve de belles surprises on sent qu'il manque un petit quelque chose pour exhausser la saveur de la lecture. La réflexion sur les thèmes abordés est uniquement laissée au lecteur et le roman semble un peu trop classique, ne sortant pas du lot par une plume racée, foisonnante ou lyrique je ressors de cette lecture avec de la curiosité sur le reste de l'oeuvre de l'auteur mais une petite réserve sur sa capacité à m'émerveiller.
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On dit de William Boyle qu'il est le Balzac américain tant la galerie de ses personnages offre une étude des moeurs et sentiments dont sont capables les hommes.

Resserrées à Brooklyn, et plus particulièrement dans le quartier Gravesend (où l'auteur est né, a vécu de longues années et travaillé en tant que disquaire), les intrigues de Boyle relèvent, il est vrai, davantage de la Comédie humaine que de simples histoires de polars. L'auteur tresse un écheveau de destins, de vies d'hommes et de femmes que son imagination de romancier fait s'entrechoquer, se croiser, se lier.

Comme dans son précédent roman, L'amitié est un cadeau à se faire, William Boyle débute son récit par un acte violent commis par un protagoniste qui aura des conséquences sur tous les autres ; Comme Rena et son coup de cendrier sur la tempe de son voisin dans le roman précité, ici, c'est le coup de batte de base-ball asséné par Donnie, le flic corrompu, sur le jeune Mickey, suivi par l'élimination expéditive et cruelle d'un débiteur qui va précipiter le carambolage humain deux ans plus tard.

Trois hommes, Donnie, Nick et Mickey, et quatre femmes Ava, Rosemarie, Donna et Antonina : sept personnages forts, que le destin, la brutalité de la vie au sein de ce quartier pauvre et gangrené par la mafia et la délinquance vont se faire télescoper. Si certains se connaissent, sont mère et fils, ex-conjoints, amants, ou tout simplement voisins, d'autres n'étaient pas faits pour se rencontrer hormis des hasards malheureux et des alliances mal choisies.

William Boyle les connaît ces personnages pour les avoir fréquentés, côtoyés. S'il décrit leurs violences, leur détresse, leurs vices, il empreint toujours leur psychologie de beaucoup de douceur et d'empathie.

Le talent de l'auteur nous fait éprouver l'immense chagrin de Donnie d'avoir perdu son petit garçon, la solitude de Donna et sa touchante renaissance dans les bras d'un jeune homme qui pourrait être son fils, les provocations d' Antonina, adolescente sans repères, le quotidien solitaire d'Ava, les rêves chimériques de Nick pour devenir quelqu'un et sortir de son quartier.

Aucun manichéisme dans ce roman bouleversant, formidablement construit et parsemé de références à la musique et au cinéma. A lire avec en bande-son l'album Nebraska de Bruce Springsteen et les mélodies de Neil Young.

En somme, plus je découvre cet auteur, plus j'aime le lire. Éteindre la lune sera le suivant, j'ai hâte !





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« - Réfléchissez, dit Giuseppe. Vous êtes des flics, non ? Vous êtes censés protéger les gens comme moi.
C'est mal nous connaître, rétorque Donnie. »

Juillet 1991, au sud de Brooklyn. La quarantaine bien tassée, Donnie Parascandolo est un flic brutal, alcoolique et corrompu, qui vit seul depuis le suicide de son fils Gabe, alors élève en seconde. Accompagné de ses deux acolytes, Pags et Sottile, il joue les gros bras pour Big Time Tommy Ficalora, le chef de la mafia locale.

Cet après-midi-là, alors qu'il est en train de boire avec ses deux compères, il aperçoit Mickey Baldini, dix-neuf ans, ex-étudiant au look de « crust punk », avec ses écarteurs d'oreille et un trait tatoué sur le menton. Mickey est en train de fricoter sur le terrain de basket attenant avec la fille de la voisine de Donnie, Antonina Divino, quinze ans à peine et belle comme un ange. Donnie intervient, voit rouge et balance un coup de batte de baseball sur la tempe de Mickey.

Quelques bières plus tard, il décide d'accomplir une mission que leur a confiée Big Time Tommy. Il s'agit de rendre une visite « virile » à Giuseppe Baldini, père de Mickey et joueur impénitent lourdement endetté auprès de la mafia locale. Las. Donnie outrepasse les ordres et jette Giuseppe d'un pont. L'homme ne savait pas nager.

Bienvenue dans l'atmosphère toute particulière du sud de Brooklyn, le quartier où a grandi William Boyle. Dans cette « Little Italy » se côtoient depuis toujours des mafieux bas du front, des flics pourris, des veuves mélancoliques, des mammas italiennes aussi dévouées que possessives, des adolescents à la dérive.

« La cité des marges » multiplie les narrateurs dont les destinées sont inéluctablement appelées à s'entrechoquer. Les courts chapitres qui composent ce roman choral donnent ainsi successivement la parole à Donnie Parascandolo, Mickey Baldini, Antonina Divino, Ava Bifulco, une veuve bigote, Nick Bifulco, son fils velléitaire, Rosemarie Baldini, qui élève seule son fils Mickey depuis la mort de Giuseppe, et Donna Rotante, l'ex-femme de Donnie.

Ce découpage narratif confère au récit une forme de nervosité très cinématographique qui évoque « Short Cuts » de Robert Altman. Les narrateurs qui se succèdent constituent autant de focales sur une intrigue en forme de peinture virtuose du sud de Brooklyn.

William Boyle fait mouche en parvenant à créer une empathie quasi-instantanée pour ses personnages aussi cabossés qu'attachants. Il construit avec maestria un édifice narratif complexe, où s'entremêlent les destinées de ses protagonistes. Un exercice de funambule, un puzzle dont les pièces s'assemblent pour nous dessiner une fresque enlevée et foisonnante.

Et pourtant. Les ficelles qui tirent les marionnettes du théâtre new-yorkais imaginé par l'auteur sont un peu trop visibles. S'il excelle dans la construction de dialogues mordants, le style épuré de l'auteur n'offre que trop rarement ces phrases qui arrêtent le temps, ces moments de grâce propres à la littérature, ces instants où le roman délaisse son intrigue pour nous emmener dans un ailleurs inattendu, un lieu que l'on nomme poésie.

Lorsque l'on referme « La cité des marges », on a l'impression étrange d'avoir vu une saison entière des Sopranos. C'est sans doute la véritable réussite de William Boyle. Plonger son lecteur dans l'univers truculent et tragique de Donnie Parascandolo, le macho à l'état chimiquement pur, qui est paradoxalement le personnage le plus incarné du roman. Nous peindre un tableau virevoltant et teinté de la douce mélancolie qui traverse « This Is All I Ask ? », qu'interprète Sinatra dans « September Years ».

« Beautiful girls, walk slower when you walk by me.
Lingering sunsets, stay a little longer with the lonely sea
Children everywhere, when you shoot at bad men, shoot at me. »

« Vous les jolies filles, ralentissez le pas quand vous passez près de moi
Vous les couchers de soleil, tenez encore un peu compagnie à la mer.
Vous les enfants, quand vous tirez sur les méchants, tirez sur moi. »

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La cité des marges de William Boyle
Je ne serai pas objectif, car William Boyle est un de mes auteurs préférés.
J'adore sa plume, le côté complètement immersif de ses descriptions, les personnages écorchés vifs que l'on devrait parfois détester mais auxquels on s'attache!
Cet opus ne fait pas exception, dans le Brooklyn des années 90, sur fond de règlements de comptes mafieux, les histoires de chacun des habitants du quartier s'entrechoquent avec autant de violence que d'amour.
Un roman noir palpitant, digne comme toujours des meilleurs scénarios de Martin Scorsese.
Pour agrémenter l'histoire, comme toujours avec William Boyle les références musicales sont incroyables et celles à la cuisine italienne mettent l'eau à la bouche
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