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4,02

sur 3888 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, c'est fort probable ! Les nouvelles sont indépendantes mais elles construisent une grande fresque sur plusieurs années et permettent de suivre la trajectoire de cette colonie martienne.
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Un classique de la s.-f. agréable à lire ! Certes rien de bien révolutionnaire ni de très inventif, mais on prend plaisir à suivre les pérégrinations, parfois drôles, de ses personnages qui tentent de coloniser une nouvelle planète. du coup, quand on arrive au bout du livre, on se dit "Quoi ? C'est déjà fini ?"
À noter que ce t ouvrage se veut être de la s.-f. poétique & réussit son coup. Ce qui fait qu'il plait en général beaucoup aux femmes.
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Un merveilleux recueil qui m'a rappelé "L'Homme Illustré" du même auteur.
J'ai pris beaucoup de plaisir à savourer ces histoires et à revoir certains personnages de l'autre roman cité plus haut.
On ne s'en lasse pas.
J'ai été particulièrement émue par Avril 2057, Les longues Années.
Août 2057, Viendront de douces pluies est également magnifique et n'est pas sans rappeler "La brousse".

"Les lunes blanches jumelles se levaient." (Février 2030, Y11A)... Serait-ce là l'inspiration de Murakami pour 1Q84 ? A méditer mais, cela ne m'étonnerait pas. En tous cas voilà la preuve qu'il n'est pas le premier à évoquer 2 lunes dans le ciel.

La préface de l'édition Folio que j'ai lue m'a beaucoup amusée lorsque j'ai découvert que bien que "Chroniques Martienne" semblent être une référence SF, Bradbury ne les considère pas du tout ainsi ; je cite : "Cela dit, comment se fait-il que mes "Chroniques martiennes" soient souvent considérées comme étant de la science-fiction ? Cette définition leur convient mal. Il n'y a dans tout le livre qu'un texte qui obéisse aux lois de la physique appliquées"

Je garde tout de même une préférence pour l'Homme Illustré" mais cela ne m'empêche pas de vous conseiller fortement ces Chroniques.
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Un livre qui pourrait s'appeler Chroniques Terriennes, ou encore Chroniques de la Vie Ordinaire… Sur Mars.

Chroniques Martiennes est en effet un enchaînement de scènes sans lien direct, des chroniques de la vie ordinaire (d'abord celle des Martiens, puis celle des colonisateurs) sur Mars… Et surtout un incroyable miroir de notre propre société, certes contemporaine à Bradbury, mais encore parfaitement valable aujourd'hui.

En quelques années, l'Homme débarque, colonise et détruit une terre qui avait survécu plusieurs millénaires. La plume de Bradbury est pleine de poésie mélancolique qui traduit parfaitement cet état de fait, où l'on découvre lentement racisme, censure, luttes…

Comme si l'Homme ne pouvait pas s'empêcher d'emmener avec lui tout ce qui a écrit son Histoire dans le sang, tous ses péchés, comme s'il les portait profondément en lui.
Les 3 derniers chapitres/nouvelles, qui constituent un épilogue, sont d'ailleurs presque terrifiants, nous plaçant devant le destin annoncé de l'Humanité si elle continue sur sa lancée.

C'est beau et triste, et on ne peut s'empêcher de penser que l'Homme reste l'Homme, où qu'il soit, aveuglé de peur devant l'inconnu et de désir de conquête…
Lien : http://feathersheaven.unblog..
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Mars n'est pas si loin…

Je complète ma culture SF avec Ray Bradbury, mais difficile de passer derrière Damasio ou Herbert. Avant d'attaquer Fahrenheit 451 (du même auteur), je m'étais dit que ces Chroniques auraient une saveur particulière, plus apte à me faire apprécier sa plume. Pari à moitié réussi, puisque le style est plutôt agréable, poétique, romantique, onirique à souhait, mais c'est là le seul atout véritable de ce livre.
Décrire une scène absurde, macabre ou extrêmement triste avec autant de couleurs demande un regard certainement plus critique que celui de ses contemporains. le drame devient léger, ou bien est-ce justement la légèreté du ton qui donne à ces événements une telle dimension humaine. L'apparent détachement de la narration nous concerne plus qu'on ne l'aurait cru. C'est vraiment bien joué, de ce côté-là.

L'écriture est donc sympathique, plus travaillée que chez Philip K. Dick par exemple, mais le contenu est loin de m'avoir transporté. Ils auraient dû bosser ensemble ces deux-là, ils se seraient bien complétés. Il m'a manqué l'imaginaire, l'évasion, l'immersion. L'auteur n'a pas cherché à fouiller ses décors, ou ses innovations, mais a préféré laisser bosser le lecteur.
Seul le bagage humain est très présent, dans cette invasion organisée ; son architecture, son ego, ses travers… Bradbury déplore cette tendance qu'a l'humanité à emmener ses problèmes partout avec elle. Incapable de vraiment repartir de zéro, c'est là son plus grand drame. Lui, ce qui l'intéressait, c'était la dimension sociale, les motifs de la fuite, et les enjeux d'une reconquête. le regard que portent les Martiens et les Terriens les uns sur les autres est aussi très pertinent. Entre crainte, respect et ignorance, on comprend les difficultés d'une bonne communication, ainsi que la nécessité de chercher à comprendre l'autre afin de ne pas commettre d'impair.
Ray Bradbury est à mon sens plus fin psychologue et sociologue que conteur. Je crois surtout que le format choisi pour ces Chroniques Martiennes dessert l'imprégnation de ses messages. Une vraie trame romanesque aurait été plus touchante, plutôt que des épisodes disparates, néanmoins complémentaires.

Certaines des ces Chroniques ont cependant retenu mon intérêt :

Décembre 2032, le matin vert
Une ode à la vie. Un semeur, un ensemenceur infatigable croyant fermement en sa cause. L'indispensable interaction des éléments afin de rendre cet habitat vivable. L'allégorie est belle, évidente, mais tellement rafraîchissante. Court, mais efficace. Une vraie belle nouvelle !

Août 2033, Rencontre nocturne
Il s'agit du seul texte, je crois, dans lequel l'auteur aborde la relativité. le chevauchement de deux dimensions d'abord, et si on on sait lire vraiment, la compatibilité de deux perceptions distinctes. L'Homme et le Martien (pour deux Hommes, ça marche aussi, hein), deux visions, deux modes de vie. On ne sait trop s'il existe entre leurs deux mondes une réelle simultanéité, ou si chacun se contente de voir ce qui lui plaît, mais la rencontre à elle seule mérite d'être lue. Ils acceptent l'autre presque naturellement, avec bienveillance et éducation. Pour un peu, l'auteur nous rassurerait, tiens. Et puis, cette dimension onirique qui intervient, encore, et qui pourrait expliquer bien des choses (ou pas).

Juin 2034, Tout la-haut dans le ciel
Wahou ! Couillu, le Raymond. Aborder le sujet de la ségrégation raciale en 1950, alors qu'elle était encore légale, là-bas, chez les Etats-Uniens, était sacrément osé. Et de quelle manière ! Dans un récit de SF, ça passe crème (ne voyez là aucune boutade contrastée). Une autre forme de migration, solidaire, portée par l'espoir d'une vie plus juste. Laisser ces culs-terreux de blancs livrés à eux-mêmes, sans plus aucune main-d'oeuvre bon marché. J'ai apprécié cette dimension humaine extrêmement juste et profonde. L'âme est sombre, ça oui, et le plus prompt à pardonner et à aimer est bien souvent celui qui a le plus enduré.

Avril 2036, Usher II
Peut-être bien ma préférée, car l'auteur y défend corps et âmes la création, l'imagination, l'art, la fantasmagorie, l'humour, les ténèbres, le fantastique, la magie, les contes, le rêve, l'âme, l'espoir… la vie quoi ! A grand renfort de citations De Stendhal ou de Poe, sans oublier de citer Lovecraft et ses compères, il part en croisade contre les esprit étriqués qui pourchassent son personnage et qui voudraient le voir fermer boutique. Mais c'est sans compter sur son esprit revanchard. Il leur réserve une belle surprise, dans son manoir construit sur-mesure.
Ses ennemis ? La soi-disant morale, les minorités intolérantes, les peurs des uns ou des autres au nom d'une prétendue croyance, d'une promesse de sécurité, d'un lissage pur et simple de toute l'humanité. Et c'est tellement d'actualité, purée ! Nous sommes en plein dedans, les amis. Sur ce point, Bradbury était précis à la décennie près : “Oh, ça a commencé en douceur. En 1999, ce n'était qu'un grain de sable. On a commencé par censurer les dessins humoristiques […]”
C'est l'histoire d'une vengeance, mais avec esprit, insoumission, panache et espièglerie. Chapeau !

Décembre 2036, Les villes muettes
Une réflexion cinglante autant qu'amusante sur la nature humaine, sur notre besoin de lien social, mais pas à tout prix. Ou comment la solitude peut conduire à l'aliénation. L'espoir de renouer avec ses semblables est mis en balance avec la nécessaire tranquillité. Ici, on passe de la quiétude d'une liberté absolue à la recherche éreintée d'une compagnie. Un dénouement comique à souhait, qui exprime bien que l'humain ne saura jamais ce qu'il recherche vraiment.

Avril 2057, Les longues années
Sans doute la plus romantique. Non par son écriture, mais bien par son contenu. Ici aussi on parle de compagnie, de celle que l'on se choisit. Parce que chaque individu accomplit son deuil différemment, Bradbury choisit de mettre en scène l'un des personnages les plus humains de ses Chroniques (LE plus humain ?). Hathaway coule de vieux jours paisibles, entouré des siens, à scruter le ciel et à partager de bons repas. Ce bonheur, il se l'est créé, pour ne pas avoir à subir la fatalité. Lorsqu'un morceau de son passé débarque, nous comprenons comment le soutien des siens lui a permis de tenir. Bouleversant ! Puis, quand vient la fin, quand vient l'instant de donner une définition à la vie, à l'âme, ou à la conscience, la pureté du coeur n'est pas forcément contenue dans la chair, mais dans les intentions que l'on y déverse.

Août 2057, Viendront de douces pluies
L'auteur aborde avec malice comment les machines et la technologie perdurent après la disparition de leurs créateurs. Autonomes, elles s'activent et remplissent leurs fonctions, parfaitement ignorantes de leur inutilité. Les machines pensent être utiles. Les machines pensent ? Non, pas celles-ci. Un tableau à la fois comique et absurde de la domotique à outrance. La fragilité de ces organes binaires, capables d'une seule mission et peu disposés à réagir à l'imprévu, est tragique.

A mon avis, Chroniques Martiennes n'est pas le meilleur ouvrage pour découvrir Bradbury. J'attends donc beaucoup d'un titre référence en matière de science-fiction dystopique, Fahrenheit 451.
Lien : https://editionslintemporel...
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Chroniques martiennes regroupent plusieurs nouvelles qui forment un ensemble cohérent, nous présentant l'arrivée des Terriens sur la planète Mars, de 2030 à 2057.
Le début de ce livre m'a semblé très étrange, commençant par quelque chose de beau, d'étrange et de dramatique avant de virer à l'absurde puis au cauchemar. Cela peut paraître bizarre, et ça l'est, pourtant c'est accrocheur et on finit par y trouver comme une harmonie ; on se laisse embarquer pour Mars et sa colonisation. Sauf que la planète est déjà peuplée d'individus pensants, intelligents.
C'est marrant parce que la quatrième de couverture ne me parlait pas, je ne savais pas ce que ça allait raconter, si ce n'est qu'il devait y avoir des humains et des Martiens. Et en fait, c'est bien plus que cela.
Bradbury a écrit les Chroniques martiennes après la Seconde Guerre mondiale et, à cet époque, on pensait encore qu'il y avait de l'eau sous forme liquide sur la planète rouge, qu'il y avait probablement des formes de vies similaires à celles sur Terre et donc la possibilité d'y aller et de s'y installer. A cet époque également, il y avait la menace des bombes nucléaires, ce dernier point servant d'ailleurs de prétexte pour motiver les Terriens du roman à aller sur Mars. Et l'air de rien, l'écrivain évoque la colonisation des Amériques et l'appropriation des terres ; l'air de rien, il parle des guerres, présentes en fond mais retranscrivant la peur de l'époque. Et on la ressent, cette peur, elle s'ancre en nous au fil des pages. Enfin, l'air de rien, il nous parle de la stupidité humaine (franchement, on ne peut pas appeler ça autrement).
A chaque chapitre, nous suivons un personnage différent, mais il arrive que l'on en recroise quelques-uns. L'une des choses qui m'a marquée, en tant que lectrice et découvrant l'oeuvre en 2020, c'est que les femmes sont pratiquement inexistantes dans le récit. Vraiment inexsitante. Alors oui, parfois, il y a une compagne, mais dans ce futur imaginé par Bradbury, où l'on découvre Mars et son ciel bleu, ses forêts, Mars et ses indigènes, la Terre en pleine guerre nucléaire, chacun pouvant aisément embarquer à bord d'une fusée, etc., dans cet avenir,il n'y a pas une seule soldate, pas une seule femme scientifique, ou que sais-je encore. Que des épouses ou des mères. Mais cela ne m'a nullement empêché d'apprécier le livre puisqu'il est aisé de remettre les choses dans le contexte de l'époque, et que ce futur du passé est improbable (très bon exemple avec la représentation faite de Mars).
Avec tout ces hommes que l'on suit, parfois des antagonistes, on aurait pu penser qu'il est difficile de s'attacher à eux. Pourtant, si c'est effectivement le cas pour certains, on a en revanche de la compassion pour d'autres, on tient à eux, ou l'on comprend leurs choix et on les y encourage ou on les soutient. de plus, l'écriture est belle, réussissant incroyablement à apporter quelque touche de poésie et de beauté dans des événements parfois dramatiques et, on ne va pas se le cacher, une bonne écriture, ça aide aussi à apprécier les personnages pour ce qu'ils sont, comme ça aide à appréhender ce qui leur arrive. Ainsi, l'un des protagoniste que j'ai préféré est… une maison. Oui, oui, vous avez bien lu. Mais je n'en dirais pas plus, je préfère vous laisser le plaisir de la découverte.

Chroniques martiennes, si ce n'est pas un récit qui me restera indéfiniment en tête, est un livre vraiment marquant de part son histoire et sa forme. Ce roman se lit avec plaisir et il ne fait aucun doute que je le redécouvrirai volontiers dans quelques années.
Pour les personnes qui aiment la (vieille) science-fiction, qui aiment découvrir comment nos ancêtres pas si lointain imaginaient notre futur désormais proche, pour les personnes avides d'aventures spatiales, Chroniques martiennes est pour vous, c'est un incontournable ! En tout cas, moi, je vous recommande chaudement ce bouquin et je vous en souhaite une belle découverte.
Lien : https://malecturotheque.word..
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Des nouvelles indémodables, d'une infinie poésie.

Un incontournable, à lire pour s'imaginer au moins une fois assis sur le seuil de sa maison, à réver en contemplant le clair de terre.
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De la fiction sans sciences, pour cet incroyable suite de nouvelles, qui a marquée mon adolescence, et qui dénonce la colonisation et les travers de l'humanité. Je pense qu'il a plutôt bien vieilli et qu'il reste un classique.
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< SPOILERS >

Ce livre est composé de 26 chapitres, de tailles très variées (1h10 à 3 min en version audio), qui ressemblent à des nouvelles classées dans un ordre chronologique. Les personnages sont pour la plupart nouveaux d'un récit à l'autre, mais on en retrouve certains à travers les différents chapitres.

J'ai bien aimé. Les histoires se passent de 2030 à 2057, dans 20 ans donc, si on les lit aujourd'hui. Mais elles ont été écrites dans les années 1940, et c'est intéressant de voir comment l'auteur imaginait le futur à son époque (par exemple, il pensait que l'esclavage des Noirs aux Etats-Unis serait encore d'actualité). Ray Bradbury avait une vision plutôt pessimiste (qui pour moi témoigne d'un certain réalisme dans cette fiction) : l'humanité finit par s'auto-détruire dans une guerre nucléaire. L'auteur décrit aussi les comportements humains assez fidèlement, avec des mentalités différentes et riches chez les personnages principaux.

L'ouvrage nous donne à réfléchir sur le nucléaire, la guerre, la religion et l'écologie.

Un grand merci à Babelio (Masse Critique de septembre) et aux Editions Thélème pour cette découverte !
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Un livre composé de différentes histoires se situant sur la planète Mars, mêlant la science-fiction, le dramatique, l'horrifique et le fantastique.
Pour l'aspect fantastique, je me remémore la définition que m'avait enseignée un professeur de français au lycée.
Il s'agirait d'un événement irréel dans le monde réel, au début de l'histoire. Plus le conte avance, plus la frontière devient floue entre le réel et l'irréel. La narration s'achève sans expliquer le phénomène.
Certains chapitres m'y ont fait repenser.
Ray Bradbury a une manière poétique, philosophique d'aborder la science-fiction comme Fahrenheit 451.
Je m'attendais à une lecture plus conventionnelle. Ses oeuvres ont leur propre charme.
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