AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 3889 notes
Juste sensationnel.. Je réalise à quel point la poésie de Bradbury m'avait manqué. C'est bien plus que de la science-fiction, ne vous attendez pas à des guerres interstellaires ou à découvrir les derniers gadgets de technologie futuriste, Bradbury nous offre une véritable exploration de l'homme et de ses faiblesses. Mars devient juste le terrain de jeu poétique de l'auteur pour développer sa vision satirique de l'Homme. Notre attachement aux souvenirs et aux petits conforts ou notre fâcheuse tendance à détruire notre environnement entre autres...
Néanmoins tout n'est pas dystopie et cauchemars, il s'y dégage une lueur d'espoir en l'humanité. Finalement on voit à quel point l'Homme n'est rien sans "l'autre", nous ne nous habituons jamais à la solitude.
Commenter  J’apprécie          210
Ce recueil de chroniques relate, selon un ordre chronologique, la vie de Terriens qui ont quitté leur planète pour reconstruire une vie sur Mars.
La planète rouge est ici une planète habitable qui présente juste une atmosphère moins riche que celle de la Terre.
On y trouve des cités abandonnées et quelques survivants de l'espèce martienne éteinte.
Certains récits sont émouvants et comportent souvent un message derrière la simple péripétie martienne.
Ainsi de ces trois prêtres qui débarquent sur la planète ou de ce quincailler qui veut empêcher son employé noir de quitter la terre vers ses aspirations à une vie meilleure.
L'ouvrage demeure malgré tout un peu laborieux à lire, en raison d'un style un peu dense, et peut-être de la dénaturation liée à la traduction.
Mais il demeure un classique qu'il faut avoir lu.
Commenter  J’apprécie          210
Le beau recueil d'histoires poétiques de Ray Bradbury n'entre pas dans les cadres un peu tout faits de la SF telle que nous la connaissons : on a l'impression qu'il ne s'intéresse pas du tout à la crédibilité cosmographique de sa planète Mars, et que les fusées et autres instruments de la SF classique ne lui inspirent rien. Il aime en revanche inventer de beaux paysages, de belles ruines et de beaux personnages, de belles situations humaines, sans jamais oublier de transposer, et c'est peut-être là sa faiblesse, l'histoire de la colonisation dramatique des Etats-Unis sur sa planète Mars. Le caractère un peu systématique du procédé est parfois lassant, mais l'impression de poésie domine.
Commenter  J’apprécie          210
Classique parmi les classiques, Chroniques martiennes est une succession de courtes nouvelles ayant pour thème commun la colonisation de Mars par l'Homme. Des difficultés des premières expéditions à l'abandon de la planète, en passant par l'installation des pionniers, Ray BRADBURY dénonce le colonialisme et dresse un portrait acerbe de l'Humanité, dont le grand oeuvre semble être la destruction, volontaire ou non.
Le fait que Mars soit au coeur de ce recueil n'est finalement qu'un prétexte. Bien sûr, bon nombre de textes relèvent de l'imaginaire pur et simple, mais ce qui ressort surtout à leur lecture c'est leur proximité avec la réalité des Hommes. Ainsi, la planète Mars est présentée comme une véritable soeur jumelle de la Terre. de même, les martiens sont des humanoïdes ayant le même type de vie sociale que les terriens.
Les amateurs de Hard Science ne trouveront d'ailleurs pas leur compte dans les Chroniques martiennes. Il ne s'agit pas d'une Science Fiction à forte plausibilité scientifique, mais plutôt d'une Science Fiction où les êtres vivants et leur environnement sont placés au coeur d'une thématique à forte connotation écologique. C'est d'ailleurs renforcé par la poésie qui se dégage des Chroniques, de même que par le final moraliste que BRADBURY exploitera à nouveau dans Fahrenheit 451 trois ans plus tard.
Bien sûr Chroniques martiennes est daté. Pourtant il fourmille d'idées maintes fois reprises par d'autres auteurs et cinéastes, ce qui doit conduire le lecteur d'aujourd'hui à relativiser son impression de déjà-vu à la lecture de certaines nouvelles. Et puis tous ces textes sont si diversifiés qu'ils ne sont jamais ennuyeux ; ils relèvent tantôt de la Science Fiction, tantôt du Fantastique, parfois de la parenthèse purement poétique. Dans tous les cas, Ray BRADBURY montre son grand talent d'écrivain, de même qu'un humour subtil.
Et puis, au-delà de toutes ces qualités, Chroniques martiennes fait partie du patrimoine de la Science Fiction que tout amateur du genre se doit d'avoir lu.
Commenter  J’apprécie          210
De 1945 à 1950 Ray Bradbury a fait publier des nouvelles dans lesquelles il imaginait et racontait la conquête de Mars par des Terriens, de 1999 à 2026.
Ces récits furent ensuite regroupés dans le recueil « The Martian Chronicles » paru aux Etats Unis en 1950, puis en France dans la collection 'Présence du futur' (Denoël) sous le titre de 'Chroniques martiennes'.
Ensemble, ils forment un roman, puisqu'ils sont présentés de manière chronologique, avec le rappel d'événements évoqués dans des nouvelles précédentes.

L'une de ces nouvelles (« Usher ») semble préfigurer « Fahrenheit 451 », célèbre roman de cet auteur publié en 1953 aux Etats Unis (et en 1955 en France).
Bradbury semble avoir tiré une partie de son inspiration dans la conquête du « nouveau monde » après sa découverte par des explorateurs européens.
La conquête de la planète Mars est ainsi une bonne occasion de mettre en évidence des caractéristiques des humains, à travers leurs relations entre eux et avec le monde environnant.

J'ai trouvé les chapitres de ce recueil très inégaux, et n'ai pas apprécié l'ajout d'éléments du monde fantastique (les morts qui ne le sont pas réellement en particulier).
Commenter  J’apprécie          200
En Résumé : Ce Chroniques Martiennes, qui est un recueil de nouvelles en fix-up traitant de l'arrivée de l'humanité sur Mars, m'a offert un excellent moment de lecture. La construction des nouvelles se révélant fluide et prenant, montant en tension au fil des pages m'a vraiment captivé du début à la fin et m'a poussé à en apprendre plus. le premier point fort de ce roman vient clairement de la construction de la toile de fond qui s'avère rapidement, je trouve, envoutante, poétique et dépaysante. Je me suis retrouvé emporté dans ces décors, qui ne sont parfois pas sans rappeler une virée dans l'ouest américain, qui dégage une certaine beauté. Alors après, il faut le savoir, Ray Bradbury a clairement laissé de côté l'aspect scientifique qui n'est finalement là que pour émerveiller, ainsi par exemple l'air de Mars est respirable, ce qui pourra en déranger certains. de mon côté le travail d'imagination captivant m'a fait passer outre ce point. le second point fort de ce roman vient clairement des nombreuses réflexions, traités de façon certes qui peut paraître simple, mais ne manque pas de marquer, de pousser à se questionner dans son travail de mise en situation, dans la façon dont s'est amené. Ainsi les thématiques soulevées, selon moi, ne laissent pas indifférent et continuent à raisonner même une fois le livre terminé. Surtout d'une certaine façon elles continuent de raisonner dans notre société actuelle. Après certains textes m'ont paru moins intéressants que d'autres, le texte a, sur certains aspects, un peu vieilli même si là je chipote, et une ou deux facilités sont parfois un peu frustrantes, mais franchement rien qui soit venu gâcher ma lecture. La plume de l'auteur est simple, poétique et entraînante.

Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          201
Magnifique recueil que ces chroniques martiennes !

Sous la forme de plusieurs petites nouvelles toutes se déroulant soit sur Terre mais le plus souvent, sur Mars, l'auteur nous décrit la colonisation de la planète rouge par ces affreux petits êtres que sont les Hommes. Pourquoi affreux ? Parce que comme à leurs habitudes ils pensent tout connaître, tout savoir, détruisent tout sur leur passage. Comme ils l'ont fait depuis des siècles voilà qu'ils viennent peupler une planète à la population sage et paisible.

Tout le génie de Bradbury est là : sur un ton décalé et presque humoristique au début il peint un affreux portrait de l'homme et de ses dérives. Dans des situations parfois grotesques, on se rend compte de l'absurdité de la nature humaine, où les personnes censées et bonnes, sont en minorité.

Le livre se picore et se savoure lentement pour saisir toutes les nuances de ces nouvelles parfois très profondes. La fin est juste magnifique, très juste et clôt totalement le débat.
Commenter  J’apprécie          190
Après Fahrenheit 451, voici ma deuxième rencontre avec Ray Bradbury.

Chroniques martiennes est un recueil de 28 nouvelles, s'égrenant chronologiquement de janvier 2030 à octobre 2057. Il s'agit d'un fix-up, c'est-à-dire que ces nouvelles ont un thème commun, des évènements qui se suivent, se complètent et des personnages que l'on peut parfois retrouver successivement tout au long du recueil.

Les histoires, plus ou moins courtes (ou longues) se passent soit sur Terre, soit sur Mars. On y découvre le récit de la conquête de Mars par des terriens devenus trop à l'étroit sur leur terre natale.

La Terre, cette planète trop longtemps livrée au bon vouloir de l'Homme, est au bord de l'asphyxie, ravagée par les guerres et menacée d'extinction par l'arme nucléaire.

Bien entendu, l'Homme, au lieu de conserver et préserver ce qu'il a, préfère aller voir ailleurs. Chacun ses raisons, ses déceptions, ses espoirs, ses peurs.

Mais la vie sur Mars est-elle possible ? Qu'en est-il de la cohabitation avec les indigènes ?

Chroniques martiennes sont des nouvelles exotiques et futuristes, mais un voyage dans le passé aurait tout aussi bien pu convenir pour illustrer le comportement humain, ses schémas de vie, son besoin de conquête, de puissance, de domination, d'éradication, de mépris.

Chroniques martiennes auraient pu s'intituler Chroniques terriennes ou La Conquête des Amériques par les européens.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, et j'aurais bien aimé passer plus de temps en compagnie de ces martiens à la Bradbury, et un peu moins avec les terriens. J'aurais aimé retarder les missions d'exploration et garder jalousement cette planète rouge aux seules mains de ces fabuleuses créatures aux allures d'insectes gracieux aux yeux d'or, leurs belles étoffes de soie aux couleurs chatoyantes ondoyant dans le vent brulant de Mars.

A noter que la couverture du recueil que je possède est l'illustration de la toute dernière scène de la dernière nouvelle, dont voici un extrait :

« J'ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p'pa ? Tu avais promis.
Les voilà, dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas.
Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner.
Les Martiens étaient là – dans le canal- réfléchis dans l'eau. Timothy, Michael, Robert, papa et maman.
Les Martiens leur retournèrent leurs regards durant un long, long moment de silence dans les rides de l'eau… »

Bonne lecture ;-)
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
Commenter  J’apprécie          190
Chroniques Martiennes est sans doute l'un des premiers livres de SF à mettre entre toutes les mains.

A travers une écriture fluide au service de l'intrigue, Bradbury nous dévoile un recueil de tranches de vie oubliées du monde, sacrifiées au service d'un seul but : la conquête de Mars.

Poétique et dérangeant, politique et fascinant : à lire d'urgence.
Commenter  J’apprécie          190
Entre 1999 et 2056, Mars est méthodiquement envahi par des Terriens parfois cruels, parfois naïfs, parfois nostalgiques ou parfois admiratifs. Ils n'ont guère le choix car il leur faut quitter la terre. Noirs, Blancs, Métis...Tout le monde a sa chance...
Le livre est constitué d'une série de nouvelles plus ou moins brèves mais toujours surprenantes. Un monde est découvert, un monde est saccagé, un monde se défend contre l'envahisseur...
Le temps a passé, c'est clair, depuis la première parution du livre mais celui-ci garde toute sa singularité et son éclat cristallin. Les Terriens qui ont conquis une planète où s'éteignait une civilisation qui avait su être brillante, n'y restent finalement pas, sauf une poignée.
Ce livre singulier et qui fait date a quelque chose de fascinant...
Commenter  J’apprécie          180




Lecteurs (13795) Voir plus



Quiz Voir plus

Ray Bradbury, presque...

Fahrenheit ... ?

911
451

5 questions
137 lecteurs ont répondu
Thème : Ray BradburyCréer un quiz sur ce livre

{* *}