AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 3890 notes
Si j'avais déjà beaucoup aimé "Fahrenheit 451" du même auteur, "Chroniques Martiennes" sera sans doute mon coup de coeur 2019, ou au moins l'un d'entre eux.
Le début est un peu confus à comprendre, et les descriptions de la vie et des décors martiens sont très étranges, mais on est vite pris par la curiosité.
Malgré tous les avis et résumés lus avant ma lecture, je pense qu'il est assez indescriptible car ça n'a finalement rien à voir avec ce à quoi l'on peut s'attendre ou les images que l'on peut s'en faire.

Le livre est composé d'une série de nouvelles sans rapport au premier abord, vraiment très différentes les unes des autres, et pourtant chaque nouvelle est la conséquence des précédentes. Elles peuvent être individuelles ou collectives, en rapport avec le destin des civilisations humaines ou martiennes, ou celui de Mars ou de la Terre.
Les nouvelles étant toutes si différentes, on passe par toutes sortes de sentiments y compris le rire et la tristesse, la compassion et le dégoût.
Il est difficile de ne pas s'arrêter occasionnellement et de se surprendre à réfléchir aux conséquences que chaque situation engendre.

C'est un récit de science-fiction où les sciences expérimentales/dures ne sont ni expliquées, ni crédibles (en gros on est loin de la hard SF). Mais la psychologie, la sociologie, l'étude des comportement sont aussi des sciences, des sciences sociales certes mais des sciences quand même. Et on peut dire qu'à ce niveau-là Bradbury a parfaitement cerné la psychologie humaine, ses contradictions, ce que son espoir et ses convictions permettent de créer ou de détruire.
A recommander sans restrictions pour tout type de lecteur, moi de mon côté j'ai été aussi surprise que bluffée, et je ne vais pas bouder mon plaisir et continuer de découvrir cet auteur.

Challenge multi-défis 2019
Challenge globe-trotteur 2019
Challenge 50 objets 2018-2019
Challenge mauvais genre 2018-2019
Challenge déductions élémentaires
Commenter  J’apprécie          315
Dubitative en empruntant ce livre à la bibliothèque, j'ai dû rapidement me rendre à l'évidence.

Oui, on peut écrire de la sf sans sabres lasers, sans vaisseaux spatiaux et extra-terrestres repoussants.
Oui, la sf peut être poétique, et toucher au plus profond l'âme du lecteur.
Oui, je suis amoureuse de ce chef d'oeuvre.

Et oui, je le conseille à tous ceux qui aiment rêver.
Commenter  J’apprécie          310
Je me suis lancée dans la lecture de ce classique de la science-fiction, un genre que je ne lis pratiquement jamais, et j'ai appris par la même occasion un nouveau mot : « fix-up » (un recueil de nouvelles rassemblées de manière à former une histoire cohérente et qui se lit comme un roman). L'histoire en gros est celle de la colonisation de la planète Mars par les Terriens, à partir des années 2030. Dans la première édition de l'ouvrage, l'action se déroulait au début du XXIe siècle, mais elle a été projetée 30 ans plus tard par l'auteur lui-même dans une réédition datant de 1990, pour éviter que d'éventuels nouveaux lecteurs soient confrontés à un futur passé (vous me suivez ?). À ce compte-là, il faudrait aussi débaptiser 1984 d'Orwell, mais Bradbury ne soupçonnait peut-être pas la postérité qu'aurait son bouquin.
Ces chroniques décrivent des situations souvent loufoques et dénoncent au passage le racisme, l'évangélisation, l'exploitation des ressources naturelles et l'humanité destructrice en général, dans un style qu'on peut qualifier aujourd'hui de vieille école (années 50 quoi !). D'ailleurs, l'auteur a beau critiquer la société américaine de son époque, sa vision reste assez sexiste : bobonne (terrienne ou martienne) confinée au fourneau et au service de son chéri. Malgré ce bémol qui n'en est peut-être pas un, car il participe au caractère kitch de l'oeuvre, une lecture divertissante qui soulève des questions toujours actuelles.
Commenter  J’apprécie          271
Il y a des années que les Chroniques martiennes de Ray Bradbury m'attendent dans ma PàL.
J'ai aimé Fahrenheit 451 mais je freinais à lire ces nouvelles : 1. je ne suis pas fanatique de nouvelles, 2. le thème de Mars me faisait penser à de la SF poussiéreuse et démodée, 3. la couverture de mon édition est d'une mocheté inouïe (ça devrait être interdit des couv' aussi laides), 4. le bouquin était au fond de ma bibliothèque et je l'avais complètement oublié.

Et maintenant, me voilà en train de mettre ces Chroniques dans mes bouquins pour une île déserte tellement j'ai aimé.
Ce n'est pas de la SF moisie car c'est à peine de la SF ; c'est surtout une fabuleuse mythologie.

Les Chroniques martiennes est un recueil de nouvelles d'une cohérence incroyable. C'est presque un roman tant tout s'imbrique et s'enchaîne à la perfection.

C'est superbement écrit et les récits sont prenants, émouvants, drôles, terrifiants. J'ai aimé chaque histoire, il n'y a rien à jeter.

Je me suis régalée du début à la fin et c'est avec une certaine nostalgie que j'ai refermé ce livre. J'y reviendrai, c'est certain.
Commenter  J’apprécie          272
Un opus qui n'a au final aucun rapport avec la science , un opus inclassable.
Bradbury livre ici un roman poétique , poignant , qui s'éléve trés haut .
Une trés belle réflexion est à l'oeuvre ici , avec des questions existentielles pertinentes .
Un opus majeur qui doit étre lu au bon moment pour ne pas étre déserté .
Car l'on est ici en présence d'une oeuvre qui n'a rien de conventionel.
Un roman qui reste en mémoire pendant toute une vie .
Commenter  J’apprécie          271
Rédigées dès 1945, The Martian Chronicles se déroulent de janvier 1999 à octobre 2026, où la fin de l'écrivain « The Million-Year Picnic » révèle qui sont les martiens... Conquête, colonisation, le travail d'anticipation de Ray Bradbury devrait donc faire corps avec la réalité des aventures actuelles de nos astronautes. L'édition révisée en 1997 a donc différé les dates, puisque Les Chroniques martiennes se déroulent désormais de 2030 à 2057... Nos explorateurs de l'espace, dont le français Thomas Pesquet, doivent se dépêcher pour tenir le nouveau timing ! La planète Mars reste actuellement l'ensorceleuse de l'avenir, arpentée par les robots et les satellites. En février 2021, le monde entier y était avec la première sonde spatiale du monde arabe en orbite le 9 février, celle de la Chine Tianwen-1 le 10, et l'atterrissage du Mars Helicopter Scout Ingenuity de la NASA, avec l'astromobile Perseverance, le 18 février. Cet hélico Ingenuity a survolé la planète le 19 avril ! L'Agence Spatiale Européenne (ESA) a également deux projets en cours, ExoMars avec les russes Roscosmos et Mars Sample Return avec la NASA. Est-ce que certain(e)s confirmeront bientôt les chroniques rassemblées par leur écrivain mentor américain prédécesseur ?
A lire et à relire
Livrement vôtre
Commenter  J’apprécie          263
J'avais lu et adoré un Ray Bradbury il y a une vingtaine d'années (si ce n'est plus) et étonnamment je n'avais pas poursuivi ma découverte de cet auteur. C'est chose faite à présent, j'ai ouvert ce matin Chroniques martiennes et je l'ai dévoré. Certaines chroniques sont brèves et percutantes, d'autres plus fouillées et analytiques. On ressent parfaitement la chape de plomb de la guerre froide et la crainte de la guerre nucléaire dans la vision de l'avenir développée par l'auteur. La seule issue pour l'humanité pourrait alors être Mars et sa colonisation... tiens, tiens mais cela me rappelle des faits beaucoup plus récents finalement...
Ray Bradbury situe temporellement ses chroniques entre 1999 et 2026. En les découvrant aujourd'hui, il y a un plaisir supplémentaire qui consiste à comparer sa vision de l'avenir avec notre actualité récente.
Petit aparté qui n'a rien à voir avec le propos du livre : l'auteur avait une imagination suffisante pour inventer et détailler une civilisation intelligente sur Mars, en revanche, bien que situant le roman aux environs de l'an 2000, il n'a pas été en mesure d'imaginer une quelconque évolution dans le statut des femmes ou des personnes de couleur, est-ce à dire qu'à l'époque, c'était autrement plus improbable que des voyages interstellaires ?
Retour à la science-fiction : j'ai vraiment apprécié l'enchaînement rapide des différentes chroniques, les différentes visions, le second degré, une belle découverte.
Merci
Commenter  J’apprécie          260
Un classique de la SF
Il s'agit d'un recueil de nouvelles écrites entre 1945 et 1950, la plupart publiées auparavant individuellement, d'autres rédigées pour ce recueil. Ainsi, chacune est une histoire en soi.
De 2030 à 2057, Ray Bradbury imagine la conquête de Mars par les Terriens. Elle ressemble beaucoup à la conquête des Etats-Unis ou autres terres conquises de la même façon : appropriation des terres, évangélisation, racisme, extinction de l'espèce suite à un virus bénin. Ceux qui voulaient échapper au « système » retrouvent les mêmes travers : bureaucratie, hyperconsommation, contrôle (et on retrouve la destruction des livres par le feu dont l'auteur a fait un roman : Fahrenheit 451), peur et lutte contre le communisme. Et bien sûr, le positionnement contre la bombe atomique.
Une fois de plus, la SF est utilisée pour dénoncer les travers de la société.
Ce sont aussi de belles descriptions de Mars, une sublime poésie, une étrange mélancolie pour une terre imaginée.
Bref, une belle lecture qui plaira même à ceux qui ne sont pas fans de SF (comme moi) car c'est un roman à la fois poétique et politique.
Commenter  J’apprécie          252
Bon, comme j'arrive après 17 pages de critiques - parfois très copieuses - je vais tenter d'être un peu original et pas trop long. Je découvre ce livre souvent cité comme étant un classique dans le genre.. à 56 ans. C'est mon 1er Bradbury. J'ai été intrigué, surpris d'abord et assez vite séduit par l'imagination, l'écriture, l'inventivité des 1ers épisodes. Et puis plus j'avance dans le livre plus je suis admiratif de la variété des histoires et du propos, car parler de Mars pour Bradbury, à la sortie de la seconde guerre mondiale (d'après ce que j'ai compris) me semble un prétexte pour parler - dans "la 3ème expédition" par exemple - de l'Amérique (comme on dit en France..), c'est-à-dire des USA, disant à sa manière ce qu'un Henry Miller écrivait à la même époque (1945) dans le Cauchemar Climatisé, c'est-à-dire la cupidité et la violence des USA, des colons dans l'ouest, la connerie supérieure des Blancs du sud, la bêtise matérialiste d'une certaine classe moyenne etc. "Et la Lune toujours Brillante", quant à elle, m'a évoqué la mission dans Apocalypse Now. Je pense donc que Bradbury fait encore écho aujourd'hui : la Terre ne mourra peut-être pas d'une guerre nucléaire majeure mais de la cupidité du système capitaliste sans contre-pouvoirs. Bradbury est plus traumatisé par son époque que visionnaire sur l'avenir mais imaginer cette marche des Noirs 15 ou 20 ans avant celle des Droits civiques est plutôt bien vu.. Hiroshima et Nagasaki et la menace nucléaire qui planera sur toute les années 50 sont très présentes dans le recueil. Bradbury ne manquait pas de courage aussi car son discours sur le système d'enquête sur les activités anti-américaines (qui deviendront, en 1953/54, le Maccarthysme) est tout à fait clair, qui procédait de la même attitude que le pouvoir Nazi vis-à-vis de l'innovation et de la critique de la société dans la littérature et l'art..dont Bradbury parlera dans Fahrenheit 451. Bref, un auteur avec du fond et (même en traduction) de la forme. Des choses à dire et une manière intelligente, talentueuse et poétique de les écrire. Désolé, j'ai été trop long mais c'est un livre si intéressant et réussi !
Commenter  J’apprécie          250
« Il est bon de renouveler les sources d'émerveillements, dit le philosophe. Les voyages interstellaires ont refait de nous des enfants. » (p. 9) En 1999, la Terre envoie sa première exploration vers Mars. Suivent plusieurs autres missions qui toutes disparaissent. Que se passent-ils sur Mars ? Les Martiens sont-ils vraiment hostiles ? « Croyez-vous qu'ils savent que nous sommes ici ? / Une présence ancienne ne sent-elle pas toujours l'arrivée d'une nouvelle ? » (p. 83) Derrière l'espoir d'une vie meilleure sur Mars, il y a la nostalgie de la Terre et le chagrin face aux souffrances de la vieille planète.

Les nouvelles s'enchaînent et se répondent comme les chapitres d'un roman pour former un tout cohérent. On y trouve des robots et des autodafés qui annoncent certains thèmes de Fahrenheit 451. Publié en 1955, ce recueil est un incontournable de la science-fiction martienne.
Commenter  J’apprécie          251




Lecteurs (13795) Voir plus



Quiz Voir plus

Ray Bradbury, presque...

Fahrenheit ... ?

911
451

5 questions
137 lecteurs ont répondu
Thème : Ray BradburyCréer un quiz sur ce livre

{* *}