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3,97

sur 517 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Brautigan à travers ce livre et quelle découverte !

On suit une aventure loufoque pleine de rebondissements et d'humour : J'ai adoré ! Très peu de temps morts, les chapitres cours et percutants nous tiennent en haleine tout du long. Et pourtants ce roman fourmille de détails pleins de fantaisie et de piquants, détails qui donnent à l'histoire une atmosphère décalée.

Une belle bouffée d'air frais tout en légèreté et en dérision !
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J'ai adoré ce polar noir, non enfin bleu paraît-il. Il a eu pour moi un petit goût de Chester Himes.

C.Card, détective plutôt zonard, qui s'évade de sa réalité pour aller dans une Babylone onirique ou délirante qui fait de lui un prodige, C.Card m'a donc touchée, il m'a hameçonnée.

Je ne connaissais pas l'auteur mais il va maintenant tenir une place de choix dans ma PAL
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Le détective en question dans ce roman est l'exemple même de l'anti-héros. Complètement fauché, menteur et lâche, il a de grands plans de carrière mais rate tout ce qu'il entreprend, et ne survit qu'en mendiant chaque dollar autour de lui.

Pourquoi s'obstine-t-il à se vouloir détective privé et ne se trouve-t-il pas un vrai travail comme tout le monde? lui reproche sans cesse sa mère.

Mais parce qu'un vrai travail, évidemment, ça ne l'intéresse pas. Car notre privé est un grand rêveur. C'est l'un de ses pires défauts. Il rêve en plein jour, souvent. Il rêve de Babylone. Oui, Babylone et ses jardins suspendus.

Alors quand enfin on le contacte pour une affaire potentiellement juteuse, il met toutes les chances de son côté pour faire bonne figure et réussir son coup, même si Babylone ne cesse de revenir le hanter.

C'est très drôle, souvent irrévérencieux, on passe à la moulinette tous les clichés du genre, tout en ayant quand même un mystère pour nous tenir en haleine. Un ton d'humour potache en apparence, mais qui cache un regard désabusé sur les absurdités de notre monde, un peu comme le fait (si bien) Kurt Vonnegut.
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UN PRIVÉ À BABYLONE de RICHARD BRAUTIGAN
San Francisco, 1942, C.Card reçoit une bonne nouvelle, il est réformé, caractériel disent-ils. La mauvaise nouvelle c'est qu'il a trois mois de loyer en retard plus de bureau pour travailler et plus de secrétaire à mi temps. Ah oui j'oubliais, il n'a plus de balles pour mettre dans son flingue, pas très sérieux pour un privé d'autant qu'il vient d'avoir une proposition miraculeuse mais il doit venir avec son arme. Il faut donc qu'il trouve des balles, de quoi calmer sa logeuse et surtout qu'il ne pense plus, qu'il ne rêve plus à Babylone. Il va donc mentir encore et encore, raconter que son oncle vient de trouver du pétrole, voir son pote Pilon à la morgue et lui emprunter son flingue( c'est la dernière fois, sûr, je te le rends demain)voir Rink, un ex pote, un flic qui lui prête 25 cents et le fout dehors. Et surtout ne plus penser à Babylone qu'il a découverte en 34 quand il a pris une balle de base-ball dans la tête, depuis il se promène avec la trop belle Nano Dirat, le long de l'Euphrate, c'est un cador de la saison de base-ball de -596 avant J.C., il est honoré par Nabuchodonosor en personne. Il faut qu'il se concentre sur l'affaire proposée, 1000$ pour piquer un cadavre à la morgue et le remettre à une belle blonde. Enfantin, il connaît Pilon, mais il y a Babylone, et d'ailleurs il a l'idée d'un polar, il a même le titre »Smith Smith contre les ombres robots »…
Un BRAUTIGAN avec une histoire, quelque chose qui se tient, c'est une vraie rareté, un privé qui déconnecte à tout moment pour se téléporter mentalement en Mésopotamie, ça ne se manque pas. Une aventure loufoque, hilarante, un excellent BRAUTIGAN.
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"A la façon dont ils riaient, on se serait douté que leur entreprise n'était pas affiliée à une caisse de retraite. Dans leur branche, manifestement, personne ne touchait de pension."
Phrase culte qui fait l'enchantement du lecteur tant son contenu se rapporte à l'actualité sociale française. Mais là n'est pas le propos de Brautigan.
Babylone est le lieu virtuel d'évitement de la réalité pour le privé C, Card. Une anticipation du merveilleux auquel tout un chacun aspire, loin du cloaque des réseaux sociaux où le virtuel n'est que le triste reflet d'une réalité dévoyée par des apprentis même pas sorciers.
C. Card est fauché comme les blés. Il se déplace à pied ou en bus. Il n'a pas de bureau ni de secrétaire vampant le client. Son Colt 38 n'a plus de munitions.
Quand une blonde, pulpeuse elle, buveuse de bières, capable d'en avaler une dizaine sans jamais aller pisser, lui propose une affaire à 800 $ et plus si affinités, il plonge. On ne peut mieux dire. Ni médire.
Allers Retours entre Babylone et la réalité pour Card qui fantasme ses affaires, ratant les arrêts de bus, oubliant ses rendez-vous, se vivant comme un super héros.
Il passe par tous les stades de la naïveté, de la connerie, de la rouerie, de la débilité, du courage des peureux, de la bravoure des inconscients.
Brautigan réussit une sulfureuse alchimie du privé hollywoodien à la voix grave et chantante et du loser toujours en retard d'un coup ou en avance sur le prochain dont il ignore encore tout.
Un détour par la psychanalyse plus tard pour C Card que sa mère accuse d'être à l'origine de l'accident qui a causé la mort de son père et l'enjoint de renoncer au métier de privé ; et notre homme est liquéfié.
Seul son rôle de héros babylonien à l'abri des tourments dans un monde créé pour célébrer ses qualités lui permet d'échapper aux tourments du quotidien.
Un roman où l'on rit parfois et pleure souvent.
Une performance. Les jardins suspendus de Babylone valent le détour.
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Un pur régal que ce court roman de Richard Brautigan !

On y suit C. Card, un détective privé minable et fauché - mais éminemment sympathique - durant quelques heures à San Francisco (et à babylone !).
Sa mission est aussi loufoque que nébuleuse. Et nous en découvrons les tenants et aboutissants en même temps que lui.

Absurde et bourré d'humour, ce roman est truculent !
J'en lirais d'autres de l'auteur avec grand plaisir !

Un régal je vous dit !
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C'est un coup de coeur !

Je découvre le livre « Un privé à Babylone » de Richard Brautigan, grâce au beau billet de ma chère amie Cricri124. Je ne savais pas à quoi m'attendre, à ma grande surprise, je dévore ma lecture, je suis vraiment triste quand la dernière page se referme.

L'auteur Richard Brautigan nous entraîne tout de suite dans son univers, j'adore beaucoup la page couverture, c'est un petit livre. Ce que j'aime, c'est que les chapitres sont courts, l'écriture est très addictive et on aime toujours retourner dans notre lecture. Tout tourne autour du personnage principal C. Card dans son quotidien, on ressent vraiment qu'il essaie de faire de son mieux pour survivre.

« Évidemment : moi aussi je préférerais avoir encore de l'argent, ne pas avoir tout dépensé à essayer de devenir détective privé, ni avoir emprunté des sommes pareilles à ma mère et à tous mes amis. »

On constate que l'auteur Richard Brautigan sait l'art d'écrire une histoire, il aborde bien les thèmes, on suit attentivement les événements qui se déroulent, je ne suis plus capable de lâcher mon livre, je suis conquise.

C'est une très belle découverte, je lirai sûrement d'autres titres. J'invite donc aussi à aller lire son billet à ma complice. Je n'en dis pas plus, je ne veux pas dévoiler, c'est au lecteur de découvrir. Je confirme que le charme s'est opéré et que la magie est au rendez-vous.

« Chaque fois que j'essaie de faire quelque chose et que Babylone commence à m'arriver dessus, j'essaie de me concentrer sur la première chose qui puisse l'empêcher de s'approcher. C'est toujours très dur parce que j'aime vraiment beaucoup rêver à Babylone et j'ai une belle petite
amie là-bas. C'est dur à admettre, mais je la préfère aux vraies filles. J'ai toujours eu envie de rencontrer une fille qui m'intéresse autant que mon amie à Babylone ».

Siabelle
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Quel roman délicieusement déjanté et inclassable.
C Card est un détective privé à qui on ne confie plus d'affaire. Un mystérieux client lui donne RDV pour lui confier une mission qui nécessite une arme sauf qu'il a bien l'arme mais pas les balles.
Nous voila partis dans une histoire rocambolesque.
Les chapitres sont extrêmement courts et donnent un sacré rythme au récit.
Il ne faut pas chercher à tout comprendre ; il faut se laisser porter sinon la fin peut en laisser certain sur le bord de la route.
Chaque page vaut son pesant de dialogues hilarants, de pensées loufoques et de situations extravagantes.
Un sacré auteur que ce Brautigan.
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Ne vous fiez pas au titre. Un privé à Babylone n'est pas un roman policier.
C'est un livre pastiche qui reprend les codes pour mieux s'en moquer, comme si l'auteur réglait ses comptes avec la sacro-sainte mythologie du roman noir américain.

Le héros principal est un détective privé mais un privé sans bureau, sans secrétaire, sans voiture et comble du comble sans balle pour son revolver. C'est l'archétype du looser magnifique. Un raté qui passe son temps à se réfugier dans son imagination, à Babylone, où tout lui réussit. Il joue les durs, mais personne n'y croit… pas même lui. Fauché comme les blés, infantilisé par sa mère, malheureux en amour, il a laissé filer sa vie à force de se perdre à Babylone. Ce privé est un idéaliste rêveur, un handicapé du réel, un imaginatif forcené.

L'intrigue est quasi inexistante même si il y a bien une enquête. Une enquête qui n'a pas de sens, une sorte de piège burlesque sans queue ni tête. La tension et le suspens sont aussi inexistants, désamorcés par l'incrédibilité du héros.

L'auteur se livre à une lumineuse et réjouissante parodie du polar, à grands renforts de digressions farfelues, de dialogues réjouissants et de chapitres courts tous plus drôles les uns que les autres.
En s'amusant des attentes du lecteur de polar, Richard Brautigan nous offre un chef-d'oeuvre de second degré, absurde, jouissif et un brin incorrect.

Traduit par Marc Chénetier
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A la frontière du roman et du pur polar, ne jamais se prendre au sérieux semble être la règle d'or de Richard Brautigan, auteur que je découvre, mais certainement pas pour l'enterrer tel le cadavre pour lequel il entreprend une course poursuite aussi subtile qu'absurde.

Si, comme moi, vous ne connaissez pas, je vous recommande chaudement.
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