La lecture de ce livre a été fort pénible pour moi. Il faut préciser tout de suite que je ne suis pas fan de jeux de mots: or il y a en toutes les deux lignes, bien appuyés, pendant 419 pages. Un petit exemple: "[...] laissons-lui le soin de tweeter que je suis totalement inculte. Car un culte, moi aussi j'en voue un à ce volatile. D'accord ça ne sert à rien que je vous décrive ses serres tout en ramassant mes tomates sous la mienne de serre bien qu'il me semble que la mi-serre serait moins pénible au soleil. J'en parlais dernièrement à mon cerf de compagnie qui me conseilla de ne pas en faire tout un brame." Si ça vous parle, je vous conseille ce livre. Moi tout un bouquin comme ça, ça me tape sur les nerfs.
Il reste quelques fautes d'orthographe (deux ou trois dans tout le livre), mais ce n'est pas si dérangeant. Par contre je le trouve plutôt mal écrit, avec des phrases parfois mal construites et l'utilisation quasi-systématique du verbe dire comme verbe d'introduction des dialogues.
Je ne me suis attachée à aucun personnage, puisqu'ils parlent tous en jeu de mots et avec ironie, quelle que soit la situation.
Pour l'intrigue, j'aime bien le parti-pris absurde de l'auteur. Sauf quand il s'adresse directement au lecteur pour commenter l'histoire qu'on est en train de lire... -_- Ça me sort complétement de l'histoire, je n'ai pas du tout aimé.
Enfin le scénario, c'est du n'importe quoi. Et c'est bourré de facilités, de moments où les personnages savent des choses qui n'ont aucun sens, comme par exemple dans quel endroit la personne qui a disparue était séquestrée.
Je vous mets tout de suite le pire passage du livre:
"En se levant d'un bond pour neutraliser Nolan au-dessus d'elle, la jeune Irlandaise se souvint qu'elle ne portait rien sous sa robe, pas même un peu d'essence de Guerlain. Elle prit son élan et non pas son renne, s'élança dans les airs et atterrit les jambes écartées droit sur le visage de Nolan. À quelques pas de là
Jean-Pierre qui venait de se relever et d'assister à la scène, lui dit...
-Tiens-le en respect. J'arrive avec les bracelets.
-Je l'ai neutralisé. Cette fois il ne bougera plus, lui dit Erin.
Il s'approcha d'elle pour l'aider à se relever quand il s'aperçut d'un léger problème.
-J'y arrive pas ça fait ventouse, lui dit Jipé.
-Moi non plus, dit Erin, je jurerai que la langue de ce pig est en train de profiter de la vue sur lèvres."