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sur 426 notes
Ouf !!! Je peux enfin revoir la lumière, après m'être plongée dans le noir le profond avec le corps Exquis.
Je suis pourtant habituée à lire des livres gores, mais celui-ci est le plus abouti. Il m'a mis mal à l'aise et pourtant je n'arrivais pas à lâcher ma lecture, je tournais vite les pages, j'avais besoins de savoir.
Voici ce qui est dit au sujet de ce roman "Refusé, censuré, interdit dans certaines librairies et bibliothèques, présenté par certains critiques comme un livre dangereux, le Corps Exquis est précédé d'une réputation scandaleuse telle que l'on n'en avait plus vue depuis le roman Américan Psycho"

Alors attention ce roman est vraiment destiné à des lecteurs avertis, l'auteur emploie un langage cru, sans tabou, il a un style poétique et cinématographique. Chaque acte de torture est décrit dans le moindre détail. L'ambiance est glauque, étouffante, moite, nous plongeons également dans le milieu des relations queers , des malades du sida et des addictions qui choquent une société puritaine.

Un tueur en série, est emprisonné à Londres. Il a tué 23 personnes. Il faisait venir des jeunes hommes chez lui. Après le sexe, il les torturait, les tuait, buvait leur sang et gardait les cadavres, jusqu'à ce que l'odeur devienne insoutenable. Mais l'impensable se produit, ce meurtrier arrive à s'évader de prison.
Nouvelle-Orléans, un autre tueur sévit, il ramène de jeunes paumés dans sa maison, il les torture et garde les corps dans un endroit ou il peut les exposer et retourner les voir pour jouir en les profanant.
Un jour ces deux homme vont se rencontrer, reconnaître qu'ils sont pareils et s'aimer.

Alors oui le roman est immorale, gore, malsain, mais on se laisse embarquer par l'écriture de William Joseph Martin (Poppy Z. Brite) qui nous emmène avec lui dans son monde, on le suis tout simplement et on ne juge pas.
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A tout vous dire, j'ai longuement hésité avant de découvrir le Corps exquis, de Poppy Z. Brite. J'en ai lu des retours extatiques, mais aussi – et surtout, des critiques le rendant absolument rédhibitoire (« j'ai failli vomir à chaque phrase », « trop trash, trop macabre ! », « provoc' facile et gratuite », etc.)
A l'heure où la bien-pensance tyrannise la sphère littéraire à grands coups de révisionnisme et de mutilations arbitraires, je me demande par quel miracle ce livre n'a pas encore été mis au bûcher de la censure.
Entre nous soit dit, c'est une lecture que je conseillerais de réserver à un public adulte et averti. Mais c'est aussi du grand art.
Dans les années quatre-vingt-dix, Andrew Compton, 33 ans, purge sa peine, depuis cinq ans, à la prison de Painswick, Angleterre. Andrew Compton a été condamné pour le meurtre de vingt-trois jeunes hommes, à Londres. Andrew Compton est homosexuel et nécrophile, il a tué ces garçons pour les garder auprès de lui un peu plus longtemps. Andrew simule sa mort pour s'évader de prison.
Louisiane du Sud, le long du Mississipi, Nouvelle-Orléans, Jay Byrne, 27 ans, est un riche héritier, homosexuel et cannibale. Non loin de là, dans les bayous, Tran, 21 ans, tient la caisse du restaurant de ses parents. Tran est un jeune homme d'origine vietnamienne, il est homosexuel, dealer et toxico. Son ex, Luke, l'aime encore profondément et se morfond dans sa séropositivité.
Voilà, le décor est planté.
Malgré leurs particularités, ces personnages sont d'une humanité qui interpelle. S'ils sont exacerbés, leurs sentiments n'en sont pas moins sincères, peut-être même au contraire.
Jay et Andrew se rapprocheront pour vivre, au creux de leurs solitudes, une histoire d'amour choquante et horrifique, mais une histoire d'amour quand même.
J'ai été captivée par le Corps exquis et – je vais employer un terme que j'abhorre : c'est une véritable pépite de littérature underground.
Faites-vous-en une idée par vous-même : lisez-le.
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Ma découverte coup de coeur de 2021 !
Un roman rempli d'horreur, de gore mais aussi d'une certaine manière d'amour et de sentiments. Une merveilleuse lecture que je recommande . Personnellement je ne sais pas pourquoi mais je me suis attaché à ces quatre personnages. Car oui selon moi, il y a pas 2 mais 4 personnages centrales.

Je ne vais pas vous faire de résumé juste vous dire de le lire. Il plaira à certains d'autres n'accrocheront peur être pas mais tentez cette belle lecture qui sort des lignes.
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En LC avec ma copine " une faim de livre".
On m'avait vendu ce roman comme le summum du gore et du trash à vous retourner les tripes avec un soupçon d'histoire d'amour homosexuel intense.
Bref, je n'ai vu que des avis qui l'on encensé. Malheureusement ça ne l'a pas fait avec moi.
Ici on suit d'une part Andrew tueur en série qui à été emprisonné à Londres mais qui arrive à s'échappé d'une manière étonnante.
Vient ensuite le personnage de Jay qui vit à la nouvelle-orléans qui est également un psychopathe. D'autres protagonistes moins intéressants viendront
Ensuite entre autres Tran , Luke etc ...
J'ai dû attendre les 4/5eme du livre pour enfin suivre l'histoire d'amour des deux psychopathes qui pour moi a été peu développer.
Une lecture pour moi laborieuse malgré ma LC en très bonne compagnie.
Oui, vous avec du gore, du trash, du viol et du cannibalisme mais au final trop de longueurs et de détails sans intérêt.
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Avant de commencer ce livre , je n'avais pas lu la quatrième de couverture, je ne savais donc pas à quoi m'attendre...
Je précise que j'aime beaucoup les thrillers mais celui ci est vraiment trop trash , trop macabre!
L'ambiance est glauque , malsaine. Certaines scènes très ( trop) détaillées sont intolérables, à vomir . Il faut avoir le coeur bien accroché . J'ai dû faire des pauses pendant ma lecture ...Je déconseille aux âmes sensibles
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Ici, on retrouve encore la passion de Poppy Z. Brite pour la "grande cuisine" (passion que l'on retrouvera dans d'autres oeuvres, plus sages : Alcool, entre autres) ; il s'agit cependant de goûts culinaires un peu particuliers : Jay et Andrew sont deux psychopathes passionnés par leurs crimes. L'un quitte Londres au début du roman et le deuxième a fait de la Nouvelle-Orléans son terrain de chasse.

Grâce à la plume magnifique de l'auteur, on découvre avec plaisir une ville que Anne Rice a déjà érigée en temple de la culture gothique au travers de sa grande saga des Chroniques de Vampire. On y retrouve également tous les symboles chers à la culture underground : des jeunes désillusionnés, l'amour morbide des amateurs de chairs de toute sorte, des hommes qui crachent leur haine à la face du monde...

Bien sûr, certains mots sont crus et brutaux, mais ça fait partie du style de Poppy : ce bouquin-là, je l'ai davantage apprécié qu'Âmes Perdues, parce qu'il contient une réelle beauté ancrée dans ses mots les plus sombres. Ce n'est pas toujours très réaliste, mais si on est un peu porté sur les tueurs en série, on se laisse vite séduire par cette surenchère de trips qui volent, de têtes coupées,... La crudité de certains termes pourrait paraître gratuite ; cependant, l'intrigue est portée par deux personnes qui représentent cette solitude dans laquelle on peut se sentir enfermé par les temps qui courent : j'y ai vu une recherche de sens. Dénués d'émotions, Jay et Andrew n'en sont que plus cruels, mais ils restent néanmoins touchants, comme seuls des antihéros sombres peuvent l'être.

C'est surtout une belle histoire d'amour (un peu macabre, ok), parce qu'elle inclut également Tran, ce beau jeune homme fragile en quête d'idéal, aussi fou qu'on peut l'être à 21 ans. Et Luke, ce personnage cynique, dernier membre de ce quatuor qui nous livre ce récit d'entrailles fumantes, véritable pamphlet nécrophile et palpitant.

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J'ai aimé lire ce livre, et en même temps j'ai eu du mal à lire certains passages....c'est glauque, trash, limite à faire vomir...nécrophilie, cannibalisme, c'est ....dur parfois. Mais du coup c'est addictif (maso moi ?) et on veut savoir la fin. Je rejoins la quatrième de couv' qui dit que c'est cru et provocateur. Par contre, c'est vraiment à ne pas faire lire à n'importe qui. Mais moi ça m'a plu ;-)
Lien : http://leslecturesdemarie.ho..
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Ames sensibles s'abstenir… on va suivre un esprit perturbé, Andrew Compton, un homme qui aime les hommes, « les garçons » comme il dit… des relations teintées de paraphilies de toutes sortes, de necrophilie et de cannibalisme.
Il va rencontrer son âme soeur macabre, Jay Byrne et l'ambiance va rapidement devenir suffocante, violente et mortifère.

Un roman noir, trash, des scènes violentes et parfois insupportables. le lecteur est projeté dans un monde malsain, horrible et morbide, le monde de tueurs en série, un monde d'une violence indicible.
C'est un roman hors-norme… C'est une lecture violente
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Il y a manifestement une erreur de traduction dans le titre : Cadavres exquis aurait été, de mon point de vue, plus juste.
Le corps n'est pas apprécié ; le corps mort l'est. Et je trouve plus sympa avec le jeu (de mots) de lettres des surréalistes.
Surréaliste, ce roman l'est sans aucun doute. Imaginer la rencontre "amoureuse" (spirituelle ?) de deux tueurs nécrophiles, il fallait le faire.
Le tout dans un contexte quand même daté : la référence à Dahmer est explicite dès le prologue (il est mort en prison peu de temps avant l'écriture du livre), et on le voit dans les traits d'Andrew. Des scènes entières font écho aux horreurs de Dahmer, comme la scène où Tran a réussi à s'enfuir, renvoyant le reflet de Konerak Sinthasomphone. Un petit coup sur le coin du nez de la police, qui comme avec Konerak Sinthasomphone a laissé les choses répugnantes de pédé se faire loin de leurs yeux, à grand renfort de pots de vin. Un contexte aussi d'émergence stable du SIDA, la maladie des pédés là encore. Freddie Mercury mort pas longtemps avant l'écriture du livre.
J'aime les thrillers très noirs et très gore, et j'ai été servie. Les effluves sont encore dans mon nez, je pense m'orienter quelque temps vers de la littérature plus légère ou plus comique pour me remettre. D'autant que j'attends le tome 3 de la trilogie des pulsions de Jac Barron, j'ai intérêt à être d'attaque.
Bonne lecture, ne mangez pas trop avant !

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Amour, mort, maladie. 3 mots qui pourraient résumer ce roman halluciné de Poppy Z. Brite, où il est question d'homosexualité, de sida, de nécrophilie et de meurtres en série. Un cocktail violent, cru et explosif à ne pas mettre évidemment entre toutes les mains. On y suit le cheminement de plusieurs personnages hors normes, Andrew Compton, meurtrier anglais de 23 jeunes hommes et qui a des relations sexuelles avec les cadavres, Jay Byrne, gay vieillissant et fortuné de la Nouvelle Orléans qui pratique le cannibalisme, Lucas « Luke » Ransom, séropositif anxiodépressif qui pleure son amant perdu qu'il voudrait entraîner dans sa chute, et Tran, l'amant justement, paumé qui a désespérément besoin qu'on l'aime. Tout ce monde marginal va finir par se télescoper dans une immense foutoir violent et destructeur. Parce qu'Andrew, par un coup du sort ou un deus ex-machina, comme on voudra, parvient à s'échapper de sa prison londonienne pour débarquer aux États Unis. C'est d'ailleurs lui en grande partie le narrateur, chacune de ses interventions se faisant à la première personne contrairement aux autres protagonistes. de ces multiples histoires d'amour glauque, l'auteure en tire un roman très noir, sans aucun espoir et sans rédemption pour ceux qui hantent les pages, mais toujours avec une puissance d'écriture ayant peu d'équivalent.
Je remercie une nouvelle fois les éditions Au Diable Vauvert pour leur confiance.
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