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Depuis une vingtaine d'années, Olivia fait partie d'une famille très riche et très puritaine qui vit près de Boston en Nouvelle-Angleterre. Elle a épousé Anton Portland " le dernier descendant mâle d'une famille illustre".
Elle a toujours été une femme irréprochable pour son beau-père, le patriarche, pour tante Cassie toujours prête à mettre son nez dans les affaires des autres.
Cet été sa fille Sybil qui revient de France où elle a fait des études, est en âge de se marier, et son fils Jack est de plus en plus faible.
Sabine au fort caractère , une cousine de son beau-père est de retour.
Olivia fera la connaissance de son voisin , un politicien irlandais.
Cet été, avant de fêter ses quarante ans,Olivia se posera beaucoup de questions sur sa vie, cette famille , son bonheur....

J'ai eu de bonnes et même d'excellentes surprises avec les livres Libretto et là, je ne suis pas déçue. Ce livre m'a emportée de la première à la dernière page. J'ai passé un très bon moment!

Louis Bromfield est un écrivain américain né en 1896, qui a reçu le prix Pulitzer 1926 pour ce livre. Ses trente romans qui suivront , ont tous été des best sellers.
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Quelle lecture ! J'ai été totalement captivée par ce roman qui met les femmes à l'honneur. L'écriture est belle et pleine d'émotions et j'ai passé un très bon moment. On s'attache beaucoup aux personnages et on veut à tout prix qu'ils s'en sortent. Rébellion, émancipation, "Précoce automne" nous raconte une histoire qui se rapproche de ce qu'ont subies de nombreuses femmes dans les années 20, prisonnières du carcan social, des bonnes moeurs et de leur condition de femmes. Un roman révoltant et bouleversant porté par une plume sublime et pleine de grâce. Un roman à ne pas manquer.
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Dans les années 20 en Nouvelle-Angleterre, Olivia mène une vie morne dans le domaine des Pentland, avec son mari Anson qui ne s'intéresse plus à elle depuis longtemps, ses enfants, Sybil et Jack, gravement malade, et son beau-père, dont la femme devenue folle est enfermée depuis des années dans l'aile nord de la maison. Sabine, orpheline élevée par la redoutable tante Cassie, est revenue après 20 ans d'absence s'installer dans le domaine voisin qui appartient désormais à O'Hara, un irlandais que la famille Pentland n'apprécie guère. La maladie de Jack, le retour de Sabine, l'intérêt que lui porte O'Hara vont faire prendre conscience à Olivia de la vacuité de son existence.

Avant de lire ce roman je ne savais rien de Louis Bromfield, écrivain américain né en 1896 et décédé en 1956, et qui a obtenu le Prix Pulitzer en 1926 pour ce livre. Précoce Automne raconte la fin d'une dynastie: Si les Pentland ont encore de l'argent et l'illusion de leur grandeur, leur prestige est en fait éteint depuis longtemps. La maladie, la folie, l'absence d'un héritier mâle vaillant sont autant de balises sur le chemin de la décadence. le salut passera t-il par les femmes? Il est intéressant de garder en tête que Précoce Automne a été écrit par un homme car il est empreint d'un certain féminisme (en tous cas pour l'époque), les hommes y sont passifs et engoncés dans leurs certitudes, et tout repose sur les femmes, les plus jeunes rêvant de se débarrasser des oripeaux de cette vieille noblesse pour gagner plus de liberté.

S'il y a beaucoup de finesse dans l'écriture, les personnages m'ont en revanche paru souvent caricaturaux. La vieille tante Cassie, méchante et aigrie, Anson, le mari si fade, O'Hara, le solide gaillard irlandais. Et la folle enfermée dans l'aile nord rappelle forcément un peu trop Jane Eyre… Une certaine torpeur soporifique se dégage de l'histoire et des personnages, et j'avoue que je me suis beaucoup ennuyée pendant cette lecture. Malgré toute ma bonne volonté j'avais du mal à lire plus de 20 pages d'affilée, même si de temps à autre un passage parvenait momentanément à réveiller mon intérêt (notamment quand Olivia déterre un vieux secret de famille à propos de l'indigne Savina Pentland disparue lors d'un naufrage avec son cousin). Une déception donc.
Lien : http://www.carnetdelectures...
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Une famille bourgeoise sur le déclin, de vieux secrets enfouis, des rêves inassouvis et d'impossibles désirs d'émancipation vis à vis d'une dynastie étouffante. Des haines dissimulées.... ce livre, plein de non-dits, bénéficie d'une admirable écriture et mérite son prix Pulitzer 1926.
Les phrases sont merveilleusement ciselées et rendent parfaitement les sentiments de nostalgie et de regrets qui baignent le roman.
L'atmosphère lourde et oppressante et l'apparente immobilité de l'histoire cache bien mal les orages intérieurs des différents protagonistes, tous partagés entre leur intérêts et l'apparente respectabilité d'une famille qui n'est pourtant pas du tout ce qu'elle paraît. Les scandales étouffées, les haines recuites, le poids de la tradition familiale arrivent à engluer chaque membre des Pentland dans une toile d'araignée d'où il est pratiquement impossible de se dépêtrer.
Louis Bromfield arrive avec un talent extraordinaire à rendre le climat accablant ainsi que l'état d'esprit de renoncement qui règnent au sein de cette famille qui n'a même pas conscience qu'elle ne compte d'ailleurs plus guère dans le milieu de la grande bourgeoisie bostonienne.
de cet auteur j'avais déjà lu il y a très longtemps "La Mousson" et "La Colline aux cyprès" mais ce livre et, je crois, de loin mon préféré.
Quel style, quelle splendide écriture !
Lien : http://lefantasio.fr
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Années 1920, dans une petite ville côtière près de Boston. Une famille de la bonne société, descendante des premiers colons américains puritains, mène dans sa belle propriété une existence morne et étriquée, ignorant splendidement le monde qui change autour d'elle. Austérité poussée jusqu'à l'avarice, conformisme confinant à l'intolérance, horreur de la chair transmise de génération en génération, telles sont les vertus révérées par les Pentlands.
L'épouse du fils de la famille, Olivia Pentland, voit approcher la quarantaine, l'âge respectable, avec la peur d'être enterrée vivante sous les convenances et les traditions de sa belle-famille. Au cours d'un été mémorable, les circonstances l'amènent après des années de déni à affronter la peur de vieillir sans avoir vécu.

L'auteur américain Louis Bromfield a connu un grand succès des deux côtés de l'Atlantique dans la première moitié du XXe siècle, avec notamment le prix Pulitzer qui couronna "Précoce Automne" en 1926, mais le succès a vite fait place à l'oubli. Je ne le connaissais qu'à travers deux romans très médiocres ("Les nuits de Bombay" et "La folie Mc Leod"). Pour tout dire, les cent premières pages de "Précoce Automne" m'ont fait douter de mon choix.
La mise en place m'a paru laborieuse, les intentions de l'auteur trop appuyées : semblant croire qu'une idée suffit à définir un personnage, Bromfield jette sur la page toutes les conclusions qu'il a déjà tirées sur les protagonistes, avant même d'avoir commencé à les faire vivre sous nos yeux ; comme s'il était pressé de leur coller des étiquettes, il les réduit à des stéréotypes privés de vie qui ne font que subir le cours du roman décidé par lui. Ajoutez à cela quelques ficelles narratives un peu grosses, comme par exemple la vieille épouse devenue folle, enfermée dans une aile condamnée de la maison, clin d'oeil - volontaire ou maladroit ? – à « Jane Eyre ».
Et puis, peu à peu, le récit décolle, les stéréotypes deviennent des personnes, gagnent en profondeur, et commencent à nous surprendre. La femme amoureuse d'un autre homme n'est pas nécessairement adultère, ou le séduisant voisin forcément sympathique ; il se pourrait que la belle cousine divorcée ait des intentions troubles, et même que les victimes deviennent un jour des bourreaux. Les caractères gagnent en complexité, le fil de l'histoire devient moins évident, moins linéaire que ne laissait préjuger le début.

Les lecteurs familiers de l'univers d'Edith Wharton ou d'Henry James seront en terrain connu dans cette Amérique bien pensante qui ostracise ceux qui s'écartent du droit chemin. La parenté des thématiques – famille, tradition, adultère et manipulation dans la haute société – est troublante vis-à-vis du "temps de l'innocence" de Wharton, dont l'action se situe dans le New-York des années 1870, et qui reçut le prix Pulitzer six ans avant "Précoce Automne". Bromfield réussit à apporter un éclairage neuf sur ces thèmes rebattus, et peint une étude de caractère subtile et marquante du personnage d'Olivia Pentland.
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L'intrigue de “Précoce automne” se déroule dans les années 20 en Nouvelle-Angleterre chez les Pentland. le roman s'ouvre sur un bal qui célèbre le retour de Sybil après son pensionnat à Paris. La mère de Sybil, Olivia, a épousé le dernier homme de la dynastie des Pentland. le retour de sa fille lui permet de se rendre compte qu'elle est totalement piégée par le conservatisme de la famille. Olivia doit empêcher que la même chose arrive à Sybil. “Olivia en était profondément tourmentée, non a cause d'elle même, mais parce qu'elle voulait que son enfant fût heureuse, bien plus même qu'elle connût ce bonheur intense, infini, dont elle avait elle-même soupçonné l'existence sans jamais le trouver. Elle croyait revivre en quelque sorte en Sybil et il lui semblait que, grâce à l'expérience acquise, elle pourrait, en contemplant comme d'un sommet la route parcourue, guider cette jeune réplique d'elle-même, encore au seuil de la vie, et lui faire suivre des sentiers moins âpres que ceux où elle avait cheminé.” Briser la tradition familiale sera source de découvertes et d'amères déceptions pour Olivia.

Je ne connaissais pas Louis Bromfield avant de découvrir la réédition de “Mrs Parkington” par les toujours excellentes éditions Phébus. En me penchant sur cet auteur, j'ai découvert qu'il avait obtenu le Prix Pulitzer en 1926 avec “Précoce automne”. Sur la quatrième de couverture, il y est fait mention d'un de mes livres préférés : “Le destin de Mr Crump” de Ludwig Lewisohn. Qu'ont les deux romans de similaire ? Une vision pessimiste du mariage. Olivia s'est sentie obligée d'épouser Anson Pentland, il devait prolonger la lignée et elle n'a pu refuser d'appartenir à l'un des plus grandes familles de Boston. Mais Olivia se rend compte qu'elle est passée à côté de sa vie et à côté de l'amour : “Elle savait maintenant que jamais il n'avait éprouvé le moindre sentiment d'amour à son endroit. Il ne l'avait épousé que contraint par les siens qui le harcelaient sans cesse, les morts comme les vivants, car les morts, à Pentlands, semblaient doués d'un étrange pouvoir de survie. ” Olivia ouvre enfin les yeux sur son mariage grâce au retour de Sabine Callendar. Cette dernière, issue du même milieu, a refusé de se plier aux conventions, d'épouser un homme qu'on lui aurait choisi. Elle revient, après des années, triomphante et voulant prendre sa revanche. Sabine met tout en oeuvre pour contrarier les Pentland et sortir Olivia de sa torpeur.

Mais le personnage d'Olivia se trouve à la croisée de deux époques : le XIXème et le XXème. Elle a grandi durant le XIXème siècle et sa fille l'exprime ainsi : “Sa mère, elle s'en rendait compte maintenant, était le type de l'Américaine de 1890 ; elle se la représentait moins sous les traits d'une personne réelle que sous ceux d'une des héroïnes de Mrs Wharton.” On retrouve chez cette romancière l'amertume liée au peu de choix laissé aux femmes. Les destins sont tracés à l'avance par le milieu social et la bienséance. Tout l'enjeu du roman de Louis Bromfield va être pour Olivia de s'émanciper ou non des Pentland maintenant que l'éducation de ses enfants est achevée. Seuls deux choix sont possibles pour elle : celui de Sabine qui l'a exclue de la famille ou celui de tante Cassie, rendue aigre et amère par un mariage de convenances, qui s'érige en juge de la morale.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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