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Plus de 2000 ans qu'il se fait attendre le nouveau messie !
Mais non, pas le footeux en préretraite à Paris, mais si, l'autre, celui qui avant de partir a laissé un mot dans les évangiles pour dire qu'il partait acheter des clopes ou préparer une place pour notre salut, en fonction des post-its, et qui n'a plus donné de nouvelles depuis. Dans un jargon plus respectueux que ma mécréance, on appelle cela la parousie: le second avènement du christ, le retour du patron.
Comme l'époque actuelle ne brille pas par sa patience, une église évangélique américaine qui aime le strass et les paillettes décide d'organiser une émission de téléréalité sur une chaîne plus câblée que ses participants, pour désigner le nouvel élu. L'émission, « He is Alive ! », va regrouper une bande d'illuminés plus ou moins touchés par la grâce. Les candidats sont forcément au nombre de treize et ils vont monter sur la Cène… le public attend des miracles devant son écran et doit voter pour se choisir un dieu.
Un universitaire en perdition en France va rejoindre la production de l'émission car il a écrit une thèse vingt ans plus tôt sur cette sympathique secte en communication. Il va vite oublier sa posture intellectuelle et rejoindre le délire commun en tombant sous le charme d'une candidate et en consommant plus de cocktails que d'eau bénite.
Ce roman de Gerald Bronner, professeur de sociologie, m'a fait penser à un tube de Génésis « Jesus he knows me », satire géniale de ces pasteurs médiatiques plus soucieux de se remplir les poches que de sauver les âmes des fidèles. Ecoutez ce morceau et vous le fredonnerez un bon moment.
L'histoire est jubilatoire, très rythmée, comme un road movie, avec un petit verset de cynisme, quelques prières désenchantées et une autodérision au service de la raison. du sur mesure pour un mauvais esprit comme moi.
Ce roman interroge au fond l'idolâtrie irrationnelle que peut générer ces émissions de télé abrutissantes en poussant l'absurdité à l'extrême. Amen.
Comme il est question de croyance et de religion, l'auteur interroge tout au long du roman avec finesse l'autre versant de la foi, celui du doute. Est-ce que le messie auto-proclamé ou celui labellisé par la vox populi est bien l'élu ?
Divin casting. Pour Jésus, tapez un.
Ok, je vais à confesse. Jene suis pas couché...
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Il est des romans dont on ne retient que la quatrième de couverture.
C'est le cas de “Comme des Dieux” qui m'est apparu manquer d'ossature avec une histoire dont j'ai longtemps attendu qu'elle démarre.

L'idée de départ était pourtant intrigante : le messie a été casté parmi les candidats d'une émission de téléréalité : “He is alive”.
C'est dire que la sélection a été draconienne pour trouver les treize personnes susceptibles d'être le Christ.

Je cherche parfois des excuses au fait d'être passé à côté d'un livre.
Ici je n'en n'avance pas, je ne me suis pas retrouvé dans ce roman dont je n'ai pas compris la direction qui hésite entre plusieurs genres et dont le protagoniste n'a pas su trouver mon empathie.

L'écriture, plutôt agréable, n'est pas soutenue par un récit peu tenu.

Gérald Bronner est professeur de sociologie, et parfois le sociologue prend le dessus sur le romancier et c'est plutôt intéressant, mais vite le romancier reprend la main et me perd.

Poursuivant la lecture jusqu'au bout, j'ai attendu l'aventure, mais elle ne s'est pas pointée au rendez-vous.

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Imaginez une émission de téléréalité qui recherche des candidats très spéciaux : "vous êtes le nouveau Messie" ; le monde ne le sait pas encore mais le nouveau Jésus est déjà sur Terre, peut-être même est-ce une femme, peut-être est-il asiatique ? Point de départ d'un roman original, entre ceux qui l'attendent et sont donc embrigadés par le sujet, et ceux qui n'y croient pas, pas plus qu'autre chose. Certains surtout, dont notre héros, partagés entre la futilité de nos vies et la voie qu'ouvre une telle découverte. Une porte du Paradis qui s'ouvre, ou une descente aux Enfers de superstitions, de mythologie aussi. Et l'on suit notre héros dans sa quête fantôme. C'est bien pensé.
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Avec ce roman Gérald Bronner s'essaye pour la seconde fois à la fiction, je reconnais sans aucune honte n'avoir pas lu son premier roman, Comment Je Suis Devenu Un Super Héros, mais j'ai vu le film que j'avais trouvé fort sympathique soit dit en passant.

Il est évident que l'athée viscéral que je suis espérait un scénario qui prend ses distances avec les préceptes religieux ; je misais beaucoup sur l'esprit rationnel de l'auteur pour aller dans ce sens.

Et sur ce point j'ai eu le nez creux, Gérald Bronner explique de façon claire et concise certaines notions de sociologie appliquées aux sectes et plus largement à toute forme de croyance. Il ne va d'ailleurs pas que s'intéresser aux croyances / superstitions en appliquant la sociologie à différents comportements humains… Ça aurait pu être rébarbatif pour les non-initiés, c'est juste captivant !

Le narrateur, Jeff Jefferson, est un modeste universitaire d'origine franco-américaine, alors qu'il vient de se faire plaquer par sa femme et virer de son job, il va se retrouver engagé sur le show de téléréalité He is alive !. Un spectacle orchestré par l'Église des jours nouveaux (un mouvement auquel il avait consacré sa thèse quelques années plus tôt), durant lequel 13 candidats vont s'affronter dans l'espoir d'être élu – par le public – Messie des temps modernes.

Et ce brave Jeff va s'impliquer bien plus que de raison dans ce grand show télévisé, au risque de se brûler les ailes et d'y perdre le peu d'âme qu'il lui reste…

J'aurai aimé plus de cynisme autour du programme qui offre une occasion rêvée de pointer du doigt les dérives de la téléréalité (associées à des dérives idéologiques / théologiques). Ce ne fut pas le choix de l'auteur et le résultat n'en demeure pas moins convaincant (mais il aurait pu être plus mordant).

Le show et tout ce qui tourne autour pourrait constituer la première partie de l'intrigue (une grosse moitié du bouquin). La seconde partie va plutôt s'articuler autour de ce nouveau Messie 2.0… l'occasion de réaliser que le costard de prophète n'est pas toujours évident à porter.

Gérald Bronner nous plonge dans l'esprit de son narrateur, on partage ses joies, ses doutes, ses peines, ses instants de pure félicité comme sa détresse (parfois physique, souvent psychologique).

Je ne m'étendrai pas sur l'autre personnage phare du roman, notre fameux Messie, afin de préserver le plaisir de la découverte. Je peux juste toutefois vous dire que l'on bien loin des enseignements de son prédécesseur punaisé…

Le style de l'auteur est agréable et abordable ce qui permet une grande fluidité de lecture, on en viendrait même à se surprendre de l'aisance avec laquelle on enchaîne les chapitres.

Je conçois volontiers que certains lecteurs puissent passer à côté de ce bouquin (voire plus), pour ma part j'ai bien accroché mais ce n'est pas pour autant que je le conseillerai aveuglément.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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J'ai toujours été un lecteur assidu des essais de Gerald Bronner, dont je pense très sincèrement qu'ils sont -pour la plupart - d'utilité publique.
Je sais donc qu'il manie la langue avec aisance et fluidité, qu'il sait éviter jargon et salmigondis pseudo-savant et que concevant bien, il énonce clairement.

Mais, bien sûr un roman, c'est autre chose. Combien d'intellectuels estimables s'y sont cassé les dents ?
Je n'étais pas trop inquiet, cependant : j'avais passé un très bon moment avec sa première fiction « Comment je suis devenu super-héros »
J'ai reçu "Comme des dieux" le jour de sa parution, et je l'ai lu d'un souffle, en trois heures. Les fées se sont penchées sur le berceau de cet homme-là : non seulement c'est un grand sociologue, mais c'est aussi un excellent romancier.
« Comment je suis devenu super-héros » était une vive pochade, drôle, maline, mélancolique, enlevée.

« Comme des dieux » est un remarquable roman. L'argument en est simple et brillant : une l'une de ces sectes si pittoresques qui pullulent aux Etats-Unis décide de trouver le Messie par le biais d'une émission de télé-réalité. Jeff, le narrateur,un universitaire franco-américain, qui rédigea naguères une thèse sur la secte en question est invité par la production en tant que conseiller scientifique.

Jeff pourrait être un personnage de Jean-Paul Dubois, voire de Houellebecq. Sa femme l'a quitté, il a perdu son poste à l'Université, il n'est pas heureux, il va se trouver embarqué dans une équipée grotesque, flamboyante et sordide à la suite d'une Messiette de roadhouse, jusqu'à…jusqu'à ce que vous lisiez le livre !

Il y a d'après moi un critère absolu, pour la qualité d'une oeuvre de fiction, c'est quand le lecteur oublie qu'il lit.
J'ai été interrompu deux fois dans ma lecture, par des importuns, les deux fois, j'ai dû revenir d'Amérique ventre à terre, me réveiller, quitter Jeff, Dorothy, Clubber, Walter , m'arracher à l'atmosphère lourde, aux petites magouilles, au motel, à l'amour impossible, et m'y arracher douloureusement, quitter tous ces personnages qui, comme dans tous les bons romans, existaient mieux et plus que les idiots qui voulaient m'empêcher de lire.

C'est un beau livre. Avec quelque chose d'émouvant, qu'on ne devinerait pas en lisant les essais: il y a de la nuit dans Bronner, il y a des gouffres, on entrevoit des abysses, un coeur d'homme
C'est une belle histoire désenchantée, avec de la satire, du monde comme il va, de la cruauté, et ce qu'il faut de caricature pour qu'on comprenne mieux. Il y a de l'humour triste, une poésie légère, prenante, l'amour, la mort, la misère… c'est un livre vivant. J'aurais mis quatre étoiles, réservant les cinq à Proust ou Dostoïevski, mais au diable l'avarice, il faut encourager la bonne prose !
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He is alive! Qui est ce « he » ? Mais c'est Dieu bien sûr ! Une émission téléréalité lancée par une Eglise évangélique américaine promet de le trouver parmi 13 candidats pré-sélectionnés. Ensuite, au public de les observer et de voter pour eux… Jeff, qui a fait une thèse sur cette Eglise, se retrouve mêlé à cette émission de télé si particulière…

Quelle idée originale ! Ce n'est pas du tout mon style de livre mais le résumé m'a donné envie de sortir de ma zone de confort et de le découvrir.

C'était un livre assez particulier mais qui m'a plutôt plu, entre fiction et réflexion sur la religion, les sectes et l'Amérique de la télé-réalité.

J'ai adoré l'idée de base et j'ai aimé suivre Jeff, voir sa progression, voir comment un universitaire va se retrouver dans une pareille situation et comment il va réagir.

On voit que croyances et religion ne sont pas totalement opposées, bien au contraire, à l'Amérique moderne, la téléréalité et bien sûr à la recherche de l'argent et de la célébrité. La preuve, une telle histoire m'a semblée vraiment probable !

J'aurais peut-être aimé que l'auteur aille encore plus loin, même si l'ensemble était plutôt bien dosé, mais j'attendais une fin surprenante et percutante et cela n'a pas été le cas.

Ce livre ne plaira clairement pas à tout le monde mais j'ai passé un bon moment, j'ai apprécié changer de genre de lecture. Mais pas de panique, au-delà de toute cette réflexion sur le sujet, ce livre reste une fiction avec une histoire et des personnages.

#NetGalleyFrance
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Une téléréalité pour trouver le nouveau messie, mais quelle excellente idée pour un roman ! C'est d'ailleurs ce qui m'a convaincu de le choisir, imaginez si le nouveau Jésus était parmi nous, et qu'on devait choisir avec un vote qui l'on veut suivre et qui est un imposteur ?
Bon, dans la vraie vie, s'il se passait quelque chose du genre, je suis certaine de ne même pas me tenir un minimum au courant, n'ayant aucun intérêt pour la téléréalité. Mais nous ne sommes pas à un paradoxe prés !

L'inconvénient, c'est que si cette idée est intéressante pendant le premier tiers du livre, elle se dilue peu à peu et devient inintéressante. Et si on aurait pu garder espoir de s'attacher aux personnages pour garder l'intérêt, c'est totalement raté, les personnages sont creux, agaçant, et le grand dépressif paumé dans sa vie parce qu'incapable de prendre une décision m'a tellement fatigué que j'ai terminé le livre en espérant sa disparition ( oui j'ai parfois des sentiments très violents contre les personnages de romans, c'est le plaisir du virtuel)

Si l'on rajoute à ça une écriture sans intérêt particulier, qui n'a comme simple utilité que de raconter le récit sans même pouvoir déguster des phrases intéressantes, je ressors de ce roman tellement déçue que je vous conseille de passer à côté. A vous de voir !
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Avertissement : cette critique est totalement illégitime car je n'ai pas terminé le livre, pour ainsi dire, je n'en ai lu que quelques chapitres. Je me permets néanmoins de la rédiger pour expliquer pourquoi j'ai choisi de ne pas aller plus loin. Et je donne à "Comme des dieux" une note la plus neutre possible pour éviter que mon opinion mal informée ne vienne injustement influencer la note globale de l'ouvrage.

Si j'ai entamé ce bouquin c'est pour deux raisons : tout ce qui s'apparente de près ou de loin à une critique - constructive - de la religion a tendance à m'enthousiasmer ; et j'avais un a priori très positif sur Gérald Bronner, dont j'avais lu il y a quelques années un essai saisissant de limpidité et de sens critique ("La démocratie des crédules", je crois?).

J'ai lu les 5-6 premiers chapitres et je n'ai pas trouvé l'énergie mentale d'aller plus loin. Dans un monde où tant d'ouvrages merveilleux n'attendent que d'être lus et où je n'aurai pas assez d'une vie pour ingurgiter ne serait-ce qu'un centième de ce qui constituerait ma bibliothèque idéale, à quoi bon perdre mon temps avec un roman qui suscite au mieux de l'ennui et au pire de l'agacement ?

J'en suis vraiment navrée, j'avais envie d'aimer ce livre, mais j'ai été éminemment déçue par le style de Gérald Bronner et l'écriture de ses personnages. On aurait cru un Houellebecq au rabais (je précise que je n'aime pas Houellebecq, ses personnages m'insupportent et je le soupçonne de complaisance vis-à-vis de ses créatures littéraires, mais le mec écrit bien, on ne peut pas le nier).

Le "regard masculin" (au sens conceptuel du terme, développé par Iris Brey et consorts) est d'une omniprésence particulièrement irritante, dès le début. Peut-être était-ce un parti pris ; peut-être le but est-il de ne pas s'attacher au protagoniste... En tout cas ça m'a suffisamment irritée pour que je décide de passer à la suite de ma pile à lire.

On pourrait me reprocher - assez légitimement, je dois le dire - d'être une impatiente, issue d'une génération biberonnée à la télévision, au zapping sur les réseaux sociaux, et qui a complètement perdu tout le sens de l'abnégation qui peut parfois être nécessaire quand on se confronte à une oeuvre qui nous heurte, pour aller jusqu'au bout et la comprendre malgré tout... Mon point de vue est qu'une réaction de rejet assez forte pour donner envie de fermer le livre sans y revenir est une réaction aussi légitime qu'une autre, et qu'en soi, cela mérite d'être documenté.

Si c'était le dernier livre qui restait sur terre : oui, je le terminerais. Mais je ne me voyais pas y consacrer plus de temps alors que je n'ai jamais lu Céline ou Malraux, par exemple, ou même la plupart des Goncourt De ces dernières années.

Je retenterai peut-être ma chance quand je serai d'humeur plus clémente, dans quelques siècles.
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