AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 85 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
"Hôtel du lac" met en scène Edith Hope, une femme seule, écrivaine, contrainte à l'exil par ses proches pour une raison que l'on ne découvre que bien plus tard dans le roman. Sa retraite forcée se déroule hors saison dans un charmant hôtel sur les bords du lac Léman. Elle fait peu à peu connaissance avec les autres clients, il y a une mère et sa fille, personnages oisifs et superficiels voire un brin vulgaire. Il y a aussi une femme accompagnée de son chien, le directeur de l'hôtel, Monsieur Huber, et Monsieur Neville, un homme mystérieux d'une cinquantaine d'années.
Il ne se passe pas grand chose dans le roman d'Anita Brookner qui se déroule principalement dans la tête de Edith avec ses réflexions sur les clients de l'hôtel, sur sa vie. C'est un roman sur la solitude, sur la condition féminine. Mais il y a aussi beaucoup d'ironie, d'humour, Edith croque ses contemporains avec mordant. Elle occupe principalement ses journées à travailler sur son roman. Elle a 39 ans et est célibataire. La société la renvoie constamment à son statut, le mariage étant son seul salut pour lui permettre d'exister réellement.
C'est le premier roman que je lis de cette auteure mais je comprends qu'elle met toujours en scène des femmes seules qui lui ressemblent beaucoup. Julian Barnes qui a préfacé le livre, décrit une femme brillante, déconcertante (voire désopilante) saluée pour son travail sur l'histoire de l'art mais moins reconnue pour ses romans. Elle a quand même reçu le Booker Prize en 1984 pour ce roman déconcertant, à l'image de son auteure donc !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
C'est rare de lire un livre sur lequel au final on a pas grand chose à dire... C'était pas mauvais, c'était pas génial. le début et la fin se ressemblent, entre deux, quelques mini-péripéties qui laissent entendre des actions plus intenses, mais finalement, pas grand chose.
Je me suis un peu renseignée sur l'autrice (que je ne connaissais pas du tout). C'est une femme qui a commencé à écrire à 50 ans plus ou moins. Ça se ressent. J'ai eu l'impression de subir ses années de vie, sa condition de femme. Encore une fois, ce n'était pas mauvais. Les descriptions du Léman sont très justes, celles de la météo suisse aussi. Les personnages que la narratrice rencontre sont intriguants et on a envie d'en savoir plus.
Je crois que c'est ça que je retiens. Ce livre contient 5 histoires à développer. On a envie de connaître plus en profondeur les hôtes de l'établissement, ces histoires singulières de femme. Je pense aussi que cette histoire, alors que la déprime de novembre est encore proche, niveau timing c'est pas foufou. Parce que oui, cette histoire m'a presque déprimée.
Commenter  J’apprécie          10
Je découvre cette auteure avec étonnement. Elle semble méconnue en France et pourtant son language et ses sujets sont si parfaitement maitrisés qu'on se demande pourquoi tant de silence !

Dans ce roman on sent tout le poids de la société sur Edith, un personnage principal qui semble vivre uniquement pour passer inaperçue. Petit à petit, au fil des rencontres plus ou moins subies avec les autres pensionnaires, on découvre ses "terribles" secrets.
Un beau roman, rempli de jolies phrases et d'images amusantes.

Je compte bien explorer le reste de son oeuvre.
Commenter  J’apprécie          10
Quel bonheur de passer du délicieux roman "Mrs Palfrey, Hôtel Claremont", d'Elizabeth Taylor, à cet "Hôtel du Lac" !
Pour, bien sûr, qui apprécie les atmosphères de huis-clos, l'ambiance calme en clair-obscur de ces hôtels où l'on se plaît à observer jour après jour le comportement de ses pairs et le petit théâtre de la comédie humaine qui s'y joue.
Une auteure de romans sentimentaux londonienne, célibataire, d'une quarantaine d'année, Edith Hope (sic), vient se retirer le temps de la saison d'été dans un hôtel situé sur le bord du lac Léman.
On apprendra au fil du récit que c'est sur conseil (ou plutôt injonction) de ses amis qu'elle s'est rendue à cet hôtel. Elle va y croiser les quelques pensionnaires qui y séjournent et on en apprendra peu à peu davantage sur les raisons qui ont conduit Edith à l'hôtel du Lac.
Ce roman est un récit d'atmosphère, habité par une mélancolie particulière, celle d'un lieu, un lac suisse morne et souvent embrumé, face à un paysage clos (un château, une montagne), celle d'une chambre d'hôtel dépouillée, mais une mélancolie avant tout liée à la solitude physique et morale de sa pensionnaire.
Car c'est surtout un roman sur la solitude. D'une enfant, puis d'une adulte, qui ne réussit pas à trouver sa place parmi les hommes : ni maîtresse adulée, ni épouse consacrée, ni veuve entourée. Dans cette précarité sentimentale (et celle sociale qui en découle) qui en font une reléguée.
Dans l'état où elle se trouve, Edith ne peut véritablement communiquer avec les autres pensionnaires de l'hôtel, elle se fait surtout observatrice et réceptacle.
Tout au long du récit, elle s'interroge sur ses choix ou non-choix de femme solitaire, elle questionne le comportement des hommes et des femmes, sans réussir à se positionner, ou bien se tenir à l'écart.
Ce récit d'une retraite introspective se déploie en une construction ciselée, telle celle d'une nouvelle dont le format aurait été élargi au roman.
On goûte page après page à l'écriture littéraire, à l'intelligence vive et à l'humour incisif de l'auteure. Les portraits des pensionnaires de l'hôtel sont l'oeuvre d'un regard aiguisé, parfois drôle ou cruel. A travers Edith, c'est le lecteur qui participe aux rituels de l'hôtel et c'est lui-aussi qui partage la compagnie de ses hôtes.
On ressent de l'empathie pour la narratrice et c'est nous, à travers elle, qui sommes embarqués à l'hôtel du Lac.
A la lecture du roman, j'ai pensé à Jane Austen, pour ses observations fines et sensibles de son entourage et ses questionnements sentimentaux, et aussi à Barbara Pym pour l'existence solitaire frustrée d'Edith, que n'accompagnent que de micro-événements.
On referme ce livre comme le couvercle d'une boîte sur un bijou précieux.
Celui-ci, tout littéraire, étincelle de finesse, de sensibilité et d'intelligence.
Et la préface de Julian Barnes ajoute au bonheur de lecture.
Seule frustration : que la plupart des ouvrages traduits en français de cette grande romancière anglaise soient épuisés ou indisponibles. Mais n'est-ce pas le cas de tant d'autres hélas : Elizabeth Bowen, Elizabeth Taylor, Susan Hill (ses romans fantastiques)… ?
Commenter  J’apprécie          00
Au hasard d'une boîte à livres, je suis tombé sur hôtel du lac publié chez triad grafton books (winner of the booker prize 1984) que j'ai pris à tort pour un roman policier ! erreur ! le début ressemblait peu ou prou à de l'Agatha Christie : une société un peu surannée dans un décor artificiel : je me suis ennuyé. Par la suite, le retour sur des épisodes précédents m'a appris la raison de la présence de cette autrice sentimentale dans cet hôtel : une déception sentimentale et un scandale "mondain". Là, je me suis amusé en imaginant la tête des invités à un mariage... qui n' a pas lieu. Finalement la nouvelle intrigue sentimentale ne convaincra que les fans de ce genre. Que penser ici de la langue anglaise: ça sonne vieillot, comme le couple improbable d'une mère et de sa fille "fashion addicts" (!) Ainsi la description de Jennifer "her face moody and flushed, her mouth set in a pout, her plump schoulders emerging from the slipping decolletage of a virginal but very slightly transparent lawn nightgown". "virginal", my foot ! puritanisme quand tu nous tient.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (238) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1053 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}