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Pascal Bruckner nous offre-là un essai philosophique sur la maturité, la vieillesse, la vie et la mort.

Je ne me suis pas reconnue dans les personnes matures dont il fait état : des gens pathétiques qui nient leur âge, s'imaginent encore trentenaires, ne veulent rien lâcher de leur gloire passée et refusent de laisser la place. Nous ne devons pas vivre dans le même monde, Pascal Bruckner et moi, car je ne connais pas de ces personnes-là. Dans mon petit monde à moi, un monde de gens simples, nous avons profité de tous les âges de notre vie et n'avons tout bêtement plus envie de faire à 60 ans ce que nous faisions à 20 ou 30 ans. Ni envie ni regrets. Nous sommes passés à autre chose et cet "autre chose" nous comble tout autant.

Je ne me suis pas plus reconnue dans ces citations de grands philosophes tels que Platon, Montaigne, Sénèque, Diogène... Autant je goûte pleinement, lors de petites parenthèses, le plaisir de m'émerveiller devant un arbre, une rivière, une campagne ; autant, méditer pendant des plombes sur la condition végétale, le cul dans l'herbe, à bader devant une touffe de verdure, me rendrait neurasthénique.
Je dois être trop terre-à-terre pour la grande philosophie et trop épicurienne pour l'ascétisme.

J'ai, par contre, nettement apprécié ces encarts où il nous livrait son point de vue personnel sur le sujet évoqué à chaque chapitre. Son analyse était mesurée, sensée et réaliste.

Bien que le discours purement philosophique a été, pour ce qui me concerne, ressenti, parfois, de manière pesante et longuette, j'en ai trouvé l'essai non moins enrichissant. Il a répondu à des questions que je ne m'étais jamais posées ; et, bien m'en a pris car si je m'étais torturé l'esprit sur le sujet, j'aurais sans nul doute sombré dans la dépression.
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Le livre de Pascal Bruckner explore les questions soulevées par l'allongement de la durée de vie humaine: chaque année, nous gagnons trois mois de vie supplémentaire, et le grand âge est en croissance aussi: si l'espérance de vie maximale n'a pas l'air de dépasser 110 ans, le nombre de centenaires croît en France de 7% par an.

Une nouvelle catégorie apparaît dans la population: celle des seniors en bonne forme physique et ayant souvent de meilleurs moyens financiers que le reste de la population.
Cette longévité va modifier notre relation à l'existence et nous inciter parfois à repenser nos relations familiales.
Cette longévité qui s'étire est-elle vraiment un cadeau?
Pas si sûr, ce que tend à penser l'auteur...

Vieillir oui mais sans connaître la dégénérescence...
Les tenants du transhumanisme ont de beaux jours devant eux....

Pascal Bruckner nous donne un tableau, au cours des âges, de ce qu'on appelle communément "l'automne de la vie".. au cours de l'histoire et dans les différentes civilisations.

L'enjeu est important; il est économique, démographique, sociologique et philosophique...
N'attendez pas ici de remède miracle sur la manière qu'auront les Etats à gérer cette nouvelle donne, ni de recettes pour mieux vieillir...
Toutefois le livre se lit bien et fait prendre conscience des nouvelles données en matière de population.
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Au travers de cet essai, qui se lit avec avidité pour peu que l'on se sente concerné (et personne ne rajeunit jamais...), Pascal Bruckner met clairement au jour ses propres craintes : il ne veut pas vieillir bavant et dodelinant dans un Ehpad. "La vraie vie est ici, maintenant, tout de suite, en dépit des corvées, des contraintes, des obstacles." Non, dit-il, on ne se reposera pas "quand on sera vieux" parce que devenant vieux on peut, on doit, ce serait bien si, il faut, il n'y a pas d'autre (bonne) solution que de continuer. Tout. À vivre, quoi, en faisant avec ce qui se présente comme difficultés, et ce n'est pas plus que ça, la vieillesse, de nouvelles difficultés - mais n'en a-t-on pas à tout âge ? Elles sont simplement différentes. En cinq parties disparates soulignées de citations et de références, il aborde quelques grands thèmes liés au phénomène du vieillissement en n'occultant rien mais - et c'est là sa grande réussite - en ne plombant pas le moral. Je recommande !

"Quelles sont nos raisons de vivre à 50, 60, ou 70 ans ? Exactement les mêmes qu'à 20, 30 ou 40. L'existence reste délicieuse à ceux qui la chérissent, odieuse à ceux qui la maudissent. Et l'on peut passer d'une position à une autre dans une même période, alterner du désespoir à l'effusion. La vie, à tout âge, est un combat permanent entre la ferveur et la fatigue. il n'y a pas aucun sens à l'aventure humaine, juste une absurde et magnifique offrande.
"Je viens je ne sais d'où
Je suis je ne sais qui
Je meurs je ne sais quand
Je vais je ne sais où
Je m'étonne d'être aussi joyeux"
(Martinus von Biberach, clerc allemand, XVI° siècle)

(Lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio)
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Cinquante ans. C'est l'âge charnière où l'on n'est plus tout à fait jeune, mais pas complètement vieux. C'est l'âge entre deux rives. L'âge de la sagesse, mais aussi l'âge qui nous permet, à l'heure actuelle et grâce à l'espérance de vie en constante augmentation, de prendre un nouveau départ et de ne pas se complaire ni de se déprimer dans cette phase de la vie.

C'est ce qu'a analysé avec brio Pascal Bruckner dans cet essai. Il va donner la part belle à d'importantes questions relatives à cette tranche d'âge. Finalement, qu'est-ce qui revêt le plus d'importance ? Vivre longtemps ou intensément ? Se complaire dans un quotidien bien établi ou avoir la capacité de se refaire, tant sur le plan sentimental que sur le plan laboral ?

Ce texte est passionnant. L'auteur a parsemé son récit de réflexions très pertinentes mais surtout, j'ai ressenti beaucoup de personnalité dans ses propos. En effet, ils lui sont propres et j'ai eu la sensation qu'il nous parlait de ce qu'il ressentait vraiment. C'est très appréciable, puisque parfois, j'ai tendance à trouver les essais trop impersonnels.

La plume est abordable pour tous. D'un style clair et concis, Pascal Bruckner va nous livrer ses pensées sur un sujet délicat à traiter. Il le fait avec beaucoup de brio, se servant de son expérience personnelle. Peu importe la tranche d'âge dans laquelle se trouve le lecteur, il ne pourra qu'être intéressé.

Un essai très réussi sur la cinquantaine, cette tranche d'âge charnière qui amène beaucoup de questionnements, de remises en question. L'auteur parle clairement, nous donne les clés nécessaires pour comprendre où il veut en venir. C'est réussi et passionnant.

Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Pascal Bruckner: Une brève éternité (Philosophie de la longévité), un essai truffé de références littéraires ou philosophiques, un livre plein d'humour, d'une grande acuité, qui sonde notre nouvel âge et notre nouveau rapport au temps avec esprit talent et bienveillance-autant dire avec un grand humanisme. Romancier, philosophe et essayiste, auteur de plus d'une trentaine de titres (prix Medicis de l'essai, Prix Montaigne, prix Renaudot), Bruckner réalise un exploit avec ce livre passionnant et jubilatoire sur notre nouvelle condition de vie: 30 années , c'est ce que nous avons gagné en espérance de vie depuis 1900, la totalité d'une existence au XVIº siècle.
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Prendre un thé avec Pascal Bruckner.
Discuter du monde, de la vie.
Se réjouir d'une pensée pleine de douceur et d'allant.
S'aventurer sur le chemin d'un art de vivre revigorant et empreint de lumière.

Quelle chance nous avons
En un siècle, nous avons gagné 20 à 30 ans d'espérance de vie….mais ce gain « n'est qu'une donnée statistique, nullement une garantie personnelle ».
Alors que faire de ce temps offert, de ce cadeau parfois empoisonné par la maladie ?
Dans « Une Brève Eternité », le penseur nous invite à considérer notre vie comme une création permanente.


Pascal Bruckner nous propose de « renoncer au renoncement », de rester dans la dynamique du désir, de renaître sans cesse – parce que « nous sommes faits de petits aujourd'huis », parce que « la chair n'est pas triste, et que [ nous n'aurons ] jamais lu tous les livres », parce qu'il faut cultiver l'enfantin en nous – toujours.
Observer, explorer, s'émerveiller.
Etre en mouvement – selon ses capacités, malgré la vérité du corps, malgré son vieillissement.
Accepter le réel, et lui demander plus.
« Aimer, célébrer, servir »


La force de cet essai est de ne pas uniquement s'adresser aux quinquas en quête de sens et d'Eté Indien.
Pascal Bruckner dit à chacun de nous – qu'importe notre âge – l'importance du lien entre les générations, l'importance de ne pas « glisser dans le monde d'hier », l'importance de « célébrer la splendeur du monde », de « vivre au-dessus de nos moyens physiques », d' éprouver - chaque matin - de la gratitude… « rien ne nous était dû ».

Merci à Babelio et au Livre de Poche pour l'envoi de ce livre riche et stimulant. J'ai adoré !
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Je remercie Babelio et les éditions le Livre de Poche pour m'avoir envoyé ce livre.

Peu habituée à lire des essais philosophique, je me suis lancée dans la lecture avec une pointe d'appréhension. La philosophie a toujours été une matière qui m'intriguais tout en me faisant un peu peur par sa certaine complexité.

Au final, j'ai été agréablement surprise car c'est une réflexion accessible et stimulante de nos vies qui ne cessent de se rallonger, de la peur de mourir que peuvent avoir certaines personnes, des questions que l'on peut se poser sur l'utilité et la satisfaction de vivre aussi longtemps.
Quel impact cela peu avoir sur nos vies ? Est-il préférable de vivre intensément dès l'instant présent ou de vivre juste très longtemps ?
Je me suis donc reconnue dans certaines réflexions et écrits, pensant personnellement que cet allongement de nos vies n'est qu'un sursis que je trouve angoissant et intriguant.
Pascal Bruckner a même répondu à des questions que je ne m'étais jamais posées et qui pourtant, me semblent existentielles !

Cet essai m'a particulièrement impacté, car je me suis souvent demandée pourquoi certains avaient si peur de vieillir, pourquoi certains faisaient tout pour rester "jeune" ou encore, quelle utilité de vivre jusqu'à 100 ans si on ne peut plus profiter pleinement.

Un très bon essai philosophie à mon sens, qui offre une perspective intéressante et pose des bonnes questions. C'est très enrichissant. Toutefois, je trouve tout de même que c'était parfois un peu longuet durant certains passages. Rien de bien méchant, mais cela peu alourdir la lecture parfois.


Lien : https://ivresse-livresque.bl..
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Lecture agréable et fluide. Succession de constats qui m'ont intéressé, voire interpelé. J'ai eu du mal à percevoir le fil directeur et le point de vue de P.Bruckner.
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Pascal Bruckner a un talent de vulgarisateur. La passion l'anime. Je dois avouer qu'il m'a donné confiance dans l'avenir.
Depuis que je travaille, comprendre qu'à 45 ans nous sommes considérés, dans le monde professionnel, comme des séniors m'a toujours interpellée.
Chaque année, d'un point de vue biologique, nous perdons un peu plus. Nous tendons vers notre finitude.
Mais on a l'âge de son esprit. Notre curiosité, nos désirs ne s'amoindrissent pas. Ils glissent vers la maturité. Une maturité spirituel, souvent. Une maturité culturelle quand c'est possible. Un engagement social vers les autres.
La vision de la société concernant la vieillesse n'est pas très séduisante. Seule, la société de consommation semble intéressée par le porte monnaie des séniors.
Faire rivaliser la jeune génération aux anciens est un suicide social et économique.
Une société innovante est une société qui a pour chacun de ses citoyens, quel que soit son âge, son handicap, un dessein.
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Livre très intéressant et instructif, avec des références érudites qui incitent à aller chercher plus loin. Des sortes d'encadrés viennent cadencé ce constat éclairé. En résumé, l'homme vit de plus en plus longtemps, et entend bien en profiter ... sans travailler !?
C'est le premier livre de Pascal Bruckner que je lis et je pense pas le dernier.
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