J'ai peur d'oublier ce livre.
Il est passé dans ma vie de lectrice et en ressortira, je crois, tout aussi discrètement.
Comme Marc le narrateur, ce roman se traîne par-ci par-là. Il est bien sympathique, mais, comme Marc le déplore lui-même de sa propre personne, un peu insignifiant.
Si le but de l'auteur était de nous entrainer vers ce vide, ces questionnements qui succèdent sans fin à d'autres, ce besoin de s'accrocher à tout et à rien que l'on peut ressentir parfois lorsque la vie se dérobe, alors, c'est réussi. L'on flotte effectivement pendant 19 chapitres.
Un petit sursaut dans les deux dernières pages a failli modifier totalement la teneur de ce billet, mais l'invraisemblance de l'événement décrit en a atténué l'effet.
J'avais choisi de lire ce livre en raison de son titre que je trouvais poétique. Je n'y ai pas trouvé de poésie.
J'avais choisi de lire ce roman car les sujets qu'il aborde me rejoignent : famille, écologie, écriture. Certes, il est bien question de tout cela, mais seulement au milieu d'une substance quotidienne visqueuse dans laquelle ma lecture et mon plaisir se sont enlisés au même titre que la vie des personnages.
Marc et Marie sont jumeaux et la description du lien qui les unit est un peu troublante. Ceci était nouveau pour moi et je crois que c'est ce que je conserverai de cette lecture.
Pour le reste, je le répète et je le déplore, j'ai peur d'oublier bien vite ce livre.
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