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Pearl Buck fait revivre les traditions sacrées, les rites et les moeurs de la Chine impériale. Elle retrace le destin prodigieux et la vie intime de Tseu-hi, l'impératrice qui tint sous sa coupe, pendant un demi-siècle, la plus grande nation du monde.
Issue d'une famille pauvre, Yehonala devient à 17 ans l'une des centaines de concubines de l'Empereur, au sein de la Cité interdite. Mais sa beauté et ses dons pour la manipulation lui permettent vite de devenir l'une des favorites du souverain. Jusqu'au jour où, accouchant d'un héritier, elle est nommée... impératrice !L'accession au pouvoir de cette femme redoutée au sein de la cour, mais adulée par les masses, témoigne aussi de la transformation de la Chine archaïque. Jusqu'où, à force de volonté et de ruse, ne montera-t-elle pas ?

J'ai beaucoup aimé ce livre, comme tous les livres de Pearl Buck!
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J'ai enfin lu Pearl Buck !
Elle a été la première Américaine à obtenir le prix Pulitzer, en 1932 pour La Terre chinoise et a reçu le prix Nobel de littérature en 1938 .
Je crois donc que l'on peut dire que c'était une lacune (parmi beaucoup d'autres d'ailleurs).
Merci aux editions de l'archipel qui viennent de rééditer en format poche son roman «Impératrice de Chine» paru initialement dans les années 50.

« Impératrice chinoise » est la biographie très romancée de l'impératrice Cixi.

Au mois d'avril 1852,Yehonala est convoquée au palais de l'empereur de Chine, Hsien Feng. Elles sont une soixantaine, et l'empereur va choisir parmi ces jeunes filles mandchoues son épouse et ses concubines.
Yehonala sera choisie mais comment se distinguer des autres ? comment ne pas se faire oublier ? Car seule sera impératrice celle qui lui aura donné un fils.
Ambitieuse et intelligente, elle prépare avec soin les voies de son succès et trouvera très vite comment devenir indispensable à l'empereur. A la naissance de l'Héritier, un décret la proclame impératrice sous le nom de Tzu-Hsi. La mort précoce de l'empereur et le jeune âge de leur fils, lui ouvre les portes du pouvoir après une âpre bataille pour la régence.
A moins de trente ans, elle est la femme la plus puissante de Chine et tient en main le destin de son pays – elle règnera pendant près d'un demi-siècle.

Si je dois avouer ma crainte en commençant cette lecture de me retrouver face à un style un peu suranné, j'ai très vite dû me rendre à l'évidence : le talent ne vieillit pas.

Pearl Buck est une conteuse virtuose et c'est tout un univers inconnu qui apparaît dans ces pages : impératrices et concubines dans leurs palais, jeunes esclaves, eunuques et espions.
Elle recrée magnifiquement le faste et la beauté de la cour et c'est toute la chine traditionnelle, avec son charme et ses horreurs, ses luttes de pouvoirs et ses complots qui apparait sous les yeux du lecteur.
« Impératrice chinoise » est un livre captivant par la complexité des intrigues, impressionnant par la qualité des descriptions et romanesque à souhait.
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Dans une Chine aux portes de laquelle les Occidentaux se bousculent déjà, une jeune fille est choisie pour être l'une des concubines d'un empereur maladif....et elle n'a aucune intention de rester à cette place. Elle lui donnera un fils et exercera le pouvoir en son nom, puis même à la mort de son fils, elle refusera d'abandonner le pouvoir et tiendra ferme sur le trône pendant des décennies.
Portrait d'une femme ambitieuse qui refuse de laisser les circonstances l'abattre, portrait d'une Chine impériale qui n'a jamais semblé aussi au faite de sa culture mais vit ses dernières décennies, Impératrice de Chine est un excellent roman qui mérite d'être redecouvert et qui offre une plongée dans une culture fascinante que L Histoire, du communisme chinois au monde moderne en passant par la rapacité des autres pays, a fait de son mieux pour faire disparaître.
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Nous suivons la vie d'une femme extraordinaire qui a fait le choix de prendre en main son destin et celui de la Chine. Jeune vierge choisie pour rejoindre la cité interdite en tant que concubine de l'empereur de Chine, elle va mettre toute son intelligence au service de son ambition pour se faire choisir par l'empereur, porter son fils, se former aux affaires du pays. Elle manoeuvrera pour obtenir la régence à la mort du premier. Elle s'effacera lorsque le nouvel empereur sera assez grand pour gouverner, mais personne n'aura assez de force de caractère pour assumer comme elle la charge du pays et elle finira toujours par revenir au pouvoir. A côté des rebellions de ses peuples, son plus gros soucis sera la présence des puissants Occidentaux sur son territoire.
Cette impératrice a vraiment de quoi susciter l'admiration. A la fois femme belle et cultivée, fine politicienne, elle sait s'entourer, et récompenser.
Mais elle cache aussi des côtés sombres. Elle n'hésite pas à ordonner des meurtres et des exécutions pour servir ses intérêts. Elle peut se mettre dans de grandes colères. Elle se montre manipulatrice, même avec son propre fils. Elle paie le prix de son ambition par une grande solitude et le sacrifice de l'amour de sa vie.

J'ai retrouvé l'écriture de Pearl Buck avec grand plaisir. C'est d'une grande fluidité, les pages coulent sans que l'on s'en rende compte. le talent que j'avais aimé il y a plus de 30 ans dans "La mère" pour décrire la difficile vie de misère d'une mère solitaire est ici mis au service d'une autre histoire de femme, puissante et riche. Deux destins très différents mais deux histoires grandioses. Deux extrêmes dans la société chinoise. Mises en parallèles, ces deux histoires brossent des portraits de femmes de Chine si fortes, si différentes et si semblables à nous tout à la fois.
Outre la fluidité, j'aime dans l'écriture de Pearl Buck la totale absence de jugement. Elle énonce des faits, explique les coutumes, présente les actions et les émotions de ses personnages, sans jamais faire intervenir son propre point de vue. Ainsi, nous avons une vision purement chinoise de la présence occidentale en Asie. Les mises à mort par décapitation ou par démembrement sont mentionnées comme un fait normal pour un chinois de cette époque. Pas de commentaire sur l'aspect barbare de ses pratiques. Au lecteur de juger.

Bref, belle et instructive lecture que je recommande chaudement.
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Magistral !
Un grand roman pour la biographie d'une grande femme, peut-être même la plus grande femme que la Chine ait connue.
C'était une jeune fille de 17 ans issue de la grande bourgeoisie chinoise qui fut choisie pour devenir l'une des concubines de l'Empereur parmi des centaines d'autres.
Sauf que cette jeune fille, sure de son destin, savait au moment même où elle entrait dans la Cité Interdite qu'il lui fallait manipuler ceux qui entouraient l'Empereur si elle voulait se faire remarquer de lui et devenir maîtresse de son destin.
Et quel destin !
Elle qui n'était qu'une concubine de quatrième rang a donné naissance à un fils.
Il n'en fallait pas plus pour qu'elle devienne Princesse consort.
Elle deviendra alors avide d'apprendre, à une époque où peu de femmes savaient lire et écrire, elle passait des journées entières à étudier et aucun domaine ne lui échappait.
A la mort de l'Empereur, elle devint co-régente de son fils bien trop jeune pour régner.
Et peu à peu, elle va affaiblir sa cousine la seconde princesse co-régente, pour régner d'une main de fer.
Elle ne fera confiance qu'à une poignée de personne, dont son fiancé qu'elle a dû abandonner pour devenir la concubine de l'Empereur et qu'elle hissera dans les plus hautes distinctions de l'Empire, et deux eunuques l'un chef de la garde des eunuques et le second son eunuque personnel qui la servira et dont elle se servira comme espion depuis le premier jour de son entrée dans la Cité Interdite jusqu'à la fin de sa vie.
Grande Dame, certes, mais qui enfermée dans la Cité Interdite et tellement ancrée dans les traditions millénaires chinoises qu'elle n'a pas vu le monde évoluer dans cette seconde moitié de 19ème siècle, ce qui entrainera inéluctablement la fin de l'Empire chinois dont la dislocation commencera dans les dernières années de son règne.
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Parce que les premiers grands émois littéraires sont inoubliables, comme un premier amour...
Pearl Buck était très présente dans les bibliothèques féminines de ma famille et je suis donc tombée dessus/dedans à plusieurs reprises. Ce volume est une merveille littéraire, mais aussi et surtout il nous ouvre les portes de la Cité Interdite et nous fait découvrir la mère du Dernier Empereur.
C'est fascinant, envoûtant, glaçant. La vie à la cour sans pitié. Version chinoise.
J'ai adoré et c'est un des rares livres que j'imagine relire un jour.
Je crains que cette auteure ne tombe un peu dans l'oubli. Hélas. D'où ma critique aujourd'hui pour entretenir sa notoriété.
Alors, faut-il le lire ? Oui un grand oui. Idéalement, prévoyez de regarder le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci juste après ; vous aurez ainsi les images et la suite historique de ce récit.
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Sur un piédestal, Tzu-Hsi contemple sa gloire.
Arrachée à sa famille pour devenir concubine de l'empereur, elle se démarquera par sa beauté, son talent pour la ruse. Déterminée à devenir impératrice, elle usera de ses nombreux charmes et de ses grandes qualités intellectuelles pour y parvenir. Quitte à évincer chacun de ses adversaires, quitte à tuer.
Elle restera au pouvoir des décennies, durant lequel elle devra déjouer des tentatives d'assassinat et de révoltes, des problèmes religieux, militaires ou économiques. Mais encore assurer sa place face aux hommes de la cour ou aux potentiels concurrents, en tant que femme. Sa position demeurera, malgré sa force et son autorité, fragile jusqu'à sa mort.
Une réelle épopée, une aventure sans fin qui nous emporte sans mal, tant l'univers chinois est riche et que l'héroïne est intéressante.
En aucun cas je n'envie la vie de Tzu-Hsi, tant elle a été dure et éprouvante ; dénuée de tous sentiments amoureux ou de simplicité.
Sa gloire fut à double tranchant.
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Un petit bijou

Je fais vraiment de belles découvertes grâce au challenge solidaire Des classiques contre l'illettrisme.
Je ne connaissais pas du tout Pearl Buck (pourtant prix Nobel de littérature en 1938), j'avoue que j'y suis d'abord allée à reculons et pourtant j'ai ADORÉ Impératrice de Chine !!
Quelle nana cette petite Orchidée !

En 1852 Yehonala, surnommée Orchidée, est choisie avec 60 autres jeunes filles pour être présentée à l'empereur et peut-être devenir une de ses concubines.
Mais Yehonala n'est pas une jeune fille comme les autres. En plus d'être d'une très grande beauté, elle est aussi diablement intelligente, toujours avide de savoir et surtout ambitieuse. Attendre indéfiniment dans une chambre que l'empereur l'appelle, très peu pour elle.
Entre complots et charme, l'incroyable ascension d'une concubine devenue impératrice...

J'adore les intrigues de cour et j'ai été servie ! Pénétrer la cité interdite, parcourir les palais de jade et observer cette femme tellement forte, rusée mais si seule.
Certains verront en Yehonala un mauvais caractère, une trop grande ambition, j'ai vu une louve protégeant son petit, une nana à poigne qui refuse le destin lié à son sexe.

La plume de Pearl Buck est descriptive, ce que je n'apprécie pas trop généralement mais cette fois je me suis vraiment laissée embarquer dans ces décors, ces traditions.

Vraiment, quel roman biographique !!!!
Je lirai avec plaisir d'autres titres de Pearl Buck. Encore une belle découverte grâce au challenge solidaire.
Un titre que je recommande chaudement.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Pearl Buck nous retrace la vie de l'adolescente Yehonala née dans une humble famille, choisie comme concubine par l'empereur de Chine, devenue l'impératrice Tseu-hi lorsqu'elle donne naissance à l'héritier du trône puis Cixi l'impératrice douairière. C'est l'histoire d'une jeune femme avide de culture, à la recherche de multiples connaissances livresques et picturales. Yehonala amoureuse de son cousin et qui devait l'épouser fait abstraction de ses sentiments au profit de ses ambitions. Tseu-hi est une femme imbue d'elle-même, caractérielle, cruelle même. A son seul bénéfice, je dirais qu'elle a tout fait pour maintenir une paix très précaire en louvoyant pendant des années. Mais lorsqu'elle devient Cixi l'impératrice douairière tout est démesure chez elle : folie des grandeurs, dépenses extravagantes, égoïsme incontrôlable, luttes de pouvoir, cruautés, peu soucieuse de ses sujets qu'elle accablait d'impôts pour satisfaire ses besoins inconsidérés. Pendant presque tout son règne elle a maintenu un traditionalisme obstiné avec refus de toutes avancées du progrès puis sur la fin de sa vie elle changea totalement sa façon de penser et ouvrit son pays aux idées nouvelles et envoya même de jeunes chinois méritants se former à l'étranger. Pour moi elle restera dans mon souvenir comme une femme impitoyable, aux actions très controversées et d'un individualisme forcené.
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Déjà plein d'actions qui s'enchaînent après la page 83, ce qui n'est pas courant pour un pavé de 448 pages ! A peine a-t-on fini l'installation des lieux que les intrigues de la Cour nous parviennent déjà.

Un vocabulaire très soigné, et des phrases laissées en suspens pour nous allécher encore un peu plus ! Malgré tout, ce teasing ne m'a pas énervé et était plutôt agréable, il me laissait deviner la suite de l'histoire.

Réussir à me faire détester l'héroïne orgueilleuse, pleine de fausse modestie, de soif de pouvoir et d'argent, qui privilégie la luxure à l'amour... puis à faire naître en moi un mélange de compassion et de pitié sincère... Vraiment chapeau ! L'auteure a su brillamment nous amener à ressentir ces sentiments antagonistes, et tout en douceur.

Les descriptions de Palais d'été, pagodes, jardins, Source de Jade etc sont absolument magnifiques ! Disséminées un peu partout, elles n'alourdissent en aucun cas la lecture et se trouvent plutôt comme de petites perles précieuses.

C'était ma première lecture de Prix nobel et j'ai adoré ! Je ne vois vraiment pas quels points négatifs à attribuer à cette lecture... Peut-être pour la couverture qui n'était pas tellement à mon goût, mais l'ouvrage est si instructif et merveilleux que j'ai fini par l'apprécier !
Lien : https://insideyourbooks.word..
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