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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qui était Tseu-Hi, l'impératrice qui régna en Chine pendant quarante-sept ans ? On ne le saura jamais vraiment, mais Pearl Buck en propose une évocation dans Impératrice de Chine.
S'appuyant sur des faits réels, riches en rebondissements, l'auteur transforme un personnage historique cruelle et détestée en être humain.
Lors d'une convocation à la cour, Yehonala se distingue des autres magnifiques jeunes filles par sa volonté d'être choisie comme concubine de l'empereur, au risque d'être oubliée au fond de la Cité Interdite. Ce n'est pas le cas, elle devient la favorite de l'empereur et lui donne un fils.
Tseu-hi est maintenant impératrice, les intrigues s'enchaînent. Elle est impitoyable, les empereurs successifs ne sont que des marionnettes entre ses mains.
L'auteur décrit les coutumes de la Cité Interdite, un livre riche qui mérite de sortir de l'oubli.

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En donnant un fils à l'empereur de Chine, Yehonala, une de ses concubines accède au pouvoir. Pendant des décennies, dans l'ombre des souverains, elle va administrer le pays d'une poigne de fer et faire face aux rebellions internes ainsi qu'à l'invasion des Occidentaux. Seule contre les hommes, elle va devoir s'imposer.

La lecture d'un livre écrit par un prix Nobel de littérature m'impressionne toujours un peu. J'avais peur de trouver le style trop compliqué, et finalement, pas du tout. L'écriture est très accessible et je n'ai eu aucun mal à me glisser dans les coulisses du pouvoir impérial. J'y ai découvert un personnage que j'ai trouvé dès les premières pages très antipathique. Yehonala est déterminée à faire ce qu'elle veut et tant pis pour les conséquences. Elle multiplie minauderies, traitrises et manipulations pour arriver à ses fins, sous couvert de préserver l'Empire pour son fils. Ce n'est clairement pas un personnage historique que j'aurais aimé rencontrer. On ne peut cependant qu'être admiratif de tout ce qu'à accompli cette femme dans une société et une époque où les femmes sont considérés comme insignifiantes. Pearl Buck nous propose un portrait dur et sanglant d'une femme qui a marqué l'histoire de la Chine.
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L'impératrice Tseu-Hi est une figure majeure de la Chine du 19ème : entrée à la cour comme simple concubine, elle a accédé au pouvoir suprême et l'a exercé pendant 47 ans ! Autant dire que sa vie est un roman.
Adolescente, j'avais lu La vallée des roses de Lucien Bodard, un peu par hasard, et j'avais été fascinée par la description de la vie de cour dans la Cité interdite.
Mais là où Bodard tente une approche intimiste et sensuelle, Pearl Buck, elle, nous livre un captivant roman historique, une fresque gigantesque de la Chine face à la modernité, et un exceptionnel portrait de femme.
Oui, ça fait beaucoup d'adjectifs élogieux, mais comme ce roman les mérite !
C'est une biographie qui se lit comme une série à épisodes : il y a du suspense et on attend la suite avec impatience. (Si je n'avais pas eu de famille à la maison, je n'aurais pas levé le nez de ce livre jusqu'au mot fin.)
Pearl Buck trace, de son écriture élégante, le portrait d'une femme immensément solitaire à la tête du pouvoir. Tseu-Hi est attachée aux traditions et à la grandeur de la Chine mais, recluse dans la Cité interdite, elle n'a jamais appréhendé le monde qui changeait ; entre aveuglement et atermoiements, elle n'a jamais pris les bonnes décisions.
Elle s'entoure de conseillers mais, habituée à ce que tous plient devant sa volonté, elle décide de tout elle-même en dépit de leurs avis. "Ô ! femme obstinée ! Quand comprendrez-vous la futilité de votre résistance au progrès ?" lui lance son conseiller Jung-Lu, cousin et amour de jeunesse.
Plusieurs épisodes sont révélateurs : les ambassadeurs étrangers sont reçus avec faste, mais dans une salle d'audience de peu d'importance. Tseu-Hi jubile de l'affront qu'elle estime leur avoir infligé... mais elle est bien la seule à en saisir le sens.
Quand intelligence se conjugue avec ignorance… "Ses yeux tombèrent sur cette phrase étrange, écrite des siècles auparavant par le Sage Confucius : "Un dessein grandiose a échoué, faute d'un esprit large et d'une véritable compréhension."

Traduction parfaite de Lola Tranec.

Challenge Nobel
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La lecture de ce roman m'a complètement transportée au coeur de la Cité Interdite pendant toute la deuxième moitié du XIXème siècle. J'ai découvert l'impératrice Tseu-Hi, son destin incroyable et sa volonté hors du commun qui lui a permis de passer de simple fille du peuple au statut suprême d'Impératrice. Tout d'abord concubine puis impératrice douairière, elle n'hésite pas à écarter tous les obstacles qui se dressent sur son chemin pour satisfaire ses rêves de puissance. Mais malgré la cruauté de son caractère, j'ai été touchée par la femme solitaire en manque d'amour que l'auteure nous fait entrevoir dans son intimité.

Pearl Buck dresse un portrait très minutieux de la vie dans la Cité Interdite à cette époque. J'ai ainsi beaucoup appris sur les us et coutumes de l'empereur, de sa femme, de ses concubines et des eunuques. le milieu est cruel et le destin de chacun peut très vite basculer. Rien d'étonnant alors à ce que tous les coups soient permis pour essayer de survivre. Les descriptions architecturales et vestimentaires de l'auteure sont très riches et nous permettent de nous immerger dans les décors du récit.

Je connais assez peu le contexte historique de cette période en Chine. Ce roman m'a permis d'en avoir un aperçu avec la présence occidentale en Chine, les troubles que cela a occasionné dans le pays et le ressenti des Chinois face à cette présence vécue comme une invasion de leur territoire. Cette lecture m'a donné envie d'en apprendre plus sur les faits historiques qui se sont déroulés en Chine à cette époque.

Après Vent d'est vent d'ouest, j'ai à nouveau été séduite par l'écriture de Pearl Buck et je sais déjà que je lirai prochainement un autre de ses romans.
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Pearl Buck fait revivre les traditions sacrées, les rites et les moeurs de la Chine impériale. Elle retrace le destin prodigieux et la vie intime de Tseu-hi, l'impératrice qui tint sous sa coupe, pendant un demi-siècle, la plus grande nation du monde.
Issue d'une famille pauvre, Yehonala devient à 17 ans l'une des centaines de concubines de l'Empereur, au sein de la Cité interdite. Mais sa beauté et ses dons pour la manipulation lui permettent vite de devenir l'une des favorites du souverain. Jusqu'au jour où, accouchant d'un héritier, elle est nommée... impératrice !L'accession au pouvoir de cette femme redoutée au sein de la cour, mais adulée par les masses, témoigne aussi de la transformation de la Chine archaïque. Jusqu'où, à force de volonté et de ruse, ne montera-t-elle pas ?

J'ai beaucoup aimé ce livre, comme tous les livres de Pearl Buck!
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Dans une Chine aux portes de laquelle les Occidentaux se bousculent déjà, une jeune fille est choisie pour être l'une des concubines d'un empereur maladif....et elle n'a aucune intention de rester à cette place. Elle lui donnera un fils et exercera le pouvoir en son nom, puis même à la mort de son fils, elle refusera d'abandonner le pouvoir et tiendra ferme sur le trône pendant des décennies.
Portrait d'une femme ambitieuse qui refuse de laisser les circonstances l'abattre, portrait d'une Chine impériale qui n'a jamais semblé aussi au faite de sa culture mais vit ses dernières décennies, Impératrice de Chine est un excellent roman qui mérite d'être redecouvert et qui offre une plongée dans une culture fascinante que L Histoire, du communisme chinois au monde moderne en passant par la rapacité des autres pays, a fait de son mieux pour faire disparaître.
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Magistral !
Un grand roman pour la biographie d'une grande femme, peut-être même la plus grande femme que la Chine ait connue.
C'était une jeune fille de 17 ans issue de la grande bourgeoisie chinoise qui fut choisie pour devenir l'une des concubines de l'Empereur parmi des centaines d'autres.
Sauf que cette jeune fille, sure de son destin, savait au moment même où elle entrait dans la Cité Interdite qu'il lui fallait manipuler ceux qui entouraient l'Empereur si elle voulait se faire remarquer de lui et devenir maîtresse de son destin.
Et quel destin !
Elle qui n'était qu'une concubine de quatrième rang a donné naissance à un fils.
Il n'en fallait pas plus pour qu'elle devienne Princesse consort.
Elle deviendra alors avide d'apprendre, à une époque où peu de femmes savaient lire et écrire, elle passait des journées entières à étudier et aucun domaine ne lui échappait.
A la mort de l'Empereur, elle devint co-régente de son fils bien trop jeune pour régner.
Et peu à peu, elle va affaiblir sa cousine la seconde princesse co-régente, pour régner d'une main de fer.
Elle ne fera confiance qu'à une poignée de personne, dont son fiancé qu'elle a dû abandonner pour devenir la concubine de l'Empereur et qu'elle hissera dans les plus hautes distinctions de l'Empire, et deux eunuques l'un chef de la garde des eunuques et le second son eunuque personnel qui la servira et dont elle se servira comme espion depuis le premier jour de son entrée dans la Cité Interdite jusqu'à la fin de sa vie.
Grande Dame, certes, mais qui enfermée dans la Cité Interdite et tellement ancrée dans les traditions millénaires chinoises qu'elle n'a pas vu le monde évoluer dans cette seconde moitié de 19ème siècle, ce qui entrainera inéluctablement la fin de l'Empire chinois dont la dislocation commencera dans les dernières années de son règne.
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Parce que les premiers grands émois littéraires sont inoubliables, comme un premier amour...
Pearl Buck était très présente dans les bibliothèques féminines de ma famille et je suis donc tombée dessus/dedans à plusieurs reprises. Ce volume est une merveille littéraire, mais aussi et surtout il nous ouvre les portes de la Cité Interdite et nous fait découvrir la mère du Dernier Empereur.
C'est fascinant, envoûtant, glaçant. La vie à la cour sans pitié. Version chinoise.
J'ai adoré et c'est un des rares livres que j'imagine relire un jour.
Je crains que cette auteure ne tombe un peu dans l'oubli. Hélas. D'où ma critique aujourd'hui pour entretenir sa notoriété.
Alors, faut-il le lire ? Oui un grand oui. Idéalement, prévoyez de regarder le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci juste après ; vous aurez ainsi les images et la suite historique de ce récit.
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Un petit bijou

Je fais vraiment de belles découvertes grâce au challenge solidaire Des classiques contre l'illettrisme.
Je ne connaissais pas du tout Pearl Buck (pourtant prix Nobel de littérature en 1938), j'avoue que j'y suis d'abord allée à reculons et pourtant j'ai ADORÉ Impératrice de Chine !!
Quelle nana cette petite Orchidée !

En 1852 Yehonala, surnommée Orchidée, est choisie avec 60 autres jeunes filles pour être présentée à l'empereur et peut-être devenir une de ses concubines.
Mais Yehonala n'est pas une jeune fille comme les autres. En plus d'être d'une très grande beauté, elle est aussi diablement intelligente, toujours avide de savoir et surtout ambitieuse. Attendre indéfiniment dans une chambre que l'empereur l'appelle, très peu pour elle.
Entre complots et charme, l'incroyable ascension d'une concubine devenue impératrice...

J'adore les intrigues de cour et j'ai été servie ! Pénétrer la cité interdite, parcourir les palais de jade et observer cette femme tellement forte, rusée mais si seule.
Certains verront en Yehonala un mauvais caractère, une trop grande ambition, j'ai vu une louve protégeant son petit, une nana à poigne qui refuse le destin lié à son sexe.

La plume de Pearl Buck est descriptive, ce que je n'apprécie pas trop généralement mais cette fois je me suis vraiment laissée embarquer dans ces décors, ces traditions.

Vraiment, quel roman biographique !!!!
Je lirai avec plaisir d'autres titres de Pearl Buck. Encore une belle découverte grâce au challenge solidaire.
Un titre que je recommande chaudement.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Déjà plein d'actions qui s'enchaînent après la page 83, ce qui n'est pas courant pour un pavé de 448 pages ! A peine a-t-on fini l'installation des lieux que les intrigues de la Cour nous parviennent déjà.

Un vocabulaire très soigné, et des phrases laissées en suspens pour nous allécher encore un peu plus ! Malgré tout, ce teasing ne m'a pas énervé et était plutôt agréable, il me laissait deviner la suite de l'histoire.

Réussir à me faire détester l'héroïne orgueilleuse, pleine de fausse modestie, de soif de pouvoir et d'argent, qui privilégie la luxure à l'amour... puis à faire naître en moi un mélange de compassion et de pitié sincère... Vraiment chapeau ! L'auteure a su brillamment nous amener à ressentir ces sentiments antagonistes, et tout en douceur.

Les descriptions de Palais d'été, pagodes, jardins, Source de Jade etc sont absolument magnifiques ! Disséminées un peu partout, elles n'alourdissent en aucun cas la lecture et se trouvent plutôt comme de petites perles précieuses.

C'était ma première lecture de Prix nobel et j'ai adoré ! Je ne vois vraiment pas quels points négatifs à attribuer à cette lecture... Peut-être pour la couverture qui n'était pas tellement à mon goût, mais l'ouvrage est si instructif et merveilleux que j'ai fini par l'apprécier !
Lien : https://insideyourbooks.word..
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