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Franck Buioni (Autre)
EAN : 9782378482039
430 pages
Camion Blanc (30/07/2020)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Londres, 1960. Dans une ville rongée par le népotisme, le chantage et la corruption, surgit la Firme, le gang des frères Kray, une organisation criminelle qui, après avoir mis à feu et à sang les quartiers chauds de l'East End, a fait des jumeaux-tueurs des parrains du Milieu londonien. Mais c'est aussi l'avènement du British Blues Boom et du Swinging London qui feront de la capitale anglaise l'épicentre culturel de la décennie hurlante. C'est dans ce contexte agité... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une amie m'a demandé si je voulais avoir la gentillesse de lire un livre d'un de ses amis. J'ai accepté même si pour moi lire sur un sujet tel que la musique du 20ème siècle n'est pas spécialement attirant !

Et à ma grande surprise j'ai été emportée par l'engouement de Franck Buioni qui ne se contente pas de raconter les Rolling Stones mais démarre avec la naissance du Blues aux USA et poursuit avec le développement la culture underground londonienne !

J'ai eu l'impression d'être dans un film de mauvais garçons et de gangsters ; de voir se développer le blues et assister à la naissance d'une révolution culturelle ! Franck Buioni a fait un remarquable travail d'historien où il ne s'est pas contenté des grandes lignes connues et édulcorées, ni de la vie personnelle des protagonistes, celle passée au Karcher des années !

Il nous emmène dans les bas-fonds de notre civilisation avec une fougue romanesque irrésistible ! Trafic, drogue, alcool, sexe et décadence... tout y est et nous mène à des titres flamboyants qui sont rentrés dans la légende musicale mais aussi à des chutes vertigineuses !

Pas un seul instant d'ennui, juste l'envie de continuer à tourner les pages ! Malgré les 430 pages bien remplies j'ai ressenti un vide à la fin du livre !

Pas besoin d'être expert musical ni même aficionado, c'est aussi bluffant que les meilleurs thrillers !

Challenge ABC 2020/2021
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Robert Johnson saisit le flacon, le porte à ses lèvres, et avale goulûment le whisky, ignorant que des boulettes de naphtaline ont été mélangées à l’alcool. Au bout de quelques minutes, le musicien, pris de vertiges, ressent d’effroyables brûlures dans l’estomac. Il est saisi de spasmes si violents qu’il s’écroule au sol, en sueur, hurlant tel le damné rôtissant sur les braises de l’enfer. Pris d’affreuses convulsions, il se met à vomir un sang épais qui se répand sur le plancher. Les clients du bar tentent en vain de le secourir. Mais rien n’y fait, la douleur est si intense qu’il crie comme un animal qu’on écorcherait vif. Transporté dans une masure, le musicien agonisera trois jours durant sans que la souffrance ne lui laisse le moindre instant de répit. Des témoins diront que ses cris avaient tout du hurlement du loup dans la nuit. Après le diable, les fantômes et les morts-vivants, les loups-garous, bref, une production RKO. Finalement, Robert meurt le 16 août 1938.
Âgé de 27 ans, le mythe du chiffre maudit vient d’entrer dans l’Histoire.

Page 23
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Les prêcheurs n’ont jamais compris que le blues soulageait les anciens esclaves plus efficacement que les salamalecs liturgiques. Après la Guerre Civile, on avait promis à ces gars-là la liberté, les droits civiques et le retour du Messie. Au final on leur a livré les champs de coton, le Ku Klux Klan et les évangélistes. Pourtant, la légende urbaine colporte aujourd’hui encore des fadaises style « le blues est né dans les églises du Sud ». Tout ça parce que dans les années 60 cette musique, et ses produits dérivés ont commencé à rapporter un max de fric à l’industrie musicale.

Foutaises et vile propagande ! Si les gospels sont bien nés dans les églises du sud, le blues lui est né dans les champs de coton, avant de trouver sa place dans les tripots et les bordels. Les gars qui ont inventé le blues ont été les premiers à dire aux pasteurs d’aller se faire foutre.

A-t-on entendu des psaumes parler d’alcool, de sexe, et de plaisir ? Ce sont ces lyrics jugés indécents du blues qui ont poussé les évangélistes à parler de « musique du diable », des complaintes qui, selon leur baratin « égaraient les brebis du chemin du Seigneur pour les entraîner vers la pente du vice ». Et ces salopards ont même inventé de toutes pièces, la mythologie de la Blue Note, cette quinte diminuée d’un demi-ton qui, d’après eux, avait le pouvoir de jeter les âmes perdues dans les entrailles de l’enfer.

Page 9
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