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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nom d'un p'tit bonhomme ! Mais quels bourrins, ces Ricains ! Tu m'étonnes qu'à l'époque les Français passaient pour des intellectuels ! Il faut dire aussi que si, chez nos prolos d'alors la majorité des gamins quittait l'école à 11 ou 12 ans, ce n'était pas pour glander. Responsabilisés très jeunes et étant contraints de participer aux charges de la famille, l'option picoler et se coller des peignées entre copains à longueur de journées, n'entrait pas au programme. Et, s'ils avaient une aspiration, c'était celle de s'élever, tant socialement qu'intellectuellement, afin de s'arracher de là le plus vite possible.

Bien que, comme ses copains, il ait eu le loisir d'aller au collège jusqu'à 17 ans, Bukowski n'aspirait également qu'à "s'arracher de là le plus vite possible". Et on le comprendrait à moins : un père violent et abruti à la limite de la débilité ; une mère soumise dont le potentiel d'amour à donner trouvait ses limites dès qu'il s'agissait de protéger son enfant ; à l'exception d'un ou deux, des copains pourvus d'un QI de bulot cuit ; un environnement particulièrement glauque et annihilant tout espoir.
Bukowski était beaucoup trop intelligent pour accepter, et encore moins se satisfaire, de ce monde inerte. Intelligent mais pas combatif car au lieu de se sortir de cette mélasse, il y restera englué en sombrant dans un alcoolisme morbide. Dommage.

Mais bon, autres temps autres moeurs. Les mentalités évoluent, paraît-il... la preuve : des décennies plus tard, les Ricains ont élu Trump comme Président !
M'enfin, ne faisons pas trop les malins, on n'est pas à l'abri de faire le même genre de connerie avant peu. D'autant qu'en ce qui concerne la conscience individuelle et collective, la curiosité intellectuelle, la volonté d'apprendre, nous n'avons aucune leçon à donner à qui que ce soit.
Si les mentalités américaines n'évoluent pas vraiment, l'esprit français est, lui, en pleine régression.

Quoiqu'il en soit, excellent bouquin. Même s'il m'a parfois donné la nausée.
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Dans Souvenirs d'un pas grand-chose, Bukowski nous parle de son enfance certes, c'est un roman "auto-biographique" mais surtout il nous parle de la vie à travers les yeux d'un enfant.
Aucune naïveté ici juste le regard cru d'un garçon sur la société du plus fort.
Il n'est ni riche, ni beau, ni tellement fort donc il devrait faire partie des faibles, de ceux qui s'en prennent plein la gueule toute leur vie.
Et c'est souvent le cas mais pas toujours, car à force, il a le cuir dur et ne sent plus les coups.
Méfiant, il rêve de solitude et ne fait aucun effort pour plaire.
Les autres, dont son père ont donc de moins en moins de prise sur lui.
S'il rêve d'être fort et méprise les faible, il semble toujours se laisser attendrir par la succession de rejetés qui lui collent au basques.
La galerie de ces personnages est hilarante et très juste.
Voilà pour le fond, pour la forme Bukowski est d'une grande vulgarité bien sûr et son langage cru est vraiment jouissif.
Il pense et dit ce qu'on pense et aimerait dire tout haut de la manière dont on aimerait parfois pouvoir le dire.
Une façon aussi de montrer à quel point toute cette comédie (la vie) est ridicule et si elle n'a pas le moindre égard pour la plupart d'entre nous pourquoi s'encombrerait-on de respect ou de belle paroles à son égard.
Bukowski en tout cas n'en a aucun.
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Charles Bukowski demeure l'un des romanciers les plus influents de la littérature américaine du XXème siècle.

Derrière l'image du trublion ivre sur le plateau d'Apostrophes de Bernard Pivot se cache un auteur sensible, à l'oeuvre déroutante. Certains critiques pensent même que cet écrivain culte est ce que l'Amérique a fait de mieux depuis Faulkner et Hemingway.

Ses récits sont souvent autobiographiques. Il parle de ses errances et de ses angoisses avec humour et profondeur. Son oeuvre littéraire touchante et d'un souffle décapant nous laisse une vision de la vie sans concession ni lyrisme, cependant non dénuée de tendresse et de poésie.

A bien y réfléchir, lire du Bukowski c'est un peu comme déguster un whisky corsé, puissant, profond.
A la première gorgée, on ressent une certaine brulure qui vient vous ratisser la gorge. On est un peu heurté par la force, l'attaque provoquée par 46 degrés d'alcool, tous plus costauds les uns que les autres.
Puis après un temps de patience qui nous permet de nous familiariser avec le nectar, on peut ressentir des arômes plus subtiles, plus riches, plus fins.
Enfin, on finit par le savourer, et parfois même par en être accro. On aime alors sa complexité, sa profondeur, sa longueur en bouche, autrement dit ce qu'il vous en reste sur la durée.

Chez moi, la magie a opéré. Ainsi Bukowski m'apparaît un peu tel un whiskey américain, ou plus précisément un straight Bourbon intense vieilli dans des futs de chêne brulé lui octroyant une couleur caramel, une attaque puissante et des notes épicées et boisées.

Mais revenons à "Souvenirs d'un pas grand-chose". Cette oeuvre puissante nous relate la première tranche de sa vie à travers le regard d'un gamin meurtri qui a survécu aux années 30, à son père, à la société qui le rejetait.
Ne soyons pas dupe car derrière ce récit dur, triste, violent, souvent amer, et derrière un style parfois grossier, cru et sans filtre, Charles Bukowski nous rappelle avant tout, non sans dérision et cynisme, qu'il a une âme sensible et qu'écrire pour lui est vital.
Ainsi, c'est dans cette alchimie complexe que réside toute la poésie de cet écrivain qui aura connu toutes les ivresses y compris celle de la vie.
A consommer sans modération !
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Charles Bukowski est un romancier et poète américain. Il fut toute sa vie un marginal. Même lorsque la notoriété arriva il refusa d'intégrer le monde littéraire qu'il avait toujours trouvé ennuyeux et snob.
"Souvenir d'un pas grand chose" est dans la droite ligne du personnage. On aime ou on n'aime pas. Personnellement j'ai eu du plaisir à le lire en ayant l'étrange impression de ne pas être "à la hauteur" !
Il s'agit pourtant d'un homme qui se place "en dehors" de la société... comment expliquer ?
Je laisse ce soin à ceux qui sont tentés par l'expérience.
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J'aime les autobiographies ! et les biographies car tous les écrivains n'ont pas forcément des vies intéressantes, mais ils savent les raconter, les enjoliver. Henry CHINASKY (dont je ne suis pas forcément un admirateur) a le don de se décrire tel qu'il est. C'est sa franchise qui me plait. Après, lire cette description de son enfance permet de mieux appréhender le personnage. Les descriptions de base ball m'ont un peu lassé (pas notre culture) mais les rapports avec ses parents et ses amis, aux filles et aux femmes rendent la lecture fluide et rapide. J'ai aimé ses débuts dans le travail et certaines remarques m'ont fait penser à Céline.
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J'ai eu l'impression de lire "Le Petit Nicolas" version remasterisé par par Buko.

Sincèrement, j'ai trouvé que ce livre avait un coté enfantin, (dans le bon sens du terme) et nostalgique.
J'aime beaucoup la manière dont le personnage évolue avec son entourage et les lieux qui l'entoure, on a l'impression d'être un proche avec qui on partage sa vie, et où l'on voit grandir notre personnage.
Je me suis posé la question si ces histoires étaient vraies ou pas, car la manière d'être racontées est très sincère et authentique.
Parfois, poétique, je n'ai pas peur d'utiliser ce terme pour la littérature de Buko.
Ce livre m'a touché sincèrement.

Mais...
Il faut toujours un mais, j'ai trouvé que c'était un peu long, et parfois répétitif.
Heureusement que c'est du Buko, car avec sa manière d'écrire, on ne s'ennuie jamais, son argot, le coté un peu dégeu que ressort les aventures.

En conclusion, si vous aimez Buko, je vous recommande ce livre, qui est peut-être un peu plus posé que les précédents, mais il vaut le coup qu'on s'y penche un peu !

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Ce roman raconte la vie du jeune Hank, de la fin de son enfance jusqu'aux prémices de sa vie d'adulte, surnageant dans la misère sociale et affective d'une banlieue de Los Angeles. Mal aimé et maltraité par ses parents, associal, il répond à l'isolement, les coups et l'injustice de la vie par plus d'isolement encore, de la violence et l'alcool. Une narration touchante et sensible qui contraste avec le personnage qui trop tôt devient un « dur ». Si je n'avais pas adhéré aux « Contes de la folie ordinaire » du même auteur, je recommande la lecture de ce roman que j'ai beaucoup aimé, avec son style efficace et harmonieux.
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SOUVENIRS d'UN PAS GRAND CHOSE de CHARLES BUKOWSKI
Récit à la première personne de son enfance à travers le personnage de Hank Chinaski. C'est un véritable coup de poing qui vous percute tant le style est direct et violent. Ce sont les années de 10 à 19 ans entre dépression de 1929 et arrivée de la seconde guerre mondiale en 1939. Sur un fond de misère et de désespoir absolu l'" apprentissage " de la picole l'envie de ne rien faire sauf peut-être d'écrire BUKOWSKI livre une vision de son monde cynique et dérisoire.
Un véritable chef d'oeuvre.
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Bam ! Un coup dans la mâchoire !
Slap ! Un coup de cuir à rasoir donné par son père !
Flop ! Un furoncle qui éclate !
Miaow ! Les premiers émois !
Mmmm ! Les premières gorgées de vin !
Tac ! Tac ! Tac ! Les premiers écrits à la machine...

Dans Souvenirs d'un pas grand-chose, Chinaski raconte sa jeunesse et son récit vous mettra K.O. !
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