J'ai lu tes contes qui s'imbriquent les uns dans les autres d'un seul trait. J'ai aimé Mazie la petite fille rêveuse,l'aigle qui vole sur le dos du vent, l'enfant du vent, la montagne, la source, le vent lui même, un âne rouge, un merle.... J'ai vraiment voyagé avec ta Mazie....
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Après avoir traversé la forêt de feuillus, à l’heure où le ciel se teinte de mauve et de rose, elle était arrivée sur le plateau, toute enveloppée des brumes matinales, portées par le vent depuis le bas de la vallée. Au pied d’une grotte, elle avait deviné la source au chant clair ; et c’était si beau, si gai, qu’elle s’était avancée dans l’eau vive, avait ouvert les bras, chanté, dansé de joie, savouré le bonheur de se fondre dans la nature. La terre, au bord de l’eau, de glaise pure, grasse et ocrée, où s’imprimaient les traces de ses pas, semblait garder de drôles de formes qui l’amusaient. Elle avait cru y voir comme une statue, une drôle de statue de petit homme au visage à la fois très doux et plein de passion.