AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782100835942
220 pages
Dunod (01/06/2022)
5/5   1 notes
Résumé :
La blockchain est une révolution. Transactions en temps réel, partage instantané des informations, fin des organes de contrôle… un monde nouveau s’est ouvert à nous. La blockchain est aussi un incubateur d’idées à l’origine de quelques-unes des plus formidables innovations numériques de ces dernières années.
Parmi elles, les cryptomonnaies qui incarnent à elles seules les profondes mutations de nos systèmes monétaires.
Pour ne pas être dépassé par ce m... >Voir plus
Que lire après Blockchain et monnaies numériquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
DÉFINITION
La chaîne de blocs (blockchain) désigne un registre (ledger en anglais) ou base de données, où s'accumulent en rythme des blocs de données liés par des informations communes les uns aux autres. Si le registre est recopié à l'identique sur plusieurs machines, il est distribué, on parle d'un DLT (Distributed Ledger Technology).

Par métonymie, la blockchain désigne le protocole qui permet la constitution du registre : la fréquence d'ajout des blocs validés selon des algorithmes dits de consensus par une communauté d'acteurs sur proposition de l'un d'entre eux ; les modes d'accès de ces acteurs à ce processus de validation ; les types d'informations contenues dans le registre ; le codage des informations…

Par une seconde métonymie, la blockchain désigne l'ensemble du système mettant en oeuvre le protocole : les acteurs, les machines, les données, le protocole et les contrats de l'organisation qui la gère.

Enfin, par une troisième métonymie, la blockchain désigne le secteur économique formé de tous les systèmes mettant en oeuvre les protocoles renseignant leurs propres registres.

C'est peut-être par l'usage indifférencié du terme à ces quatre réalités que l'on peine à saisir ce dont il s'agit ; le sens propre de la blockchain semblant être le protocole puisque c'est lui qui présente l'innovation technologique.

EN QUOI LE FONCTIONNEMENT DE LA BLOCKCHAIN EST-IL SINGULIER/INNOVANT ?
En ce qu'il automatise des transactions dont la réalisation ne dépend plus d'une autorité (le patron, le père de famille), d'une éthique (le médecin, le notaire), d'une compétence (l'ingénieur, le technicien), d'une disponibilité (le temps libre de l'intermédiaire), mais d'une technique, une règle, qui est donc mise en protocole. Celui-ci ayant été accepté au préalable par les acteurs, ces derniers se contentent de l'appliquer.

Des demandes de transfert de bitcoins d'un compte à un autre arrivent dans le système : ce sont des transactions. Les transactions sont traitées « en bloc » par un « noeud », une puissance de calcul mise à disposition par un « validateur ».
L'opération coûte très peu au noeud. Cependant, pour éviter que le bloc ne soit traité avec négligence et éviter les incohérences, le noeud doit réaliser un calcul très consommateur d'énergie (de la puissance de calcul). On maximiserait ainsi les chances que le bloc soit conforme au protocole (sinon le noeud a dépensé beaucoup d'énergie pour rien). Pour extraire de l'or, il fallait miner. le vocabulaire est repris : quand le bloc est proposé à l'ajout par un noeud, c'est qu'il a été miné (obtenir le résultat du décryptage de la ligne de code prouve que l'on a travaillé pour aller « extraire » son bloc). Les autres noeuds vérifient que le cryptage de la chaîne de caractères proposée produit bien la chaîne initiale, ce qui est très rapide (le cryptage est plus rapide que le décryptage, c'est son intérêt). Si le minage est erroné, le bloc est refusé. Pour garantir que la confirmation est conforme au protocole, la confirmation est produite par des centaines de milliers de noeuds. L'hypothèse est alors qu'une majorité ne peuvent se tromper, être corrompus, refuser de produire le calcul ; qu'une majorité appliquera correctement les règles de validation. L'hypothèse est aussi qu'une majorité d'acteurs ne s'accorderont pas en parallèle de la chaîne pour contrevenir aux règles : le nombre et la majorité sont donc les garants du système.
La transparence est mise en avant : le protocole est connu de tous (les validateurs…).

Le registre est recopié sur tous les noeuds (les validateurs), donc en centaines de milliers d'exemplaires, ce qui rendrait le registre infalsifiable (et très consommateur de ressources - le demi To de données du registre Bitcoin, est recopié des milliers de fois à l'identique - sorte de mégacloud).

La fréquence de rafraîchissement de la mise à jour de la base (d'ajout d'un bloc) est également connue dans le protocole (toutes les dix minutes pour le Bitcoin). Étant donné qu'une transaction pèse 250 octets et qu'un bloc pèse 1Mo maximum, cela signifie que la blockchain Bitcoin ne peut traiter que 7 transactions par seconde ou 600 000 par jour. On serait apparemment aujourd'hui à environ 300 000.

En récompense pour avoir proposé un bloc, le validateur reçoit quelques unités de compte (des bitcoins). le nombre de bitcoin accordé est inscrit dans le protocole.
Concernant le Bitcoin, le nombre total d'unités de compte est en plus limité en nombre (21 millions, car la récompense pour la validation d'un bloc en bitcoins est divisé par deux tous les quatre ans).

Le succès tient au savant calcul entre énergie à dépenser et récompense des validateurs :
La valeur d'un bitcoin est liée à la somme des investissements physiques en machine de calcul de validation des transactions : l'accroissement du nombre de machines validant les transactions (ayant atteint des centaines de milliers d'ordinateur) ont accru la valeur de l'unité de compte, le bitcoin.

En 2140, la rémunération d'un noeud pour la proposition d'un bloc sera inférieure à la plus petite unité de bitcoin : les noeuds ne seront plus récompensés ; le Bitcoin s'arrêtera-t-il de fonctionner ?


CE QUE J'EN DÉDUIS
Il s'agit d'un système qui génèrerait de la confiance parce que le projet est déterministe (je travaille un temps donné, si je réussis, je suis récompensé selon un montant prévu ; une récompense toutes les dix minutes).

Ce qui mobilise les énergies importe beaucoup moins (résoudre un algorithme quelconque qui fasse perdre de l'énergie et du temps) que la récompense (en bitcoin) (ex : beaucoup de chiens partent chercher le journal, plutôt que d'aller en ligne droite, on leur fait faire inutilement le parcours du combattant ; seul celui qui revient le premier aura un sucre ; on ajoute son journal sur la pile du registre).

C'est un système compétitif : le premier à avoir fini son calcul (et qui ne s'est pas trompé dans sa mise en forme du bloc) remporte la mise.

C'est un système qui repose sur un calcul d'intérêt : beaucoup de gens acceptent de travailler et de mettre leur puissance de calcul à disposition du système pour rien (tenter de résoudre l'algorithme de consensus, mais se faire passer devant par un autre) pour l'hypothèse que la rémunération, s'il gagne, est importante.

C'est un système fermé quoi qu'on dise de la transparence puisque :
- les validateurs seuls connaissent le protocole en transparence ;
- les blocs et les transactions sont cryptés (cryptographie), donc non lisibles par les non-validateurs ;
- les validateurs sont un petit monde puisqu'on ne peut plus, sauf à acheter l'ordinateur de météofrance du fait des très grosses capacités de calcul nécessaires pour espérer finir le premier à résoudre un algorithme de consensus. Les autres paient des frais de transaction pour utiliser/acheter des bitcoins, comme pour n'importe quelle transaction bancaire.
- les comptes qui paient en bitcoin sont anonymisés par leur adresse IP (on retrouve le secret bancaire suisse).

En conclusion, c'est la dépense qui stabilise le système (dépense d'énergie pour proposer un bloc, centaines de milliers de vérification pour valider le bloc). Il est dit que le Bitcoin utilise à lui tout seul 0,6% de la consommation électrique... mondiale.

Je comprends que si l'on parvient à remplacer la preuve de travail par une activité tout aussi objectivement évaluable mais foncièrement utile, on parviendrait à recentrer la totalité de l'activité humaine et donc toute l'économie de la planète.


LES AUTRES CRYPTOMONNAIES FONDÉES SUR LA TECHNO BLOCKCHAIN
Il est ensuite question d'une autre blockchain, encore plus récente, datant de 2017, Ethereum, et qui est un protocole de protocole : les cryptomonnaies qui voudraient se créer peuvent adapter le protocole d'Ethereum à leur besoin. Ces cryptomonnaies qui empruntent l'architecture d'une autre, celle d'Ethereum, propose des unités de comptes que, plutôt que « coin », on nomme « token ».

Pour limiter les consommations électriques, la preuve de travail est remplacé par une preuve d'enjeu : c'est arbitrairement, mais selon la part de coins possédée, qu'est choisir le noeud autorisé à faire valider son bloc aux validateurs. Les unités de compte d'Ethereum sont des ETH. les ETH sont plus « scalables » que les bitcoins, c'est-à-dire qu'Ethereum accepte plus de 7 transactions par seconde (100 000 en l'occurrence). Les coûts de transaction sont plus élevés. Il y aurait 25 000 noeuds dans la blockchain. le nombre de validateurs reste ouvert, mais vous devrez acheter 32 ETH pour cela, ce qui ne représente pas 32 euros, mais plutôt de l'ordre de 100 000€. J'espère que vous pourrez être choisi plus d'une fois pour proposer votre bloc, sinon c'est ballot.

Il y aurait 17500 cryptomonnaies de créées. La capitalisation boursière serait de l'ordre de deux mille milliards de dollars (équivalent Microsoft, 2/3 d'Apple).


LE WEB 3.0
Les blockchains feraient entrer dans le Web 3.0. le Web 1.0, c'était la lecture en ligne. le Web 2.0, c'est le multimédia piloté par les GAFAM (web centralisé). le Web 3.0, c'est, grâce aux blockchains, la décentralisation, et l'économie virtuelle (métavers, monnaies numériques…). Si on place une information d'identité lié à un fichier dans le bloc d'une blockchain, on sera en mesure de justifier être l'auteur (puisque premier enregistré) du fichier en question : la blockchain gérera automatiquement les droits d'auteurs associés jusqu'à la nuit des temps (sans besoin de Sacem, de tribunaux, de banques, de formulaires…). Dans le Web3.0, les blockchains ne concernent pas que les monnaies ; il y en a une pour tout : une pour distribuer la TVA, une pour mettre aux autres blockchains à disposition des informations du monde réel (température, météo, coordonnées GPS, etc) grâce aux objets connectés, une pour gérer l'identité des avatars dans les métavers, etc.

Ce qui informe (humain, objet connecté, navigateur de recherche, etc.) une blockchain d'une donnée extérieure, qui est éventuellement une donnée réelle convertie en donnée numérique (température de la pièce) est nommé « oracle ». le métavers est une sorte de reconstitution en virtuel du monde réel, un peu comme un site internet est aujourd'hui la reconstitution virtuelle d'un magasin. de même qu'on achète des choses réelles sur un site internet aujourd'hui, qu'on achète des espaces disques pour nos blogs et sites, de même, ce qu'on achètera dans le métavers sera bien réel, objet et espace du métavers. Simplement on paiera en coins ou token. Une blockchain pourra ainsi réagir à une valeur cible donnée par un oracle : le niveau de CO2 dépasse le seuil d'alerte, on bloque la circulation ; votre pouls ne bat plus, on appelle le samu.

Les blockchains s'adaptent encore aux DAO (Decentralised Autonomous Organisation), un nom un peu pompeux pour désigner toute « business unit » du Web 3.0. Celle-ci met des tokens à disposition (comme les vingt-et millions de bitcoins) que vous pouvez acheter et qui vous donnent droit à des dividendes et à une capacité décisionnelle sur les budgets de la business unit. Une telle DAO peut être un distributeur de boisson (qui achète des boissons et les revend), des lampadaires (qui produisent de l'électricité avec leur panneaux solaires et perçoivent la rémunération des voitures qui passent dessous pour leur avoir éclairer la route, ce qui n'est possible que parce que la plus petite unité de la cryptomonnaie est infiniment petite, bien plus petite qu'un centième (comme le cent d'euro), mais, potentiellement, un milliardième, voire moins si nécessaire), etc.

MONNAIES NUMÉRIQUES ET FINANCE DÉCENTRALISÉE
On en arrive ainsi doucement au DEFI (en français, ça semble être un hasard puisque cela signifie DEcentralised Finance). Cela consiste à accorder des prêts sans banque. Un emprunteur « met en gage » des coins ou des token – le prêteur fournit la somme correspondante en dollars/euros ou autres – la blockchain se charge de verser automatiquement au prêteur les intérêts prévus (tant que la valeur des coins/tokens reste supérieure au montant du prêt ajouté des intérêt).

Ce qui garantit le prêteur n'est plus une analyse de solvabilité de l'emprunteur par la banque, mais la valeur des coins/tokens, qui font l'intermédiaire avec les monnaies réelles (dollars/euros). le microcrédit explose. le yield farming consiste à ce que vous placiez vos coins/tokens en tant que prêteur automatiquement sur les plateformes les plus rentables. Cool.

Quoi qu'il en soit, pour utiliser une cryptomonnaie, vous devrez vous équiper d'un portefeuille, ou wallet : soit numérique, soit physique, et là encore, il faudra payer en vrais euros/dollars. Il contient votre identité, les clés de chiffrement et vos montant de coins/tokens.

Les stablecoins sont des monnaies numériques indexées sur les monnaies réelles (1 unité = 1 euro ou 1 dollar selon la monnaie). C'est là que ça devient (vraiment) siouxe et qu'on va commencer à pouvoir envisager le monde de demain : les stablecoins sont des monnaies temporaires. On crée un stablecoins pour l'année, le mois, la journée. Une chaîne de magasin créée un stablecoin différent par magasin. le chiffre d'affaires de chaque magasin est converti en euro à la fin de la journée sur le système de comptabilité de l'entreprise, mais directement dans les écritures associées : puisque l'on sait immédiatement le chiffre d'affaires réparti de chaque magasin étant donné que chaque magasin a sa « monnaie stable ». Limite, la chaîne peut très bien créer une monnaie par gamme de produit – et son analyse marketing se produit en temps réel. Au niveau de l'État, plus besoin de reversement de la TVA, de traitement fiscal, etc. tout est versé en temps réel selon son stablecoin et converti en euro à la date voulue – et on recommence sur une autre période. Les gains administratifs sont énormes.

La critique du système monétaire actuel consiste à dire que les banques centrales depuis 2008 et en particulier en 2020 se contente de créer de la valeur ex nihilo (les milliers de milliards de dollars et d'euros créés pour faire face au Covid) : c'est, par rapport aux valeurs stables comme l'or, une dévaluation systématique. Et ça ne correspond pas à l'économie réelle dont la banque commerciale est au centre : elle prête à l'entrepreneur comme au particulier et génère de la dette partout. On peut se demander en quoi le Bitcoin qui fait marcher des centrales à charbon pour décrypter des codes qui ne servent à rien d'autre qu'à justifier l'énergie que vous avez dépensé et dont les acteurs sont rémunérés avec des jetons créés tout autant ex nihilo pour ce travail déterministe réalisé par leur machine est davantage éthique, mais bon. Pas sûr toutefois que les cryptomonnaies remplacent demain les monnaies fiduciaires parce qu'il faudrait pour cela que leur protocole soit extrêmement solide pour faire face à des économies très larges et complexes, mais du moins peuvent-elles dans un premier temps aider.

La Chine est la plus avancée puisqu'elle expérimente déjà un Yuan numérique, appelé DECP. Les Chinois n'ont pas besoin d'un compte bancaire, mais seulement de leur wallet. En 2026-2028, le DECP devrait être étendu à ce qui sera la première économie du monde.

C'est au même moment que la BCE nous promet un euro numérique. L'avantage est toujours la faiblesse des coûts de transaction et la programmation des paiements : on pourra plus facilement payer de petites sommes, on aura des prêts plus rapidement et plus faciles à mettre en oeuvre, on sera indépendant des systèmes américains (Visa, Mastercard et Paypal… voire Facebook cf ci-dessous), des pays émergents pourront plus facilement utiliser l'euro comme monnaie de paiement et c'est la politique européenne qui s'en trouve renforcée dans le monde (le dollar et le yuan le feront si l'euro ne le fait pas). Une fois l'euro numérique de la BCE en place, il est fortement probable que les banques commerciales (crédit agricole, BNP…) propose le leur (et leur puissance de calcul). La mise en place d'une monnaie numérique accélère très fortement la digitalisation de toute l'économie (réquisition de puissance de calcul accru). le principal concurrent de l'euro numérique ne serait pas le yuan, ni même le dollar numérique, mais la monnaie numérique de… Facebook.

En 2020, Facebook (maison mère Meta) crée le Diem. 27 organisations le contrôlent (dont Free). le risque d'une monnaie numérique non adossée à une banque centrale est que la somme mise en circulation ne soit pas assurée par des actifs. Mais pour Facebook, l'une des plus grosses capitalisations du monde, pas de soucis de mettre cent ou cinq cent millions d'actifs en gage. L'intérêt ? Facebook sait déjà tout de votre vie numérique – mais n'a pas de surveillance de ce que vous faites dans la vie réelle. Si vous optez pour le DIEM, Facebook saura ce que vous achetez, où, à quel prix, en quelle quantité et à quelle fréquence… vous deviendrez votre propre avatar, en chair et en os… forcément, rien n'assure en effet que l'anonymat soit très strictement respecté dans le cas du Diem…

Les monnaies numériques représentent une opportunité pour les économies émergentes. En 2021, le Salvador a adopté comme deuxième moyen de paiement officiel, avec le dollar, le… Bitcoin. Les 7 millions d'habitants étaient peu nombreux à avoir un compte bancaire. C'est désormais inutiles, ils ont pu ouvrir un wallet, crédité par l'État de 30$. La géothermie alimente la consommation électrique nécessaire au minage et le pays s'est digitalisé à vitesse grand V. Moins dépendant de la politique monétaire des États-Unis, il contrôle davantage son économie.

ESQUISSE DU MONDE ÉCONOMIQUE DE DEMAIN
La dernière partie du bouquin est plus spéculative, elle m'a donc moins plu. Il s'agit de reprendre tout ce qui a été dit et de tenter d'esquisser ce à quoi l'économie de demain pourrait ressembler. On a saisi les avantages, mais le discours, ici, n'évoque que les paiements automatisés des machines entre elles (la voiture paie le lampadaire, le lampadaire paie EDF, EDF paie le producteur d'électricité avec ses panneaux solaires, le frigo paie les courses, la machine à laver la lessive, etc.) et les actions automatiques (les panneaux des villes informent que les voitures polluantes ne sont plus bienvenues quand la pollution est détectée…) ou bien l'utilisateur préprogramme les autorisations d'accès des professionnels à ses données personnelles (le médecin à ma blockchain de santé, le notaire à celle de mes propriétés, l'avocat à mon casier judiciaire, etc.). Dans l'idée, ok, mais où sont les revenus dans cette histoire ? Et qui a écrit tous ces scripts automatisés qui fonctionnent tout seul ? On a l'impression que tout se gère sans être humain dans ce monde et que ce dernier n'a plus rien à faire : de quoi vit-il et qu'est-ce qui justifie le montant de ses revenus dans un monde où les transactions se font par le seul fait d'exister, de se déplacer, de vivre en somme. Faut-il envisager des revenus forfaitaires pour faire tourner la machine ? mais que devient la notion de travail et de rentabilité du travail ? C'est là, à mon avis, que revient encore une fois la nécessité d'une philosophie politique pour donner un sens à ce que la technologie offre et qui semble, en effet, grâce aux explications très claires de ce formidable bouquin, stupéfiantes et très enthousiasmantes.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Meta [Facebook] vient remettre potentiellement en question la souveraineté monétaire de tous les États où ses plateformes sont présentes, c’est-à-dire tous sauf la Chine, la Corée du Nord et l’Iran […]
Commenter  J’apprécie          00
La Chine a donc une étape d’avance dans le domaine monétaire sur tous les autres pays. C’est comme si nous en étions encore aux chèques, aux espèces et que la Chine utilisait déjà la carte bancaire.
Commenter  J’apprécie          00
Nous vivons dans un système où un promoteur emprunte l’argent nécessaire pour construire des logements et où des particuliers empruntent celui pour les acheter : la dette est partout.
Commenter  J’apprécie          00
… aux États-Unis, plus de 10 % des habitants majeurs ne possèdent pas de compte en banque.
Commenter  J’apprécie          00
L’euro sera numérique. La BCE, nous le verrons, y travaille.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : bitcoinVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Enée Bussac (1) Voir plus

Lecteurs (3) Voir plus




{* *}