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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Addictif

J'ai choisi ce livre pour un challenge dont le thème est un livre blanc.
Ce livre on me l'a donné, il était dans PAL à attendre sagement et bien qu'elle idée de l'avoir laissé là si longtemps !

J'ai adoré.
Un rythme qui nous tient en haleine et en même temps qui n'avance pas trop vite.
Une histoire qui fait froid dans le dos. Les descriptions, les personnages, l'ambiance, tout y est.

Une mère de famille prête à tout pour protéger ses enfants et ça se ressent.
Une femme devenue forte suite au chamboulement de sa paisible existence de femme au foyer.
Un mari tueur en série, ça laisse des traces.

L'auteure nous offre un thriller glaçant, mené d'une main de maître.
Tous les personnages passent du statut d'innocent à de potentiels coupables et jusqu'à la fin on ne devine rien
Je viens de découvrir que ce livre n'est que le premier.
J'ai tellement apprécié.
La fin restant ouverte sur une suite, qui promet un scénario des plus addictif, il me tarde d'en découvrir le résultat.
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Il s'agit du premier tome d'une trilogie dont Gina Royal est l'héroïne malgré elle...

Gina est une femme mariée et mère de deux enfants. Elle semble mener une existence plutôt paisible, jusqu'au jour où la police arrête son mari, Mel, pour meurtres.

Bien que Gina ait été innocentée de toute éventuelle complicité, elle compte un nombre important d'ennemis parmi lesquels les familles des victimes et d'autres personnages haineux, qui lui envoient régulièrement des messages virulents, certains étant accompagnés de menaces.

Pour éviter toutes représailles, Gina et ses enfants sont contraints de démarrer une nouvelle vie, sous une nouvelle identité.

4 ans après les faits, Gwen (nom d'emprunt de Gina) est rattrapée par le passé suite à la découverte du corps d'une jeune femme dans le lac qui jouxte sa nouvelle demeure...

Mon avis:

J'ai beaucoup aimé ce premier tome, qui est prenant du début à la fin.

Le passé de Gina la pousse à devenir paranoïaque. L'autrice est arrivée à bien me faire ressentir l'angoisse éprouvée par l'héroïne.
Le rythme de l'intrigue s'accélère rapidement, et les rebondissements sont multiples.

J'admire le courage et le sang froid dont fait preuve Gina à des moments-clé de l'histoire.

C'est un très bon thriller qui se démarque de par la qualité de l'intrigue, et l'absence de temps morts.
Il me tarde de poursuivre avec le tome 2.
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Un virage trop serré, une porte de garage enfoncée et la vie bascule dans l'horreur pour Gina et ses 2 enfants. Comment a t'elle pu vivre a côté d'un serial killer pendant toutes ses années? Complice ou ignorante ?
Un livre que j'ai dévoré, un vrai coup de coeur.
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Je remercie les éditions de l'Archipel pour cette nouvelle très bonne lecture ! le résumé de L'ombre de la menace m'a tout de suite interpellée pour le côté « famille de » ; en effet, s'il n'est pas rare de voir des histoires de tueurs en série, il l'est beaucoup plus du point de vue de la famille ou de l'entourage. Ainsi, j'étais vraiment curieuse de connaitre le parcours de Gina et la raison de l'apparition de nouveaux cadavres son mari étant sous les barreaux.
Le premier chapitre, qui retrace la découverte accidentelle d'un corps dans le garage du couple, est vraiment immersif ; c'est le point de départ, le « Drame », comme l'appelle Gina, l'instant où les masques tombent et l'on se rend compte que la vie que l'on pensait avoir n'est qu'un mensonge. Dès le début, nous sommes mis à mal par la mère de famille et ce qu'elle subit : la difficulté à comprendre ce qu'il lui arrive, le changement de comportement des individus vis-à-vis d'elle, la suspicion et le besoin viscéral de protéger ses enfants. Ce premier chapitre, c'est comme une grosse claque qui remet en cause nos certitudes et nous donne envie de crier à l'injustice.
A partir du second chapitre, l'action se déroule 4 ans après le « Drame » et le ton n'est plus du tout le même. On retrouve une Gwen (Gina), totalement changée, un brin paranoïaque, et en perpétuel combat. Je vous avoue avoir moins accroché avec cette Gina-là. L'évolution de personnalité est brutale (bien qu'il se soit écoulé 4 ans dont une année d'emprisonnement, c'est juste un chapitre pour le lecteur) et on la trouve excessive dans tout ce qu'elle fait. Pourtant, ce côté excessif nous semble compréhensible en analysant et comprenant son état d'esprit et ce qu'elle a traversé. Rachel Caine nous offre un personnage très détaillé psychologiquement, une femme qui s'est dépassé pour protéger ses enfants et leur construire une nouvelle vie loin du monstre qui leur sert de père. Gwen, qui était plutôt soumise à son mari, lutte contre l'influence qu'il a toujours sur elle, contre les « trolls » qui s'attaquent gratuitement à sa famille (via internet), parce qu'ils croient à sa culpabilité ou tout simplement par méchanceté pure, et surtout contre elle-même, consciente de son excessivité vis-à-vis de ses enfants, essayant de se convaincre qu'elle agit pour leur bien, même si cela ne leur apporte pas la stabilité, la vie « normale » dont ils auraient besoin.
Gwen, depuis 4 ans, fuit des personnes nos identifiées, qui la pourchassent, l'insultent et la menacent, elle et ses enfants. J'ai été admirative de la combativité dont elle fait preuve ; elle ne compte sur personne, ne pouvant accorder sa confiance après l'aveuglement dont elle a fait preuve face à son désormais ex-mari et qu'elle se repoche toujours.
Lanny (14 ans) et Connor (10 ans), ont eux aussi été durement marqué par cette épreuve ; s'ils ont tous deux des comportements différents (Lanny se pose en ado rebelle tandis que Connor fait figure de solitaire, intériorisant tout), ils n'en demeurent pas moins meurtris et incapables de comprendre totalement l'extrême prudence dont faire preuve leur mère. Leur relation est à la fois forte et difficile car Gwen est focalisée sur leur sécurité au détriment de leur bien-être ; les deux enfants ont tissé un lien puissant et veillent l'un sur l'autre, tout en prenant soin de respecter au maximum les consignes de leur mère en terme de réseaux sociaux, alarme, internet…
J'ai été ébahie par la méchanceté dont peuvent faire preuve les gens, probablement poussés par la peur pour certains. L'acharnement dont est victime cette famille qui, contrairement aux témoins, ne bénéficie d'aucune protection de la part des autorités ou du gouvernement. Une fois encore, il est démontré les ravages que peut faire internet et l'esprit dérangé de certaines personnes qui ne trouvent rien de mieux à faire que de harceler une femme et ses enfants. Certes, je m'emballe, ceci n'est qu'une fiction, mais je reste persuadée que nous ne sommes pas très loin de la réalité en ce qui concerne ce cyber-harcèlement, tout comme la réaction des gens IRL dans ce roman.
Le personnage de Melvin, le tueur en série, est également très intéressant. Si celui-ci est dans le couloir de la mort depuis 4 ans, et donc plutôt absent du récit, il n'en demeure pas moins que son ombre plane sur chacun des faits et gestes de sa famille. L'auteure a su transcrire sa folie, masquée par son visage de père et mari modèle ; Melvin est un homme qui fait froid dans le dos et dont l'esprit machiavélique n'a pas fini de nous surprendre !
La dernière partie du roman est une sorte de sprint final pour la découverte de la vérité. Tout semble se liguer contre Gwen, ses alliés se retournent contre elle et elle semble vraiment démunie. Cela est sans compter ce qui fait toute sa force : ses enfants. Nous découvrons l'ampleur de l'horreur sans pouvoir relâcher notre souffle, tout se met en place et nous glace l'échine lorsque l'on comprend ce qu'il en est réellement. Cette fin est vraiment explosive et affreuse ! le genre de chose qui me donne envie de hurler !
Vous aurez remarqué que je me suis un peu « lâchée » et vous aurez donc compris que j'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre. Et cette fin ! Il se trouve que je n'ai pas pu rester là-dessus et que j'ai donc fait des recherches, découvrant que « Stillhouse Lake » est une série en trois tomes ; le second volume devrait donc sortir chez L'Archipel l'année prochaine, et j'ai hâte de lire cette suite !
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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L'Ombre de la menace est un thriller qui me tentait depuis des mois. J'avais vu les annonces de la maison d'édition et je l'avais vu tourner aussi sur bookstagram. Autant dire que ma curiosité était piquée à vif et que je trépignais d'impatience. C'est donc avec un grand bonheur que je me suis lancée dans la lecture une fois enfin en vacances, l'esprit  frais et dispos pour le savourer.

    Dans L'Ombre de la menace, nous découvrons Gina Royal et ses enfants, une fois que leur vie vole en éclats, une fois que Mel, le mari et père de famille parfait, est mis à nu dans toute sa monstruosité. Sous l'apparence du bon voisin, c'est un tueur en série. Puis l'implacable mécanique se met en place : menaces, harcèlements, fausses identités et une fuite en avant désespérée, désespérante dans laquelle l'être se délite toujours un peu plus. 

      J'ai beaucoup aimé ce thriller parce qu'il arrive à nous emporter dans une atmosphère oppressante sans être poisseuse et pesante. le danger rôde, mais reste diffus, furtif si bien qu'à chaque instant nous pensons avoir rêvé. Nous découvrons avec Gwen (Gina de son vrai prénom) une petite ville bien sous tous aspects, où chacun se connaît, mais où -sans le dire- tout le monde se méfie du nouveau venu et l'épie tout en discrétion derrière un joli rideau en dentelle. Nous la voyons essayer de garder la tête hors de l'eau, sursauter à chaque bruit, avec cette méfiance peureuse des pauvres bêtes traquées... car, traquée, elle l'est assurément : notamment par les détracteurs de son ex-mari qui ne pardonnent pas la candeur dont elle a fait preuve en côtoyant sans le voir un assassin. Mais, malgré toutes ses précautions, elle est loin de se douter de la partie d'échecs qui s'est engagée depuis bien longtemps, à son insu.  Peut-être même que, croyant fuir et assurer sa sécurité, elle s'est précipitée dans la gueule du loup... Les eaux calmes du lac qui bordent sa maison regorgent peut être de plus de requins que l'océan et les apparences restent  trop souvent trompeuses. Dans ce roman, j'ai aimé les renversements de situation. Rien n'est jamais simple et limpide, tout devient oppressant, dérangeant et les choses trappes se multiplient. A chaque nouvelle alerte, nous voyons Gwen se briser un peu plus, s'étioler mais lutter pour ne pas laisser Mel gagner, pour ne pas laisser le Mal l'emporter. C'est un combat à armes inégales et nous ne pouvons qu'admirer cette femme pour sa ténacité. 

       Gina ou Gwen, peu importe comment nous la nommons, est la clef de voûte de tout l'édifice. de ses faits et gestes dépend le reste de l'histoire. de ses erreurs, de ses doutes, de ses éclairs de lucidité aussi. C'est une femme aussi forte qu'elle a été brisée. Or, par une ironie terrible, elle n'est jamais aussi attachée à son bourreau que quand elle se croit enfin libre. La prise de conscience pour elle et pour le lecteur n'en est que plus cuisante : elle est la souris manipulée par un chat pervers et violent, qui se délecte du spectacle. Pour autant, malgré l'adversité, elle n'abandonne jamais. Même lorsqu'elle saisit enfin toute l'horreur et toute la cruauté de sa situation, elle se relève, tel un phénix, et se bat. de souris, elle devient louve car elle n'est plus la candide femme au foyer et si le piège a fonctionné, la victime n'est plus la même. Je trouve cette figure féminine émouvante car personne ne peut se vanter de n'avoir jamais été dupé ou trahi par autrui. Ses choix, rationnels ou non, sont façonnés par un passé qu'elle honnit mais qui a fait d'elle ce qu'elle est. En cela, elle est profondément humaine et apporte au roman un ancrage dans le réel permettant à l'autrice de déployer ensuite tout le panel d'un destin hors normes.

    Dans ce livre, il y a assez peu de personnages - j'entends par là ceux qui sont au premier plan. Nous avons donc une réelle économie de moyens pour un effet optimal. En effet, chacun révèle des facettes insoupçonnées et insoupçonnables qui ménagent de réels effets de surprise, sans pour autant tomber dans le pathos ou dans l'excès. 

        Enfin, je n'ai rien à redire à la rythmique de ce récit : les chapitres sont conséquents et nous laissent le temps de savourer les événements et le quotidien inhabituel de cette mère de famille détonante. de bout en bout, j'ai été intriguée et portée par une plume légère et sobre. J'ai beaucoup aimé l'accélération des derniers chapitres, mimant l'urgence, la panique, jusqu'à l'acmé que représente la fin et ses révélations. Finalement, si nous pensions ouvrir ce livre sur une femme déjà transformée par le son passé, il n'en est rien. Elle parcourt en l'espace de ces quelques pages un chemin tout aussi important, si ce n'est plus encore. 

       Ainsi, j'ai adoré ma lecture. L'Ombre de la menace de Rachel Caine remplit parfaitement les attentes qu'il fait naître : une famille aux abois, une menace sourde dont on ignore l'origine, une course poursuite contre la mort et des faux-semblants renversants. Une lecture parfaite, au coin du feu, bercée par le crépitement des flammes ou par la musique de la pluie sur le toit. Je recommande! 
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Dès les 1ères pages, le lecteur est happé par l'histoire de cette mère qui ne veut que le bien de ses enfants et qui se méfie de tout le monde.
Le suspens est intense avec des rebondissements et un final qui donne envie de lire le tome 2, L'ombre de l'assassin.
A plusieurs reprises j'ai eu le souffle coupé.
Je recommande pour tout ceux qui apprécient les thrillers.
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J'ai adoré ! Sans y croire, j'ai dévoré cette lecture d'une seule traite.

Bien que les chapitres soient plutôt longs, la plume de l'auteur reste fluide et incroyablement captivante. Ce qui rend la trentaine de pages, que l'on peut retrouver dans certains chapitres, vraiment passionnant.

Je découvre avec plaisir la plume et le style de Rachel Caine que j'ai beaucoup apprécié dès les premières pages.

Il me tarde de continuer cette saga afin de suivre les aventures Gwen Proctor et de ses enfants.
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J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce livre. J'ai aimé le personnage de Gina qui, après le choc et l'horreur d'avoir été la femme d'un tueur en série, se bat pour essayer de vivre à nouveau une « vie normale » et pour défendre, coûte que coûte ses enfants.
J'ai trouvé l'écriture fluide, et j'ai apprécié la plume de l'auteur, le suspense habillement maintenu et les rebondissements. Comment peut-on recommencer à vivre quand on ne sait pas à qui on peut accorder sa confiance ?
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Merci aux éditions de l'Archipel et Babelio pour le gain de ce livre lors d'une Masse Critique !
Je l'avais repéré il y a quelques semaines sur le blog des Pipelettes en parlent et j'avais vraiment envie de découvrir cette histoire, j'ai donc été vraiment vraiment contente quand j'ai vu que c'était ce titre que j'avais gagné
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Après en avoir entendu bien des louanges, j'attendais énormément de ce thriller, et je dois admettre ne pas avoir été déçue par la manière dont Rachel Caine a su construire un récit prenant et haletant qui pousse les personnages dans leurs retranchements ! Et cela commence dès le début de l'histoire où l'on assiste, impuissant, à la pulvérisation de la vie de Gina.

Mère de famille heureuse, elle était loin de se douter que son quotidien n'était que pur mensonge, un mensonge fabriqué de toutes pièces par l'esprit complètement dérangé de son mari. Un psychopathe froid, manipulateur et démoniaque dont le passe-temps favori était de kidnapper et de torturer minutieusement et méticuleusement des jeunes femmes avant de les tuer…

Accusée de complicité, quand son seul crime fut la naïveté, elle sera acquittée, mais à quel prix ? Conspuée, menacée et poursuive par des personnes déchaînées prêtes, du moins verbalement, à toutes les horreurs, Gina sera contrainte de fuir avec ses deux enfants. Mais comment se (re)construire quand vous passez votre vie à fuir, à craindre tout le monde, à vous réinventer une identité à chaque déménagement, à refuser de créer des liens avec de nouvelles personnes… ?

La force de ce roman est de plonger les lecteurs dans la vie de cette famille qui lutte, jour après jour, pour survivre malgré le passé et cette instabilité qui ne lui permettent pas de vivre une vie normale. Gwen est une véritable lionne qui fait de son mieux pour tenir éloigner ses enfants de toute la haine que sa famille suscite. Car si son mari est condamné à mort, la vindicte populaire n'en est pas pour autant apaisée… Entre le cyberharcèlement, les menaces de mort, de viol et de torture, Gwen ne peut relâcher son attention un seul instant sous peine de mettre en danger les siens.

Une situation d'autant plus intenable qu'elle affecte ses enfants de plus en plus perturbés par les règles de sécurité draconiennes imposées par leur mère, l'absence de repères, de racines et de liens sociaux. En protégeant leur vie coûte que coûte, Gwen les fait donc également souffrir… Alors peut-être que cette maison achetée à Stillhouse Lake pourrait être enfin leur foyer, un endroit calme où repartir de zéro. C'est en tout cas ce qu'elle espérait jusqu'à ce qu'un cadavre soit retrouvé près de chez elle !

À partir de là, le suspense monte crescendo, l'ombre de l'ex-mari psychopathe planant plus que jamais sur la vie de cette famille qui a tout fait pour briser ses chaînes. Ce meurtre est-il un pur hasard ou la preuve que Mel Royal n'en a pas fini avec les « siens ». Si tel est le cas, que veut-il, et surtout, comment s'y prend-il pour, depuis les murs de sa prison, continuer à propager le mal ?

Une question qui nous pousse, comme Gwen, à devenir parano au point de nous méfier de chacun des personnages qui évolue autour d'elle et de ses enfants. Qu'en est-il de ce sympathique gérant de l'école de tir où elle s'entraîne, de ce charmant voisin qui l'aide pour les réparations de sa maison et semble avoir noué de bonnes relations avec ses enfants… L'autrice sème, avec un certain talent, le doute dans l'esprit de ses lecteurs même si mes soupçons se sont révélés fondés. Cela ne m'a toutefois pas dérangée d'autant que je n'ai pas eu de certitude avant la fin du roman et que je n'avais pas anticipé certaines révélations dont l'une que j'ai trouvée particulièrement effroyable.

L'autrice prend le temps de poser son intrigue, ce qui nous permet d'entrer de plain-pied dans la psychologie de Gwen pour laquelle on développe rapidement une totale et sincère admiration. Malgré l'adversité, les dangers, les doutes, les tensions et parfois les reproches de ses enfants, elle ne baisse jamais les bras, et se refuse à s'enfermer dans le rôle de la victime. En découvrant, il y a quatre ans, la vérité sur son mari, elle a enterré sa vie d'avant, mais aussi cette passivité qui la caractérisait. Adieu Gina, la femme naïve et soumise, et bienvenue Gwen la battante !

Un changement d'autant plus remarquable que l'ombre de Mel est tenace et difficile à effacer. J'aurais apprécié que les passages et les confrontations avec ce diable à visage humain soient plus nombreux, mais bien qu'il soit en prison, sa présence se fait lourde et palpable. Si Gwen ne ressent que de l'horreur pour cet homme, la situation est plus ambivalente pour ses enfants, et notamment pour son fils. Celui-ci n'a pas eu la possibilité de faire le deuil de ce père aimant et doux que Mel s'évertuait à jouer… J'ai trouvé cette ambivalence des sentiments intéressante d'autant qu'elle soulève une autre question : est-il réellement souhaitable de cacher à l'enfant toutes les atrocités commises par son père ? Cela ne risque-t-il pas de le conforter dans une image faussée de son père avec, à terme, des conséquences difficiles à gérer ?

Une question parmi tant d'autres, car en plus de nous divertir, ce thriller des plus efficaces a le mérite de nous faire réfléchir à différentes notions comme la responsabilité, le sentiment de culpabilité, la vengeance, le cyberharcèlement… le déferlement de haine virtuelle contre Gwen et ses enfants est effrayant d'autant qu'il semble possible et plausible. On arrive à comprendre que les familles des victimes doutent de l'innocence de Gwen, après tout, contrairement aux lecteurs, ils ne la connaissent pas. Difficile alors pour eux d'imaginer qu'une femme ait pu vivre auprès d'un monstre durant des années sans le percer à jour, ou pire, l'aider. Même Gwen n'en revient toujours pas et ne se pardonne pas son aveuglement. Mais comment accepter toutes ces personnes qui, sous prétexte de venger des victimes dont elles se moquent éperdument, laissent parler leur violence, leur méchanceté, leur perversion, leur haine des femmes… Il n'y a définitivement pas qu'un monstre dans cette histoire !

À noter que ce roman se suffit à lui-même, mais la fin laisse entrevoir une suite que je lirai avec plaisir.

En conclusion, L'ombre de la menace porte particulièrement bien son nom puisque durant toute la lecture, on perçoit avec une grande acuité la présence de Mel Royal, un tueur en série qui, même derrière les barreaux, continue à phagocyter sa famille. Entre la présence vaporeuse de ce monstre et les menaces immondes émises par des personnes tout aussi malfaisantes que ce dernier, la vie de Gwen et de ses enfants est sur le fil du rasoir… Riche en rebondissements, en tension et en suspense, voici un thriller haletant dont votre coeur ne devrait pas sortir indemne !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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