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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un faux polar du grand maître italien.
Un banquier quinquagénaire, sicilien,épouse en secondes noces une séduisante veuve de vingt-cinq ans sa cadette.Le récit débute au premier jour de la retraite du banquier, aprés dix années de mariage.
Préoccupé par l'organisation de sa vie future et des aventures extra-conjugales de sa femme qui le manipule à loisirs, il se retrouve dans un imbroglio, auquel va s'ajouter un élément encore plus grave....
J'aime la plume de Camilleri, mais j'ai lu mieux de lui.La fin m'a laissée sur ma faim....
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Ma première rencontre avec cet auteur italien ! Et au final, je ne sais même pas si j'ai envie de retenter. Dans ce bouquin, y'a que la fin qui m'a quelque peu intéressée... sinon, c'est que la pathétique histoire d'un homme qui est marié à une femme plus jeune que lui et qui profite bien de sa jeunesse pour le tromper à tout va. À la vue de la couverture, je m'attendais à une histoire hypnotique à la Betty d'Indridason... il n'en fut rien. Pourtant, il y avait quelques éléments qui auraient pu m'accrocher, comme cette proximité avec la Mafia italienne que j'aurai aimé voir creusé d'avantage. Alors, comme mentionné en début de cet avis, y'a que le dernier chapitre qui me fait mettre des étoiles... dommage que ce n'est été que la fin !
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N° 1556 - Juin 2021

Le tailleur grisAndrea Camilleri – Métaillé.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Quelle est cette habitude prise par les hommes d'un âge certain, le plus souvent veufs ou divorcés, d'épouser des femmes qui pourraient être leurs filles ? C'est sans doute pour se sentir moins vieux, pour faire semblant de croire qu'ils auront ainsi droit à une rallonge de vie ou de plaisir qu'ils répondent à l'appel de ce « démon de midi » alors qu'ils ont toutes les chances de précéder leur épouse dans la mort. Surtout qu'il y a toujours une Gianna, à la fois meilleure amie de l'épouse et surtout sa parfaite complice pour servir d'alibi à l'épouse volage, même si le mari ne se fait aucune illusion. C'est le cas de ce directeur de Banque, tout juste retraité, qui a épousé dix ans plus tôt la très jeune et accorte veuve, Adèle, malgré les réticences de son fils Luigi. Elle n'arbora que pendant peu de temps son tailleur gris de femme d'affaires qui était aussi la marque de la fin de son deuil, de cette période assez indistincte qui est avant tout celle d'une transition. C'est une belle femme, autoritaire et déterminée, avide de reconnaissance sociale mais aussi de sexe et de plaisir, le type même de la femme de pouvoir qui entend bien gouverner sa propre vie qu'elle veut libre d'autant plus qu'elle a imposé Daniele au sein du couple, un soi-disant cousin étudiant qui dort dans la chambre voisine de celle d'Adèle.
Certes cette femme est au lit à la hauteur de sa fougueuse jeunesse, mais lui, malgré sa vigueur un temps retrouvée, finit par se faire une raison et par admettre de devoir partager Adèle avec des amants de passage. Et la toute nouvelle retraite de son mari, et donc sa présence au foyer, va un peu bousculer la liberté dont elle jouissait auparavant et qu'elle entend bien voir perdurer maintenant. Elle va donc le manipuler ainsi que son entourage pour lui faire accorder un poste important, même si celui-ci est quelque peu mystérieux et sans doute lié à la mafia, pour lui éviter de troubler son quotidien amoureux, autrement dit elle souhaite faire perdurer atmosphère de mensonge et de trahison dans laquelle baignait son couple jusqu'ici. Dans cette épisode, il semble être une marionnette entre ses mains de même qu'elle s'attache à brouiller les pistes autour d'elle, à faire semblant de l'aimer pour profiter des avantages financiers de cette union qui se révèle être un piège et l'amour entre eux, un leurre.
Avec la vieillesse vient pour cet homme la maladie et il voit son épouse changer, devenir dévouée et attentive tout en s'inquiétant de la succession. le livre refermé, j'avoue être un peu dubitatif face à cet homme qui se met à croire à l'amour de cette épouse, ou à se rassurer en faisant semblant, au pas de la mort qui sera pour lui une délivrance dans une situation qui ne pouvait que se retourner contre lui. J'ai même l'impression qu'il lui pardonne ses frasques. J'avoue que je n'ai pas cru un instant à cet amour tout neuf d'Adèle pour son mari et j'y ai même vu une autre forme d'hypocrisie. J'imagine qu'elle ne tardera pas à contacter le notaire pour connaître ses droits et ensuite se choisir un nouvel amant !D'ailleurs, avant de mourir, le mari constate qu'elle porte son traditionnel tailleur gris ! La chute de cette histoire m'a même paru un peu convenue, décevante même parce que je m'attendais à autre chose
J'ai apprécié cependant le style simple et agréable à lire de ce roman du grand auteur italien connu surtout pour ses « policiers ». Ici, rien à voir avec un « giallo » comme disent nos amis transalpins.


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Du haut de ses 85 ans, Andrea Camilleri a une bibliographie bien fournie. Pour ma part, c'est le premier livre que je lis de lui. Et même si je n'ai pas été emballée à 100%, ce ne sera certainement pas le dernier. Car il y a quand même pas mal de choses qui m'ont plues dans ce roman.



L'histoire est donc celle d'un banquier retraité et de sa femme plus jeune de 20 ans. Monsieur et madame font chambre à part, et monsieur est bien perturbé d'apprendre que Madame ne fait pas chambre à part avec tous les hommes. L'aime-t-elle ? Veux-t-elle jouer avec lui ? Et finalement, qui est donc cette femme aux moeurs qui semblent bien légères ? C'est ce que voudrait bien découvrir ce banquier fraîchement retraité. Mais comment mener son enquête sans donner l'air d'espionner ? Et puis à quoi vont mener toutes ces découvertes et révélations ?
Puis, à cela vont s'ajouter les premiers symptômes de la maladie. de cet instant, les choses vont basculer, aussi pour lui que pour Adele, sa femme. Les relations se font différentes, ce qui va amener le mari à ce poser encore plus de questions quant à l'amour que sa femme lui porte. Et vice-versa.

L'histoire n'a rien de vraiment joviale, c'est certain. L'auteur nous décrit une bribe de vie faite de mensonges, de trahison et de maladie. Et le ton employé colle d'ailleurs très bien à cette ambiance morne. J'ai trouvé qu'il y avait dans cette écriture quelque chose de rétro, et je m'imaginait aisément un vieux polar en noir et blanc. Pour ma part, j'ai été bien plus conquise par la plume de l'écrivain que par l'histoire elle-même que j'ai trouvé parfois un peu trop pesante. J'ai eu plusieurs fois l'impression que l'histoire tournait en rond et que le personnage principal se complaisait dans cet état de fait. Sauf que moi, en tant que lectrice, il y a un moment où j'ai besoin que les choses avancent, où j'ai besoin de renouveau. Alors bien sûr, j'ai bien compris que l'auteur voulait faire prendre son temps à son personnage, mais il en prend trop ! Fort heureusement, l'écriture très agréable minimise ce défaut, et c'est pour cette raison que j'ai bien envie de découvrir d'autres romans de cet écrivain.
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Un haut dirigeant d'une banque a épousé en secondes noces une très belle jeune femme prénommée Adele, qui venait de perdre accidentellement son mari après 8 mois de mariage. Cet homme est un tout jeune retraité. Il vit dans une belle villa que sa femme a séparé en deux appartements, afin de vivre en toute impunité avec son amant qui n'est autre que son neveu, le séduisant Daniele. Mais depuis quelques temps, ce retraité a des soucis de santé. Il doit être hospitalisé en clinique pour une durée assez longue. A son retour, alors qu'il s'affaiblit de plus en plus, son épouse devient très attentionnée. Trop ?

« le tailleur gris », roman noir par excellence, représente l'image du deuil ambivalent de l'épouse, qui oscille entre dévouement extrême et hostilité franche à l'égard du disparu. Cette dévotion quasi-religieuse apparaît comme une marque d'amour, mais aussi de culpabilité à l'endroit de ses sentiments. Ce roman bien mené explore le territoire des sentiments troubles au sein d'un couple que les soupçons d'infidélité désunissent. A un moment, j'ai cru entrevoir la fin qu'allait donner l'auteur à son roman, une fin qui aurait été un peu trop prévisible et convenue. En fait, l'auteur m'a réellement surprise. On comprend, au fil du roman, mais surtout à la fin, le rôle réel de ce tailleur gris. Une exploration de la palette de sentiments au sein d'un couple à découvrir. Un roman assez cruel et désillusionné.
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Avec ce court roman noir, Andrea Camilleri semble s'être donné un objectif de style : écrire avec la plume de Simenon un scénario typiquement hitchcokien.

La patte de l'écrivain est sensible dans ce texte où l'ambiguïté règne et dont le personnage principal, au seuil de sa vieillesse, est pris au piège des choix de son existence et de son énigmatique épouse. L'ambiance glauque, le drame dans l'ordinaire des jours, l'immersion dans la psychologie du personnage avec ses routines, son déni, ses moments d'égarement.

Adele, fascinante et sensuelle dans son tailleur gris, évoque irrésistiblement les blondes et élégantes héroïnes des films du maître du suspense et son fantasme pervers du feu sous la glace. La description de la maison du couple est également très cinématographique avec ses réorganisations, cloisonnements, ses jeux de couloirs et de portes qui s'ouvrent et qui se ferment. La main mise d'Adele qui s'exprime sur l'espace domestique dit tout sur la perte de contrôle du narrateur sur sa propre existence et son sentiment de désorientation.

Résulte de cette lecture une ambiance de huis clos décadente et une vision de Kim Novak dans le tailleur gris de Vertigo.
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Je connais Camilleri par le commissaire Montalbano que j'adore ! Ici, dans le tailleur gris, c'est différent. Pas d'enquête, pas de rebondissement mais une façon de voir la vie. Une vie pas très heureuse finalement pour cet homme, quoique, je pense, qu'il l'a choisi ainsi.
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