Léon et Louise, c'est l'histoire de deux vies qui sont irrémédiablement liées. Tout le livre commence à la mort de Léon, en 1986. Une vieille femme arrive alors qu'on patiente pour le curé, embrasse le mort et fait sonner une sonnette de vélo. Mais qui est cette femme ? Un petit-fils de Léon nous raconte leur histoire. Nous ne savons pas vraiment qui nous raconte l'histoire ni comment il sait tout ça. Mais il le sait, il a lu les lettres et on a du lui raconter.
Léon et Louise se sont connus pendant la première guerre mondiale, ils sont jeunes, ils s'aiment, ils sont heureux comme on peut l'être quand on est à l'abri pendant la guerre. Pourtant vers 1918 alors qu'ils reviennent de la plage, des bombes sont lâchées sur la route où ils se trouvent, ils roulent vite à vélo et se perdent l'un l'autre. Gravement blessés, ils s'en sortent. Pourtant à cause du maire qui leur fait croire qu'ils sont morts l'un et l'autre, ils font leur deuil comme ils peuvent et continuent leur vie.
Un soir, en rentrant du travail alors qu'il va acheter un dessert pour sa femme, Léon voit une jeune femme qui ressemble trait pour trait à Louise sur le quai du métro. Elle fume les mêmes cigarettes que Louise, elle se tient de la même façon, pourtant Louise est morte, non ? Il frappe au carreau du métro et la jeune fille se tourne vers lui, ouvre de grands yeux, ils se reconnaissent. Ils sont tous les deux en vie. Les choses ne sont pourtant pas si simples, Léon est désormais marié, il apprécie sa femme et a le sens du devoir, il refuse de faire les choses qui ne se font pas.
Leur histoire ne se compose que de moments ratés, pourtant c'est une magnifique histoire d'amour. L'auteur raconte aussi des épisodes de la seconde guerre mondiale que l'on aborde pas systématiquement (la Banque de France, le Quai des Orfèvres …). Bref un bon roman de cette rentrée littéraire !